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 Sujet du message: Munich
MessagePosté: Lun 20 Fév 2006 21:07 
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Localisation: A quelques lieues d'ici, je le crains
Comme apparement personne n'est asez courageux pour en parler, je me lance !^^

Bon, je n'oublierai pas cette séance de cinoche pour deux raisons : ce film est d'une tristesse infinie et je l'ai vu avec . . . non je ne vous dirai pas . . . enfin je peux vous dire que . . non en fait^^ Lisez paris-match ou les chroniques de la volonté du d pour savoir^^

Attention quand meme, je ridsque d'etre spoiler.

Précisons un point avant tout : ce film est tiré d'evenements réels, bien que je n'en aie jamais entendu parler auparavant.

Tout commence aux JO de munich en 1972 (si je ne me trompe). Des athletes israeliens sont pris en otage par un groupe terroriste palestinien "septembre noir" (je ne suis plus sur du nom). Il y a deux morts directs, qui se sont rebellés, puis on nous dit que les terroristes s'enfuient en avion et là, on voit une grosse explosion : tout le monde est mort. Pleurs des familles, petite réunion d'etat major israelien : il faut punir les palestiniens. Un jeune homme est choisi. Futur père, marié et fils d'un héros dont on ne connait pas les actes. Sa mission : tuer les chefs palestiniens. Il n'existera plus aux yeux de l'etat et sa mission peut durer quelques années. Il accepte et 4 autres personnes viennent avec lui. La chasse commence. Ils tuent les uns après les autres les chefs, de plus en plus froidement. Puis ils se font torpiller de l'interieur et se font presque tous tuer. On ne sait plus trop qui est avec eux ou pas et eux-memes non plus. Le héros devient fou, paranoiaque et retourne avec sa famille.

Désolé si je n'ai pas tout dit, mais c'est aussi pour donner envie de voir ce film que j'ecris celà.

Mon impression. C'est un film d'une tristesse infinie. Très sanglant, mais assez realiste. Personne n'est présenté comme bon ou mauvais même si le point de vue est israelien (c'est-à-dire juif pour ceux qui ne suivent plus trop). On voit la descente aux enfers du héros, qui devient petit à petit une machine puis sombre dans la folie. Le pire c'est qu'on s'attache a cet homme qui tue de sang-foid des gens dont on ne sait pas si ils sont eux-mêmes des criminels ou non. Petit à petit on voit en détail, à travers des flashbacks, ce qui s'est passé à munich et on prend en pitié tous les personnages car on sait qu'au fond ce ne sont tous que des humains et que nous sommes capables des mêmes actes.

Un film à voir donc, même si il n'est pas à mettre entre toutes les mains (certains passages sont très durs).

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MessagePosté: Mar 21 Fév 2006 17:13 
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Inscription: 30 Nov 2005
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Localisation: dans la lune
En effet, je n'avais pas eu le courage de faire un sujet sur ce film. Merci donc de l'avoir fait. Ma paresse vient du fait que je ne sais pas trop quoi penser du film. Si j'avais ouvert le sujet, je me serais senti obligé de le défendre, alors que là... mais bon, ce ne sera que quelques réserves, pour ne pas trop décourager d'y aller.

Munich, l'événement historique, marque le début de ce qu'on considère aujourd'hui comme le terrorisme. De plus, l'aporie complète de l'opposition entre l'OLP et le gouvernement israëlien dans les années qui suivirent la tragédie a conduit à changer de stratégie et aux négociations pour la paix au proche orient dans les années 90. On le voit, ce film a déjà une double actualité de par le sujet qu'il traite. Abordant un sujet très sensible, et très périlleux, on ne peut que reconnaître que Spielberg s'en tire très bien, sans (trop) de manichéisme ni de caricature. C'est un film, je crois, profondément honnête (même si certaines "erreurs" (et c'est terrible d'utiliser ce mot pour désigner ces assassinat) que le groupe aurait commises ne sont pas présentes).

Mais, car il y a un mais, que je mettrais au pluriel si je le pouvais, le film se trouve comme paralysé par l'enjeu qu'il aborde. Les sujets politiques ou historiques ne sont pas seulement problématiques d'un point de vue d'histoire, ou ou de respect de la vérité, ils paraissent mettre en péril le fait même de faire du cinéma. Je m'explique: il y a selon moi un tel souci de didactique et de mesure durant tout le film qu'il en perd beaucoup en intensité. Pour compenser cela il multiplie les événements dramatiques et les rebondissements secondaires afin de tenir le spectateur en haleine. Mais au final, pour moi, l'essentiel est manqué et un sentiment de répétition ressort de la multiplication des situations d'assassinat (alors même que cette répétition aurait pu être un outil d'exploration).

