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 Sujet du message: The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford
MessagePosté: Lun 21 Avr 2008 21:28 
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La critique résumée en trois lignes a écrit:
Andrew Dominik convoque des maisons isolées, des femmes en robe longue, des champs de blés et des cavaliers solitaires à éperons, bref tout le folklore du western répond présent, mais c’est pour mieux écrire l’envers de la légende. Un film ambitieux à voir pour ses anti-héros campés par des acteurs à leur meilleur.



Le Spitch est connu. Dans le grand ouest américain (reconstitué pour l’occasion au canada, comme d’habitude) Robert Ford jeune home timoré, voir légèrement simplet, entre avec son frère dans la bande de Jesse James, bandit, voleur, assassin, mais aussi père de famille et mythe vivant, qui suscite la fascination populaire et l’impression de romans de gare narrant ses exploits présumés, à la fois réels et complètement fantasmés. Robert ne devient pas bandit juste pour l’argent, il est fasciné, lui aussi, par ce personnage depuis sa petite enfance…

Long voyage onirique, The Assassination… prend son temps. Mais quel plaisir ! Doté d’un casting millimétré et d’une photographie voluptueuse, le film est une longue hallucination, un voyage au travers des mythes fondateurs de l’Amérique.

Coté direction d’acteur, franchement, que peut-on faire jouer à Brad Pitt de nos jours, or une figure iconique qui permettrait à son statut de star internationale de trouver une résonance dans le film ? Il prouve ici qu’il n’est pas que le people qui a épousé une certaine A.J. et trimballe partout avec lui une fratrie United Colors of Benetton. Calculateur, imprévisible, le regards perdu vers un horizon que le film se garde bien de démystifier, il endosse le costard de James avec brio, aidé, sans doute, par une mise en scène volontairement trop jolie, trop sublime, parfois, lui octroyant de jolies séquences de frime filmées par un directeur de la photographie sous perfusion de Terrence Malick. Qu’il surgisse à contre-jour dans la vapeur opaque d’un train où décapite des serpents dans son jardin, il multiplie les clichés malboro comme une véritable album Panini humain, et c’est bien dans son idéalisation qu’est tout l’intérêt du personnage.

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Un budget fumigènes supérieur à celui de Jack White en tournée, c'est dire.

De la part de son partenaire Casey Affleck, qui joue Robert Ford, on aurait pu craindre qu’il ne se retrouve effacé par la présence d’une personnalité dans un rôle d’écrasant psychotique aussi charismatique que glaçant, mais il faut se rendre à l’évidence: sa performance efface Brad. Effacé, faible, lèche-botte, avide, juste ce qu’il faut de crispant pour coller au rôle et inquiétant à sa manière, il est juste bluffant. Traître en même temps que victime, c’est lui le véritable héro de l’histoire, lui la groupie de l’ombre, le sale gosse qui réussit à plier la dure réalité à ses fantasmes en accompagnant son idole dans ses méfaits. Mais c’est lui, surtout, qui finit par poser la question de la subsistance de la légende après le flinguage de son objet,

Le film est traversé , malgré ses décors champêtres, sa bande-son teintée de nostalgie et son rythme particulier, d’une juste tension malsaine qui permet d’amener Bob, et le spectateur avec lui, de l’inconscient collectif à la prise de conscience individuelle, de l’enfance à l’âge adulte, du rêve à la responsabilité. C’est une franche réussite, un film sur l’isolement des rockstars et la trahison, sur les losers et l’envers des légendes. Bien sûr, un film-dont-la-fin-est-dans-le-titre peut surprendre. Sauf que justement le suspens n’en est pas émoussé. L’enjeu n’est pas dans le meurtre, certaines des scènes les plus belles et marquantes se situant après et n’en rendant que plus dense la transformation de Robert Ford, qui de petite vermine est devenu homme.

En dépit d’un métrage franchement long (2h40, quand même) et accompagné depuis d’une foultitude de films qui détricotent à leur tour les mythes fondateurs de l’Amérique, je le recommande franchement à l’occasion de sa sortie Dvd. Meilleur rôle de tout le monde (les amateurs de Wheeds y retrouveront brièvement Marie-Louise Parker) on en ressort avec cette question obsédante « savait-il ? ». Certainement mon film préféré de l’année 2007

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-Hey! Caz' la-dedans ya écrit que t'es meilleur acteur que moi.
-Nananèreuh! Bientôt c'est pour moi que deux assistants et une maquilleuse à plein temps apparaîtront au générique.

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It's all fun and games until someone commits sudoku


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MessagePosté: Mer 26 Mai 2010 16:35 
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Quoi ! Pas de commentaire sur ce film génial ?!

Eh ben. J'ajoute L'assassinat de Jesse James dans la liste des films de Brad Pitt que je n'avais pas vu ou l'occasion de voir. Comment j'ai pu passer à côté de ce petit bijou ! Et pourquoi j'ai toujours cru que Ridley Scott avait réalisé ce film ?! Je suis toujours assez réticent lorsqu'un nouveau film de Scott voit le jour. C'est bien simple, je n'ai pas aimé Gladiator American Gangster ainsi que Kingdom of heaven. Dans ses films, on en fait toujours des tonnes, c'est gros mais les graphismes sont bluffants. Assez parlé, je ne suis pas la pour descendre ce pauvre réalisateur, parlons western, oui enfin de l'histoire d'Amérique.

A la base je suis fan de Jesse James (un peu comme Robert Ford), bandit qui volait aux riches pour donner aux pauvres avant de tomber dans l'extreme. On peut suivre certaines des aventures de Lucky Luke avec ce Jesse James. C'est bien simple pour moi, Brad Pitt a fait ressusciter ce gangster qui a tant fait trembler l'Amérique. Après être tomber du côté sombre, on ne peut s'attendre aux réactions du personnage très lunatique. Le film est vachement bien tourné, on en perd pas une miette du début à la fin. On est plongé en plein coeur du XIX E siècle tellement on est accroché à l'histoire. De plus, j'ai appris pas mal de chose sur Jesse James. J'ignorais a quel point il était craint par les personnes qui l'entourait et je ne savais pas que son corps avait été pris en photo après sa mort. Cependant c'est dommage qu'ils n'ont pas plus parlé de Frank James qui a joué un rôle important auprès de son frère. Bref ce n'est qu'un détail. Ah ! Peut être une seule chose à redire. Je n'ai pas aimé le doublage de Casey Affleck. C'était sans doute fait exprès mais avec cette voix, le personnage passait plus pour un psychopathe qu'autre chose. Mais c'est tout oublié puisque le jeune Virgil Malloy joue mieux que jamais !

Si j'avais qu'une seule chose à vous dire c'est de vous précipiter sur ce film de toute urgence !

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- Dis p'pa, comment il a fait le monsieur ? J'ai entendu qu'un seul coup d'feu !
- Hey! Question de vitesse p'tit.
- Dis p'pa, tu crois qu'il y a au monde quelqu'un de plus rapide que lui ?
- Plus rapide que lui ? ... Personne.


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