Quantum of Solace
Rêvé-je ou le sujet n'a-t-il pas encore été créé ? Il me semble que non, j'ai bien fouillé et n'ai rien déniché.
Un petit sujet sur le dernier James Bond, vu ce matin sur les Champs Elysées (je précise aussi que j'y suis allé en scooter - et qu'il pleuvait à froides gouttes), à la première séance, dix heures, c'est dire si j'étais au taquet, non en fait, c'est juste parce que j'avais mille choses à faire aujourd'hui, que je ne pouvais pas y aller ce soir et que si je ne m'étais pas forcé à me lever, j'aurais dû attendre la semaine prochaine, bloqué par le boulot. Voilà, donc j'ai tout vu, tout entendu.
Vous auriez même pu me voir à la TV ce soir si j'avais répondu aux mecs qui interviewaient à la sortie, mais j'étais très (très) pressé.
Passons au film !
22ème James Bond de la série, ce
Quantum of Solace, au titre plutôt étrange à première vue (si on ne sait pas, on ne comprend pas tout seul), possède un titre étrange à deuxième vue. On pourrait le traduire approximativement par "un minimum de consolation", ce qui correspond absolument au thème principal du film : la vengeance. Par "minimum de consolation", on entend donc le petit goût amer que l'on a dans la gorge et surtout dans les tréfonds de son âme une fois sa vendetta accomplie.
Car c'est avant tout une vendetta, une histoire de comptes à régler, une remise à zéro de la pendule. Alors, pour voir ce 007 dans les meilleures conditions, je vous conseille d'avoir vu l'avant-dernier film,
Casino Royale, sans quoi vous risqueriez d'être un peu paumés.
La toute première scène de
Quantum of Solace démarre une heure seulement après la fin de
Casino Royale.
Bond, après s'être fait trahir par Vesper, a retrouvé la piste (grâce à Vesper d'ailleurs) de Mr White, son employeur (de Vesper), membre d'une organisation très secrète, même pour le MI6. Ultra-secrète serait le terme exact.
Bond est mal, il était prêt à tout lâcher, le costard, l'Aston Martin, pour les beaux yeux de sa brune, et elle a fini noyée dans un ascenseur.
Seulement, si Vesper a trahi, c'était par amour pour un autre bonhomme (celui qui lui avait offert le nœud algérien).
En gros, c'est pas qu'elle n'aimait pas Bond, c'est qu'elle n'avait pas le choix.
En très très gros, voilà ce qu'il faut savoir avant de s'attaquer à la suite.
Ce qu'il y a, c'est que tant que Bond n'a pas compris cela de lui-même, tant qu'il n'a pas attrapé Mr White, tant qu'il ne sait pas ce qu'il s'est réellement passé entre Vesper et l'autre bonhomme justement, il ne lâchera pas l'affaire. C'est là que commence
Quantum, par une course-poursuite sur les routes sinueuses de l'Italie, avec un Bond qui ramène Mr White au MI6 pour l'interroger. Je n'en dis pas plus.
Moralité, je suis assez mitigé. je tenais
Casino Royale en très haute estime, et je le tiens toujours d'ailleurs, et j'avais placé la barre très haut pour sa suite. Changement de style, un Bond qui n'a pas bougé d'un iota (d'un quantum), heureusement, toujours aussi incisif, brutal, efficace, bref, il ne perd pas de temps et il envoie du lourd.
Mais finies les petites subtilités du scénario. Le film est beaucoup plus classique... Mais pourtant, ce n'est pas pour me déplaire. Je suis pas si mitigé que ça finalement... puisque j'avoue avoir pris mon pied pendant deux heures.
J'attendais peut-être trop du personnage de Vesper et de ce que je supposais de son passé, mais les réponses sont là, ainsi que Matthieu Almaric. Là je vous le dis tout de suite, c'est le bad guy que j'ai préféré de tous les James Bond que compte la série.
Là où j'ai vraiment calé, le seul point noir que j'aurai en fait, ce sont les Bond-girls. Non mais n'importe quoi la nouvelle... Vraiment, vraiment déçu après une Eva Green mystérieuse, complexe, envoûtante, on se retrouve face à face avec une planche à pain morne, inexpressive (deux expressions pour dix émotions, c'est dire), à l'histoire vue mille fois...
L'autre remonte un peu le niveau, mais vu qu'on ne la voit pas beaucoup et qu'elle m'a rappelé une ex, j'ai pas tant accroché.
Ouf, je n'ai pas dit le dixième de ce que j'avais prévu...
J'attends quelques commentaires avant de poursuivre, je suis avide de voir vos réactions.