Je reviens quelques années en arrière pour présenter un RPG un peu atypique, que je considère tout simplement comme l'un des meilleurs de l'époque PS2. Clairement l'un de ceux m'ayant le plus marqué sur cette machine, et pourtant, RED seul sait si le nombre de titres d'exceptions y sont nombreux.
Ce jeu est donc sans aucun doute l'une des perles du RPG, tous genres et toutes époques confondus, mais, et c'est peut-être de cet élément qu'il tire toute sa grandeur, reste très difficile d'accès, un caractère très austère se dégageant de quasiment tous les aspects du titre, scénario, graphisme, ambiance, personnages, difficulté,… Pour toutes ses raisons, on dénombre deux types de joueurs. Ceux ayant détesté le jeu et l'ayant vigoureusement descendu , ces personnes là étant très nombreuses (mais on ne peut pas leur en vouloir, le jeu étant tellement spécial…), et ceux y ayant vu l'une de leur plus passionnante expérience vidéoludique (dont votre humble serviteur fait évidemment parti), tous les "défauts" préalablement cités se métamorphosant en de véritables bijoux d'inventivité et d'originalité à leurs yeux ! Un jeu s'adressant à un public dit de "puristes" ? Peut-être, bien que je n'en sois pas totalement convaincu…
Héritier d'une famille de RPG prestigieuse qui fit son entrée dans ce monde sur SNES et qui enchanta des joueurs du monde entier sur Playstation , il continua de surprendre et de déstabiliser bon nombres d'habitués, contribuant sûrement à perdre encore un peu plus de joueurs en cours de route, en empruntant une voie diamétralement opposée à celle que ses quatre grands frères avait su graver dans nos mémoires pendant des années. Ou comment passer d'une série de RPG assez classiques dans leur développement à quelque chose d'étrange, de déroutant, d'envoûtant ou tout simplement de nouveau. En tout cas, avec ce RPG, qui fut l'un des premiers de la console, CAPCOM mit la barre très haut auprès du reste de la concurrence.
Et s'il n'y avait pas suffisamment d'indices dans mon intro pour deviner de quoi je parle, laissez moi vous parler de cette chose mystérieuse qu'est Dragon Quarter, ou comme certains le nomment, Breath of Fire V.
Breath of Fire : Dragon Quarter Breath of Fire.Cette saga de RPG, tout comme les gros noms du genre, s'est construit en se basant d'un opus à l'autre (plus ou moins) sur différents points rendant n'importe lequel de ses titres tout de suite identifiable. Le point le plus notable étant bien sûr son héros et son héroïne, Ryu et Nina. Toujours les mêmes noms et des ressemblances physiques frappantes, mais jamais les mêmes persos ou le même monde d'un jeu à l'autre. L'autre point essentiel est, bien sûr, la présence de Dragons au centre même de l'intrigue et très fortement liés à nos héros.
Les Breath of Fire ont toujours été des RPG ultra classiques, n'offrant que très peu d'innovations ou de surprises, mais se contentant de suivre à la lettre les codes du genre, une manière de faire très académique donnant lieu à des résultants toutefois très satisfaisants (bien que le IV tente ici et là quelques sympathiques ajouts).
La patte graphique reste aussi assez similaire, que ce soit dans l'aspect visuel plutôt coloré ou le chara design ayant peut être trop tendance à se répéter.
Et après quatre épisodes où une certaine routine commença à s'immiscer dans la saga de CAPCOM, voici que débarque le jeu choc, Breath of Fire V : Dragon Quarter. Et quel choc !
La partie est lancée. Et là, toutes mes certitudes et mes repères s'effondrent. Aucun doute, une très grande aventure se profile à l'horizon…
Voyage du centre de la Terre jusqu'aux Cieux infinis.Le monde dans lequel nous nous retrouvons immerger dès les premiers instants du jeu s'avère bien sombre…
Il y a de cela des générations, de terribles catastrophes s'abattirent sur notre Terre rendant la vie à la surface impossible. Aujourd'hui, ce qu'il reste de l'humanité vit reclus au plus profond de la Terre, dans des cavités labyrinthiques oppressantes et dangereuses où la survie de tout un chacun est une question de chaque instant, en raison d'une augmentation alarmante des Genics, des sortes de créatures mutantes particulièrement menaçantes.
