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 Sujet du message: Burn After Reading
MessagePosté: Mer 10 Déc 2008 13:52 
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Cinema-France a écrit:
"Un film aussi génial qu'inutile emporté par des personnages tous aussi ridicules. Les Coen brothers filment le vide avec un humour décapant. Nous, on ne s'en lasse pas."


Tout est dit.

Le nouveau film des Frères Cohen. Ils avaient commencé l'année avec No Country For Old Men, ils la finissent avec Burn After Reading. Personellement, j'ai détester No Country For Old Men que j'ai trouvé particulièrement long, chiant et ennuyeux à mourir (je sens que je vais m'attirer les foudres de certains).
J'attendais donc pas du tout ce film, mais par curiosité, j'ai regardé la bande-annonce postée par Leto II dans le topic Previews Cinématographiques et j'ai vu que ça avait l'air d'une petite comédie sympa, alors j'ai tenté le coup...

Et je regrette pas!
Le film prend un petit peu de temps à démarrer et à un fin du même style que celle de No Country For Old Men, donc pas terrible du tout, mais le reste, c'est que du bonheur!
Le film est tout bonnement hilarant!
Sur la base d'un scénario plutôt simple à première vue (John Malkovich ancien agent du C.I.A. perd le disque sur lequel il écrit ses mémoires et qui contient donc des informations confidentielles, disque qui est par la suite trouvée par des employés d'une salle de gym), se mèle plusieurs personnages plus ou moins liés malgré eux et qui enchaînent les situations loufoques, les dialogues délirants, bref, que du bonheur!

Les acteurs se lachent vraiment, se font plaisir et surtout nous font plaisir!
Brad "God" Pitt est un largement un de mes acteurs préférés: qui n'a pas rêvé de ressembler à Tyler Durden, ou n'a pas baver devant son interprétation de Jesse James? Et bien croyez-moi, son rôle dans ce film est complètement à contre-courant de ce à quoi il nous avait habituer la plupart du temps. Ca fait vraiment bizarre de voir après l'ultra classe et charismatique Jesse James (le dernier film dans lequel je l'ai vu) le voir jouer Chad, juste Chad "Le Bon Samaritain (énorme ^o^)", le petit coach sportif looser et bouseux de service à la coupe de cheveux ridicule qui carbure à l'I-Pod et la boisson énergétique! Mais même avec un rôle pareil, il est super à l'aise et est juste énormissime, il est hilarant! Son attitude, ses répliques, tout est génial chez lui!
Brad Pitt, assurément un des meilleurs acteurs qui soit. :Sanji amoureu:
George Clooney est lui aussi très très bon comme d'habitude, toujours dans un rôle de beau séducteur, même si celui-là est un peu trop tourné vers la chose (cf. son invention top-secrète dans son sous-sol! ^o^). Comme son pote Brad, il est lui aussi plutôt bien barré dans son genre et sa scène finale est juste jouissivement absurde!
Le grand John Malkovich, lui aussi très à l'aise dans son rôle, mais parmi les trois, c'est celui qui marque le moins...
Bon tous les autres acteurs sont aussi très bons, mais je préfère parler que des trois principaux quoi. ^^

Bref, comme dit précedemment, j'ai vraiment détester No Country For Old Men, mais juste over-kiffer ce film (sauf le début et un peu la fin <__<).
Une comédie absurde, hilarante, avec des acteurs juste énormes, bref, un très très bon, voir excellent carrément, film.

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Sur-ce, je laisse la parole à Leto II qui va sûrement faire les éloges de ce film mieux que moi.

:Vogue Merry:


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MessagePosté: Mer 10 Déc 2008 18:26 
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Salut à toi Deu$ je viens réagir au commentaire plutôt élogieux que tu fais de ce film. Je viens de le visionner et ma réaction à été en gros :"AH..." (un gros ah). Moi aussi ayant vu la bande-annonce il y a quelque temps j'attendais avec impatience quand il sortirai. Je l'ai donc téléchargé :Chapeau de paille goute: (je sais honte sur moi) et j'ai plus eu l'impression après l'avoir regarder de m'être littéralement ennuyé, lassé (et tout autres adjectif qualifiant l'ennui).

