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 Sujet du message: REC
MessagePosté: Lun 28 Avr 2008 23:42 
Ô-Totoro
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Qu'est ce que REC ? Le dernier (et sans doute premier à être exporté hors de son pays d'origine) film d'épouvante venu d'Espagne (chose rare) et qui est en train de faire des émules chez les producteurs américains.
Sa particularité ? Reprenant le concept de Blair Witch, la caméra est au poing, menée par le caméraman Pablo, et nous propose de voir l'action sous un angle différent.

Bande annonce


Experimenta el miedo

L'histoire est très basique, pas spécialement novatrice et déjà vu. En quelques mots, Angela est une journaliste pour des émissions de pacotille, passant à minuit entre les courses de formule 1 et les reportages sur la pêche, pour une télévision locale. Un soir, elle fait un reportage sur une caserne de pompiers, lorsqu'arrive au standard un appel : des cris étranges ont été entendu dans un immeuble et les voisins alertés ont préféré appeler les pompiers et la police. Une mission de routine pour les hommes du feu, du moins le croient-ils. Arrivés sur place avec la reporter et son coéquipier, Pablo, ils découvrent peu à peu que les choses ne sont pas si simples, et que les cris entendus sont plus dangereux que prévus...
Le synopsis n'a pas de quoi nous allécher, tant il est basique. La suite ira aussi dans ce sens : peu de surprises, même dans les moments qui nous font sursauter. Et c'est sans doute là que le film tire son chapeau. La peur se présente sous deux formes, celle de l'attente d'une apparition zombifique et celle d'être attrapé comme tous les autres personnages par les créatures chères à Romero. Il suffit d'une apparition soudaine pour que l'adréaline monte, tant le cadre se veut -et paraît- crédible. On se recroqueville sur son fauteuil et on prie pour qu'ils s'en sortent, tous, même les plus chiants et sauf les zombifiés.
La façon de filmer est totalement adapté à ce que veut nous faire éprouver, loin du mystique Blair Witch (le film est très sympa et novateur, mais je trouve que l'utilisation de la caméra au poing est moins judicieuse qu'ici) et c'est avec un total (des)plaisir qu'on regarde REC.

Plusieurs bonnes choses sont à noter dans le film et le rendent meilleurs.
Tout d'abord parce que pour une fois, les scénaristes ont eu la bonne idée de nous éviter le classique « Mince, j'ai perdu les clefs qui nous permettent de sortir et la porte a la résistance de celle d'un abri anti-atomique, nous sommes coincés avec une horde de zombies ! ». L'histoire de la quarantaine est vraiment bien choisi et cohérent, et surtout, le fait que les personnages soient enfermés alors qu'ils pourraient sortir si les gens en dehors de l'immeuble étaient plus humains est intéressante. Questionnement sur savoir qui est le plus inhumain entre l'homme et le zombie ? Je ne crois pas, le film n'a pas pour but extrême de nous faire nous interroger sur ce genre de problématiques, mais n'empêche que c'est assez fin (contrairement aux hachages de cou des zombies) et bienvenu.
Ensuite, l'action étant irréfrénée et halletante, les zombies sont bien loin de ceux du sus-cités Romero, c'est-à-dire affreusement lents. Ici, au contraire, ils paraissent au tout début totalement penauds et inoffensifs, mais il suffit à quelques malheureux personnages (les deux policiers font cette erreur il me semble) de détourner le regard à quelques métres d'eux pour qu'ils se révèlent d'une incroyable vivacité.
Enfin, la galerie de personnages présentés est très stéréotypées, mais assez agréable pour qu'on s'y attache. Angela n'échappe pas au classique « T'arrêtes pas de filmer c'est le sujet du siècle ! », mais hé là ! Sans ça, pas de film ! Pour une fois que c'est avec une certaine cohérence qu'on a cet archétype, on ne s'en plaindra pas. Et même si elle est légèrement hystérique (après tout, qui ne le serait pas dans une telle situation ?), son rapport avec Pablo, effleuré par moment et surtout à la fin, la rend beaucoup plus attachant qu'on ne l'aurait cru. Le scientifique qui en sait beaucoup sur la situation, le médecin qui finira vite bouffé lors d'une autopsie débouchant sur une boucherie, la minorité visible représentée par la famille vietnamienne, l'homosexuel fier de son profil... tous ne sont pas originaux pour un sou, mais on s'en accomode fort bien. Notament la petite fille dont on sait pertinement que le rôle sera d'être contaminée et d'apparaître soudainement et fixement face aux protagonistes avant de sauter à la gorge d'un d'entre eux. Ce n'est pas révolutionnaire dans ce sens, mais ça n'en a pas l'ambition, et c'est même l'un des facteurs majeurs utilisés pour instaurer la peur.
J'ajouterai au passage la mention d'une multitude d'éléments qui auraient été utilisé stéréotypiquement dans un film d'horreur classique (l'abri anti-atomique évoqué par la grand-mère ; le grand-père vietnamien malade qui aurait pu constituer l'un des ressorts scénaristiques lorsque les protagonistes se seraient réfugiés dans un endroit qu'ils pensaient sauf pour les en faire sortir) et qui sont ici évoqués mais jamais utilisés, comme si l'impuissance des personnages sur ce qui leur arrive était vraiment palpable.
Impuissance mise en excergue lorsque le pompier met un fucking coup de massue dans la face du zombie, la seule fois de ma vie où les gens ont crié leur plaisir dans la salle de cinéma (bien que je soupçonne que ce soit pour détendre leurs nerfs mis à vif pendant un p'tit moment), et il faut avouer que c'est un moment tellement rare dans le film, les personnages étant le plus souvent ballotés (ou boulotés) face aux zombies, qu'il est hautement jouissif.


Nunca jamàs cesar grabar

Et alors ? Est-ce pour autant le film d'horreur du siècle ? Tout de même pas.
Principalement parce qu'il a beau être efficace dans la peur qu'il nous fait éprouver, turbulent, accrocheur, et le procédé de la caméra au poing inédit dans ce genre de film, il faut avouer que c'est un procédé assez facile (les imperfections scénaristiques peuvent faciles être gommées par l'argument : vous ne voyez pas tous donc qu'est ce que vous en savez ?), et ne demandant pas vraiment de compétences cinématographiques importantes. Ce qui le différencie d'un film amateur est que la qualité de l'image est bien meilleure et que les trucages sont exceptionnelement écoeurant, mais au delà, REC n'est pas spécialement fantastique. C'est presque trop facile. En même temps, il existe un cadrage étudié pour que la crédibilité et la compréhension soient de mise (sans faire dans la facilité comme : cadrage en gros plan du personnage avec un vide sur le côté pour que le monstre puisse apparaître), mais il n'est pas vraiment génial. On ne gerbe pas, c'est déjà une bonne chose, qu'on se le dise.
Et puis même, ce n'est pas le film en lui même qui m'a déplu mais les remous qu'il va certainement provoquer dans le nouveau cinéma d'épouvante : c'est moins cher à réaliser qu'un film lambda (en partie parce que la vivacité de l'action veut que le film soit court ; parce que les décors peuvent ne pas être construit -et même c'est conseillé- et que les outils du filmage sont réduits) et aussi adréalinasant, alors pourquoi ne pas réutiliser le concept à l'infini ? J'en prends pour exemple Cloverfield, qui, si je ne me trompe pas, est sorti avant mais a été produit en 2008 au lieu de 2007 pour REC, à croire que les films espagnols mettent plus de temps à sortir en France que ceux américains. Et si je me trompe, le genre est un peu différent, donc on lui pardonnera. Ou bien Quarantine, le remake (pour ne pas dire repompe intégrale et sans imagination vu la BA) amerloc de REC avec Jennifer Carpenter (très bonne actrice ceci dit).
Et je serais bien triste de ne plus voir de nouveaux films intégrant autant de génie cinématographique que Shining, The Thing, Alien ou tous les Romero (pour rester dans le zombie ^^). J'espère dans ce cas que je me fourfoie totalement et que ce phénomène ne durera pas des années, et je vous encouragerai donc bien à aller voir ce film à l'ambiance de huit-clos unique et parfaitement réalisé ^^