Les événements cataclysmiques qui conduirent à une telle situation sont désormais oubliés de tous et le temps s'écoulant, l'Homme a occulté jusqu'à l'existence même du Ciel qui n'est plus qu'une vague notion ou un mythe d'une époque révolue dans l'esprit collectif.
C'est dans ce monde sombre et terne que nous rencontrerons le héros de cette histoire, Ryu, un jeune Ranger, la classe militaire, calme et réfléchi prenant très au sérieux chacune de ses missions. En compagnie de son ami et partenaire, l'ambitieux Bosch, les deux soldats seront chargés d'escorter un train de marchandises. Cette mission se passera assez mal puisque le convoi sera attaqué par des forces anti-gouvernementales séparant nos deux personnages. Une rencontre s'ensuivra alors, celle de Ryu et Nina, une étrange jeune fille mourante, en raison de l'atmosphère polluée régnant sous terre et ravageant petit à petit son corps.
Suite à différents éléments lui faisant douter de ses supérieurs, Ryu décidera de protéger Nina de ces derniers voulant à tout pris mettre la main sur elle, en décidant de croire en une légende un peu folle, celle qu'il puisse exister un autre monde, sain, "le monde d'en haut"…
Et c'est à partir de ce moment qu'une épopée incroyable et interdite peut débuter pour Ryu.
Personnages.Les héros :Ryu : Le héros de cette histoire donc. Ryu, contrairement à ses prédécesseurs et à de nombreux héros de RPG, n'est ici pas muet et possède bel et bien de nombreuses lignes de dialogue. Cette caractéristique du "héros muet" propre à la série et à de nombreux autres RPG n'a néanmoins pas été supprimée mais plutôt contournée d'une manière intéressante grâce au personnage de Nina. Notre héros aux cheveux bleus est donc un jeune Ranger altruiste et bienveillant qui se verra confronter à ses anciens supérieurs et au terribles secrets entourant le monde souterrain de Sheldar, en prenant la décision de porter secours à Nina et en entrant en contact avec une terrible créature aux pouvoirs divins, le Dragon Odjn. Pour se sauver du destin funeste qui les attend, Ryu n'aura d'autres choix que de décider de croire en l'existence mythique du "Ciel"…
Nina : Une petite fille fragile et frêle souffrant terriblement de l'atmosphère polluée de Sheldar la tuant à petits feux. Aucun espoir de survie n'est permis pour elle, et c'est en partie pour cette raison que Ryu prendra une décision extrême pour la sauver. L'autre étant le choc subi en apprenant les origines et le but de son existence même… Comme je l'évoquais un peu plus haut en parlant du fameux "héros muet" de RPG, cette particularité a été ici interchangée entre Ryu et Nina, lui donnant un côté encore plus touchant suscitant une très forte dose d'empathie chez le joueur. Alors que les précédentes Nina n'étaient que des cruches particulièrement pénibles, on a cette fois-ci une nouvelle jeune fille qui s'inscrit dans la prestigieuse lignée des héroïnes emblématiques du RPG. Une très grande réussite à n'en pas douter.
Lin : Lin est le troisième et dernier personnage à rejoindre notre équipe plutôt réduite comparée aux précédents opus. Elle est une femme forte et engagée luttant fermement contre le gouvernement de Sheldar aux côtés du groupe terroriste Trinity. Elle rencontrera Ryu et Nina et décidera de les accompagner un temps avant de vraiment s'intégrer à leur quête suite à un certain événement.
Sheldar : Bosch : Partenaire et ami de Ryu au début du jeu, Bosch est issu d'une famille de privilégiés, et possède beaucoup d'ambitions et une très grande fierté, traits de caractère qui l'emmèneront à créer un fossé de plus en plus profond entre Ryu et lui. Le personnage ne cessera d'évoluer tout au long du jeu, faisant peut être de lui l'un des protagonistes les plus intéressants à suivre.