Je m'attendais tout d'abord à une comédie légère, virevoltante et naïve comme les Cohen's brothers nous ont habitué ( je suis un grand fan de O'Brothers qui pour moi est une des meilleurs comédie réalisée à ce jour), mais je suis rapidement descendu de mon petit nuage. En effet je me suis dit que le film était un peu longuet à démarrer mais que ce n'était pas si grave puisque c'était les frère Cohen qui le réalisaient après tout. Mais en fait le film n'a jamais commencé. Ma réaction après ce film n'était guère plus différente qu'une huitre en pleine réflection.

Je suis resté placide et insensible devant ce film, qui selon moi aurait pu être beaucoup plus appréciable si l'histoire était mieux ficelée. Quand au jeu des acteurs il n'est, pour moi, pas équivalant, il ne correspond pas à mes attentes au vu du casting (George Clooney, Brad Pitt, John Malkovich; à par peut-être ce dernier). Il est vrai que le rôle de George Clooney est sympathique mais, à mon humble avis n'a pas suffisamment été creusé, approfondi.



Deu$ a écrit :" Personnellement, j'ai détester No Country For Old Men que j'ai trouvé particulièrement long, chiant et ennuyeux à mourir (je sens que je vais m'attirer les foudres de certains)."

En effet tu a raison, prépares toi à subir mon courroux!!!! ( je m'emporte un peu je sais). Non sérieux moi c'est tout le contraire, j'ai adoré ce film, le regarder plusieurs fois de suite ne me dérangeait absolument pas. Il est vrai qu'il traîne un peu en longueur de temps en temps amis je trouve ce film fantastique avec la magnifique prestation de Javier Barden dans le rôle de méchant.

Bref tout ça pour dire que [u]Burn after reading[u] n'a pas eu le mérite de combler et satisfaire mes attentes et que l'œuvre des Cohen's brothers (Dieu sait que je les admire) apparaît à mes yeux que comme un travail non terminé, non abouti.

Voilà pour moi, je ne sais pas si d'autres penserons comme moi mais merci de continuer réagir.


PS: J'ai adoré le bricolage de Clooney^^

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Le Monde se divise en 3 sortes des personnes, ceux qui savent compter, et les autres.


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MessagePosté: Dim 14 Déc 2008 19:08 
Ô-Totoro
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[Spoil or not ? Si si señor ! Dou grandissimo !]

Franchement, je ne vais pas y aller par quatre chemins pour dire que j'ai trouvé le film excellent. Je l'attendais depuis plusieurs mois avec une impatience non dissimulée, et j'ai eu le droit à un film à la hauteur de mes espérances : une grosse comédie reprenant les ingrédients du film d'espionnage, mais dont les personnages ne sont pas sérieux.

Je n'ai jamais cru que ce serait une montée d'adréaline permanente, une surdose de scènes enrichissant le scénario de base, et c'est bien ce que j'ai eu. Je veux dire, pour moi, la plus grande réussite de Burn After Reading est de montrer une situation initiale complétement ridicule et anodine qui va tourner en un grand n'importe quoi duquel on ne ressort pas indemne.
La mise en scène est en décalage complet avec l'aspect comique que veut le film, donnant par moment vraiment l'impression qu'on est dans un drame d'espionnage alors que ce qui se passe à l'écran est profondément débile. Preuve en est du moment où Harry dégomme son bricolage, où la musique fait sortir les violons tandis qu'on se marre en voyant le machin pendouiller.
Et puis il faut avouer que la galerie d'acteurs est admirable : Frances Mac Dormand en grosse tarée qui ne pense qu'à sa chirurgie esthétique ; Tilda Swinton en femme glaciale qui te donne envie de lui coller des baffes ; John Malkovich l'alcoolo qui ne peut pas passer une seule seconde sans dire le mot fuck et qui pète progressivement un énorme cable ; Georges Clooney en (trop ?) chaud lapin qui sombre dans la paranoïa. Enfin, Brad Pitt. Cet acteur a juste un jeu monstrueux dans le film, créant Chad, le professeur de fitness au QI assez hallucinant qui enchaîne les conneries les plus monumentales avec des déhanchés beaucoup plus sexy -à mon goût- que ceux de ses autres rôles. La quasi-totalité de ses apparitions et de ses répliques sont désormais cultes, tellement c'est grotesque, c'est surjoué, mais c'est prenant et drôle. Du vélo pour faire la transaction, au nez qui saigne, aux petites danses, à l'air sérieux qu'il prend ("Are you... Osbourne Cox ?" MYTHIQUE !!! *_*) lors des transactions, c'est un délire complet à ne pas rater. C'est caviar, c'est cadeau. Même la dernière scène où il apparait, avec le sourire de bénêt qu'il arbore avant de se prendre une balle est hilarante au possible. On regrette juste qu'à partir de ce moment il ne fasse plus parti du film, rien que pour une autre pitite scène savoureuse.
Je terminerai en parlant d'un autre point que j'ai trouvé excellent : les compte-rendus au chef de la CIA interprété par un J.K. Simmons montrent à quel point la situation est absurde, les évènements sont décalés et les interventions de la CIA inutiles ("Non, laissez le partir au Vénézuela", "Payez la chirurgie").

