Bienvenue sur le forum de La Volonté du D : Si vous désirez rejoindre notre communauté, merci de lire les règles spécifiques du forum avant de vous Enregistrer
Réalisateur : Ola Simonsson et Johannes Stjarne Nilsson Avec : Bengt Nilsson, Sanna Persson, Magnus Börjeson Genre : Expérimental, policier, musical
► Synopsis :
Amadeus Warnebring est un officier de police affligé d’une bien étrange phobie : né dans une famille de musiciens, il est allergique à toute forme de musique. Un jour, il se retrouve confronté à un gang de musiciens déjantés...
► Comment partir du plus petit ...
Tout démarre en 2001 de l’ahurissant Music for One appartment and six drummers, un court métrage extrêmement inventif qui est entièrement construit sur des trouvailles sonores inédites. Ce film multirécompensé de dix minutes, vu des millions de fois (semble t-il) et même sélectionné à Cannes en 2001, raconte l'histoire d'une bande de batteurs fous qui fait irruption dans l'appartement vacant d'un couple de personnes âgées et improvisent avec les objets du quotidien (placard, robot-mixeur, verres, couverts, interrupteur, pantoufles, lampe de chevet, brosse à dents, chaussures...) un concert en quatre mouvements : Cuisine, Chambre, Salle de bains et Salon ...
► ... pour aller au plus grand !
Le court, particulièrement réussi d’un point de vue scénique mais aussi artistique, avait tellement fait sensation que l’idée d’en faire un long-métrage est rapidement devenue une évidence. Malheureusement, à l’issu d’une séance particulièrement ennuyeuse, il semble désormais évident que les auteurs aient eu une ambition peut-être démesurée tant le thème auquel il s’attaque parait peu porteur et surtout très minimaliste pour l’étaler sur plus d’une heure et demi.
► Et pourtant, ils l'ont fait ! Résultat : pari réussi
Qu'à cela ne tienne! Les deux réalisateurs suédois réussissent à trouver un subterfuge au simple fait de vouloir reproduire en plus grand ce qu'ils avaient déjà fait en "court" et passent à la vitesse supérieure avec ce premier long métrage. Ils évitent donc le simple catalogue de performances percussives (toutes formidables d'inventivité et de musicalité - cf ci-dessous la magnifique séquence d'introduction) qui auraient lassé au bout d'un moment, en les inscrivant dans une intrigue policière mêlée d'absurde : l'inspecteur lancé à la poursuite des agitateurs sonores est allergique à la moindre note et souffre d'une étrange surdité (cf spoil pour plus d'infos, mais c'est du spoil). Un nouveau genre est né : le thriller musical !
« Avec ses intentions artistiques ambitieuses, Sound of Noise est le résultat de la volonté de toute une équipe de repousser les limites de la musique et du son au cinéma. »
Sound of Noise mobilise ainsi la même équipe et les mêmes ressorts. Le concept étant cette fois-ci étendu à la ville et permet ainsi à notre bande de terroristes musicaux de la (ou/et nous) libérer de sa pollution sonore.
Et dès la scène d'ouverture (musicale) qui est superbe, on sait que le film auquel on assiste va nous embarquer dans une expérience totalement unique !
"Sound of Noise" comprend 4 "mouvements" (comme pour le court), respectivement intitulés "Gas in my ass" (une fausse opération dans laquelle entre autre l'estomac du patient est utilisé comme caisse de résonance), "Money for Honey" (attaque d'une banque), "Fuck the Music, Kill ! Kill !" (un ballet de tracto-pelles absolument somptueux) et "Love Electric" (des lignes à haute tension faisant office de portée musicale). Ces 4 chapitres qui sont autant d’actes d’un concert original et ponctué de scènes proprement hallucinantes (cf l'exemple de la banque ou de l'hôpital qui s'est révélée être ma préférée ^^)
En plus de la performance musicale (qui nous en met plein la vue et les oreilles), le film se base sur une contradiction, virant par moments à l'absurde : alors que l'on assiste à des scènes de musiques illégales, l'inspecteur qui est chargé d'enquêter sur ces méfaits musicaux est quant à lui totalement allergique (voire phobique) à toute sorte de musique.
D'ailleurs, on pourra s'apercevoir très rapidement qu'il est le seul à ne pas entendre les bruits que font les instruments ou toutes sortes de choses dont se sont servis les musiciens. Ce qui donne lieu à de nombreuses situations comiques et cocasses (cf par exemple, la scène à l'hôpital avec le patient). Mais j'ai tout de même regretté que l'on ait pas plus exploité ce phénomène. Que l'on nous n'ait pas expliquer le pourquoi du comment. A moins que ce ne soit dû au fait qu'il déteste la musique et que du coup, cela engendre ce phénomène de surdité particulière ... Oui, ça doit être l'explication ^__^
► Le mot de la fin :
Au final, Sound of Noise est une expérience sonore et visuelle jamais vue, ni entendue au cinéma. C'est un film inclassable et audacieux, tout simplement plein d'idées, souvent très drôle et totalement plaisant à regarder. Je ne me suis pas du tout ennuyé et j'ai adoré toutes ces expériences musicales et audacieuses complètement hors du commun ! Un excellent moyen de finir l'année 2010 en beauté pour un film vu le 31/12/2010 à 20h !! ^___~
Aimer ou non ce film va je pense pour une majorité dépendre du rapport de la personne à la musique.
Je suis allé le voir avec un pote et moi qui aime beaucoup la musique, je me suis envoler avec ce film audacieux pour les oreilles. Mon pote qui lui n'est pas un fou de musique à moins aimer car il s'est axé vers l'histoire (qui ne casse pas des briques soyons honnêtes). Mais moi j'ai trouvé dans ce film une poésie unique qu'aucun film n'a jamais pu montrer avant. En tout cas j'ai pris beaucoup de plaisir à écouter ce film plus qu'à le voir!
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 10 invités
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets Vous ne pouvez pas répondre aux sujets Vous ne pouvez pas éditer vos messages Vous ne pouvez pas supprimer vos messages