“You never know what’s coming for you.”

Tout le monde a déjà au moins une fois regretté sa jeunesse et a déjà eu l’envie de retourner dans le passé?
Retrouver sa jeunesse pour refaire certaines choses impossible maintenant ou revivre certains évènements.
Bref, personne n’aime vraiment vieillir et ça se comprend.
Et si avec le temps, on ne vieillissait pas, mais au contraire on rajeunissait?
Et si avec le temps on devenait de plus en plus vif, rapide, robuste, qu’on se permettait de plus en plus de choses alors que les gens autour de nous devraient petit à petit s’en priver ?
Quelles seraient les conséquences d’une Vie inversée sur notre vision du monde, des choses, de nos relations avec les autres personnes, de nos sentiments… ?

C’est à ça que David Fincher répond avec son film.

Je ne sais pas pour vous, mais moi en tout cas, le génial réalisateur m’avait laissé sur une très bonne impression avec son dernier film en date, Zodiac.

Il nous revient donc ici très en forme et s’offre un petit « retour aux sources » avec son acteur fétiche Monsieur Brad Pitt, qu’il avait déjà dirigé auparavant dans le Divin Fight Club et le très bon Se7en. Et il faut croire que tel le Roi Midas, tout ce que ce duo touche se change en Or, vu que ce film est une vraie perle, un véritable Trésor.

Pour ceux qui auraient passé les derniers mois dans une grotte au fond de la forêt Amazonienne (Pourquoi ?! Aucune curiosité !! Aucune culture !! ), le film nous raconte donc la fabuleuse vie de Benjamin Button, né en Amérique en 1918, en pleine célébration de victoire de la première Guerre Mondiale. Mais Benjamin n’est pas un bébé comme les autres, il est né avec les attributs d’un vieillard sur le point de mourir : problèmes de vue, problèmes auditifs, défauts osseux…bref, un véritable « vieux-né ».

On suit donc ses aventures, sa vie, son propre « retour vers le futur », son retour à l’enfance dans un monde qui vieillit sans lui et l’on observe à travers ses yeux ce qu’on peut ressentir quand le monde change autour de vous et que vous êtes le seul paria, le seul exclu.

Et bien évidemment, c’est beau, c’est drôle, c’est touchant, ça ressemble à un de ces vieux contes qu’on nous racontait quand on était petits.
Les joies, les peines, les difficultés, l’amour (une des plus belles Histoires d’Amour du Cinéma, avec notamment cet « effet miroir inoubliable »)…on vit une vie entière plus ou moins à l’envers et c’est carrément jouissif !
Evidemment, le tout est sublimé par le talent des acteurs et la caméra de Monsieur Fincher qui nous sort encore des petites idées sympas et originales qui rendent vraiment bien à l’écran. Il a un petit côté rétro très plaisant qui donne un petit cachet « old-school » magnifique.

Bref, je ne sais pas quoi dire d’autres, c’est juste génial, j’ai over-kiffé, une magnifique Fable sur la Vie et la Mort, c’est assurément pour moi un excellent film.
J’ai hésiter à mettre « chef-d’œuvre », mais on peut pas sortir ça à la légère quand même et donc je préfère le garder pour The Wrestler.

A voir absolument en tout cas.

“Good Night Benjamin.”
“Good Night Daisy.”

Un très beau conte, aucun doute là dessus pour moi.

L'histoire est très belle, les acteurs épatants et si la réalisation est classique, elle est compensée par un travail visuel et narratif époustouflant.

Outre son histoire d'amour et toute la thématique autour de la solitude, le tour de force du film est certainement d'avoir su entourer son couple vedette d'une brochette de personnages secondaires tous plus extraordinaires et touchants les uns que les autres. Le destin de Benjamin et de Daisy est certes extraordinaire mais au final, le monde est rempli de nombreux destins tout aussi merveilleux et anonymes.

Retrouvant le souffle des grandes fresques hollywoodiennes, Fincher prend son temps et développe chaque situation à fond nous offrant ainsi pas mal de séquence inattendue (l'horloge, le sous-marin, etc.).

Bref un film merveilleux qui nous rappelle que la vie est une suite d'occasions manquées et réussies.