Enfin bref, je pense que je n'ai pas besoin d'aller plus loin, Burn After Reading c'est à voir, juste pour rire.

Edit : J'ai rajouté une petite balise au début parce qu'un monsieur était insistant par mp. Pour ceux qui ne veulent pas de spoil, lisez le tout début et le dernier paragraphe, ça suffira.


Dernière édition par Leto II le Dim 14 Déc 2008 19:50, édité 1 fois.

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MessagePosté: Dim 14 Déc 2008 19:35 
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Deu$, t'as raison pour No Country for old men (je pense pareil :p). C'était de la réalisation de haute volée au service de pas grand chose. J'ai bien aimé la réalisation et certaines ambiances, mais en tant que film c'était un peu loupé vu que ça ne racontait rien ou presque.

Celui-ci est bien pus réussi, dans la lignée de The Big Lebowski. Humour absurde, acteurs parfaits (raaaah Tilda Swinton), réalisation inventive.
Le plus grosse (bonne) surprise vient de Brad qui n'est pas forcément le premier à oser jouer avec son image et là le fait très bien. Sinon comme souvent, y a le casting, la direction d'acteur qui est là.
Un scénario totalement improbable qui pourtant fonctionne parfaitement. Je sais pas qui scénarise, mais c'est énorme d'arriver à un final aussi cohérent avec tout le reste alors que pendant la majorité du film ça donne l'impresison de partir dans tous les sens.
Rien que la première scène où Malkovic se fait virer (simple conversation) devrait être montrée à pas mal de réalisateur français pour leur faire comprendre qu'il faut plus que du simple champ-contre champ pour faire un film, même quand ça ne fait que causer.
Très important aussi, ça dure un peu plus d'une heure trente et tout est dit. Pas de gras, pas de chute de rythme... le montage aussi est très bon. Ce n'est pas un film monumental, mais qu'est-ce que c'est maitrisé et efficace.

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MessagePosté: Dim 28 Déc 2008 00:31 
Gardien des Secrets de la Mégastructure
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Et voila un nouveau film qui confirme toujours un peu plus que les frères Coen font vraiment partie de mes réalisateurs préférés (vous en doutiez ?).

Voila un gros bordel fait de n'importe quoi orchestré de main de maitre par les frères Coen et servit par des acteurs de plus inspirés. Au début, on a franchement du mal à suivre. Chaque personnage s'occupe de sa petite vie et le tout va être chamboulé par des trips personnels. Ce que j'ai adoré dans ce film est que le scénario repose sur les épaules de chaque personnage. Il n'y a pas de scénario de base, c'est le personnage qui le crée au fur et à mesure du déroulement du film, et ce juste à cause d'une secrétaire qui a perdu un CD (PC ou Mac ?). Entre Frances McDormand et son trip de la chirurgie esthétique, Brad Pitt en bon samaritain qui se la joue grave, John Malkovich en cocu alcoolique recyclé en écrivain, Georges Clooney chaud lapin parano qui assume pas sa relation extra conjugal, tout le monde part en live tout seul.