Violet Zeno : Capitaine des Rangers et haut commandant des forces militaires de Sheldar, c'est une femme froide et dure maîtrisant ses hommes d'une poigne de fer. Elle est aussi redoutable en combat qu'impitoyable.
Tantra : Le Dark Ranger qui sera lancé à la poursuite de notre trio. Effrayant et redoutable, il est accompagné de ses deux acolytes Geegagis et Deegon et est capable d'absorber l'énergie des morts. Il saura vous en faire baver le bougre !
Les Régents : Très vite dans le jeu, nous nous apercevrons que de mystérieux êtres se cachent derrière les coulisses du pouvoir et semblent déterminer l'orientation prise du monde souterrain depuis un temps indéterminé. Une aura de charisme se dégage de chacun d'entre eux, et ils se révèleront comme des boss très coriaces et particulièrement retors ! Va falloir s'accrocher pour les vaincre !
Elyon : Le leader des Régents au centre de toute l'histoire. Mais chut, j'en dis pas plus…
Hortensia : Jeune fille capable de révéler des prophéties dont celle-ci, "Man will grow wings and reach for the sky. Mais chut, j'en dis pas plus…
Vexacion : Le *** de *** qui nous révélera quelques *** sur le *** de ***. En tout cas, Vexacion est un redoutable escrimeur bourré de charisme.
Deamoned : Un personnage important du passé ayant autrefois entretenu un certain rapport avec Odjn, ce qui le poussera à s'intéresser de très près à Ryu lorsque celui-ci sera choisi comme l'Elu du Dragon.
Jezuit : Un régent un peu plus en retrait dans l'histoire dont j'avoue ne plus bien me souvenir mis à part le combat très galère qu'il nous livrera…
*** : Et enfin, le Régent surprise, celui que je n'attendais pas dans ce rôle là et au but assez troublant…
Le pouvoir d'un Dieu entre les mains d'un Homme.Odjn… Un Dragon au pouvoir destructeur prêtant sa force à un simple humain… Ryu…
Cette transmission de pouvoir emmènera avec elle un élément difficile à contrôler et qui hantera et stressera le joueur au cours des nombreuses heures qu'il passera sur le titre. Cet élément prendra forme sous le titre de compteur-D et d'un pourcentage qui augmentera en fonction de notre fréquence d'utilisation des pouvoirs du Dragon.
- Ces pouvoirs se manifesteront sur la carte d'exploration avec un système nommé Sprint-D, permettant à Ryu de chargé à toute vitesse dans les donjons, le rendant invincible et inaccessible aux monstres aux alentours. Une technique qui consommera pas mal de points de pourcentage.
- L'autre manifestation étant bien sûr lors des combats, où il sera alors possible d'abandonner sa forme humaine pour une forme hybride, le plongeon-D. Quelques attaques surpuissantes viendront alors s'ajouter à notre liste de coups, chacun utilisant aussi une certaine quantité du compteur-D.
- Le souffle-D, une technique permettant de cracher du feu en continue mais faisant augmenter le compteur-D à une vitesse alarmante.
- Enfin, la charge-D étant une attaque de concentration pour renforcer drastiquement un prochain assaut.
Chacun de ses aspects du compteur-D offre une puissance de frappe impressionnante si bien que peu y résisteront bien longtemps. Même les derniers boss seront bien vite vaincu en usant de la force d'Odjn. Mais, car c'est loin d'être aussi simple que ça, qu'arrive-t-il lorsque le compteur-D atteint les 100% ? Rien de bon, je peux l'assurer, et le joueur obnubilé par cette puissance et y faisant appel à tord ou à travers ne risque pas d'aller bien loin dans le jeu puisque la gauge D se remplit extrêmement rapidement mine de rie. J'en ai d'ailleurs fait l'amère expérience lors de ma première partie…
Le système de combat.Nouvel aspect très important venant chambouler les habitudes de la saga, le système de combat. Passant d'un système au tour par tour basique à quelque chose de bien plus tactique.