C’est bon je l’ai vu… Je m’attendais à du grand art avec ce film, quand je suis partit je savais que ce film était un chef d’œuvre. Je le sentais… Et je dois dire que je ne me suis pas du tout trompé ! Ce film est magnifique. J’étais dedans du début à la fin. Même mon voisin qui faisait du bruit avec ses pop corn (d’habitude je déteste ça), ne m’a pas dérangé. Preuve que j’étais à fond :D.

Ce qui m’a autant plu c’est ces deux choses : d’une l’histoire… mais quelle histoire ! Une histoire si surprenante, si bouleversante… Une histoire qui nous donne une leçon sur la vie (j’adore ce style de film). Et de deux Brad Pitt et les autres acteurs. Mais surtout ce premier ! Il est magique il y pas d’autres mots. On ne peut décrire sa performance tellement qu’elle est énorme. En tout cas je peux dire que c’est sans aucun doute son meilleur film, et que l’oscar du meilleur rôle (ou j’sais plus quoi, mais un truc dans le genre), il va le décrocher sans problème… Les autres acteurs sont pas mal aussi. Ils apportent tous quelque chose à l’histoire (même le gars avec sa foudre), ils jouent tous supers bien.
Bref on peut dire que David Fincher n’a pas raté son coup…

Donc si vous ne savez pas quoi faire, allez voir ce film vous passerez un excellent moment…

PS : désolé pour l'avis que j'ai fait, mais je réserve le plus gros (alors vraiment le plus gros xD) pour un certain site

Vu que la résistance contre les spoils sur les films s'organise encore de manière très active, et étant donné que je n'ai pas envie de baliser tout mon post, soyez prévenu que je vais certainement spoiler dedans, mais que si vous êtes très chieur et que vous voulez connaître mon avis sur le film, je commence par la conclusion, mais arrêtez vous au premier paragraphe, pitié :

En définitif, un très beau film, peut-être pas majeur mais de ceux qui marqueront cette année. L'essentiel est qu'il est émouvant sans avoir un dosage trop lourd sur le côté dramatique, une parfaite harmonie qui tend vers le magnifique là où ça aurait pu sombrer dans le gniangnian. Ca sonne dur et juste, c'est à voir.


Toutefois, ce qui m'a géné dans le film et qui sans être trop important m'a pas mal dérangé, c'est l'utilisation de la narration par une Cate Blanchett en fin de vie. D'habitude, je suis largement friand de ce genre de style narratif, mais là il m'a paru beaucoup moins décisif et utile à l'histoire. Outre le fait qu'on peut y admirer le maquillage comme dans tous les autres scènes du film et qu'on voit un peu plus la fille de Benjamin, sa principale utilité est d'introduire tout le film par l'histoire de l'Horloger et sa création remontant le temps, chargée de symbolisme. Mais le problème là dedans, c'est que pendant tout le reste du film on a l'impression d'être plus arraché à l'histoire et d'attendre de connaître la suite plutôt que d'avoir une importance fondamentale. Entre le début et la fin du film, ces scènes ont plus tendance à parasiter la très belle histoire que de la servir. Rien de bien grave, bien évidement, mais bon.

Enfin, et comment y faire abstraction, tout le casting qui est formidable, à commencer par Brad Pitt, qui porte un rôle immense sur les épaules et réussit à l'endosser avec une aisance bluffante. De son côté, Cate Blanchett échappe plus que d'habitude (enfin, à mon impression) à son statisme visagale et se couvre de plus d'émotions (elle rend toujours très bien dans le rôle de l'autorité hiératique, mais là elle fait quelque chose de plus simple et le fait bien). Son maquillage est d'autant plus discret par rapport à son binôme qu'il est très réussit vers la fin (l'apparition de rides au fur et à mesure, qui se fait presque sans qu'on y pense). Et il y a tout le reste, moins connu (ah si, Tilda Swinton, magnifique ! Sa beauté froide est ravageuse), mais qui est aussi servi par le vieillissement et les enseignements qu'ils offrent à Benjamin (déçu qu'on ne revoit pas le pygmé ou bien que la "soeur" de Ben' ne fasse qu'une furtive apparition par contre).
Ensuite, l'ambiance est vraiment réussit tout au long du film, s'inscrivant plus ou moins dans le contexte historique, dans une mesure moindre que Forrest Gump (avec qui il partage le fait de raconter toute une vie, même si Forrest possédait le charme d'avoir une vision beaucoup moins proche de la réalité par son relatif retard mental) mais de manière beaucoup plus touchante. Un gros travail sur la Floride des 40's, 50's, 60's... la France des années cinquante, l'Inde des années quatre-vingt (rapide passage dessus, mais tout de même), où l'on a effectivement vraiment l'impression de changer d'époque et de ne pas rester au même moment. Ca se fait progressivement, par petites touches, mais c'est diablement réussit.
Tout d'abord, le fait d'assister, comme de trop rares films le font, à une vie entière est particulièrement émouvant et fort. Et que toute la vie ne soit pas pleines d'instants magiques ou romanesque n'entache en rien cette histoire, et a plus tendance à la servir dans le sens où l'on voudrait presque croit au propos. Bien évidement, cette vie est unique, comme chacune, mais là elle est marquée par le phénomène du rajeunissement. Dans le traitement de ce sujet j'ai surtout aimé voir à quel point les rapports sont différents selon la manière dont la personne en face vous perçoit. On a même l'impression qu'en s'adressant à Benjamin comme un adulte, sa manière de mûrir est totalement guidée par le fait que les gens ne l'ont jamais perçu comme un enfant, et que cela a eu tendance à le servir.