Le film est passé à une vitesse folle, je ne me suis pas ennuyé un seul moment. On essaye de remettre le scénario à sa place avant de comprendre que les personnages se sont complétement gourés et qu'ils s'enfoncent progressivement dans la merde. Du grand Coen selon moi, ils sont de retour et j'en suis vraiment heureux. Vivement la suite.

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MessagePosté: Dim 28 Déc 2008 01:42 
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Depuis "The Big Lebowski", je suis complétement fan du cinéma des frères Coen.
Ils sont brillants dans leur registre, les comédies noires.

Aussi bien, No country for old men m'a laissé sur ma faim, malgré la prestation extraordianire de Javier Bardem, j'ai trouvé que le film avait un assez bon rythme, mais qu'il s'est arrété d'un coup, sans même que je comprenne la morale.

Burn after reading m'a semblé plus accessible, plus léger. Le casting est magique, les acteurs s'amusent bien, et ça se ressent devant l'écran. Le scénario est plutôt bien ficelé, il y a beaucoup d'humour, et il y a des rebondissements comme ils savent si bien le faire.

J'encourage donc moi aussi les gens à voir ce film AU CINEMA ou en DVD lorsqu'il sortira.

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Dernière édition par Fred_17 le Dim 28 Déc 2008 13:27, édité 1 fois.

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MessagePosté: Dim 28 Déc 2008 10:12 
Ô-Totoro
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Fred_17 a écrit:
Aussi bien, No country for old men m'a laissé sur ma faim, malgré la prestation extraordianire de Javier Bardem, j'ai trouvé que le film avait un assez bon rythme, mais qu'il s'est arrété d'un coup, sans même que je comprenne la morale.

Trois fois depuis l'ouverture du topic j'entends ça, faudrait que je réponde à ces attaques sur No Country For Old Men (mon Dieu du Hors-Sujet ! Me pardonnerez vous ?) : j'ai trouvé au contraire que ça faisait parti du charme du film qu'il s'arrête au moment le plus impromptu, la dernière scène (lorsque l'écran devient noir et que le générique commence à défiler) m'a fait mourir de rire, simplement parce qu'on ne s'y attend vraiment pas (phrase mythique de fin :"And... I woke up !") et que les Coen jouent sur un humour très noir qu'ils usent assez souvent. On s'attend à toute une morale, toute une conclusion, toute une fin et eux répondent par "Le héros est mort, pourquoi voulez vous qu'on continue pour vous ?". Si le film est très opressant dans son ensemble, ce petit point le fait rejoindre pour moi la comédie noire chère aux deux frères.

Après, il est clair que la distinction entre BAR et NCFOM est plus qu'évidente, l'un jouant sur la noirceur, l'autre sur la stupidité d'une galerie de personnages loufoques. Je trouve que cela fait parti du charme des Coen Brothers, qui savent jongler entre pas mal de style (j'ai tout de même cru que TTC serait aussi déçu par BAR que par Intolérable Cruauté ou Lady Killer parce que la noirceur n'est pas très présente, comme quoi :°).

Ce qui m'énerve par contre, c'est le nombre de gens dont j'ai entendu qu'ils jugeaient Burn After Reading comme un "petit Coen". Genre leurs films peuvent être considérés comme "petit" ou "grand" selon des critères objectifs. Pour moi ça reste un délire parfaitement assumé et maîtrisé où l'on ne peut pas rester indifférent.

Edit pour Fred_17 : Chacun a sa perception des choses ^^, j'ai au contraire trouvé ça un contrecoup intéressant à voir et qui nous fout sur le pavé. On se dit que si le film continue, c'est bien que quelque chose doit arriver, et puis non, les Coen Brothers restent maître de leur film.


Dernière édition par Leto II le Dim 28 Déc 2008 12:40, édité 2 fois.