PS : Pour ceux parlant mieux espagnol que moi, il est possible que j'ai fait de grosses fautes orthographiques et grammaticales sur la deuxième partie de ma critique : mea culpa si c'est le cas ^^"

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MessagePosté: Ven 2 Mai 2008 13:19 
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On commence la critique de ce film par un très mauvais point d’ordre personnel : il ne passait pas dans ma ville, ce qui m’a obligé à faire un déplacement de quelques kilomètres pour me farcir [REC]. J’arrive donc légèrement irrité au cinéma – un multiplex répugnant de popcorn et autres joyeusetés du genre –, je m’installe tranquillement dans la salle et là… j’attends. Pendant vingt-cinq minutes que le film daigne enfin commencer. Enervant comme y’a pas, ça ne démarrait pas fort pour la réalisation de Plaza/Balaguero parce qu’on n’est jamais bon spectateur quand on est déjà dans l’incipit du craquage de nerfs.

Puis, [REC] commence tout doucettement.
J’ai été d’abord très surpris de voir qu’il ne se passait (quasiment) rien pendant un temps relativement long, les pompiers menant leur rituel à bras le corps, jouant au basket, aux cartes, dormant, discutaillant gaiement etc. parce qu’il faut bien avouer que niveau « j’t’ai bien eu », c’était finement joué. Ben ouais, c’est que c’est franchement osé de la part de Plaza et Balaguero de se payer le luxe de filmer du vide astral durant tout ce temps, sachant que la séance ne va s’étendre que sur 80 minutes, générique compris. Première bonne surprise par conséquent.
Tout commence vraiment quand la journaliste d’Enquête exclusive et les pompiers de la caserne reçoivent un appel à l’aide provenant d’un immeuble ordinaire pour une intervention de routine. Alors là, on court, on saute, on se précipite au devant du danger parce qu’en tant que journaliste bouche-trou, il faut toujours saisir les occasions de se montrer. Et si on tenait précisément le reportage du siècle ?
Comme l’a déjà dit Leto, si dans Cloverfield, c’était : y’a un monstre dans la ville, je cours prendre ma caméra, dans [REC], c’est : y’a des zombies dans l’immeuble et je fais pareil. Blague mise à part, il est bien vrai que cette manière de faire possède son lot d’attractivités, puisque le genre FPS est toujours quelque chose de résolument accrocheur, principalement parce qu’on se met aisément à la place de celui qui filme (même si d’un autre côté, c’est fait pour). Et premier constat dans la foulée : il est agréable de remarquer que les réalisateurs ne tombent pas dans le cliché horrible de secouer la caméra toutes les deux secondes, histoire de bien appuyer le fait que celle-ci est au poing et non au point.
Ainsi, le film est tout de même beau par moments, malgré le principe « à l’arrache » qui résonne en filigrane du projet [REC]. Certains plans, notamment ceux qu’on nous sert quand les acteurs s’approchent des fenêtres confinées dans des bâches opaques, sont sincèrement regardables, à la limite de la joliesse, due sans doute aux effets d’ombre et de lumière qui pétillent dans les pupilles des yeux, conférés par les échos trash de la définition vidéo.
De plus, l’élément perturbateur de l’intrigue est plutôt bien amené, la rencontre avec la vieille fripée de l’étage étant des plus troublantes à premier abord, éclairé faiblement par quelques lugubres reflets. On peut également admettre que les drames sont distillés assez habilement, de façon tantôt abrupte, tantôt « préparée », alternant subtilement entre plaine et vallée. En bref, tout le charme de [REC] se trouve dans le côté gratuit qui va joncher le quotidien des protagonistes, faisant même du huis-clos une nécessité scénique et non un artifice de plus dans le cadre classique de l’épouvante-horreur. Mais c’est justement là que le bât blesse un peu, parce que comme on va le voir – et comme l’a déjà vu Leto sur certains points –, Plaza et Balaguero vont commettre quelques erreurs qu’ils avaient pourtant pris soin d’éviter à l’acosmisme.

On ne va pas revenir sur ce que Leto a – une fois encore – déjà dit : les personnages sont tous autant qu’ils sont archi-archétypés, du vieux gay, dragueur devant l’éternel, à la famille asiatique, fabricante de linge sale par couture croisée, sans oublier la petite fille qu’on sait déjà zombifiée par avance, ni même le médecin philanthrope qui s’auto-enferme dans des bruits de grincement pour éviter de la peine aux zinzins, parce que lui c’est pas un monstre : il sait qu’il est foutu alors autant sauver le grand nombre. Il est d’ailleurs drôle de s’apercevoir que mise à part la femme de la dite famille asiatique, les deux hommes de la maison disparaissent on ne sait où de l’écran, et ce, encore plus rapidement que Lucky Luke ne saurait désarmer les Dalton. Mais après tout, l’excuse est toute trouvée : que pouvez-vous en dire, vous qui n’avez même pas tout vu ?
Et là-dessus, il ne serait pas faux d’affirmer que le style adopté par [REC] peut faire office de sacrée bouée de sauvetage parce qu’il permet à la base de gommer innocemment certaines fautes de frappe.
Néanmoins, dans la lignée des clichés que les réalisateurs n’ont finalement pas réussis à proscrire, on peut sortir le panier à cris pour cette séquence survenant à l’extrême fin du film, où dans une salle secrète, gardée de tous, on découvre alors tout ce qui se tramait derrière ce virus. Ce passage, conventionnel à mort, témoigne d’une insuffisance dans la volonté de Plaza et Balaguero de faire de ce film une production qui soit laissée à la postérité, parce que je ne vois vraiment pas pourquoi ils ont éprouvé, après bien des périples, le besoin indicible de légitimer la naissance même de [REC]. L’aspect volatile et purement gratuit – répétons-le – du film était bien l’un de ses points forts ; mais en voulant pousser le vice toujours plus loin, tombant dans le panneau de la justification à outrance, ils ont commis une divagation fatale, rendant le facsimilé du script trop propre, trop terre-à-terre, pas assez unique ni décalé. Se fondant dans la masse des films du genre, stéréotypés comme d’usage et raison, [REC] s’est plombé pratiquement tout seul. C’est d’autant plus dommageable que certaines choses avaient été admirablement gérées comme par exemple le pétard mouillé du grand-père malade et paralysé qui aurait pu servir de rebondissement lors de la visite d’une salle encore inconnue et a priori exempte de tout danger – mais une fois n’est pas coutume, ce satané Leto en a déjà touché mot.
De même, il est édifiant de croiser à nouveau la route du luxe que se sont offert une fois de plus Plaza et Balaguero, de faire une mi-temps lors des événements zombifiques de l’histoire. En effet, la pause interview d’Angela est bien mal pensée car ça a littéralement brûlé l’ambiance angoissante que s’était créée [REC]. Cette brisure est plutôt malvenue spécialement par le fait que les entrevues sont d’une conventionalité infantile, passant de pépé et mémé effrayés à la gamine pure et sans péché, ne comprenant rien ni au pourquoi ni au comment. Mais le pire c’est évidemment que ce passage détruit foncièrement le personnage d’Angela, qui devient pour l’occasion ultra-plate. La leçon est grande : le journalisme c’est plus qu’un métier. C’est quand même amusant de se dire que par rapport aux proportions du désastre, l’héroïne veuille encore et toujours filmer les faits de manière à retranscrire le plus fidèlement possible les codes d’un reportage lambda. A un certain stade, on peut bien se convaincre que la forme n’a plus tant d’importance du moment que le fond reste. Ici, on a affaire à une professionnelle pure souche, dont le devoir est plus important encore que la survie ; ce qui constitue une image d’Angela traditionnellement morne, se rapportant bien entendu aux écueils standards de l’épouvante-horreur de base. Cris, énervements, engueulades, et soupirs, mais le tout en version étonnamment classique, voilà ce qui parsème la voie de la journaliste. Heureusement qu’elle est dotée d’un charme assez particulier parce que sinon…