Ce qui fait le grand intérêt du film devrait être la montée des doutes chez le héros, en même temps que s'émousse sa sensibilité devant le meurtre. Mais si cette tension est bien et clairement exposée, elle n'a pris pour moi l'intensité que j'en attendais. Le film me l'a montrée, il ne me l'a pas fait ressentir. Même si 'lon nous montre bien, du debut à la fin, que lorsqu'on tue, ce sont bien des hommes que l'on tue, des gens avec qui l'on peut discuter. La dialectique entre l'arme et la parole étant l'autre grande polarité du film.

Quand j'évoque ainsi le film, je me dis que finalement il n'était pas si mal, mais quand même, quelque chose retient mon enthousiasme. Je crois que c'est parce que le film m'a paru trop lisse. Or peut-être que pour un tel sujet être lisse, ou modéré, n'est pas une solution, ou pas encore. Peut-être aurait-il été préférable de percevoir un engagement, c'est-à-dire un discours, derrière les événements racontés. Critiqué par les deux bords de par la neutralité même qu'il recherche, Spielberg rate en plus la possibilité de dire quelque chose dans ce qu'il raconte. Il lui manque selon moi un point de vue fort, construit tout au long du film. La distance qu'il adopte n'atteint pour moi qu'une forme de surface de ce qu'il montre.

De plus, se placer au coeur même de l'action, pour raconter l'Histoire, ne me paraît pas forcement le moyen le plus efficace. Les scènes les plus fortes sont pour moi les scènes périphériques: Amsterdam, la planque à Athènes, mais surtout les entrevues avec la famille d'informateurs. En outre, malgré son côté très téléphoné, j'ai bien aimé le personnage de fabricant de jouets reconverti en artificier. Les métaphores de l'engrenage, du rouage dans la mécanique, et du pantin manipulé, bien que soulignées, n'en sont pas moins efficaces. Je regrette que les autres membres du groupe n'aient pas tous eu ainsi une sorte d'arrière plan qui serve et illustre le film.

Enfin, un mot sur la brochette d'acteurs. Là, c'est assez incroyable. Outre les personnages principaux, le film semble se ramifier à travers ses rôles secondaires. Le cinéma d'auteur y est fortement représenté, français ancien (Lonsdale), récent (Amalric et Valéria bruni-Tedeschi tout droit sortis de Rois et Reine de Desplechin, mais aussi Yvan Attal), ou étranger (Marie-Josée Croze, et certainement beaucoup d'autres que je ne connais pas). Comme si le film, incapable de dire quelque chose directement devait s'en remettre aux liens qu'il tisse avec d'autres univers cinématographiques. Il me semble qu'un au-delà est ainsi esquissé, mais qui paraît limité. Sinon Kassovitz m'a plu, comme souvent lorsque je le vois jouer (j'avais beaucoup aimé Un Héros très discret et Amen) (pourquoi s'acharne-t-il à vouloir réaliser??).

Pour finir (vraiment cette fois), comme je suis d'humeur mesquine et fielleuse, mon scepticisme concernant Spielberg. Alors que j'avais bien aimé La Guerre des mondes, qui avait réhabilité le réalisateur à mes yeux, j'en viens à me dire si je ne me suis pas laissé aller à un enthousiasme déplacé alors. Si Munich me paraît limité, agréable à voir mais sans plus (je ne pense pas qu'il me reste grand chose du film dans un mois), Minority report que j'ai enfin vu (juste avant son passage télé!) m'a franchement déçu. Pour la Guerre des mondes je me demande finalement si ce que j'ai aimé n'était pas dû au dialogue du film avec Signs de Shyamalan. Si j'étais méchant je dirais que Spielberg fatique et qu'il commence à identifier (désigner?) ses successeurs de la "jeune" génération: Shyamalan ou Desplechin (pour faire franco-centré).

Mais bon, malgré toutes mes critiques, ce film reste un bon film, intelligent, poignant, et bien ficelé. Son côté didactique m'a déplu, mais il est certainement utile et louable. Neutre, le film est néanmoins courageux. J'encourage donc tous ceux qui aiment les films à dimension politique ou historique, avec cas de conscience à la clef, à aller le voir, comme ceux qui aiment Spielberg pour (re)découvrir cette veine mineure de son cinéma.


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MessagePosté: Dim 26 Fév 2006 20:17 
The old man
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Inscription: 05 Jan 2004
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Localisation: Joker
Munich, voilà un film qui suscite soit de la curiosité, soit de l'indifférence car après tout que peut-on dire qui n'a pas déjà été dit sur le conflit israelo-palestinien ? A priori pas grand chose vu à quel point Spielberg semble par moment brasser du vide et avoir du mal à donner un vériable corps à son récit.

