ange bleu a écrit:
En clair, Berserk est la troisième meilleure vente de Hakusensha, et un peu leur titre de prestige. Les ventes n'évoluent pas mais restent stable - public fidèle.
Merci pour les infos ! Je suis quand même épaté des chiffres, étant donné le manque de régularité de la publication.
Peut-être que le public "seinen" reste aussi fidèle parce qu'il n'y a rien à côté qui rivalise dans le style dark fantasy ?
seleniel a écrit:
Pour Farnèse, c'est déjà plus élaboré et il y aurait beaucoup à dire, à commencer par cet épée "molle" (symbole phallique par excellence, et métonymie de Guts qui représente la tentation charnelle pour la jeune femme) qu'on trouve étendue sur la corde à linge. Et puis cette armure grignotante qu'elle frotte... Enfin, pour Casca, on passe du burlesque joliment mis en image (les dessins griffonnés) à l'angoisse en guise de cliff avec le retour de l'éclipse. C'est une formidable façon de nous annoncer que notre héroïne va devoir affronter son trauma.
C'est intéressant que tu reviennes sur le rêve de Farnese. On voit d'abord la mâchoire de l'armure de Guts qui s'attaque au scalp de Mozgus. Pour moi c'est une allusion directe au dénouement de l'arc de la Conviction, quand Farnese voit son "père" spirituel brûlé et ses repères ébranlés. C'est Guts qui va alors combler le vide dans sa quête existentielle.
Mais effectivement, en plus de la foi qu'elle ressent envers Guts, il y a aussi la tentation charnelle.
Et cette épée molle, pour moi, c'est à interpréter ici comme un signe d'impotence, à savoir l'impuissance de Guts de sauver Casca sans recourir à la magie des sorcières et de la reine des Elfes.
Pour Casca, j'interprète ces gribouillages comme une expression typique de régression infantile. Heureusement pour la survie de sa psyché ce n'est que l'arbre qui cache la forêt.