Désolé pour le double post, c'est mal (*se flagelle*), mais si je ne faisais qu'éditer, je crois que ça ne upperait pas le sujet, et donc le troisième chapitre risquerait de passer inaperçu. Et avec le temps que j'ai mis à le pondre, ce serait dommage...
Je voulais d'abord le poster mercredi, et puis finalement une chose en amenant une autre, je me suis retrouvé à pouvoir à peine le commencer. Finalement je voulais le poster courant samedi, mais le chapitre a pris plus de pages que prévu (plus de 3 fois plus que le chapitre 2), donc je viens à peine de le finir. Je ferai sans doute une re-relecture demain, en attendant le voici.
Au fait, n'oubliez pas de lire l'edit en rouge que j'ai fait sur mon message précédent. Voila !
/!\ Attention pavé !
Chapitre 3
Panique.
Douleur.
Désorientation.
Le choc violent contre le béton avait expulsé l'air de ses poumons, et le jeune homme luttait pour reprendre une précieuse bouffée d'oxygène. Il percevait des mouvements du coin de l'oeil, mais la sueur et - il fallait bien l'avouer – les larmes qui embuaient sa vision, conjuguées au manque soudain d'oxygène, l'empêchaient de distinguer des formes précises. La bouche ouverte, les mains tremblantes et crispées, il réussit enfin à inspirer de l'air. Le sentiment de panique reflua, et il se rendit compte qu'il était au sol. Il avait dû se cogner la tête sur le sol pour être aussi désorienté. Le monde cessait peu à peu de tanguer, mais la douleur était encore là. Les formes imprécises devinrent des jeunes hommes se battant à l'aide de bâtons d'entraînement, et la voix du sergent instructeur lui parvint à nouveau.
« Relevez-vous, bande de lopettes ! C'est que du béton que vous avez en dessous de vous ! Relevez-vous ou vous aurez autre chose à craindre qu'un vulgaire bâton de bois manié par un enfant ! Allez, debout, on se bat jusqu'au bout ! »
Il s'empressa de se relever, perdit l'équilibre momentanément, et il réussit enfin à se tenir à peu près debout. La colère et la honte le dévoraient. Comment ? Comment faisait-il, lui qui avait toujours été médiocre en combat, pour parer toutes ses attaques, et ensuite riposter ? Il l'avait toujours battu avant. Facilement même. Il n'était pas doué avec une arme, et même s'il était meilleur à mains nues, il ne rivalisait quand même pas avec sa force brute. A vrai dire, il avait l'habitude de gagner contre tous, sauf un. Mais ce dernier, c'était normal ; il avait toujours été le meilleur avec ses satanés kukris. Sauf que dans ce combat, il avait déjà été mis trois fois à terre. Et il n'avait pas porté un seul coup. Son visage rougit. Il sécha ses yeux du revers de la main, puis brandit son arme en beuglant. Il mit toute sa force dans le coup vertical qu'il allait porter. Rudimentaire, mais d'habitude efficace. Sauf que encore une fois, son adversaire semblait attendre son attaque. Et effectivement, il se décala au dernier moment. Ayant raté son attaque encore une fois, il portait des coups dans la direction de son adversaire sans même plus se soucier d'autre chose que de le toucher et lui faire mal. Attaque à la tête. Paré. Aux jambes. Paré. Attaque piquée au ventre. Son adversaire dévia alors légèrement l'arme, la supposée « lame » du bout de bois passant à quelques centimètres de son corps, et profita de l'élan de l'attaquant pour se rapprocher. Encore une fois, il avait été mis en échec. Il ne comprit pas d'où était venu le poing quand il sentit le coup au ventre. Il n'eut que le temps de penser que le coup était anormalement puissant et voir une goutte de sueur tomber lentement du visage de Nat avant de s'évanouir.
Nat était surpris lui-même. Il ne savait pas exactement comment, mais son coup avait été plus puissant. Pas des masses, mais tout de même. Il sentait comme si son poing avait été plus « pénétrant », d'une façon ou d'une autre. Il se rendit tout à coup compte qu'il n'y avait pas le bruit habituel des bâtons s'entrechoquant. Il vit l'instructeur s'approcher à grands pas de lui. Il regardait Nat bizarrement. Un mélange d'incrédulité et de crainte se lisait sur son visage. Il se pencha sur Daff, et vit qu'il était inconscient. Un murmure à peine audible sortit de sa bouche :
« Evidemment, même un grand gaillard comme lui ne résisterait pas... »
Puis il regarda Nat à nouveau. Finalement, il hissa Daff sur son épaule.