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MessagePosté: Dim 28 Déc 2008 11:27 
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En fait, je ne considère pas que le film s'est arrêté lors du générique de fin, mais lorsque le héro, qui a trouvé les mallettes et dont le nom m'échappe se fait tuer.
Suite à ça, j'ai perdu le fil du film, en attendant une morale, une logique, une fin.
Alors en effet, le héro est mort, et il n'y a pas de raison de continuer pour nous, mais moi, j'ai pas de raison de ne pas dire que je suis resté sur ma faim.
Cela n'enlève en rien l'affection que j'ai pour leur cinéma, je sais à quoi m'attendre avec eux et c'est aussi pour ça que je vais voir leurs films

Edit pour Sasuké purbogosse : En effet, chacun sa perception des choses, je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit, ni à avoir le dernier mot. Et comme tu disais, leur cinéma ne laisse pas indifférent, on aime ou on déteste, mais finalement, n'est ce pas mieux comme ça ?

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Dernière édition par Fred_17 le Dim 28 Déc 2008 13:35, édité 3 fois.

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MessagePosté: Dim 28 Déc 2008 12:45 
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sasuke-purbogoss a écrit:
Fred_17 a écrit:
Aussi bien, No country for old men m'a laissé sur ma faim, malgré la prestation extraordianire de Javier Bardem, j'ai trouvé que le film avait un assez bon rythme, mais qu'il s'est arrété d'un coup, sans même que je comprenne la morale.

Trois fois depuis l'ouverture du topic j'entends ça, faudrait que je réponde à ces attaques sur No Country For Old Men (mon Dieu du Hors-Sujet ! Me pardonnerez vous ?) : j'ai trouvé au contraire que ça faisait parti du charme du film qu'il s'arrête au moment le plus impromptu, la dernière scène (lorsque l'écran devient noir et que le générique commence à défiler) m'a fait mourir de rire, simplement parce qu'on ne s'y attend vraiment pas (phrase mythique de fin :"And... I woke up !") et que les Coen jouent sur un humour très noir qu'ils usent assez souvent. On s'attend à toute une morale, toute une conclusion, toute une fin et eux répondent par "Le héros est mort, pourquoi voulez vous qu'on continue pour vous ?". Si le film est très opressant dans son ensemble, ce petit point le fait rejoindre pour moi la comédie noire chère aux deux frères.

Après, il est clair que la distinction entre BAR et NCFOM est plus qu'évidente, l'un jouant sur la noirceur, l'autre sur la stupidité d'une galerie de personnages loufoques. Je trouve que cela fait parti du charme des Coen Brothers, qui savent jongler entre pas mal de style (j'ai tout de même cru que TTC serait aussi déçu par BAR que par Intolérable Cruauté ou Lady Killer parce que la noirceur n'est pas très présente, comme quoi :°).

Ce qui m'énerve par contre, c'est le nombre de gens dont j'ai entendu qu'ils jugeaient Burn After Reading comme un "petit Coen". Genre leurs films peuvent être considérés comme "petit" ou "grand" selon des critères objectifs. Pour moi ça reste un délire parfaitement assumé et maîtrisé où l'on ne peut pas rester indifférent.


Pour un petit Coen faut plutôt aller du côté de Lady killer qui était un remake correct sans plus (mais avec la maitrise qui tout de suite est un gros plus) ou Intolérable cruauté que je n'ai pas vu, mais qui sentait la commande. Dans les deux cas, on sent un peu le manque d'ambition et d'inspiration pa&r rapport à ce BAR.

Quand je dis que BAR n'est pas monumental, j'entends par mal que c'est pas Casablanca ou Apocalyspse Now. C'est un excellent film, mais pas quelque chose qui prend aux trippes comme on en voit 10 par siècle. De toute façon, petit ou gros par les moyens ou l'ambition, l'important c'est avant tout que ça fonctionne. Les Ch'tis et Astérix peuventt parfaitement servir d'exemple récent pour illustrer ça. D'un coté un film simple et personnel mais bien foutu (qui je pense sera d'ici l'an prochain au menu des fêtes chaque année avec la grande vadrouille), de l'autre une super producton qui s'effondre sous son propre poids.