Bref, tout ça pour dire que [REC] est un bon film de plus, loin du supposé chef-d’œuvre. Mais on passe – il faut le reconnaitre – un très bon moment. La peur n’est pas vraiment le compagnon du spectateur tout au long des 80 petites minutes du film, mais du moins, ses contours sont dessinés par ce que l’angoisse et le suspense peuvent nous apporter d’immersion. Enfin, d’un point de vue personnel, je place [REC] devant le tiède Cloverfield. Appréciation subjective oblige.


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MessagePosté: Ven 2 Mai 2008 13:55 
Ô-Totoro
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EnOd a écrit:
un multiplex répugnant de popcorn et autres joyeusetés du genre

Il m'est d'avis que tu n'as pas pris de popcorn pour voir le film, ou alors tu as fait une dépense inutile (quoique, pendant les bande-annonce) tant le film nous dégoûte assez et serre le ventre de telle façon qu'on ne peut pas ingérer quelque chose en le voyant ^__^

EnOd a écrit:
J’ai été d’abord très surpris de voir qu’il ne se passait (quasiment) rien pendant un temps relativement long, les pompiers menant leur rituel à bras le corps, jouant au basket, aux cartes, dormant, discutaillant gaiement etc. parce qu’il faut bien avouer que niveau « j’t’ai bien eu », c’était finement joué. Ben ouais, c’est que c’est franchement osé de la part de Plaza et Balaguero de se payer le luxe de filmer du vide astral durant tout ce temps, sachant que la séance ne va s’étendre que sur 80 minutes, générique compris. Première bonne surprise par conséquent.

Sans l'avoir vu (j'adore parler des trucs que je ne connais pas), il me semble que la même chose était utilisée dans Cloverfield, mais ce qui est vraiment génial dans cette séquence, c'est qu'elle met en place une des peurs les plus efficaces : la peur d'avoir peur. Parce qu'on SAIT pertinement que la mission va chier totalement et que ça va se terminer en boucherie immonde, et voir les personnages vivre comme si de rien n'était fait très mal au coeur et on en vient presque à vouloir passer à ce qui va péter tant on ne veut pas les voir s'humaniser pour les perdre après.
C'est le genre de film qui commence lentement, mais ce n'est que pour mieux nous accrocher par la suite. Et même si le film est au final très court, je dois avouer qu'il était suffisament poignant pour que le durée ne soit pas un problème ^^
Par contre, au niveau du générique j'ai détesté entendre du métal grinçant alors que la force du film était de ne pas avoir de BO (c'est aussi beaucoup plus crédible), et entendre un tel truc à la fin m'a vraiment déçu.

EnOd a écrit:
Il est d’ailleurs drôle de s’apercevoir que mise à part la femme de la dite famille asiatique, les deux hommes de la maison disparaissent on ne sait où de l’écran, et ce, encore plus rapidement que Lucky Luke ne saurait désarmer les Dalton. Mais après tout, l’excuse est toute trouvée : que pouvez-vous en dire, vous qui n’avez même pas tout vu ?

D'après ce que disaient mes voisins en sortant du film, le gamin qui est enfermé dans le grenier et qui nous surprend au dernier instant (comme par hasard, il n'attaque que lorsque la lumière et la caméra sont sur lui) serait le fils de la famille asiatique puisqu'il n'avait pas la gueule écorchée comme celle de l'anorexique (c'est dégueulasse de l'appeler comme ça mais j'adore). Vu que la scène dure une demi-seconde, je n'ai pas eu le temps de voir vraiment (et puis que ferait-il là si la porte de l'appartement était fermée ? Réponse -toujours facile- de la personne : ben... peut-être que les greniers sont réaccordés, on n'en sait rien).
Et puis même, malgré la rapidité de la scène, il se pourrait que le fils et le mari vietnamien courent dans les escaliers pour chopper Pablo et Angela, mais encore une fois on n'en sait pas grand chose tant le cadrage ne nous permet pas d'être omniscient.

EnOd a écrit:
Néanmoins, dans la lignée des clichés que les réalisateurs n’ont finalement pas réussis à proscrire, on peut sortir le panier à cris pour cette séquence survenant à l’extrême fin du film, où dans une salle secrète, gardée de tous, on découvre alors tout ce qui se tramait derrière ce virus.

C'est d'ailleurs l'un des rares passages qui m'a déçu tant les scénaristes ont essayé de nous foutre les boules avec le fameux trip sataniste à la Blair Witch. Ils essayent plus ou moins le mystique et puis on a du mal à gober le truc, les coupures de journaux qui s'amoncèlent sur les murs et la bande magnétique où le mec faisait son rapport, sans oublier la chaise de dentiste assez psychopathique.
Je me demande d'ailleurs comment, l'épidémie venant de là, le chien a pu être contaminé (puisqu'il est celui qui l'a refilé à un peu tout le monde, principalement la gamine) par le fille. Certes ce n'est qu'un détail et qui ne peut pas être résolu, mais je trouve ça étrange qu'il ait pu entrer en contact physique avec quelqu'un enfermé dans un appartement (ce qui renforcerait l'hypothèse d'une grenier en commun où le fils vietnamien serait passé m'enfin bon).

Nodounet a écrit:
ce satané Leto en a déjà touché mot.

Tout le plaisir est pour moi ^__^

Always him a écrit:
En effet, la pause interview d’Angela est bien mal pensée car ça a littéralement brûlé l’ambiance angoissante que s’était créée [REC]. Cette brisure est plutôt malvenue spécialement par le fait que les entrevues sont d’une conventionalité infantile, passant de pépé et mémé effrayés à la gamine pure et sans péché, ne comprenant rien ni au pourquoi ni au comment.