Nos trois combattants possèdent chacun un style leur correspondant et des techniques leur étant propre. Si Ryu se démarquera par de puissantes attaques à l'épée, Nina sera notre magicienne attitrée et pourra créer des sceaux magiques bloquant les mouvements adverses et Lin disposera d'attaques aux pistolets pouvant à la fois attribuer des altérations d'état à l'adversaire et modifier son emplacement sur la zone de combat.
Une fois sur cette dernière, nous contrôlerons nos personnages au tour par tour. Chacun d'entre eux se verra attribuer d'une barre d'AP permettant de réaliser un certain nombre d'action suivant le niveau de cette barre. Chaque attaque coûtant bien sûr un nombre de points prédéfinis, et les actions pouvant se répéter indéfiniment tant que les AP restants le permettent.
Un point important à prendre en compte, à l'instar d'un "
Valkyrie Profile 2" ou d'un "
Phantom Brave", ce cinquième opus des Breath of Fire permet de se déplacer librement sur la zone de combat, et il en va de même pour les ennemis, chaque mouvement faisant rapidement chuter le niveau de AP. A nous de gérer intelligemment donc le mélange entre actions et déplacements pour un maximum d'efficacités.
Concernant les AP, à noter qu'il est aussi possible de passer son tour pour fusionner son compte sur deux tours. Par exemple, Ryu avec un niveau de AP de 60 points en début de tour, si je décide de le faire attendre sans rien faire se retrouvera au tour suivant avec une belle marge de 120 points de AP.
Ce facteur d'attente est extrêmement important et à prendre en compte sérieusement puisque très vite, nous nous apercevrons que les ennemis les plus puissants, notamment les boss, bénéficient d'une sorte de bouclier les rendant insensibles aux attaques. Et que pour détruire ses boucliers et espérer égratigner ne serait-ce qu'un peu un vilain nous harcelant de coups dévastateurs, une barre de AP sur 60 points est loin de suffire… Un élément ajoutant ici une très grosse de tension dans les combats !
Autre point renforçant la difficulté du titre, les soins. Ici les sorts de guérison n'existent pas. La seule façon de régénérer ses personnages étant d'utiliser des objets de soins, objets limités à un nombre restreint. Ici pas question de se la jouer bourrin lors des combats, que ce soit face aux boss ou aux ennemis traînant dans les couloirs sombres, chaque déplacement et action devra être mûrement réfléchi sous peine d'accumuler les points de dégâts reçus et de voir son stock d'objets baissé à une vitesse alarmante… Et un épuisement de ses objets en plein milieu d'un donjon ou en plein combat contre un boss, signifie presque fatalement le fameux écran du…
Game Over. Dragon Quarter dispose aussi d'un aspect assez particulier. En effet, à n'importe quel moment, il est possible d'abandonner sa partie. Et peu importe le nombre d'heures effectuées sur le jeu, il est presque essentiel de laisser tomber ses aventures pour les recommencer du début si l'on désire venir à bout de la difficulté du jeu ou si son pourcentage de compteur-D est bien trop élevé. Cette proposition d'abandon est aussi faite à chaque fois que l'écran du Game Over se manifestera.
Personnellement, je n'ai pas échappé à cette tournure presque inévitable qui est loin d'être aussi désavantageuse qu'il n'y parait.
En effet, chaque abandon permet de recommencer le jeu avec certains avantages rabaissant considérablement le niveau de difficulté. Un peu comme dans "NieR" et le principe de ses fins multiples, il devient alors possible de recommencer une partie en conservant ses Zenny (l'argent), ses pièces d'équipements, ses points d'expérience collectif, et ses objets stockés dans une sorte de coffre à trésor à différents endroits du jeu.
Les avantages d'un tel système ne s'arrêtent pas là puisqu'à chaque nouvelle partie, de nombreuses nouvelles scènes seront rajoutées, souvent explorant plus en profondeur les secrets et les motivations de personnages secondaires, Bosch, les régents, éclaircissant ainsi certaines zones d'ombre de l'histoire.
De nouvelles zones à explorer seront aussi à chaque fois déverrouiller.