NCFOM, c'est pas la fin qui m'a géné, au contraire elle est très réussie car surprenante. NFOM esr plaisant et bien fait. Juste ça raconte rien. Il a aussi et surtout eu le malheur de sortir en même temps que There Will be Blood qui pour ma part à occulté la moitié des films vu cette année tellement c'est énormissime.

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MessagePosté: Dim 28 Déc 2008 13:46 
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LE Nelge a écrit:
Pour un petit Coen faut plutôt aller du côté de Lady killer qui était un remake correct sans plus (mais avec la maitrise qui tout de suite est un gros plus) ou Intolérable cruauté que je n'ai pas vu, mais qui sentait la commande. Dans les deux cas, on sent un peu le manque d'ambition et d'inspiration pa&r rapport à ce BAR.

J'ai pourtant apprécié les deux films que tu as qualifié de "petit Coen"
Maintenant, qu'est ce qu'un grand Coen ? Que veux tu dire par manque d'ambition ? O Brother ou The Big Lebowski avaient quelles autres ambitions que de distraire les spectateurs ?
Je ne pense pas qu'il faille attendre de leur cinéma, ou même du cinéma en général, une révolution philosophique !
Maintenant, chacun sa sensibilité et son opinion.
Comme je disais à Sasuke-purbogosse, je ne cherche à convaincre personne

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MessagePosté: Dim 28 Déc 2008 14:21 
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Je préviens que je n'ai pas vu Burn after Reading, même si cela ne saurait tarder. Mais puisque on est engagé dans une discussion sur le cinéma des frères Coen, je viens gentiment m'incruster pour répondre à Fred.

Admettons que les frères Coen sont de grands réalisateurs, de grands raconteurs d'histoires -tu l'admettras sans doute sans problème-. Il est probable qu'ils aient un message dans chacun de leur films, que ce message soi dicté par la forme ou par l'idée narrative elle-même.
C'est peut-être pas très clair, alors concrètement ça donne une recherche, de la création dans la forme dans des films comme O'Brother (reprise du schéam homérique), ou The Big Lebowski (construction plus ou moins novatrice des personnages). dans ces films l'histoire importe sûrement moins que la façon dont elle est racontée (maîtres du genre: Orson Welles, Tarantino).
De l'autre côté, il y a des films qui cherchent à faire passer l'histoire avant le reste, et dont la principale recherche ne concerne plus alors que le scénario, le rythme, etc (pour citer un maître en la matière, on va dire Spielberg)... c'est No Country for Old men ou Fargo entre autres. La frontière est mince par rapport à l'autre catégories mais elle existe.

Or, Ladykillers et IC sont plus difficiles à placer comme des films ayant vraiment une de ces deux profondes ambitions. Après que ces ambitions soient réussies ou pas, tout dépend des goûts, et c'en partie ce qui fait selon moi que l'on aime un film ou pas. Encore une fois, tout est subjectif ^^

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MessagePosté: Lun 29 Déc 2008 06:47 
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Je suis d'accord avec toi Jacky.
Mais concernant Ladykiller ou IC, je pense simplement que leur ambition était de divertir les gens. Ils n'ont pas cherché à faire des films à controverse, ni des films marquants, mais simplement des films grand-public. Tout en y apportant leur touche artistique. Dumoins, c'est comme ça que je vois les choses.
Alors c'est vrai que ce sont des films plus léger, et si pour cela on doit considérer que ce sont des films sans, ou avec moins d'ambition, alors en effet.

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MessagePosté: Lun 29 Déc 2008 13:13 
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Bon, il serait peut-être temps pour moi de mettre mon avis sur ce film... Étant un fan absolu des Coen, je me suis bien sur bougé pour aller le voir.

Déjà, c'est bien sur un film d'acteurs... Le scénario n'est pour moi qu'un prétexte pour faire évoluer la bande de demeurés dans une intrigue qui, au départ est tout sauf compliqué. La ou je trouve ça terrible, c'est que les personnages arrivent a nous faire croire que c'est complexe, alors qu'au final, c'est juste un truc franchement bénin (il n'y a qu'a voir la réaction de JK Simmons quant il apprend qui est Malkovitch), qui n'inquiète que 5-6 pauvres types.