C'est l'un des passages que j'ai vraiment aimé pour la coupure qu'il faisait avec le reste du film : j'ai en effet l'impression qu'Angela fait les interview pour détendre l'atmosphère pénible des habitants de l'immeuble et les rassurer un peu. J'ai eu le sentiment qu'elle ne faisait pas vraiment ça pour le scoop du siècle, mais pour ne pas les faire craquer (bien que le sujet des questions est orienté sur ce qui se passe, mais c'est ce qui permet de donner des éléments de réponses sur la propagation du virus).
Et puis, malgré le comique qui peut ressortir de ce passage (les deux vieux qui ne font que s'engueuler), il reste l'angoisse d'appréhender un évènement horrifique apparaîssant soudainement et qui ne viendra pas.
Même si ce n'est pas le meilleur du film, j'ai trouvé ça neuf et pas trop mauvais ^^
Par contre, l'un des rares ressorts scénaristiques que je reproche vraiment aux scénaristes (avec la fin, bien que le passage en mode Infrarouge nous dévoile de nouvelles façon d'amener la peur) c'est l'apparition des zombies qui se fait selon leur bon vouloir (avec comme explication : ça dépend du groupe sanguin) et qui leur permet de transformer les différentes personnes aux moments voulus (comme la gamin lorsqu'on se rend compte que son chien était à l'origine de l'épidémie). Et surtout, on voit bien que plus le film avance, plus les métamorphoses sont rapides ^^


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MessagePosté: Sam 3 Mai 2008 01:33 
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Leto II a écrit:
Il m'est d'avis que tu n'as pas pris de popcorn pour voir le film, ou alors tu as fait une dépense inutile (quoique, pendant les bande-annonce) tant le film nous dégoûte assez et serre le ventre de telle façon qu'on ne peut pas ingérer quelque chose en le voyant ^__^


Ce n’est pas que je n’aime pas grignoter quelque chose en me posant devant un film, mais le principe des multiplex, qui sont plus devenus des réfectoires détournés qu’autre chose, m’a toujours écœuré. Donc, en effet, je n’ai rien pris pour voir [REC]. Mais quand bien même j’aurais voulu me sustenter pendant la projection, je pense que je me serais de toute façon abstenu. ^^

Leto II a écrit:
Sans l'avoir vu (j'adore parler des trucs que je ne connais pas), il me semble que la même chose était utilisée dans Cloverfield, mais ce qui est vraiment génial dans cette séquence, c'est qu'elle met en place une des peurs les plus efficaces : la peur d'avoir peur. Parce qu'on SAIT pertinement que la mission va chier totalement et que ça va se terminer en boucherie immonde, et voir les personnages vivre comme si de rien n'était fait très mal au coeur et on en vient presque à vouloir passer à ce qui va péter tant on ne veut pas les voir s'humaniser pour les perdre après.
C'est le genre de film qui commence lentement, mais ce n'est que pour mieux nous accrocher par la suite. Et même si le film est au final très court, je dois avouer qu'il était suffisament poignant pour que le durée ne soit pas un problème ^^
Par contre, au niveau du générique j'ai détesté entendre du métal grinçant alors que la force du film était de ne pas avoir de BO (c'est aussi beaucoup plus crédible), et entendre un tel truc à la fin m'a vraiment déçu.


Pour Cloverfield, je vois que tu t’es bien renseigné, parce que si mes souvenirs sont bons, le film commence bel et bien sur une longue scène des plus banales où tout le monde, eh ben, il festoie joyeusement. Mais c’est clair que démarrer de cette manière un long-métrage qui est tout sauf long, ça fout une bonne claque…
Concernant les bruits que tu n’as pas aimés, il faut noter qu’il y a eu une erreur également au cours même du film. Pendant un moment – je ne me rappelle plus quand exactement –, Pablo commence à zoomer un zombie et là, bing, on se voit offrir un joli morceau de musique alors qu’il n’y en avait pas eu une seule seconde jusque là ; puis, lorsqu’il reprend un plan normal, hop, comme par magie, à nouveau plus rien… J’avoue ne pas avoir compris.

Leto II a écrit:
D'après ce que disaient mes voisins en sortant du film, le gamin qui est enfermé dans le grenier et qui nous surprend au dernier instant (comme par hasard, il n'attaque que lorsque la lumière et la caméra sont sur lui) serait le fils de la famille asiatique puisqu'il n'avait pas la gueule écorchée comme celle de l'anorexique (c'est dégueulasse de l'appeler comme ça mais j'adore). Vu que la scène dure une demi-seconde, je n'ai pas eu le temps de voir vraiment (et puis que ferait-il là si la porte de l'appartement était fermée ? Réponse -toujours facile- de la personne : ben... peut-être que les greniers sont réaccordés, on n'en sait rien).
Et puis même, malgré la rapidité de la scène, il se pourrait que le fils et le mari vietnamien courent dans les escaliers pour chopper Pablo et Angela, mais encore une fois on n'en sait pas grand chose tant le cadrage ne nous permet pas d'être omniscient.


Ça peut se tenir… Après tout, comme on l’a déjà dit tous les deux, le fait de ne pas avoir une vue d’ensemble bien nette et précise fournit brillamment et facilement un superbe alibi aux réalisateurs pour corriger leurs petites fautes/incohérences/insert coin. Peut-être que ce détail a justement été laissé à la charge de l’imaginaire du spectateur – qui sait ? –, m’enfin, personnellement, je n’y vois pas vraiment d’intérêt.

Leto II a écrit:
C'est d'ailleurs l'un des rares passages qui m'a déçu tant les scénaristes ont essayé de nous foutre les boules avec le fameux trip sataniste à la Blair Witch. Ils essayent plus ou moins le mystique et puis on a du mal à gober le truc, les coupures de journaux qui s'amoncèlent sur les murs et la bande magnétique où le mec faisait son rapport, sans oublier la chaise de dentiste assez psychopathique.
Je me demande d'ailleurs comment, l'épidémie venant de là, le chien a pu être contaminé (puisqu'il est celui qui l'a refilé à un peu tout le monde, principalement la gamine) par le fille. Certes ce n'est qu'un détail et qui ne peut pas être résolu, mais je trouve ça étrange qu'il ait pu entrer en contact physique avec quelqu'un enfermé dans un appartement (ce qui renforcerait l'hypothèse d'une grenier en commun où le fils vietnamien serait passé m'enfin bon).


En parlant des déceptions du film, et puisque j’ai oublié de papoter sur l’une d’elles en particulier, je vais rectifier le tir ici. Alors, il y a une séquence dans [REC] que je trouve franchement intéressante, c’est celle où Angela demande à Pablo de rembobiner la bande afin de bien voir que tout a été enregistré. Eh bien, si le concept est génial, je pense qu’il aurait pu encore être amélioré. Tout d’abord, je trouve que cette phase du film intervient trop rapidement dans la suite logique des événements, se réserver cette idée pour plus tard aurait été – je le crois – plus judicieux, surtout parce que la tension serait alors toujours plus palpable. Ensuite, il aurait été carrément délicieux que Pablo remonte trop loin dans la bande et qu’on doive pour le coup se retaper genre les cinq dernières minutes… Avoir le cran de foutre deux fois cinq mêmes minutes à la suite sur un film de 80 minutes, j’en aurais pleuré… ^__^
Sinon, une autre idée à expérimenter aurait été d’introduire un passage où Pablo effacerait tout le début du reportage pour le remplacer par les événements du direct, tout ça parce qu’il n’y aurait plus de bande vierge… Hmm…