Hitoshi Sakimoto. Encore une fois, merci.Et pour commencer à parler de la partie musicale du jeu, quoi de mieux que le
thème d'intro et sa montée en puissance stressante qui caractérise si bien l'ambiance du titre !
Les compositions du jeu étant l'un des gros points forts du jeu, je m'écoute d'ailleurs l'OST en rédigeant ce sujet, c'est baigné dans une ambiance sonore d'un très haut niveau que nous suivrons cette histoire.
Les thèmes s'enchaînent et nous font ressentir pleinement tout un panel d'émotions suivant la scène ou la situation à laquelle il nous est permis d'assister. Tantôt plein de douceur et de mélancolie comme la magnifique
Small Departure, une musique me mettant la larme à l'oeil à chaque nouvelle audition, me rappelant des souvenirs forts.
Tantôt angoissantes et annonciatrice de terribles événements,
Conquering the World en étant l'exemple parfait. Cette angoisse peut aussi se faire ressentir sur les musiques de donjons, je ne vais pas toutes les citer, mais chacune d'entre elles dégageant un petit quelque chose de malsain de dérangeant.
Une très belle réussite.
L'apogée de la saga. Oui, pour moi, ce "
Breath of Fire V : Dragon Quarter" s'affiche clairement comme le meilleur opus de la série et l'un des nombreux RPG d'exceptions auxquels j'aie eu la chance de jouer.
Toujours selon moi, ce jeu est de la trempe de ce qui se fait de plus en plus rare dans le RPG, une des caractéristiques de plus en plus rejetée par le géant du RPG Square Enix notamment, je parle ici de cette volonté de créer quelque chose sans se soucier des attentes que peuvent avoir les joueurs ou des exigences que peuvent formuler ces vilains capitalistes fournissant les sous sous aux développeurs, et en se concentrant plutôt sur une approche très personnelle de l'orientation artistique du produit. Une manière de faire financièrement risquée mais ajoutant cette petite touche si importante à un jeu qu'est l'ambiance.
Une ambiance mêlant pour nous aujourd'hui résignation et fatalisme, une ambiance sombre et oppressante, mais toujours éclairée d'une faible lumière d'espoir au bout de ce long tunnel qui nous conduit pas à pas vers l'immensité du Ciel.
…
Mais parce que Breath of Fire, c'est aussi ça !
Breath of Fire IVEt commençons oar le très joli
opening nous accueillant dans cette passionnante aventure.
Si Dragon Quarter n'existait pas, ce Breath of Fire IV serait sans doute mon favori. Un excellent jeu. Et de nombreuses raisons à cela. La première étant Fou-Lu, et ceux y ayant joué comprendront facilement pourquoi ! ^^
L'histoire nous place dans un monde où deux continents très différents l'un de l'autre ont toujours été séparés d'une frontière naturelle, d'impraticables marécages. A l'ouest, un royaume fort et unifié avec certains aspects laissant suggérer des petites touches asiatiques dans la construction de sa société, et qui fut porté au sommet de sa puissance par leur premier empereur devenu légende voici déjà des siècles. A l'est, un vaste pays très disparate de part les différentes cultures, environnements, ou peuples y ayant élu domicile.
Dès la première rencontre de ces deux contrées, ce qui devait arriver arriva, la guerre. L'histoire prend place lorsque la jeune princesse Nina du royaume de l'est accompagnée du robuste Cray, partent sur la piste d'indices pouvant les amener à découvrir les raisons de la disparition sur la ligne de front de la sœur aînée de Nina, la princesse Elena. Lors de la traversée du désert les menant vers le lieu de leur investigation, ils seront alors frappés par une créature rare et mythique, un Dragon. Perdus au milieu de nulle part, Nina partira seule à la recherche d'une ville et de pièces de rechanges pour leur véhicule jusqu'à sa rencontre prédestinée avec un mystérieux garçon amnésique… Se réveillant nu au fond d'un cratère en plein désert, le jeune Ryu partira en compagnie de la princesse espérant peut-être découvrir le secret de ses origines.
