Titre original : The King's Speech
Durée : 01h58min
Année de production : 2010
Genre : Historique, Biopic, Drame
Réalisation : Tom Hooper
Avec : Colin Firth, Helena Bonham Carter, Geoffrey Rush, Guy Pearce, Derek Jacobi, ...





► Synopsis : D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l’abdication de son frère Edouard VIII. D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.



► Chroniques d'un succès annoncé et mérité :


• Acte I : La découverte de l'histoire

Bon déjà je remets les choses dans le contexte ou plutôt dans le mienne. N'étant pas spécialiste de la monarchie anglaise, je n'y connaissais rien du tout à qui était le père ou la mère de la reine actuelle ... Et donc, je n'était pas du tout au courant que le fameux père de la reine Elizabeth II d'Angleterre était bègue et avait été aidé par d'un thérapeute. Ce fut donc en total explorateur que je me suis glissé dans le siège pour admirer ce chef-d'œuvre.

Qui aurait cru qu'un simple homme - qui se prétend docteur (alors qu'il n'a aucun diplôme) puisse réussir à sauver la face de George et lui permettre ainsi de faire l'un de ses discours les plus importants qui soit face à la nation toute entière et de son peuple qui attend son soutien ? C'est ce que le film nous fait découvrir ...


• Acte II : Formidable performance de la part des acteurs :

Évidemment que serait un film sans ses acteurs ? Et là, on peut tout à fait dire que toute la force, ainsi que l'intensité de ce film réside très certainement dans la sincérité du jeu des acteurs.
- Notamment de la part de Colin Firth qui joue à la perfection le rôle de ce roi bègue à l'enfance difficile. Sa colère (qu'il avait du mal dès fois à réprimer), ainsi que son courage (il devait prouver de quoi il était capable à la fois face à la famille royale et aussi face au peuple) sont exprimés et interprétés avec vigueur et crédibilité.
- ainsi que par celle de Helena Bonham Carter qui est tout simplement resplendissante dans le rôle de sa femme. Elle lui témoigne quand il faut (avec justesse et sincérité) son amour et son soutien dans toutes les situations (lors des discours, lorsqu'il se met à pleurer dans son bureau lorsqu'il est nommé roi ...). Un soutien moral dont chaque personne a besoin pour surmonter certains actes de leur vie.
- Et enfin, Geoffrey Rush est méconnaissable et incroyable. Méconnaissable car j'avais souvenir de lui pour son rôle du capitaine Barbossa. Enlevé sa barbe et certaines cicatrices et vous obtenez Lionel Logue ! Et incroyable, par la gentillesse et par son acharnement à vouloir aider comme il peut George.

Au départ très hésitant et réticent (il n'y croyait plus et avait interdit à sa femme d'aller rechercher un autre docteur), George est piqué de curiosité et se décide à aller le consulter. Mais Lionel Logue a des principes et des règles bien établies (il se permet de l'appeler par son surnom "Bertie", il est têtu et n'en fait qu'à sa tête et emploie des méthodes de prononciation et d'énonciation complètement inhabituelles mais qui s'avèrent payantes). Par deux fois George arrêtera la thérapie avant de se raviser et de revenir le voir chez lui ^^




• Acte III : Une histoire d'amitié hors du commun :

Tout d'abord, il y a une complicité qui s'installe entre le médecin et son patient. Puis peu à peu, celle-ci chargée de beaucoup de respect se transforme en une formidable histoire d'amitié (George s'ouvre à la confidence face à Lionel) que personne ne soupçonnait au départ entre ce "docteur" et le roi George VI qui durera jusqu'à la mort du roi.


• Acte IV : Des histoires vraies :

J'aurais pu en rester à une histoire vraie : celle du bégaiement de George VI. En effet, tout le monde (apparemment) savait qu'il bégayait, mais on ignorait en revanche tout de sa relation avec Lionel Logue.
Mais à cela s'ajoute une autre histoire vraie. Si le jeu des acteurs est si sincère et si "presque" parfait (la perfection n'existe pas), c’est sûrement car chacun d’eux est un peu lié à son personnage. En effet, soulignons que Colin Firth et le scénariste David Seidler ont tout deux soufferts de problèmes d’élocution dans leur enfance ce qui a très certainement apporté au film cette conviction indéniable que l'on peut sentir.