Letounet a écrit:
Tout le plaisir est pour moi ^__^


Je sais, je sais… C’est bien le problème, figure-toi… ^^

Letounet II a écrit:
C'est l'un des passages que j'ai vraiment aimé pour la coupure qu'il faisait avec le reste du film : j'ai en effet l'impression qu'Angela fait les interview pour détendre l'atmosphère pénible des habitants de l'immeuble et les rassurer un peu. J'ai eu le sentiment qu'elle ne faisait pas vraiment ça pour le scoop du siècle, mais pour ne pas les faire craquer (bien que le sujet des questions est orienté sur ce qui se passe, mais c'est ce qui permet de donner des éléments de réponses sur la propagation du virus).
Et puis, malgré le comique qui peut ressortir de ce passage (les deux vieux qui ne font que s'engueuler), il reste l'angoisse d'appréhender un évènement horrifique apparaîssant soudainement et qui ne viendra pas.
Même si ce n'est pas le meilleur du film, j'ai trouvé ça neuf et pas trop mauvais ^^
Par contre, l'un des rares ressorts scénaristiques que je reproche vraiment aux scénaristes (avec la fin, bien que le passage en mode Infrarouge nous dévoile de nouvelles façon d'amener la peur) c'est l'apparition des zombies qui se fait selon leur bon vouloir (avec comme explication : ça dépend du groupe sanguin) et qui leur permet de transformer les différentes personnes aux moments voulus (comme la gamin lorsqu'on se rend compte que son chien était à l'origine de l'épidémie). Et surtout, on voit bien que plus le film avance, plus les métamorphoses sont rapides ^^


Ben, après, c’est une question d’interprétation pour ce qui est d’appréhender le caractère d’Angela. Personnellement, je lui ai associé cette image de « journaliste un jour, journaliste toujours », parce qu’on remarque bien qu’elle y tient à sa forme sans bavure formatée à la taille reportage quand elle commence à briefer la mère de la fillette sur tout le patati et tout le patata d’une interview conventionnelle… Mais bon, à chacun sa vision, c’est sûr.
Ah, et puisque tu es reparti sur les défauts de [REC], moi je vais verser dans le courant inverse en appuyant sur une autre qualité du film : l’absence totale à l’écran de Pablo. J’adhère complètement à cette résolution des réalisateurs de ne pas avoir succombé à la tentation de montrer à la face du monde le joli minois du caméraman – comme ce fut le cas avec Cloverfield malheureusement.

PS : Ça n’a rien à voir mais il faudra m’expliquer ce qu’il y a de drôle dans le malheur des personnages du film, parce que quelle ne fut pas ma surprise d’entendre des rires à chaque fois qu’une mort intervenait ou qu’une victime du virus se mettait à nue…

PS2 : Faudra qu’on se refasse un topic à deux, Leto… c’est marrant. ^^ Ça te dit de parler de Funny Games U.S. ? :-p


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MessagePosté: Sam 3 Mai 2008 09:46 
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EnOd a écrit:
Concernant les bruits que tu n’as pas aimés, il faut noter qu’il y a eu une erreur également au cours même du film. Pendant un moment – je ne me rappelle plus quand exactement –, Pablo commence à zoomer un zombie et là, bing, on se voit offrir un joli morceau de musique alors qu’il n’y en avait pas eu une seule seconde jusque là ; puis, lorsqu’il reprend un plan normal, hop, comme par magie, à nouveau plus rien… J’avoue ne pas avoir compris.

Je n'ai pas souvenir d'un tel moment dans le film, faut dire qu'on est parfois tellement absorbé qu'on en oublie un peu ce qui se passe autour. Par contre, je crois qu'à un moment une radio se déclenche ou une connerie comme ça, ce qui nous fait un tintamarre monstre qui nous empêche d'entendre les zombies : ça fait sursauter et on a l'impression qu'un zombie va apparaître silencieusement. Enfin bon, en parlant de la bande-son, j'ai bien aimé aussi les moments où la caméra est tellement malmenée que le bruit devient sourd et tout paraît assez surréaliste (notamment lorsqu'ils cherchent les clefs dans l'appart' du médecin).

Nodounet a écrit:
En parlant des déceptions du film, et puisque j’ai oublié de papoter sur l’une d’elles en particulier, je vais rectifier le tir ici. Alors, il y a une séquence dans [REC] que je trouve franchement intéressante, c’est celle où Angela demande à Pablo de rembobiner la bande afin de bien voir que tout a été enregistré. Eh bien, si le concept est génial, je pense qu’il aurait pu encore être amélioré. Tout d’abord, je trouve que cette phase du film intervient trop rapidement dans la suite logique des événements, se réserver cette idée pour plus tard aurait été – je le crois – plus judicieux, surtout parce que la tension serait alors toujours plus palpable. Ensuite, il aurait été carrément délicieux que Pablo remonte trop loin dans la bande et qu’on doive pour le coup se retaper genre les cinq dernières minutes… Avoir le cran de foutre deux fois cinq mêmes minutes à la suite sur un film de 80 minutes, j’en aurais pleuré… ^__^
Sinon, une autre idée à expérimenter aurait été d’introduire un passage où Pablo effacerait tout le début du reportage pour le remplacer par les événements du direct, tout ça parce qu’il n’y aurait plus de bande vierge… Hmm…

Pour le rembobinage, j'ai été carrément halluciné de voir qu'ils ne le réutilisaient pas lorsqu'ils doivent savoir dans quel appartement vivait le médecin, sachant qu'ils ont filmé cette séquence, s'eût été judicieux d'utiliser la caméra dans ce sens. Mais il est vrai que la peur peut nous faire oublier parfois les trucs les plus élémentaires (bien que je soupçonne les scénaristes d'avoir voulu foutre un petit climax en plus en les faisant redescendre au rez-de-chaussée pour retrouver la mère zombifiée attachée par des menottes). Pourtant, une deuxième fois dans le film, l'utilisation de ce procédé n'aurait pas été mauvais : une scène qui s'était passée avant devient stressant par le contexte dans lequel les personnages la regarde.
Quant à l'effacement du début du reportage, figure-toi que j'y ai moi-même pensé lorsque la petite fille allume la caméra pendant un moment : je me suis dit, soit ils vont effacer, soit ils vont changer la pellicule dans un moment flippant (bien que cela eût été stupide de prendre le temps de s'occuper de la caméra quand on est incapable de sauver sa peau, je l'accorde).

Noudet a écrit:
Ah, et puisque tu es reparti sur les défauts de [REC], moi je vais verser dans le courant inverse en appuyant sur une autre qualité du film : l’absence totale à l’écran de Pablo. J’adhère complètement à cette résolution des réalisateurs de ne pas avoir succombé à la tentation de montrer à la face du monde le joli minois du caméraman – comme ce fut le cas avec Cloverfield malheureusement.

En vérité, je ne vois pas comment il aurait pu se filmer lui même le pauvre garçon (à moins que ce soit lorsque l'anorexique le tabasse à la machette, le voir complétement mort à la fin aurait été quelque chose de brise-coeur), ou alors en faisant un plan à la Blair Witch en contre-plongée (pour souligner son impuissance... mouais pas crédible) avec la caméra, mais ça aurait été bof bof. Mais bon, j'aime beaucoup la dernière scène lorsqu'ils sont dans le noir et qu'Angela ne voit rien, en se fiant à Pablo cela renforce les liens qu'ont les deux personnages je trouve.