Le scénario de base n'en restera pas là, puisque très rapidement après cette rencontre, à des lieux de là, sur le continent ouest, un jeune homme aux longs cheveux blancs bourré de charisme, se réveillera d'un long sommeil de plusieurs siècles en s'extirpant de son mausolée. Cet homme n'étant autre que le premier empereur de l'ouest qui avait à l'époque lui-même annoncé le jour de sa résurrection ! Mais pour certaines raisons bien obscures, les personnalités en charge du gouvernement voient d'un assez mauvais œil ce retour.
Premier point génial de ce jeu donc, la possibilité de suivre deux récits très différents l'un de l'autre, celui de Ryu et de Fou-Lu qui, on s'en doute, finiront bien par se rejoindre d'une quelconque façon. Elément jouissif dans le fait de pouvoir incarner l'empereur, sa puissance écrasante dès le début du jeu et ses transformations impressionnantes en Dragon. Du spectacle de très haute volée !!!
Mais d'autres aspects du jeu rendent ce dernier aussi bon, à commencer par le système de combat, très classique, mais qui, à l'instar d'un "
Final Fantasy X", nous permet de changer de persos actifs pour varier et tester de nouvelles tactiques plus ou moins efficaces selon les monstres ou boss croisés.
Trois autres points qui m'ont vraiment accroché. Premièrement, le principe de Maître/Disciple, ici meilleur que jamais, nous offrant un incroyable nombre de quêtes annexes très diversifiées pour réussir à obtenir tout un tas d'avantages ou de nouvelles compétences pour poursuivre notre aventure. Deuxièmement, la quête annexe consistant à débusquer ici et là les différents Dragons se cachant dans le monde, pour les convaincre de prêter leurs pouvoirs à Ryu. Tout simplement excellent. Enfin, dernier point, le village des fées le plus réussi de la série, une joyeuse petite habitude des Breath of Fire offrant un réel plus au jeu.
Bref, ce Breath of Fire IV est l'un de mes nombreux coups de cœur en terme de RPG et rien que le fait d'en reparler brièvement m'a follement donné envie d'y rejouer !
Breath of Fire IIIBon, à partir de là, je vais devoir commencer à farfouiller au fin fond de mes souvenirs. Que dire de ce Breath of Fire III ? Déjà, même si on trouve pas mal de critiques négatives et plutôt compréhensibles sur ce troisième opus, je dois dire que l'impression générale que j'en garde après une dizaine d'années de passée reste assez bonne.
Déjà, la base même du scénario part sur un thème que j'affectionne particulièrement et qui peut être retrouvé dans des choses comme "
Xenosaga", "
Front Mission 5", "
Vandal Hearts 2", … C'est-à-dire quelque chose nous faisant découvrir et nous attacher à l'existence de trois enfants, unis comme des frères, et qui, suite à un événement et surtout à une violente confrontation avec le monde des adultes, seront plus tard amenés à suivre des directions et des buts différents les opposant les uns aux autres.
Car toute la qualité du scénario de ce jeu, pour moi, tient entièrement sur les relations entretenues par nos trois amis, Rei, Teepo et Ryu, que ce soit dans leur enfance ou leur adolescence. Mais revenons en au tout début avant d'aller plus loin.
Nous entrons avec ce Breath of Fire III dans un monde où les Dragons ne sont plus qu'un mythe, une race éteinte qui aurait autrefois détenu suffisament de pouvoir pour détruire le monde. La seule preuve de leur existence reposant en une source d'énergie exploitée par l'Homme, le chrys. C'est dans une mine d'où est excavé ce minerai que les ouvriers feront une incroyable découverte, celle d'un jeune Dragon reposant depuis une éternité dans un bloc de chrys... Tout d'abord capturée, la bête parviendra rapidement à s'échapper, très affaiblie, et à finalement prendre l'apparence d'un enfant aux cheveux bleus n'ayant aucune idée de qui il est. Recueilli par deux orphelins réputés comme étant des voyous, il fera les cent coups en leur compagnie avant que certains événements tragiques ne viennent bousculer leur quotidien.
Des années plus tard, Ryu, désormais seul, prendra la route en quête de ses origines et tenter de découvrir les secrets du mystérieux pouvoir qui semble sommeiller en lui.
