___TERMINATOR
_____RENAISSANCE
► Synopsis
En 2018, John Connor est devenu l'un des leaders de la Résistance, l'alliance des forces armées humaines qui combattent les forces de Skynet pour sauver l'Humanité, amoindrie par le Jugement Dernier. Lors de l'une de ses missions au sein d'un centre de recherche de Skynet, John trouve un nouvel élément qui pourrait décider du sort de la guerre livrée aux machines.
► Avis Personnel
J'imagine que la première question que l'on se pose en voyant le titre de ce film, c'est celle de savoir si ce dernier mérite le prestige lié à l'œuvre de James Cameron. Eh bien, même en ayant vu le film, je serai bien mal parti si je devais répondre à cette question...
Voilà, si vous cherchez le souffle épique d'un Terminator ou d'un Terminator 2, ou du moins le caractère incontournable en matière de SF de tels films, vous pouvez passer votre chemin ; tout simplement parce que vous seriez déçus de voir le résultat offert à l'écran avec ce nouvel opus. Si vous avez un degrés d'exigence moindre et que vous attendez un nouvel opus qui se révèle meilleur que Terminator 3 pour redorer le blason de cette saga cinématographique marquante, vous pouvez tenter l'aventure, car ce Terminator Renaissance se révèle à mon sens très honnête dans cette optique ; c'est ainsi principalement dans ce cadre que je suis ressorti de cette nouvelle expérience offerte à ce sujet.
Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce film, c'est le caractère apocalyptique bien retranscrit du présent de John Connor. Je n'ai trop compris comment le réalisateur s'y était pris mais l'image arborait des nuances grises et ternes qui mettaient bien en valeur l'atmosphère qui se dégagerait d'une telle atmosphère, en tout cas ça correspondait bien à l'image que j'en avais mis à part que les films de Cameron présentaient dans mes souvenirs un monde beaucoup plus sombre à cause de l'hiver nucléaire que celui présenté dans ce film. Ce qui caractérise aussi ce film, c'est les explosions incessantes et en tout genres. Je n'ai ainsi pas le souvenir d'une seule minute dans le film où il n'y a pas un coup de feu tiré, une détonation voire carrément une explosion nucléaire. Allergiques à ce type de spectacle, faites ainsi attention, le film voue un culte sans borne à la pyrotechnie.
Abordons maintenant le point qui fait passer ce film seulement pour un film honnête pour les uns, pour une erreur industrielle pour les autres : le manque de tension dramatique et de profondeur des personnages. La faute n'incombe pas aux acteurs, Christian Bale étant par exemple plutôt convaincant en reprenant ici le rôle de John Connor, mais à l'écriture des rôles. Alors que l'univers de Terminator offre un univers fait sur mesure pour des réflexions intéressantes dans la confrontation entre l'Homme et la Machine, on se demande en regardant ce film où est passé ce bagage pourtant crucial. John Connor ne paraît ainsi pas transcendant avec son intrigue et on a bien du mal à autant s'investir dans celle-ci que dans celle de John dans Terminator 2. C'est poussif, très poussif tout au long du film. La plus grosse déception à ce niveau restera très certainement pour moi Marcus, car
son postulat de départ aurait pu être largement mieux exploité. Son statut de Terminator proche du cyborg aurait pu amener des choses beaucoup plus poignantes mais bon, peut-être qu'à force de lire Kishiro sur le même thème, ça vous habitue à des choses exceptionnelles...
Enfin, il y a une surprise que j'ai particulièrement aimé dans ce film, à savoir
l'apparition d'une doublure numérique extrêmement bien réalisée de Arnold Schwarzenegger pour donner quelque peu d'âme à l'un des Terminator ; le clin d'œil était bien pensé et surtout bien réalisé.
Terminator Renaissance n'est je pense pas un film appelé à vous marquer comme d'autres épisodes de la saga, néanmoins, c'est un divertissement qui je trouve navigue entre le passable et l'agréable. Le défi est certainement difficile à relever quant à mobiliser efficacement l'héritage d'un tel univers, mais on sera je l'imagine moins bienveillant si des efforts sur certains points ne sont pas réalisés sur la base de ce film lors d'une prochaine tentative.