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 Sujet du message: Andrew Niccol
MessagePosté: Lun 12 Déc 2011 21:49 
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Andrew Niccol


« Bienvenu à Gattaca »:
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Réalisé par Andrew Niccol en 1998.

Dans un monde parfait, Gattaca est un centre d'études et de recherches spatiales pour des jeunes gens au patrimoine génétique impeccable. Jérôme, candidat idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, rêve de partir pour l'espace. Chacun des deux va permettre à l'autre d'obtenir ce qu'il souhaite en déjouant les lois de Gattaca.


« The Truman Show »:
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Scénarisé par Andrew Niccol, réalisé par Peter Weir et 1998.

Truman Burbank mène une vie calme et heureuse. Il habite dans un petit pavillon propret de la radieuse station balnéaire de Seahaven. Il part tous les matins à son bureau d'agent d'assurances dont il ressort huit heures plus tard pour regagner son foyer, savourer le confort de son habitat modèle, la bonne humeur inaltérable et le sourire mécanique de sa femme, Meryl. Mais parfois, Truman étouffe sous tant de bonheur et la nuit l'angoisse le submerge. Il se sent de plus en plus étranger, comme si son entourage jouait un rôle. Pis encore, il se sent observé

« Simone »
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Réalisé par Andrew Niccol en 2002.

Rien ne va plus pour le réalisateur Viktor Taransky : son dernier film est un navet monumental. Pour ajouter à la confusion, Nicola Anders, l'actrice principale de son nouveau long métrage, vient de quitter soudainement le plateau de tournage. Sans elle, l'oeuvre de Viktor n'a plus de raison d'être. Elaine, son ancienne femme, maintenant à la tête du studio qui l'a engagé, met fin à son contrat.
Quelques mois plus tard, Viktor reçoit Simulation One, un logiciel révolutionnaire provenant d'un fan, Hank Aleno, un informaticien génial. Ce programme permet, à l'aide d'un simple clic de souris, d'animer à l'écran une actrice virtuelle au réalisme confondant, S1m0ne. Il lui vient alors une idée de génie : utiliser les possibilités offertes par ce logiciel pour terminer son film. Rapidement, la jeune femme séduit les foules et Viktor renoue avec le succès...

« Le Terminal »
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Scénarisé par Andrew niccol et réalisé par Steven Spielberg en 2004.

Viktor Navorski est l'un de ces milliers de touristes, venus des quatre coins du monde, qui débarquent chaque jour à l'Aéroport JFK de New York. Mais, à quelques heures de son arrivée, voilà qu'un coup d'État bouleverse sa petite république d'Europe Centrale, mettant celle-ci au ban des nations et faisant de Viktor... un apatride. Les portes de l'Amérique se ferment devant lui, alors même que se bouclent les frontières de son pays : Viktor est bel et bien coincé...

« Lord of War »:
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Réalisé par Andrew Niccol en 2006.

Né en Ukraine avant l'effondrement du bloc soviétique, Yuri arrive aux Etats-Unis avec ses parents. Il se fait passer pour un émigrant juif...
Audacieux et fin négociateur, il se fait une place dans le trafic d'armes. Les énormes sommes d'argent qu'il gagne lui permettent aussi de conquérir celle qui l'a toujours fasciné, la belle Ava.
Parallèlement à cette vie de mari et de père idéal, Yuri devient l'un des plus gros vendeurs d'armes clandestins du monde. Utilisant ses relations à l'Est, il multiplie les coups toujours plus
risqués, mais parvient chaque fois à échapper à Jack Valentine, l'agent d'Interpol qui le pourchasse.
Des luxueux immeubles new-yorkais aux palais des dictateurs africains, Yuri joue de plus en plus gros. Convaincu de sa chance, il poursuit sa double vie explosive, jusqu'à ce que le destin et sa conscience le rattrapent...

« Time out »:
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Réalisé par Andrew Niccol en 2011.

Bienvenue dans un monde où le temps a remplacé l'argent. Génétiquement modifiés, les hommes ne vieillissent plus après 25 ans. Mais à partir de cet âge, il faut "gagner" du temps pour rester en vie. Alors que les riches, jeunes et beaux pour l’éternité, accumulent le temps par dizaines d'années, les autres mendient, volent et empruntent les quelques heures qui leur permettront d'échapper à la mort. Un homme, accusé à tort de meurtre, prend la fuite avec une otage qui deviendra son alliée. Plus que jamais, chaque minute compte.


