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Freaks, la monstrueuse parade !!!




Un très très très très très très très très bon film américain de Tod Browning, sortie en 1932
Le synopsis :
Dans un cirque ambulant, des êtres difformes se produisent et s'exhibe en tant que phénomènes de foire. Le nain Hans, fiancé à l'écuyère (naine aussi) Frieda, est amoureux de l'acrobate Cléopâtre. Apprenant que son soupirant a hérité d'une somme conséquente, celle-ci décide de l'épouser pour l'empoisonner ensuite avec la complicité de son amant Hercule. La machination dévoilée, les amis de foire d’Hans passent à l’action afin de déjouer le plan de Cléopâtre.


Vous me direz que c’est un drame classique sans rebondissement mais savez vous que les protagonistes du film sont réellement : nain, homme tronc, femme à barbe, siamoises, femme sans bras, trisomique au cerveau microcéphale…etc…en voici la photo de famille :



A savoir que très peu de trucage ont été utilisés pour de bonne raisons :
- pas besoins pour les acteurs
- A l’époque, y avait pas le numérique…
Et le résultat est au rendez vous, la vision, décalée mais jamais complaisante, de la difformité permet à Browning de s’orienter vers une ambiance quasi fantastique, sans avoir recours au moindre élément surnaturel. Si le fantastique est bien présent, il est lié paradoxalement au réel, à tous ses monstres de foire, insufflant à l’œuvre un malaise tenace. Le culot insensé de Browning n’a pas d’équivalent dans le cinéma contemporain. Qui oserait aujourd’hui, en remisant au placard les effets spéciaux et surtout dans le cadre d’une major (à l’époque la MGM n’était pas réputée pour son audace), utiliser des handicapés, des êtres difformes physiquement ou des déficients mentaux, à des fins purement artistiques, évinçant au passage tout apitoiement de bas étage. Bien sûr, la représentation de ces êtres différents ont jalonné le cinéma, des sœurs siamoises (Sisters de De Palma), à la femme à barbe chez Ferreri en passant par l’inévitable homme tronc (Johnny s’en va-t-en guerre de Dalton Trumbo) mais jamais ensemble, formant ainsi un groupe hétérogène, ce qui accentue l’ambiance surréaliste du métrage. A vous de jugez :



J’espère que vous êtes nombreux à connaître ce film, merci de partager votre avis et d’enrichir ce Topic afin de faire connaître ce film à un maximum de personnes.

Merci pour cette présentation. On a quasiment rien à rajouter, hormis l'expérience personnelle concernant le film.

Ce film a été un de mes traumatismes d'enfance. Il a fait partie des VHS catégorie "pas enfant" que j'ai décidé de regarder quand même. Et ce film m'a terrifié, en particulier pour sa scène finale (enfin son dénouement). Monstrueux. Mais comme tous les trucs qui terrifient, on aime y retourner de temps en temps. Et cette fin du film, je me la suis repassée pas mal de fois. Et dire "c'est Freaks" en parlant de trucs que je trouve bizarres/terrifiants est une de mes expressions usuelles.

Ce qui frappe aussi, quand on a vu ce film, c'est à quel point il hante aussi l'imaginaire de nombreux cinéastes. On retrouve des échos, des quasi-citations dans plein de films. Un film à plus que recommander effectivement. Très beau, très sombre, très humain.

Merci pour ton témoignage seleniel, effectivement, ce film à une influence qui varie d’un spectateur à un autre.

Je ne te cache pas que pour ma part, ça frôler le voyeurisme. En plus d’etre attirer par l’intrigue du film (pas tres compliquer au passage), le fait de savoir que tous les acteurs sont vraiment….pas comme nous, me pousser à m’attarder sur chaque personnage.

Ci-joint deux vidéos pour donner une idée du film pour ceux qui découvrent pour la 1ère fois :


Freaks - Wedding Scene
http://www.youtube.com/watch?v=_c43Sa4dztk&NR=1

Freaks Trailer:
http://www.youtube.com/watch?v=sXF6Igl6F5s

Big scene:
http://www.youtube.com/watch?v=jDK1BCOM138&feature=related


Pour ce qui de la fin du film, il existe 03 versions (Spoil):

- Pour la version la plus connue. Dans celle-ci, le film se termine par la vision cauchemardesque de Cléopâtre, dont le corps est désormais celui d’une poule, présentée comme un monstre à son tour…

- Une autre version du film se termine un peu plus tard, avec une scène montrant les retrouvailles de Hans et Frieda, après que celle-ci ait pardonné à son fiancé son infidélité.

- Mais dans la première version qu’avait tournée le réalisateur (invisible à ce jour), Hercule était également castré. Cette version ne fit évidemment pas l’unanimité chez les producteurs et fut donc censurée. On ne verra donc que le sort réservé à la trapéziste, la dernière image d’Hercule le montrant paniqué par les amis de Hans qui arrivent vers lui.