A noter : La précision de la mise en scène de Tom Hooper est notamment due au journal intime de l'orthophoniste, retrouvé peu avant le tournage par son petit-fils. Il contenait les impressions de Lionel Logue, des phrases prononcées par le roi (reprises dans le film), ainsi que des blagues.


• Acte V : Un drame ... comique :

Malgré les circonstances assez dramatiques du film, il y a de nombreux passages comiques (exercices, le caractère bien trempé de Logue, les emportements et autres gros mots prononcés par George ...) qui permettent à la fois d'oublier l'infirmité de George et aussi, de faire respirer et détendre le spectateur par rapport à l'ambiance dramatique et lourde du film. Les deux heures sont passées comme une lettre à la poste. ^^


• Acte VI : Une bande originale envoûtante :

Que ne serait un grand film sans une incroyable bande-son ? La bande originale signée par Alexandre Desplat (Largo Winch, Fantastic Mr Fox, The Ghost Writer, ...) renforce l'intensité du film et colle parfaitement aux scènes (la rencontre entre George et Lionel; le discours à Wembley et notamment lors du magnifique et émouvant premier discours de guerre de George VI).


Pour la forme, je vous laisse cette magnifique musique :




► Bonus :





Bref, un magnifique film servi par des acteurs tous géniaux. Une réussite et un pur bonheur !

Attention El-D, le prénom de George VI est Albert et non pas George, d'où le diminutif Bertie [C'était la minute du casse-pied]. Ayant vu le film, je rejoins globalement l'avis exposé plus haut par El-D, c'est un très beau film que l'on tient là. Vu que cela rejoignait partiellement ce que je peux traiter en ce moment et qu'un buzz très positif s'organisait autour, je me suis précipité en salle pour voir le bien-fondé des critiques somme toutes très élogieuses qu'avait reçu ce film.

Ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce film, c'est sa dramaturgie très accentuée. J'ai cru lire que le film était adapté d'une pièce de théâtre qui aurait cartonné au Royaume Uni et j'ai eu l'impression que ça me semblait véritable tant j'ai plus ressenti découvrir une séance de théâtre filmé qu'autre chose. Attention, ce n'est pas du tout une tare du film que j'évoque là : c'est mis en scène d'une manière académique très appréciable et ça laisse surtout un pouvoir immense aux jeux des acteurs. Et là, ça envoie du bois : Colin Firth et Geoffrey Rush sont juste excellents dans leurs rôles respectifs, ça ne m'a carrément pas étonné après la séance que le premier ait pu récupérer un Golden Globe pour sa prestation. Pour une fois, Helena Bonham Carter a réussi à ne pas me provoquer de l'urticaire à sa seule vue, chose rare pour le souligner. Peut-être que la qualité de l'ensemble a bien déteint sur elle... Le seul hic du casting, je le vois avec Timothy Spall qui hérite d'un Churchill trop caricatural à mon sens.

L'autre réussite pour ma part du film est de ne pas s'évertuer à faire une vraie-fausse leçon d'histoire autour de George VI. Du moins, c'est ce que j'ai ressenti car le film s'appuyait pour ma part plus sur la dramaturgie que sur le catalogue des faits mémorables qui peuvent être présents dans n'importe quelle biographie de ce souverain. Le top du top pour moi, ça a été que le film n'était pas accroc aux zooms nostalgiques à l'eau de rose du style « Regardez durant je-ne-sais-combien-de-minutes comment elle était chou Élisabeth II enfant ! ». Un petit hic pour ma part à relever pour cette facette « historique », même si sûrement ça n'interpellera qu'un faible nombre de spectateurs qui auraient pu l'attendre au tournant : pourquoi ne pas avoir évoqué un peu plus longuement le rôle de la communication et de ses nouveaux moyens à cette période ? Étrange, on suit un prince, puis un roi, bègue qui a dû suivre une longue thérapie pour faire bonne figure devant les micros nouveaux devant lui et on ne fait que effleurer à chaque fois l'enjeu de cet objet. Dommage.