Biographie:

Andrew Niccol est un réalisateur scénariste et producteur néo-zélandais né en 1964. Il commença sa carrière à Londres dans la réalisation de spot publicitaire et il sera découvert en écrivant le scénario du film « The Truman Show ». Le budget du film s'envolera quand Jim Carrey rejoindra le casting et il était hors de question que pour un premier film les studios de production lui octroi plus de cinquante millions de dollars. La réalisation va donc aller à un réalisateur australien: Peter Weir. Malgré tout les producteurs étaient conquis par le scénario d'Andrew Niccol et lui donnèrent carte blanche et un budget de trente-six millions de dollars selon l'IMDB (Internet Movie DataBase) pour réaliser son premier film: « Bienvenue à Gattaca » qui ne sera pas un succès au box office mais son esthétique et ses scénarios d'anticipation vont très vite le placer dans la catégorie des réalisateurs ayant beaucoup de potentiel. En 2002 il réalise « S1m0ne » qui dans la lignée de « Bienvenue à Gattaca ne crèvera pas le box-office mais s'inscrira dans une veine de films plus indépendants. 2004 il scénarise l'adaptation du livre « The Terminal Man » qui est le récit d'une histoire vraie d'un homme déchu de sa nationalité et obligé de vivre dans un aéroport. Ce scénario sera réaliser par Steven Spielberg. En 2006, il réalise « Lord of War » grâce à des subventions européennes qui est un brûlot emplit de cynisme envers une Amérique du profit. Et pour finir, actuellement sur les écrans de cinéma: Time Out son dernier film qui est un film futuriste ou l'argent a été remplacé par le temps et où les pauvres doivent au jour le jour au profit des riches qui sont éternels.

Autour de ses films:

Être un scénariste ou réalisateur reconnu en tant que tel n'est pas du à des scores impressionnant du box office mais plutôt à sa touche personnelle qu'il met dans son œuvre et au thèmes traités dans celles-ci. Par exemple si on prend d'un point de vue global ses quatre réalisations, on peut voir qu'Andrew Niccol nous fait le portrait de dystopies (Dystopie: Aussi appelée contre-utopie, la dystopie est un récit imaginaire d'une société empêchant ses membres d'atteindre le bonheur. Les dystopies les plus populaire sont celle de George Orwell avec son œuvre « 1984 » ou encore Ray Bradbury avec « Fahrenheit 451 ») diverses mêlant à la fois un système se voulant parfait à une certaine paranoïa sécuritaire ou Big Brother ne serait jamais loin. Il utilise pour cela différent procédés.
Il y a tout d'abord l'eugénisme2. Dans « Bienvenue à Gattaca », « Simone » et « Time Out », il est question d'une recherche de perfection du genre humain avec dans « Bienvenue à Gattaca »: une tentative de perfection par la manipulation des gênes pour donner des humains parfait pouvant avoir accès à des fonctions prestigieuses et des humains invalides qui se contenteront de passer le balai mais Andrew niccol nous montre que ce système possède des failles. Avec « Simone », il essaie de transcender le genre humain pour le compiler en un tas de 1 et de 0 en créant une actrice virtuelle (qui lui sert également au passage pour dénoncer le système hollywoodien). Viktor Taransky, essaie de créer une créature virtuelle se pliant à ses volontés tel Victor Frankenstein voulant donner vie à sa créature. Cette entité virtuelle est parfaite mais est complètement contrôlée par le réalisateur qui lui donne vie et ne peut exister sans support virtuel. Ce système ne fonctionne pas car la création n'est qu'un avatar, elle n'a ni conscience ni réalité, Andrew Niccol réalise cette fois « Time Out » où des humains génétiquement modifiés cessent de vieillir à partir de 25 ans mais doivent gagner leur temps pour survivre. Il y a dans cette quête à l'éternité un nouveau questionnement de la part d'Andrew Niccol avec encore une fois une remise en question du système et une critique de notre société actuelle basée sur le paraître à la recherche d'une jeunesse éternelle par le biais d'artifice tel chirurgie esthétique ou par des modifications génétiques.
D'ailleurs ces modifications génétiques sont tellement présente dans son œuvre que dans le titre « Bienvenue à Gattaca » le nom de GATTACA est en fait une référence au génome humain composé de quatre nucléotides: la Guanine, l'Adénine, la Thymine et la Cytosine. Ce sont d'ailleurs ces lettres qui se détachent des autres par une couleur différente lors du générique. Le cas du scénario du film « The Truman Show » est différent car dans ce scénario, il n'y a pas la recherche d'un être parfait par modification génétique mais la création d'un être vrai, donc parfait dans un monde factice, créer de toute pièce pour l'avènement de cet être.