Citation:
PS : Ça n’a rien à voir mais il faudra m’expliquer ce qu’il y a de drôle dans le malheur des personnages du film, parce que quelle ne fut pas ma surprise d’entendre des rires à chaque fois qu’une mort intervenait ou qu’une victime du virus se mettait à nue…

Ne cherche pas, je pense que c'était des rires franchement nerveux de gens qui avaient besoin d'un élément sur lequel se focaliser et s'esclaffer un bon coup tant le film est parfois difficile à supporter. Je crois justement que ça ne montre pas que les gens étaient détendus mais au contraire totalement pris dans le film ^^

Nonoooood a écrit:
PS2 : Faudra qu’on se refasse un topic à deux, Leto… c’est marrant. ^^ Ça te dit de parler de Funny Games U.S. ? :-p

Le nouvel Orange Mécanique (NdLeto : Lawl, c'est pas parce qu'on fout du classique, avec un garçon en blanc aux allures de psychopathes et de la violence gratuite que ça fait forcément un film au niveau de ce chef-d'oeuvre, nan mais !) ? Mouais, je ne suis pas chaud, mais j'verrais si le 8 mai les cinémas sont ouverts, et si c'est le cas, je tenterai bien \o/


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MessagePosté: Sam 3 Mai 2008 14:58 
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Letounet a écrit:
En vérité, je ne vois pas comment il aurait pu se filmer lui même le pauvre garçon (à moins que ce soit lorsque l'anorexique le tabasse à la machette, le voir complétement mort à la fin aurait été quelque chose de brise-coeur), ou alors en faisant un plan à la Blair Witch en contre-plongée (pour souligner son impuissance... mouais pas crédible) avec la caméra, mais ça aurait été bof bof. Mais bon, j'aime beaucoup la dernière scène lorsqu'ils sont dans le noir et qu'Angela ne voit rien, en se fiant à Pablo cela renforce les liens qu'ont les deux personnages je trouve.


Ben, il y a beaucoup de moyens pour mettre le caméraman devant sa propre caméra, la méthode du contre-plongée en faisant bien entendu partie. Mais on pourrait envisager que Pablo s'auto-filme durant un temps pour faire lui-même un commentaire des événements - histoire d'appuyer le fait qu'ils sont tous dans l'horreur -, ou encore qu'Angela prenne la caméra quelques instants pour permettre à Pablo de souffler... On pourrait même penser à ce que la journaliste filme un peu le corps inerte de son partenaire après la mort de celui-ci... Mais une fois de plus, je suis bien content qu'ils se soient tenus à leur résolution. Cloverfield, lui, n'avait pas pu résister à l'envie de montrer la belle gueule du caméraman à l'écran, usant pour l'occasion de la majorité des procédés sus-évoqués...

Letounet II a écrit:
Ne cherche pas, je pense que c'était des rires franchement nerveux de gens qui avaient besoin d'un élément sur lequel se focaliser et s'esclaffer un bon coup tant le film est parfois difficile à supporter. Je crois justement que ça ne montre pas que les gens étaient détendus mais au contraire totalement pris dans le film ^^


Très honnêtement, vu la nature des rires, et vu la posture de ces gens - très désinvolte -, je ne pense pas un seul instant qu'il s'agissait d'une façon de décompresser... Faut dire qu'allant assez souvent au cinéma, je remarque assez régulièrement ce genre de comportement, très cynique en fin de compte, chez les spectateurs. Si le cynisme ne me dérange pas (on va dire que c'est un euphémisme), je trouve que ça nous empêche grandement de bien entrer dans le film... C'est sûrement ça le côté regrettable de la chose.

Letounet III a écrit:
Le nouvel Orange Mécanique (NdLeto : Lawl, c'est pas parce qu'on fout du classique, avec un garçon en blanc aux allures de psychopathes et de la violence gratuite que ça fait forcément un film au niveau de ce chef-d'oeuvre, nan mais !) ? Mouais, je ne suis pas chaud, mais j'verrais si le 8 mai les cinémas sont ouverts, et si c'est le cas, je tenterai bien \o/


Si je ne peux qu'être d'accord pour dire qu'Orange Mécanique est un pur chef-d'oeuvre, il ne faut pas juger si vite de la qualité de Funny Games US. A la base, il s'agit d'un auto-remake presqu'au plan près de l'original Funny Games. Eh bien, je peux t'assurer que même si les critiques sont ultra-mitigées (mais en même temps, il faut toujours se méfier des retours), le film est vraiment sombre, noir sur fond blanc, très bien tourné, très bien monté, doté de plans sublimes, bref, en un mot : grandiose.

(Faudrait que je me motive à écrire un topic là-dessus...)


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MessagePosté: Sam 3 Mai 2008 20:45 
Ô-Totoro
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Le monsieur au dessus de moi a écrit:
Ben, il y a beaucoup de moyens pour mettre le caméraman devant sa propre caméra, la méthode du contre-plongée en faisant bien entendu partie. Mais on pourrait envisager que Pablo s'auto-filme durant un temps pour faire lui-même un commentaire des événements - histoire d'appuyer le fait qu'ils sont tous dans l'horreur -, ou encore qu'Angela prenne la caméra quelques instants pour permettre à Pablo de souffler... On pourrait même penser à ce que la journaliste filme un peu le corps inerte de son partenaire après la mort de celui-ci... Mais une fois de plus, je suis bien content qu'ils se soient tenus à leur résolution. Cloverfield, lui, n'avait pas pu résister à l'envie de montrer la belle gueule du caméraman à l'écran, usant pour l'occasion de la majorité des procédés sus-évoqués...

Franchement, hormis l'idée de faire respirer Pablo qui a du se coltiner la caméra pendant des attaques de zombies en la donnant à Angela, les autres idées pour montrer la tête du caméraman sont drôlement fumeuses, et donc nous avons échappé au pire par là :
Qu'il s'auto-filme pour faire un commentaire sur les évènements ? Je crois que les plans qu'il a fait sont assez suggestifs pour qu'il ait conscience qu'on n'a pas besoin de son petit commentaire personnel, sachant en plus que c'est le rôle d'Angela et qu'elle s'en acquitte fort bien. Et puis, pour qu'elle le filme à la fin lorsque l'anorexique l'a bousillé à la machette et se prépare à assouvir sa p'tite fringale, il aurait fallu qu'elle trouve la caméra, et si je ne me trompe pas, un être humain comme Angela n'a pas les capacités visuelles de détecter les infrarouges. Je vois mal comment elle aurait pu se saisir de la caméra avec une telle aisance, sachant que son compagnon vient de se faire buter par un zombie et que dans ces conditions, on n'ose rarement bouger.
S'eût été, en effet, parfaitement risible de voir la bouille de notre cher Pablo.
Le dernier plan du film est, à ce propos, sympathique, mais je dois avouer que c'est un heureux hasard de voir que la journaliste est en face de la caméra. C'est pas un grand drame et ça permet de finaliser le film, m'enfin ça m'a amusé un peu ^^

PS : Un nouveau duel au ping-pong post avec Funny Games U.S ? Je suis preneur ! Ouh Yeah !