Il n'en demeure pas moins au final que de tels points sont vite effacés devant les qualités apparentes du film, qui est je le répète très bon pour ma part. À voir notamment pour le jeu d'acteur formidable entre Colin Firth et Geoffrey Rush.

Raaaah ! Quel casse-pied tu fais !! ^___^
Mais tu as raison, je me suis effectivement trompé entre le prénom qu'ils avaient (je parle à la fois de David / Édouard et Albert / George) et celui qu'ils choisissaient une fois nommé sur le trône (Édouard; George).

Effectivement, je te rejoins tout à fait sur ce point. J'ai trouvé qu'il ne lui ressemblait pas du tout et que cela a un peu gâché la perfection de ce film. Mais bon heureusement qu'il n'apparaissait pas beaucoup dans le film ^^'

D'ailleurs, il me vient une réflexion : as tu remarqué comme moi (ainsi que pour les autres qui rejoindront ce topic) :
Effectivement, après réflexion on aurait pu s'attendre à ce - comme le réalisateur est anglais - qu'il brosse un portrait et s'attarde un peu plus sur Elisabeth. Ce qui ne fut pas le cas ! J'espère que la reine ne sera pas vexée et saura lui pardonner cet affront ^___~

o_______________O

Alors là, j'avoue que je suis bluffé et interloqué par la réflexion que tu nous sert ... Y'a que toi pour penser ça ^^"
Bref, je sais bien que sur l'affiche on voyait un micro et que tout au long du film certains des personnages (dont l'archevêque Cosmo Langi) sont surpris par cette invention ("machine du diable"). Machine qui vient juste de faire son apparition. Mais ce n'est parce que l'on voit (affiche et dans le film) et parle de cela que le film doit obligatoirement se concentrer ou tout du moins, consacrer plusieurs minutes à cette invention (même si c'est révolutionnaire à cette époque). Sinon, on aurait fait un film sur l'arrivée du micro et sa portée révolutionnaire à travers le monde ! ^__^
Non, je pense moi que cela a été juste émis forte à propos et justement placé comme il le fallait (ni plus ni moins) !
Le film se concentre sur la personnalité d'Albert, ses difficultés de langage et sa rencontre avec son thérapeute et ami Lionel. Enfin, voilà c'était ma petite réponse à ce point de vue ^^

Eh bien, j'ai en effet eu la même impression : après tout, on peut rajouter aussi Helena Bonham Carter dans ce lot bien précis. Je pense qu'il doit y avoir un prix de groupes pour certains de ces noms quand on tourne par là-bas (la dernière fois que j'avais eu cette impression, c'était avec Sweeney Todd de Tim Burton).

C'est quand même ce qu'introduit trop brièvement, à mon sens, le film au travers des scènes où George V explique à son fils que le physique seul n'est plus suffisant pour un souverain et bien sûr la scène où George VI regarde un discours d'Hitler lors des actualités. On touche ça du doigt mais c'est juste un ressenti personnel que d'en attendre plus à ce niveau.

Ah, the Kings' speech! Quel beau film! Quand mes copains m'avaient proposé d'aller voir ce film, je disais " Bon allons-y voir!" mais je ne fus réellement pas déçu une fois ressortis de la salle!
Pas de longueur, un humour British parfait, des acteurs jouant tous très bien... que demander de plus?
(si je me souviens bien il y avait plusieurs acteurs de Harry Potter : Churchill => Peter Petigros ; la femme de Georges VI => Belatrix ; et Georges V c'est Dumbledore [et aussi le médecin qui joue Barbossa dans Pirates des Caraïbes])
Et pis la 7ème symphonie de Beethoven 2ème mvt à la fin était magnifique!
Je le conseille à tous de le voir s'il est toujours à l'affiche!

J'en suis sorti assez mitigé pour ma part.