Brad Pitt est probablement le mieux du groupe car c'est un rôle ou il s'amuse tout seul a démolir son image public, un peu comme dans "l'armée des 12 Singes" en fait. Je crois bien que pas une de ses apparitions ne m'ait laissées de marbre, il porte vraiment une part du film sur lui et Dieu sait qu'il le fait bien. Clooney est peut-être un peu Too Much sur la fin, mais dans l'ensemble, il est bien. La surprise est un peu moins de taille car on l'avait déjà vu dans le même style avec O' Brother. McDormand assure, comme d'hab'. Malkovitch invente un nouveau type de ponctuation a la langue anglaise, il surjoue peut-être un peu, mais après tout, c'est dans son personnage d'en faire beaucoup. Le cast secondaire (Swaiton, le gérant du centre dont le nom m'échappe) appuie bien comme il faut, mention spéciale pour les deux de la CIA, qui avec Brad Pitt, font presque les meilleurs scènes du film.

Âpres, beaucoup de truc réussis, le coup des Russes est vraiment énorme, les confrontations Pitt-Malkovitch, la première scène... D'autres trucs sont un peu en-dessous, le perso de Clooney qui se dégrade un peu au fur et a mesure, certaines scènes pas forcement très intéressante (sur le bateau avec le père); mais fondamentalement rien de traumatisant. Surpris par contre par les quelques scènes violentes, qui sont pour le coup très violentes, en particulier celle de fin qui renvoie gentiment a Fargo...

Bref, un Coen qui n'est probablement pas un des meilleurs, mais qui offre un cinéma de divertissement d'excellente facture, avec des acteurs très au point et une intrigue en free-style complet, a l'image des protagonistes... Ça restera pas dans les mémoires, mais sur le coup, c'est ultra-jouissif et c'est bien ce que l'on demande au cinéma comique...

Et non, les débiles sont partout, même a Washington... Y a pas que le Texas dans la vie...

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« Si durant l'intégralité d'une rotation terrestre, l'utilisation d'un fusil d'assaut modèle kalashnikov n'a pas été jugé nécessaire, alors on peut dire que, d'une manière platonicienne, cette journée était ''bonne'' ».


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MessagePosté: Dim 4 Jan 2009 15:01 
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Tiens moi aussi il serait temps de poster mon avis sur ce film… Film que d’ailleurs j’ai adoré ! Je m’y attendais après avoir vu la bande annonce, qui est dans l’esprit du film, soit tarée. Taré est un mot qu’on devrait plus appliquer aux acteurs car c’est eux qui rendent le film taré. Car oui les acteurs sont des bêtes dans ce film ! Malkovich qui comme toujours est grandiose avec ce genre de rôle ; Clooney en séducteur obsédé, genre de rôle pour lui ; Frances Mac Dormand, à fond dans sa chirurgie ; Tilda Swinton, comme toujours elle fout les boules tellement qu’elle est froide ; et le meilleur pour la fin : Brad Pitt ! Qu’est ce qu’il est bon dans ce film ! Comme l’a dit Leto chacune de ses scènes sont cultes tellement qu’il est hilarant à chaque fois. Le rôle du coatch sportif ringard ça lui va comme un gant ! Bref, il est comme tous les autres taré.

L’histoire aussi est tarée… Simple mais tarée. Un simple CD et hop tout dégénère, tout devient le bordel… Car oui tout devient le bordel à la fin. Je m’y attendais (avec ce qu’on raconte de NCFOM), je me demandais même quand ça arriverait une fin ou ça flingue partout… J’ai pas était déçu je l’ai eu cette fin. Clooney qui perd la boule, Malkovich qui fait son boucher… Certain dirons que c’est lassant comme fin, mais moi je dis que non ! J’ai adoré ! De toute façon il fallait bien une fin comme ça pour finir un film aussi taré.

Bref un film taré grâce à ses acteurs et à son histoire du début à la fin. Donc un film à aller voir tellement que c’est bon que c’est hilarant, et que Pitt il est fort !

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"Le réel me donne de l'asthme." - Cioran.


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