PS 2 : Je crois qu'en six posts on a bien fait le tour du film :°


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MessagePosté: Lun 5 Mai 2008 20:30 
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Après avoir vu le film, je viens mettre mon petit grain de sel dans la conversation ^^
Le film m'a laissé un gout amer, pas parcequ'il m'a choqué, mais plutot décu, en effet j'ai trouvé beaucoup "d'incohérences" dans ce film, mais il semblerait malheureusement que les incohérences soit l'apanage des film d'horreur. C'est sur que ce ne sont que des films, mais les personnages de film d'horreur ont le don de se compliquer grandement la tache, en faisant des choix ou en ayant des comportements assez déroutants, mais bon c'est pour le suspense ^^

J'ai été assez décu du comportement de Pablo par exemple, qui s'obstine à filmer, quitte à mettre sa vie en jeu, certes c'est son métier, c'est ce qui lui permet de grailler, mais pour grailler l'important étant surtout d'avoir encore la tete collée au corps, mais notre petit cameraman semble avoir un ordre de priorités différent. Donc ca m'a fait doucement sourire de voir que le cher Pablo s'occupait plus à filmer l'espèce d'anorexique du dernier étage, plutot qu'à se focaliser sur la priorité de se mettre à l'abri.
Et ce qui est dommage c'est que ce n'est pas le seul détail qui m'a décu, toujours au dernier étage, dans l'appartement de l'anorexique, il y a un autre zombie qui apparait pour endommager la caméra, mais après plus rien, on ne sait meme pas ce qu'il devient, Pablo et Angela semble l'avoir complètement oublié...étrange comme attitude.
Et la liste est encore longue...

Mais il y a eu quand même des points qui m'ont plu, notamment le fait que les alliés du moment devenaient les ennemis d'après, par exemple une clef gardée par machin qui était sur le moment une sorte de gardien des clefs, et une fois basculé de l'autre coté, ce meme machin devenait une sorte de cerbère.

Le film fait tout de meme passer un bon moment cinématographique, mais la maitrise de la narration est loin d'égaler un cloverfield


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MessagePosté: Mar 6 Mai 2008 13:52 
Ô-Totoro
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Et oui, c'est encore moi qui vient un post sur deux pour faire du quotage (chiant jusqu'au bout \o/) !

Don Vito Corleone a écrit:
J'ai été assez décu du comportement de Pablo par exemple, qui s'obstine à filmer, quitte à mettre sa vie en jeu, certes c'est son métier, c'est ce qui lui permet de grailler, mais pour grailler l'important étant surtout d'avoir encore la tete collée au corps, mais notre petit cameraman semble avoir un ordre de priorités différent. Donc ca m'a fait doucement sourire de voir que le cher Pablo s'occupait plus à filmer l'espèce d'anorexique du dernier étage, plutot qu'à se focaliser sur la priorité de se mettre à l'abri.

Pablo s'obstine à filmer, mais cela ne met jamais sa vie en danger plus qu'elle ne l'est déjà. On voit même qu'elle est parfois bien utile, comme dans l'appartement de l'infirmier où il se sert de la lampe pour trouver les clefs. Le reste du temps, c'est parce que la caméra ne le gêne apparement pas dans ses mouvements (il a l'habitude de la porter) qu'il la trimballe sans pour autant l'arrêter. Je ne pense pour ma part pas qu'il continuait sans arrêt de filmer, et puis sans cela, pas vraiment de film (juste le début et les scènes les plus calmes, donc aucun intérêt), donc c'est aussi une nécessité scénaristique.
Et dans la dernière scène, s'il n'arrête pas de filmer le monstre anorexique, c'est bien parce que la caméra est le seul moyen de la localiser sans pour autant qu'elle les détecte, c'est une sécurité. Puis bon, s'il ne bouge pas pendant un certain temps, c'est qu'Angela n'est pas en mesure d'avancer sans faire de bruit puisqu'elle est comme aveugle, et qu'il cherche la faille pour s'enfuir avec elle. Malgré tout, je me demande pourquoi il essaye de s'enfuir juste lorsqu'elle leur tourne le dos mais qu'elle est proche, un peu zarbe tout de même.

Citation:
Et ce qui est dommage c'est que ce n'est pas le seul détail qui m'a décu, toujours au dernier étage, dans l'appartement de l'anorexique, il y a un autre zombie qui apparait pour endommager la caméra, mais après plus rien, on ne sait meme pas ce qu'il devient, Pablo et Angela semble l'avoir complètement oublié...étrange comme attitude.

Déjà, même si j'ai avancé moi aussi la théorie d'un autre zombie qui dégomme la caméra, nous ne pouvons être certains qu'ils ont vraiment deux dans la scène. Ce serait un peu incohérent si l'anorexique n'apparaissait que lorsqu'il fait noir alors qu'elle était dans l'appartement pendant tout ce temps (heureusement qu'il y a ce procédé réducteur de vision pour les scénaristes tant on pourrait voir des incohérences dans tout le scénario), mais bon.
De même, s'ils sont bien deux, ils ne l'ont sans doute pas oublié, leur esprit est d'abord focalisé sur celui qui est visible. Et c'est logique je veux dire, ils ne vont pas tenter de détecter un zombie silencieux alors que l'autre qui est dans le champ de vision de la caméra fait plein de bruit en trébuchant sur des objets.

'Fin bon, il est vrai au final que le film accuse beaucoup de défauts qui peuvent être gommés par l'explication de la restriction du champ de vision de l'action, mais qui restent parfois assez vaseux ^^


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MessagePosté: Mar 6 Mai 2008 20:37 
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Leto II a écrit:
Déjà, même si j'ai avancé moi aussi la théorie d'un autre zombie qui dégomme la caméra, nous ne pouvons être certains qu'ils ont vraiment deux dans la scène. Ce serait un peu incohérent si l'anorexique n'apparaissait que lorsqu'il fait noir alors qu'elle était dans l'appartement pendant tout ce temps (heureusement qu'il y a ce procédé réducteur de vision pour les scénaristes tant on pourrait voir des incohérences dans tout le scénario), mais bon.
De même, s'ils sont bien deux, ils ne l'ont sans doute pas oublié, leur esprit est d'abord focalisé sur celui qui est visible. Et c'est logique je veux dire, ils ne vont pas tenter de détecter un zombie silencieux alors que l'autre qui est dans le champ de vision de la caméra fait plein de bruit en trébuchant sur des objets.


Je comprends ton raisonnement, mais ce qui est bizarre c'est que nos deux journalistes oublient le 1er zombie (le petit), juste après que ce dernier endommage la caméra, et cela bien avant l'apparition de l'anorexique. De mémoire il me semble que Pablo monte dans la cave, rencontre le "petit", se prend un coup, redescend et c'est tout, on passe à autre chose. Ils ne se soucient meme pas de savoir si le petit peut descendre de la cave pour les attaquer ou pas. Enfin voilà, c'est sur que si tout devait être logique dans les films d'horreur, on irait pas bien loin, mais là le nombre de ces détails étaient vraiment nombreux.
Etant un amateur de films en tout genre, et donc d'horreur également ^^, je visionne un peu tout ce qui peut me tomber sous la main (ou les yeux ^^), et honnetement il n'y a pas vraiment de films d'horreur qui me fassent frissonner. Le problème c'est que pour moi une histoire qui fait peur, c'est une histoire dans laquelle on plonge vraiment, où on se dit que ca pourrait nous arriver, et de voir que les personnages du film ne s'en sortent pas alors qu'ils ont fait tout ce que le spectateur aurait fait à leurs places. Et avec ces critères, à part Saw, je ne vois pas d'autres films qui ont réussi à me faire tressaillir.


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MessagePosté: Lun 16 Juin 2008 20:59 
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J'aime bien aller voir les films un mois après leur sortie. Comme ça, y'a personne dans les salles, on se met où on veut, on s'installe, peinards. Le problème, c'est que tout le monde a fait le tour du film quand on veut le commenter. C'est ainsi que je vais être bien plus court que mes prédécesseurs, tout ce qu'ils ont dit étant vrai.
Cette fois-ci, j'ai pas eu de chance... On était encore CINQ dans la salle ! J'étais même pas seul ! Et j'ai même pas eu le droit aux bandes-annonces =__= (petite salle oblige)...