Ensuite, nous trouvons la quête perpétuelle à l'éternité. Dans ses réalisations, Andrew Niccol nous peint un système et des actants de ce système désireux de devenir éternels par le biais de la perfection. L'exemple le plus flagrant est dans « Simone » où un avatar virtuel est crée d'une part pour qu'il n'y ai pas de contrat avec des acteurs vaniteux et capricieux et d'autre part car cette entité ne vieillira pas. Elle restera comme tel pour toujours. Dans « Time Out », l'éternité est acquise pour ceux qui ont les moyens de la payer. Certains possèdent tellement de temps qu'ils pourraient vivre un million d'années alors que dans le ghetto, ils se battent ne serait-ce que pour survivre un jour de plus. Ici Andrew Niccol réadapte le mythe du robin des bois des temps moderne où le personnage principal vole aux riches pour donner au pauvres du temps de vie. Dans « Lord of War », le temps c'est de l'argent. Chaque transaction doit se faire le plus rapidement possible pour ne pas se faire arrêter.

Nous pouvons également dégager un thème qui revient dans toute l'oeuvre d'Andrew Niccol à savoir ses quatre réalisations et les deux scénarios qu'il a écrit. Ce thème peut d'ailleurs prendre des allures d'obsession. Il s'agît d'une sorte de paranoïa sécuritaire. Dans les mondes que Andrew Niccol crée, il y a un rapport constant à la surveillance par une autorité au départ invisible et qui se précise au cours du film. Dans ses films, il y a une omniprésence de caméras de vidéo-surveillance, de techniques pour pister un individu, un fichage de tous les êtres humains, un autorité gardienne. Mais en reprenant l'adage latin « Quis custodiet ipsos custodes » qui fut utilisé dans le comic d'Alan Moore « Watchmen » avec cette traduction: « Who watches the watchmens? » c'est-à-dire littéralement: « Qui garde les gardiens? » ce qui nous amène à des abus de l'autorité pour mieux contrôler une population ou un seul homme. Qui a surveillé Cristophe le réalisateur/Dieu du Truman Show lorsqu'il adopta un enfant pour l'enfermer dans un studio et le regarder grandir par le biais d'une caméra? Dans « Time Out » ces gardiens sont personnifiés en tant que gardien du temps, en tant que watchmen. Derrière cet adage latin, il y a donc une volonté d'Andrew Niccol de dénoncer les puissants qui se livrent à des abus et personne ne fait rien car personne ne peut faire quelque chose.

Dans ses films, il y a également et toujours la présence d'une dualité profonde entre deux monde qui finiront quoiqu'il arrive par se confronter. Dans « Bienvenue à Gattaca », ce sont les invalide contre les valides avec le soulèvement par la volonté d'un non-valide prouvant au monde qu'il a tort. Dans « The Truman show », il y a le monde « factice » de Truman et le monde réel de son créateur. Quand Truman s'éveil à la vérité, il choisit la réalité. Dans « Simone », il y a la confrontation monde réel avec le monde virtuel mais aucun ne peut gagner car ils n'agissent pas sur le même plan. Dans « Lord of War », il y a le côté bon père de famille opposé au truand international et pour finir dans « Time Out », il y a une confrontation avec ce qu'on pourrait comparer à Midgard et Asgard. Les pauvres du ghetto conter les riches de la ville futuriste avec une défaite des riches et une redistribution des richesses.


On peut donc pour finir, observer qu'Andrew Niccol fait son cinéma sur l'anticipation et les dérives engendrées par notre société. Il est un auteur et réalisateur très complet car on peut observer dans toute sa filmographie des thèmes récurrent étant comme une sortes d'obsessions pour lui: Où va-t-on? ou plutôt: Vers quoi nous dirigeons-nous?
Son Cinéma se fait plus un cinéma intimiste qui tente de rejetter les contraintes hollywoodiennes avec notamment dans "Simone", cette actrice qui stipule dans son contrat qu'on doit lui enlever tout les bonbons en gelées de cerise sinon elle est pas contente. Ce qui est paradoxale c'est qu'Andrew Niccol est une partie de ce système, il est imbriqué en lui mais fait de son mieux pour ne pas y prendre part et n'hésite pas critiquer la façon de fonctionner des studios et a fortiori le monde dans lequel nous vivons.

Je concluerai sur cette citation d'Andrew Niccol qui représente bien son cinéma:

"De nos jours, la seule allegance d'Hollywood revient à l'argent. Si ils pensent qu'il y a de l'argent à se faire en faisant des films ayant une vraie conscience, à ce moment là il réfléchiront peut être à un renouvellement de ce genre de cinéma. Si ils ne peuvent rien gagner financièrement, il ne faut même pas y songer, ils ne feront rien."



P.S: merci pour ceux qui liront en entier ce pavé^^

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