Ce chapitre m'a énervé. Saturne est utilisé pour relativiser la responsabilité de Vegapunk. Je m'y attendais. Passe. Et de même pour le pardon de Bonney, franchement pourquoi pas. J'aime autant que la résolution se fasse par le haut. Par contre, que VP ose invoquer son statut de scientifique pour se laver de sa responsabilité... je trouve ça particulièrement odieux. Non, définitivement non, il avait le choix. Il avait le choix de tenter contre toute raison quelque chose. Pas juste d'atténuer le sort de son ami comme l'écrivait Phénix Dragoon au dernier chapitre. Je ne m'imagine pas une des figures emblématique de One piece, qui ont été amenées à se sacrifier dans l'adversité, pour un principe ou pour un ami, faire état de leur impuissance et de leur devoir, pour justifier l'injustifiable. J'espère à présent un twist où VP aura fait plus que des actes de contrebande : qu'il ait saboté son travail, pour contrecarrer l'exécrable projet de Saturne. Ou qu'il ait manipulé lui-même Saturne.
Ce chapitre tente de mettre en avant également, une bonne science (ou disons une moins mauvaise science) face à une mauvaise science. Saturne n'a pas de sentiments, ne se considère pas comme humain et ne reconnaît personne comme pouvant être son semblable (pas les humains en tout cas). Il ne demande pas non plus le consentement de ses sujets d'expérience, procède à des manipulations pour parvenir à ses fins. Alors que pour la "bonne"/moins mauvaise science, à l'inverse de ceux qui sont "
vraiment" mauvais, il y aurait de l'humanité et des sentiments, un minima de consentement... Quand bien même le consentement est arraché en profitant du désespoir et de l'amour d'un père pour son enfant. Quand bien même, sans acte de désobéissance franche, l'humanité de Vegapunk fait office de posture. Et je rappellerai encore que dans le centre de recherche de Punk Hazard, était utilisé des prisonniers comme cobayes. Vegapunk n'observe pas de principes éthiques. Juste des principes moraux. C'est dire là aussi à quel point l'humanité peut être à géométrie variable. Pour la dignité humaine de cette "bonne" science, on repassera...
kisagi a écrit:
Si Saturn venait à l'apprendre il prendrait ça comme une trahison et s'en serait fini de Kizaru dans la marine, donc pourquoi prendre un tel risque sachant ce qu'il a fait auparavant à l'équipage de Luffy sur Shabaody, pour Vegapunk probable, mais bon je reste quand même circonspect concernant son geste.
Phénix Dragoon au chapitre 1102 a écrit:
Et à la question "pourquoi ne pas avoir fui" ou "ne pas avoir fait autrement", j'ai l'impression que la réponse tient en des personnages comme Kizaru, par exemple : de parfaits chiens obéissants du GM qui, s'ils sont capable d'éprouver de la sympathie ou de la compassion envers d'autres, deviennent de véritables machines à tuer dès lors qu'on le leur demande. On l'a bien vu dans les chapitres avant le flash-back : il n'a pas hésité une seule seconde à se confronter à Sentomaru ou Vegapunk alors que, dans un précédent chapitre, on les a vu danser ensemble à la "gloire" de Nika (sans doute que tonton Kizaru ignorait la signification de cette danse).
On peut y rajouter le CP0 qui a émis une réserve sur le bien-fondé de sa mission. A quel point les fidèles lieutenants peuvent-ils exécuter leurs missions sans jamais faillir ? Kizaru, Vegapunk et Lucci ont des états d'âme, et se retrouvent en décalage avec les intentions de leur donneur d'ordre. Où se situe leur ligne rouge ? Peuvent-ils se rebeller ? Ou du moins remettre en cause la politique et l'autorité qu'ils servent ?
Autrement, Kuma ne donne pas le coup à la fin. Le chapitre se termine sur son intention de le donner. Je trouve ça étonnant.
J'espère que l'incarnation de Nika chez Luffy ne fera pas perdre cette incarnation à Bonney. Et qu'au contraire, elle prendra la relève de Luffy, ayant été inspirée par ce lui.
Je ne vais pas développer aujourd'hui, mais y'aurait de quoi refaire une analyse sur la figure du père absent, et de voir quelles sont les variantes cette fois-ci (après Kyros, Pound, Yasu, Kaido).