Un récit qui s'annoncera bien plus lourd et grave au fur et à mesure de notre avancée.
Le jeu compte beaucoup de défauts. Des longueurs dans l'histoire, une fréquence des combats très élevée, ... En gros pas mal de points négatifs qui contribuent à renforcer une durée de vie déjà très conséquente sans que cela soit vraiment nécessaire. C'est simple, le premier truc qui me revient à l'esprit en repensant à cet opus aura été le temps colossal que j'ai bien pu passer dessus. J'avais l'impression de ne jamais voir le bout du jeu si bien que ça en devenait même parfois gênant.
Beaucoup de bons côtés sont à découvrir dans ce jeu et dont j'ai déjà rapidement fait référence en parlant du quatrième épisode de la série, avec ces quêtes souvent sympa qui demandent d'être exécutées pour déverrouiller des relations Maître/Disciples avec des PNJ, le village des fées, son organisation et les bonus très plaisants qu'elles apportent, quelques persos bien marrants (les deux hommes chevaux représentant l'un de mes duo de vilain préféré !) mais aussi et surtout un aspect assez génial du système de combat, le système Gen. Dragon permettant de récolter des gènes de Dragon comme son nom l'indique, puis de les utiliser seuls ou en les combinant entre eux pour obtenir une grande variété de transformations différentes.
Breath of Fire III est loin d'être un jeu parfait et parfois assez difficile. Je me souviens avoir été bloqué à deux ou trois reprises au cours de ma partie, notamment dans la tour de Momo et lors d'un combat contre les frères chevaux au rire de dément ! Je me souviens aussi avoir ressenti de temps à autre quelques légères touches de découragement de part la longueur du titre et la quantité de titres plus intéressants les uns que les autres qui pouvaient sortir à l'époque sur cette console. Mais je me souviens aussi ne jamais avoir baissé les bras et avoir persévéré jusqu'au bout de ce jeu, allant de révélations en révélations, pour au final sortir avec un à priori très satisfaisant sur ce RPG, loin d'être l'épisode "raté" dépeint par certains.

Breath of Fire - Breath of Fire IILes deux premiers jeux de la série sortis sur SNES et ayant connu des remake sur GBA. Je serai très bref pour parler de ces deux titres puisque j'en ai tout simplement très peu de souvenirs et que je ne les ai jamais vraiment acquis, uniquement prêtés.
Pour le premier, il me semble que j'étais aller assez loin dans le jeu, peut-être même fini (?) mais qu'il ne m'avait pas laissé une très bonne impression, probablement à cause de la fréquence de combat très élevée et de l'anglais que je ne maîtrisais pas tellement à l'époque. Pour ce qui est du second, même si je n'y ai joué que très peu de temps, j'avoue en garder une assez agréable impression. J'ai eu l'occasion d'aller un tout petit peu plus loin que le passage introductif et je lui trouve pas mal de points communs avec le troisième épisode au niveau du récit. Car on part ici avec le même schéma, une présentation de l'intrigue et des personnages dans la jeune enfance du héros suivie d'une ellipse temporelle plus ou moins importante où là, l'histoire peut réellement débuter. Le genre de rupture dans un récit que j'apprécie beaucoup, donc.
Je vais pas en dire plus sur ces deux jeux qui ont su donner vie à l'un des noms les plus populaires des grandes sagas de RPG. Et qui sait, je pense me les procurer dans le courant de l'année (c'est même quasiment sûr), et peut-être reviendrai-je ici même les décortiquer un peu plus en détail ?
Bilan.Voilà, je me suis un peu attardé sur le reste de la série, mais le thème principal de ce sujet reste quand même "
Breath of Fire V : Dragon Quarter", ce magnifique RPG qui a su acquérir une place de choix dans ma collection. Ce jeu, soit on l'adore, soit on le déteste, il n'en reste pas moins qu'il est en quelque sorte une espèce d'OVNI bourré d'originalité et d'inventivité.
En attendant 2013 pour peut-être vous parler de Breath of Fire VI à l'occasion des vingt ans de la série de CAPCOM !