Pour ne pas paraitre comme un gros aigri et ayant globalement plus apprécié que détesté THE KING'S SPEECH, je commencerais par les points faibles que j'y ai trouvé.
La réalisation, bien calibrée, n'est pas très inspirée et parait à la longue automatique, routinière : on a le droit soit à des plans très serrés sur les personnages (impression d'enfermement, toussa), soit des plans où les personnages sont décadrés (impression de décalage, de marginalité, toussa). Hormis ses deux facéties qui se répètent inlassablement, je n'ai pas vu grande inspiration sur ce point. Tout de même, je suis dur avec le film dans la mesure où ce point "faible" fait parti d'un point fort, la réalisation, qui, sans être sublime, n'en demeure pas moins plus intéressante que 99 % des biopics. Aussi, je ne sais pas si les effets de brume en extérieur sont voulus pour masquer tout ce qui n'est pas d'époque et jouer sur le cliché britannique, mais j'ai trouvé ça pas très beau.
Peut-être est-ce une exigence trop poussée de ma part, mais je trouve aussi que le script joue finalement très peu sur la notion de communication (dans le sens global), que ce soit à un niveau cinématographique ou scénaristique. L'histoire du bégaiement de George VI est le seul à le faire, mais je pense qu'insérer d'autres réflexions sur la communication (qui pro quo, l'usage des micros soulevé par Bullzor etc.) aurait pu se faire sans que le film en pâtisse et, au contraire, qu'il s'enrichisse.

Sinon, j'ai apprécié le film pour plusieurs qualités indéniables : la performance des acteurs est exemplaire (moi qui pensais ne plus voir en peinture Bonham Carter !), surtout Geoffrey Rush toujours aussi charismatique et décalé, les joutes verbales entre Georges VI et Lionel Logue sont assez fascinantes et souvent drôles, et surtout, la scène finale est véritablement émouvante. Ce qui donne à mon avis cette émotion est qu'on a passé, sans trop le voir, tout le film à préparer ce discours, et on se rend compte finalement que ce n'est pas tant l'importance du discours, son contenu et sa portée, autrement dit le fond, qui nous émeut mais la manière de le dire, sa forme. A mon avis, cette scène pourrait se faire sur l'ouverture d'un supermarché qu'elle fonctionnerait toujours, ce qui en fait sa force.

En restant sur cette note finale, on en sort un peu mitigé : partagé entre la dernière scène, très forte, et le reste, plus académique (ce qui ne constitue pas un défaut en soi). Mais c'est un bon film. Pas parmi mes favoris aux Oscars, pas dans les pires non plus.

Pour les acteurs semblant sortis du payroll des Harry Potter, ça vient en partie des exigences de JK Rowling qui a imposé la présence d'acteurs anglais dans on oeuvre, et le fait que l'adaptation cinématographique soit arrivée au moment du tome 4 il me semble, c'est à dire au moment où la série était le plus high profile possible (d'où les Alan Rickman, Julie Walters et autre Maggie Smith qui pullulent). Vu qu'en plus ils ont une politique de faire signer des options pour tous les films et qu'il cartonnent au grand écran, on comprend qu'ils continuent à attirer des stars comme HBC, Gary Oldman ou Ralph Fiennes. Au final, on a la crême des acteurs anglais d'où le fait de les retrouver ensuite souvent dans les autres productions High Profile du pays, où s'y déroulant (effectivement, Sweeney Todd est un bon exemple).

Vu également et j'en garde un bon souvenir également. J'ai eu quelques soucis à me plonger dans le film étant porté sur toutes ces discussions, ce qui est assez logique en fin de compte, mais lorsque les duels vocaux entre ALbert et Logue on débuté j'ai formidablement accroché au film. ET d'ailleurs finalement c'est ce qui est le plus intéressant du film les autres parties n'étant pas forcément extraordinaire mais utile le côté biographique du film. Pour le jeu d'acteur j'ai trouvé que Geoffrey Rush était beaucoup plus impressionnant que Colin Firth même si celui-ci a su monté son personnage à un rang assez bon également. Par contre je rejoins mes compères pour le rôle de Churchill qui n'est vraiment pas convaincant. En disant cela je me rappel d'un épisode de la série Doctor Who où l'on peu observer un Churchill plus vrai que nature. Ce n'est pas ce détail qui changeront quoi que ce soit quand à mon avis qui est que ce film fais vraiment passer un excellent moment.