► Rencontre du Troisième Type Deux amis, deux Geeks anglais, entament un voyage vers les États-Unis afin d'accéder au paradis terrestre de leurs passions : le Comic-Con de San Diego. Motivés à profiter de ce séjour comme il se doit, ces deux amis décident de louer un camping-car et d'effectuer un road-trip à travers le pays qui passerait par tous les hauts lieux américains reconnus par les amateurs de science-fiction comme étant des traces du passage sur Terre des aliens. Bien vite, leur voyage ne s'annonce pas de tout repos quand, durant leur traversée d'un désert de l'Ouest, une voiture les double avant de partir à l'embardée peu après...
► Mes amis les humains... ou les NerdsLa comédie qui, en ce moment dans les salles obscures, brosse dans le sens du poil l'amateur de science-fiction est une agréable découverte. N'ayant jamais vu les autres films du duo Simon Pegg/Nick Frost, je n'avais pas trop d'idées par rapport à ce long-métrage, même si leurs précédentes réalisations justement avaient obtenu des échos positifs.
Ce que j'ai bien apprécié dans ce film, c'est que l'aspect référentiel auquel il s'attaque n'est pas lourd pour un sou. En effet, les références et les private jokes sur l'univers de la science-fiction qui feront rire ou sourire une certaine frange du public ne sont pas surlignées de façon démesurée, et ne constituent d'ailleurs pas la majorité de l'arsenal humoristique que déploie le film. C'était efficace sans en faire trop à mes yeux.
L'autre chose que j'ai bien apprécié, c'est que le film ne sorte pas de son chapeau une histoire abêtissante et sans intérêt. Bien évidemment, on ne va pas s'attendre à ce que le film nous sorte un scénario à faire bouillir la matière grise histoire de coller des gags par dessus, mais on sent tout de même qu'il y a un certain respect du public pour ne pas lui servir une histoire vu et revu ou bien bateau. De même, bien que ce soit l'univers de la science-fiction et de ses dérivés qui est au centre des débats, on peut être tout de même surpris par la présence d'autres thématiques pour les gags, des thématiques qui fonctionnent bien même si on se dit qu'il n'a pas fallu avoir froid aux yeux pour les sortir (cf. Ruth et son père).
Et la petite bouille d'alien qui donne son nom au film dans tout ça ? Sincèrement, à la vue de certaines publicités, j'avais très peur de me retrouver devant un Roger-bis sorti tout droit de
American Dad. Eh bien, il s'est trouvé être que le dit Paul est beaucoup plus subtile que selon la manière dont il est vendu au public. Bien évidemment, l'alien est souvent borderline et rigole bien souvent avec les limites de la morale, mais son apport est indéniable tant sa relation avec quelques uns des personnages du film est bien construite (road-movie classique de ce côté-là) et sa charge référentielle plus subtile qu'il n'y paraît. Bref, un bon gros cumul de bons points pour notre ami de l'espace. À côté de ça, ses camarades acteurs ne sont pas en reste, même si indéniablement le duo Simon Pegg/Nick Frost émerge et tire l'ensemble vers le haut.
Paul est un film qui m'est apparu comme sympathique : bien réfléchi, pas lourd, amusant et très souvent efficace sur le plan humoristique, le film gagne à être vu même si il n'est pas un immanquable en soi. À essayer si le cœur vous en dit, notamment pour ceux qui ont comme credo la science-fiction.
Sinon, petite sélection des gags qui m'ont bien amusé dans ce film :
- Mais qui est Adam Shadowchild ?!
- « Three tits ? Awsome. »
- Mais pourquoi sur ton t-shirt Jésus tire sur Darwin ?
- La scène où Paul conseille Steven Spielberg sur E.T depuis un décor qui rappelle le hangar de la zone 51 où est l'Arche d'Alliance dans la saga Indiana Jones.
- Paul, celui qui a inspiré l'homme à la cigarette de X-Files ?
- Sigourney Weaver, « le grand manitou ».
- Savoir où peut mener l'amour des Ewoks...
- La Vampire noire, une épée qui porte mal son nom...