► Profession : Super-Méchant
Megamind est un méchant, un
vrai. Toute sa vie a été dévouée au crime, mais toute sa vie a été aussi marquée par l'échec : le super-héros Metroman a toujours réussi à prendre le dessus sur lui à chaque mise en œuvre de l'un de ses plans diaboliques. Alors que Metrocity fête une nouvelle fois son héros en inaugurant cette fois-ci un musée en son honneur, l'impensable se produit : Megamind parvient à tuer Metroman alors que toute la population s'attendait à ce que ce dernier colle une nouvelle raclée à son éternel ennemi. Megamind vient-il de quitter ses habits de loser pour devenir l'ultime génie du Mal ?
► Est-ce que le destin crée le Héros ou le Bad-Guy ?
Je suis allé voir
Megamind sans a priori, si ce n'est en espérant m'amuser quelque peu avec ce film où le plot veut que le super-vilain soit le personnage principal du film et que le scénario suive en conséquence. Eh bien, bonne pioche, le film m'a semblé assez plaisant au final : on est loin d'avoir un chef-d'œuvre absolu mais la simplicité du long-métrage le rend plutôt efficace. Pourtant, l'originalité prôné par le plot
s'évanouit bien vite durant le film car Megamind ne se révèle pas être foncièrement un mauvais bougre, néanmoins la façon dont est tenue l'histoire se révèle être plaisante et pas trop mièvre (clairement, pour un film d'animation destiné principalement aux enfants, ils auraient pu placer le curseur beaucoup plus haut dans le domaine ; mais ils s'en sont abstenus).
Megamind joue comme la plupart de ses homologues de ces dernières années la carte des nombreuses références dans le domaine qu'il explore. Un recours que j'ai trouvé plutôt modéré (et donc pas indigeste par extension), même si certaines scènes ou certains personnages mettent un énorme coup de surligneur sur une telle ficelle scénaristique (
c'est surtout la référence à Marlon Brand en Kal-El qui m'a bien amusé). Ce qui fait la force à mon sens du film, ce sont ses personnages qui pour certains parviennent très agréablement à sortir des sentiers battus (
même si la visée derrière Titan m'a fait froid dans le dos quant à son message pour les enfants : le Geek enveloppé est-il réellement le mal latent de nos sociétés ?). Ainsi, Megamind et « (s)on nounou » sont bien drôles et exposent sans grandes peines les risques de leur métier. À noter aussi le recours qu'a
Megamind a une BO qui pioche fréquemment dans des titres célèbres pour jouer sur les situations : c'est généralement bien trouvé pour la plupart des titres,
même si beaucoup ressortir en 2010 du AC/DC après Iron Man 2 est extrêmement dur pour la comparaison. Pour conclure sur les diverses composantes, ayant vu le film en VF, j'ai surtout accroché à la performance de Franck Dubosc :
il y avait quand même une ligne de dialogue pour faire aisément la différence.
Megamind est un film qui se laisse apprécier facilement. Avec un fil conducteur plutôt simple, le film parvient parfois à surprendre le spectateur mais surtout dans la plupart des situations exposées à divertir. Ça a du bon apparemment de trainer parfois chez les Bad Boys.