J'ai passé un bon moment. Le film ne restera pas dans les annales, mais j'avoue y avoir descellé à la fois des bons et des mauvais points.
Je n'étais pas sensé venir voir ce film à la base, et j'ai foncé les yeux fermés, sans même connaître le sujet. Si ce n'est "c'est un film d'horreur et il fait trop peuuuuur", aux dires d'une amie.

J'apprécie déjà le tournage à la main. Comme répété, on s'immisce mieux dans l'environnement, fait d'autant plus renforcé par le décor, les personnages et l'environnement pas si imaginaires que ça. De plus, le déroulement est bien plus aisé à suivre, si l'on compare à Cloverfield notamment, où la caméra bouge dans tous les sens (raaah ! Ca me donne le tournis ce genre de trucs !). D'ailleurs, faudra que j'en parle aussi si j'y pense un jour sur le topic dédié...

[°REC] est convenu. Certes. Mais pas totalement. C'est principalement cet aspect que j'ai apprécié, ce jeu au niveau des stéréotypes et de ce qu'on attend plus ou moins. On attend quoi ? Que tout le monde sorte en forçant et qu'il y ait une hécatombe dans la ville. Le vieux dans l'appart ? On va aller le chercher avec une impression de sureté, juste avant qu'il nous saute dessus. La vieille dans le couloir qui vient d'être abbatue ? Pendant qu'on rembobine le film, elle va disparaître pour mieux réapparaître ensuite. Et on est à chaque fois pris à contre-pied, ou à retardement (le coup de la vieille sera fait, mais pas là où on l'attend).

Autre point à souligner : le jeu des ombres et lumières. Ce jeu de reflets, de pâles éclairages ou, au contraire, de grandes lumières dues aux policiers en poste. Les zombies arrivent à n'importe quel moment, chose appréciable étant donné qu'on ne s'attend à eux qu'aux moments de grands ténèbres.

Trois gros points faibles à mon goût ressortent quand même. Le déroulement vers la fin, avec notamment les zombies en chaîne (le truc du groupe sanguin, c'en est à coucher dehors). Certes, c'est un besoin scénaristique, mais de là à ce que trente secondes suffisent alors qu'un quart d'heure aura fallu pour les premières victimes.
Dans un second temps, la scène de fin. J'ai adoré (mais vraiment adoré) le jeu d'Angela, que j'ai trouvé vraie et terriblement bien faite. De plus, j'ai drôlement apprécié la gestion de la lumière, qui s'atténue de plus en plus au fur et à mesure que la fin arrive. N'empêche, le gosse au plafond sert à rien (si ce n'est détériorer la lumière). Il m'a quand même fait sursauter, alors que je l'attendais ("Bon, le mec a quasiment fait un tour entier sur lui-même, il va arriver là... AAAAAAAH !!!"). Enfin, les rites satanistes sortis de derrière les fagots pour l'explication qui sert à rien et vaseuse au possible... Ca repassera.
Dans un dernier temps, un personnage qui est à la fois bon et mauvais. Tous sont stéréotypés, oui, mais la journaliste à longues dents, c'est vraiment trop... Trop. Le seul stéréotype qui m'a embêté. Mais à côté de ça, elle a bien joué l'hystérique. Et puis, je la trouve mignonne :P

C'est un peu vrac pour les impressions, désolé ^^.
En bref, un bon film qui prendra encore plus d'ampleur chez soi, toutes lumières éteintes et en silence, qui ne restera pas dans les mémoires, mais qui aura eu la faculté de nous divertir avec aisance tout en déployant des procédés plus ou moins éxécutés avec succès.
Comme The Ultimate Soubrette, je place ce film devant Cloverfield.

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MessagePosté: Mer 23 Déc 2009 01:14 
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Bon. Je viens de voir [REC], lumières éteintes, chez moi, tranquille. Pour la deuxième fois. Ou plutôt, j'avais commencé à le regarder une première fois cet été mais pour une raison quelconque que j'ai oublié, j'ai arrêté le visionnage (pas par peur, je m'en serais souvenu). Et comme [REC]² sort demain, j'ai donc vu le premier du nom en entier.

Tout d'abord, les scènes de vie des pompiers servent quand même d'introduction crédible au scénario et ne sont pas si longues que ça. En plus ce serait vraiment une erreur de supprimer les scènes "banales" comme certains le dénoncent avec Paranormal Activity notamment. Pour moi, cela est essentiel à l'immersion du spectateur dans le film, et évidemment, si on le veut bien.

Ensuite, comme l'ont déjà dit mes compères, le procédé "caméra au poing" a de nombreux avantages puisque il peut gommer des défauts scénaristiques qui seraient trop visibles dans un film dit classique. De ce fait il établit quelques vérités qui suppriment les incohérences, telles que : "si j'abandonne la caméra pour sauver ma peau, il n'y a pas de film. Il y a un film, donc tu sais que tu vas (presque) aller jusqu'au bout". Et en effet le film s'arrête lorsque plus personne n'est en état de filmer. On est alors en droit de se poser des questions, et là-dessus, je suis impatient de voir si [REC]² va y répondre ou si ce film va nous proposer une nouvelle histoire...
Toutefois, des incohérences apparaissent dès qu'il s'agit de connaître l'origine de ce "mal". Est-ce que tout commence à partir du chien ? Comment ce chien devient-il malade (apparemment il s'est fait mordre, par qui ? ou quoi ?) ? Y-a-t-il un lien entre ce chien et la fille portugaise ? Est-ce que celle-ci est dans l'immeuble ? Bref, tout un tas de questions qui renforcent le sentiment de confusion qui règne tout au long du film. La perte de visibilité de la caméra à la fin du film coïncide également avec l'apparition de deux zombies : un petit dans le grenier dont on ne verra plus, et une anorexique qui sort de nulle part ???

Enfin, oui, la dernière scène du film est réellement angoissante, sentiment peut-être même doublé par le fait que j'ai regardé deux fois les 35 premières minutes du film, procédé de retour en arrière utilisé par Pablo et qui aurait été horrible (dans tous les sens du terme) si utilisé lors de la scène finale. J'en ai des frissons, et je veux voir [REC]² !

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MessagePosté: Mer 23 Déc 2009 01:41 
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J'ai eu la chance de voir le second en avant première samedi dernier.
Que dire?

La beauté du premier résidait dans notre méconnaissance totale des faits jusqu'aux dix dernières minutes du film. Dans celui-ci ( qui commence la ou le premier s'achève) l'effet de surprise n'est malheureusement plus là...

Il reprend de plus la recette dy premier basée sur l'effet de surprise mais malheureusement beaucoup trop...
En effet, tant lors du premier film je voyais des spectateurs sortur de la salle par peur, tant lors de celui ci, tout le monde etait mort de rire...


SPOIL
LE point fort du film reste la presence de plusieurs cameras qui apporte une reelle variete de points de vue.

Fin du spoil

je ne dis rien sur le scenario qui, bien que fade, a le merite de progresser.

Je ne le recommande donc pas vraiment a ceux qui s'attendent a une grande suite du pemier.


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MessagePosté: Mer 23 Déc 2009 01:43 
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Vaudrait mieux attendre un peu qu'un topic [REC]² apparaisse, non ?

Désolé pour la petite interruption.

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