Pour commencer présentons l'auteur de cette superbe sèrie :
Daniel Pennac

Né le premier décembre 1944 à Casablanca, il finit par vivre en France après que son père militaire ai été muté. Pour lui la lecture est d’abord associer à l’image de son père, ensuite à une activité non autorisé dans l’internat ou il poursuivait ses études (ajoutant donc au plaisir initial celui de l’infraction). Enseignant depuis 69, il a mit fin à son métier en 95 afin de se consacrer à la littérature.
Je ne vous parlerais pas de l’ensemble de son œuvre : je n’en connais qu’une infime partit, celle dont je vais vous parler donc.
La saga des « Malaussène »
J’ai longuement hésité à vous les présenté comme un seul livre dont les chapitres auraient été séparés en livres par des éditeurs peu scrupuleux, car les possédants sous forme de coffret c’est toujours l’impression que m’a donné l’ensemble ou alors vous les présentez comme une série de livre ainsi que l’auteur les à conçut. Finalement mon choix a été de me conformer à la manière dont l’auteur les à créer, d’autant qu’il est possible de les lires séparément (même si suivre la chronologie de la série est plus agréable). Volonté pur j’ai également choisit de garder les quatrième de couverture.
Au bonheur des ogres 
« Côté famille, maman s’est tirée une fois de plus en m’abandonnant les mômes, et le petit s’est mis à rêver d’ogres de noël.
Côté cœur, Tante Julia a été séduite par ma nature de bouc (de bouc émissaire).
Côté boulot, la première bombe a explosé au rayon des jouets, cinq minutes après mon passage. La deuxième, quinze jours plus tard, au rayon pull, sous mes yeux. Comme j’étais là aussi pour l’explosion de la troisième, ils m’ont tous soupçonné.
Pourquoi moi ?
Je dois avoir un don… »
La fée carabine
« « Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants et si on prétend que tout ça c’est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ? »
Ainsi s’interroge Benjamin Malussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, cœur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d’un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l’innocence même (« l’innocence m’aime ») et pourtant… pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.
La petite marchande de prose
« « L’amour, Malaussène, je vous propose l’amour ! » L’amour ? J’ai Julie, j’ai Louna, j’ai Thérèse, j’ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J’ai Julius et j’ai Belleville…
« Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte ; c’est l’amour avec un grand A que je vous offre : tout l’amour du monde ! »
Transformé en objet d’adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d’un best-seller dont il est censé être l’auteur.
Vol de manuscrit, vengeance, passion de l’écriture, frénésie des lecteurs, ébullition éditoriale, délires publicitaires,
la petite marchande de prose est un feu d’artifice tiré à la gloire du roman. De tous les romans.
Monsieur Malaussène
"-La suite ! réclamaient les enfants. La suite ! La suite !
Ma suite à moi c’est l’autre petit moi-même qui prépare ma relève dans le giron de Julie. Comme une femme est belle en ces premiers mois où elle vous fait l’honneur d’être deux ! Mais Julie, crois-tu que ce soit raisonnable ? Julie, le crois-tu ? Franchement… hein ? Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l’époque ou te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations !
-La suite ! La suite !
Ils y tenaient tellement à leur suite que moi, Benjamin Malaussène, frère de famille hautement responsable, bouc ressuscité, père potentiel, j’ai fini par me retrouvé en prison accusé de vingt et un meurtre.
Tout ça pour un sombre trafic d’images en ce siècle Lumière.
Alors, vous tenez vraiment à ce que je vous la raconte, la suite ?
Des Chrétiens et des Maures
« Un matin, le Petit a décrété :
-Je veux mon papa.
Il a repoussé son bol de chocolat et j’ai su, moi, Benjamin Malaussène, frère de famille, que le Petit n’avalerait plus rien tant que je n’aurais pas retrouvé son vrai père. Or ce type était introuvable. Probablement mort, d’ailleurs.
Après deux jours de jeûne le Petit était si transparent qu’on pouvait lire au travers. Mais il repoussait toujours son assiette :
-Je veux mon papa. »
Aux fruits de la passion
« La tribu Malaussène et ses proches
Ont le regret de vous annoncer
le mariage de Thérèse Malaussène
avec le compte Marie-Colbert de Roberval,
conseiller référendaire de première classe.
Cet avis tient lieu d’invitation."
Monsieur Malaussène au théatreEt bien il semble qu’il m’en manque un !
Pour ma part voici ma façon de présenter l’ensemble :
Citation:
D'abord il y a la mère, partie avec un homme, partie avec l'amour.
Ensuite, il y a Benjamin, frère ainé d'une famille nombreuse, élevant les enfants que sa mère met au monde, l'innocence même.
Sa copine Julie, femme léopard et journaliste, mamelles des nuits Malaussiènes.
Puis, vient Louna, qui elle, veut faire sauter ses petits locataires.
Thérése suit la marche, tout en os et en angle, amie des étoiles et des planètes.
Clara photographie tout ce beau monde et l'enveloppe de sa voix.
Jeremy fout le feu à son collège, parle comme un Chartier et baptise, un adolescent.
Le Petit, avec des lunettes roses, voit des fées transformer des mecs en fleurs.
Plus tard, viendra Verdun, et son regard plein de haine.
Ensuite, C'Est Un Ange (ai-je dit que Jeremy baptise ?)
Et Monsieur Malaussène, il fallait bien que pour une fois Benjamin ai de la chance !
Oh! J’ai failli oublier Julius, le chien. Un chien épileptique, qui pue tellement que son odeur préfère le précéder…
Autour d'eux, des flics, pauvres flics, qui voient en Malaussène un cas d'école (l'innocence l'aime). Les vieux, épaves remises en route par la famille, plus de drogues mais un avenir. Et tout un tas de personnages intrigants, attachants, détestables…
Benjamin Malaussène c’est la poisse et l’innocence incarnée. Tiraillé entre une famille toujours plus nombreuse et exigeante à sa manière, les policiers qui le suspecte systématiquement, sa ville, son chien épileptique et puant. Daniel Pennac nous balade joliment, son écriture légère et fluide, son humour, on se plait à suivre les aventures complètement improbables de son personnage principal. On finit par s’attacher à tous les membres de cette famille hétéroclite, aux amis de la famille et même aux flics.
Bien que tous les romans soit battis sur le même principe : « évènement catastrophique – Benjamin accusé – péripétie – Benjamin innocenté – vraie coupable arrêter » on se laisse surprendre par l’histoire. Et finalement ce qui attire le plus n’est pas nécessairement les diverses manque de bol du fils ainé des Malaussène mais plutôt l’ambiance générale des livres, c’est un monde qu’on redécouvre, c’est Belleville qui s’offre à nous et c’est toute cette galerie de personnage qui nous interpelle.
Et il y’a aussi tout ce qu’on lit à travers les lignes. Mais cela est à découvrir par soi-même.
Après plusieurs relectures de cette série, j’ai appris à aimer tous les protagonistes de ces histoires et c’est chaque fois un plaisir de les retrouver et de refaire leur connaissance, de les découvrir tendre, généreux, égoïstes, féroce, bête, méchant, naïf, inconscient, fort et fragile. C’est un plaisir de rire avec/d’ eux, de sentir quelques larmes s’échapper, de piaffer d’impatience et d’être inlassablement surpris . Si vous n’avez jamais lu cette série je vous invite à vous y essayer. Quoi qu’il arrive elle ne saurait vous laisser indiffèrent.