En allant voir le film, je sentais poindre la grande production touchant dans le larmoyant. Si cela ne l'a pas évité (et pour notre plus grand bien, ai-je envie de dire !), Benjamin Button a réussi à contourner la facilité de nous plonger dans une histoire assez mielleuse et merveilleuse où les abeilles chantent et les oiseaux butinent, et cela pour mieux nous faire plonger dans l'émotion.

Uéé une sortie ciné ! Pour la première fois de l'année je vais donc enfin au ciné avec biensûre tout un tas de film -dont pas mal qui ont été traités sur ce forum- que j'avais envie d'aller voir. Et là c'est la décéption, 16h c'est la séance des enfants alors pas de gran torino ou de slumdog milionaire, quasiment rien à se mettre sous la dent. Heureusement il en reste un, the curious case of Benjamin Button, pas forcément le film que je voulais aller voir à tout prix mais au moins j'étais à peu près sur de ne pas payer pour de la merde.

Voilà ça c'était la chronique complètement inutile, venons en donc au film, attention ce qui va suivre contient tout plein de méchants spoils, attrapez les tous !

Benjamin Button c'est donc tout d'abord un défi pour moi : 2h30. Et honnêtement j'ai failli piquer du nez à un moment mais sinon sans être pétillant à chaque instant le film n'est pas aussi somnifère que certains le dise.

L'histoire est assez étrange par rapport aux films que je visionne d'habitude car tout en me laissant porter par le scénario original je me demandais quand même où c'est qu'on allait comme ça. Finalement c'est comme une belle histoire qu'on raconte mais qui là dure un peu plus de deux minutes.

Alors pour que cette histoire fonctionne l'équipe de tournage a quand même mis le paquet. Personnages très bien joué, maquillage bluffant et décors somptueux. C'est une claque de ce côté-là rien à dire. Comme le dit Leto II chaque époque est bien retranscrite. Et même si des fois j'étais étonné de voir les gens habillé de façon plutôt moderne alors que la scène se déroule il y a plusieurs décennies eh bien il faut quand même dire que pour des villes comme Paris ou l'Inde ou bien tout simplement la petite maison de retraite, on s'y croit vraiment !

Bon le plus impressionnant c'est évidemment le maquillage d'ailleurs c'était marrant d'expliquer à des potes que Benjamin Button a différents âges était la plupart du temps mister Brad Pitt.

L'un des p'tits bémols que j'ai repéré (mais c'est surement lié à la version VF) est la voix de Benjamin Button qui ne change pas vraiment tout au long de sa vie. Je sais je chipote mais je trouve quand même que Benjamin vieux à une très belle voix pour un octogénaire.

Sinon à part ce léger détail il est difficile de trouver des défauts à ce film et des scènes comme celle avec le sous marin ou celle qui reprend la théorie de l'effet papillon sont purement géniales à cause de leur mise en scène. Mention spéciale quand même au papi qui se prend des coups de tonnerre, qui a donné l'un des trop rares moments du film où j'ai bien rit. Le rythme accuse en effet quelques faiblesses avec une tendance au dramatique trop poussé mais faire autrement aurait gâché la magie du film.

Bref, un bonheur pour les yeux et pour la tête qu'est l'étrange histoire de Benjamin Button et certainement l'un des meilleurs films de l'année doté d'une bien belle morale.