Vous l'aurez compris, je n'ai pas été "emflammé" par ce film. Lorsque je suis sorti de la salle, rien de particuliers n'habitaient mes pensées ce qui chez moi ne trompe pas. Le film en lui-même n'est pas mauvais et ne possède aucun défauts majeurs. Intrigue bien construite, acteurs très bons, sujet traité avec intelligence mais au final rien de particlulièrement retrournant ou de marquant. Difficile de savoir où Spielberg s'est planté : L'affaire du massacre d'Athlètes israeliens par des terroristes Palestiniens permet de mettre en scène un groupe d'agents du mossad qui aura pour tâche d'exécuter les commanditaires de ce carnage. Ces hommes semblent se retrouver alors coupés du monde réel et une seule chose compte pour eux, tuer leurs cibles. Le problème vient peut être de là : le fait qu'ils soient mis en marge de la société rend l'exaltation de leur colère toute relative. De même l'aspect routine de leur mission, qui est censé mettre en évidence le côté absurde de leurs actions, a pour effet pervers de faire retomber progressivement la tension que Spielberg n'arrive à faire remonter que lors de scènes d'action => problématique je pense^^;

Au final je n'ai pas bien compris où Spielberg voulait en venir. Le film semble se chercher et n'arrive pas à nous secouer alors que le sujet est grave. Dommage car cette "histoire" aurait pu donner un film remarquable si elle avait été mieux maîtrisé.

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MessagePosté: Mar 28 Mar 2006 13:19 
500 000 Berrys

Inscription: 08 Oct 2004
Messages: 113
Localisation: aux cotés de barbe noire
je ressucite ce topic pour parler ce film qui m a particuliérement marqué. J ai trouvé ce film particuliérement bien joué et également trouvé que spielberg avait eu raison " d'oser " faire ce film.
Car en sortant de la salle on se demande donc qui a eu raaison et qui avait tort et finalement on se rend compte que c'est de la faute de personne ( ou de tout le monde a vous de choisir).C est super de voir que chaque individu finit par evoluer en se disant : "en fait cela ne seryt a rien de tuer les organisateurs carce sont d autres organisateurs encore pire qui vont arriver) :Sandji sur le cul: . Le passage qui m a le plus marqu est le passage ou le perssonnage principal et le palestinien se parle. le paestinien declarant qu il faut detruire israel et l israelien se defendant, c'esta la fin de cette discussion que je me suis rendu compte que personne n est coupable dans ce conflit (les palestiniens veulent récupérer leur terre mais les israeliens ne peuven pas leur la donner )
La seule chose qui m'a vraiment deplu dans ce film, c est que ce soit les tentatives d assassinat qui soient plus mis en avant que l aspect psychologique (sauf a la fin ou vraiment les mentalités changent :Luffy a va: )


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MessagePosté: Ven 28 Avr 2006 11:25 
Panzer Künstler
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Inscription: 20 Sep 2004
Messages: 2391
Localisation: Au parc d'attractions de Sabaody
ange bleu a écrit:
Le film semble se chercher et n'arrive pas à nous secouer alors que le sujet est grave. Dommage car cette "histoire" aurait pu donner un film remarquable si elle avait été mieux maîtrisé.


Voila j'ai vu le film pendant ma periode sans ordinateur, et je tenais a donner mon avis sur l'oeuvre cinematographique^^

Personnellement j'aurais pu dormir pendant un certain moment du film, ou ils tuent un a un ceux qu'ils tiennent pour responsable du massacre de Munich 1972, et la, a part une inovation sur la facon de tuer et les differentes bombes, dont l'effet etait de me reveiller, je n'ai rien vu de particulierement different d'etre au film d'action, si ce n'est la portee des actes et de l'affaire.

Un moment qui m'a choque dans le film, n'essayez pas de chercher une scene tachee de sang, il ne s'agit pas de cela, mais de la scene, ou ils ont place une bombe dans le telephone, et que la petite fille innocente vient repondre; la j'avoue que c'aurait ete un choc, s'ils ne s'etaient pas arrete a temps.

J'avoue que Spielberg a comme tente de s'eloigner de la polemique, en essayant de cacher et de faire oublier la dimension tragique du film, en inserant des cliches, comme celui de l'agent qui doute de ses capacites etc.

C'est sur, comme Jesus Burgess le dit, que l'aspect psychologique n'est pas assez mise en valeur, et je ne comprends vraiment pas pourquoi, car le film a ete defendu au moins de 18 ans(meme si ici avec mes 15 ans je suis passe^^) donc ils ne doivent pas forcement s'adresser a un public de tout age. La scene dans ce registre qui m'a plu c'est quand la representante israelienne se regroupe autour de militaires et discute de l'affaire;l'on sent la dimension politique presente. Mais apres, c'est plus une raison pour utiliser des armes qu'autre chose, les jeux olympiques ne sont la que pour justifier les scenes d'apres. C'est ce que Spielberg a montre, d'apres moi :Sandji sur le cul:

Pourtant cela reste un bon souvenir, la galante compagnie presente pour s'appuyer sur mon epaule a chaque attentat^^ :Vogue Merry:


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