« Le cours est fini ! Rentrez chez vous ! Allez, dégagez le plancher ! Y'a rien de grave ! »
Les élèves se dirigèrent vers la sortie. Le soleil tapait dur sur l'aire d'entraînement, aussi la plupart restaient torse nu. Nat vit Andy ranger ses kukris d'entraînement dans son sac et s'approcher de lui.
« 'Tain, qu'est-ce qui s'est passé ? Je t'ai regardé pendant la séance, et t'avais l'air bien meilleur que d'habitude... sans compter que t'as étalé Daff comme si c'était un gringalet !
-Bah. C'était un coup de chance...
-Arrête, on me la fait pas. T'as quelque chose de différent depuis hier. T'as l'air tout bizarre. J'aime pas quand tu me caches des trucs. Allez, raconte ! »
Nat expira bruyamment. Ils sortirent de l'école de formation, qui était rattachée au bâtiment des marines. Celui-ci était une grande forteresse, avec un rempart hérissé de canons dominant la mer semblé destiné à intimider tout navire s'approchant du port. De toute façon, peu de pirates et de brigands parcouraient encore les mers de Libertia, et ceux-ci évitaient le plus souvent d'attaquer les grandes villes. Mais cela permettait à la marine de rappeler qu'elle était bien là, l'intimidation et la peur constante d'avoir quelque chose à se reprocher étant très efficace pour éviter que des voix se fassent entendre contre le pouvoir. L'île étant assez pauvre en ressources naturelles, la plupart des denrées venaient par voie maritime, et la ville s'était donc articulée autour de son port, avec juste à côté la force dissuasive des marines. Nat et Andy devaient donc longer l'embarcadère pour rejoindre les docks et prendre la rue principale qui menait jusqu'à leurs maisons respectives. Elles étaient placées assez loin, les bâtiments proches du bord de la mer étant plutôt occupées par les commerces importants et les personnes avec un minimum d'importance dans l'échelle sociale.
Ils marchèrent en silence pendant quelques minutes. Andy regardait de temps en temps Nat. S'il avait un seul caractère, ce serait bien son caractère intuitif. Il était du genre à aller dans la vie au « feeling », à suivre ses émotions ou son instinct. Cette caractéristique pouvait autant être un défaut qu'une qualité ; parfois il pouvait s'emporter de colère ou agir sans réfléchir ni aux causes ni aux conséquences, mais cela lui dotait en revanche d'une empathie et d'une sensibilité remarquables. Il savait qu'il devait garder le silence pour laisser Nat s'exprimer de lui-même. En fait, les deux amis se ressemblaient, autant qu'ils s'opposaient. Tous deux étaient assez grands, bien bâtis, mais ils pouvaient tout de même se fondre dans la foule sans problème. Si on s'était trouvé à une autre époque ou un autre endroit, on aurait pu remarquer que les cheveux blonds et les yeux bleus d'Andy lui prêtaient une ascendance de North Blue, alors que le teint légèrement basané, les cheveux noirs et les yeux aussi impénétrables qu'une nuit sans étoiles de Nat l'auraient marqué comme venant de South ou West Blue. Les deux avaient ce désir profond d'agir et de s'exprimer en toute liberté. Les deux avaient les mêmes opinions, la même façon de penser, mais ils abordaient les différentes situations de manières diamétralement opposées : Andy avec son caractère intuitif, et Nat avec son caractère très réfléchi. Le premier était donc souvent ouvert à son entourage, toujours tourné vers l'extérieur, alors que Nat était au contraire souvent perdu dans ses pensées. Cette caractéristique lui venait sans doute de quand il était petit et qu'il était effrayé par la Voix dans sa tête, mais qu'il avait déjà honte d'aller voir ses parents encore une fois pour être réconforté. Il avait alors appris à se calmer tout seul et à se détacher de la situation émotionnellement. Ce « contrôle » sur lui-même n'avait alors cédé qu'à quelques reprises. Parmi elles figuraient sa dispute avec ses parents avec la question de la Voix, et plus récemment quand la Voix lui avait posé une question pour la première fois. Elle ne s'était d'ailleurs pas faite entendre depuis cette occasion, trois jours avant. Mais ce que Nico Rosa avait prédit s'était réalisé : Nat avait peu à peu senti des transformations dans la perception de son entourage. La preuve la plus flagrante étant la situation avec Daff. Nat vint enfin à la conclusion qu'il allait essayer de la contacter lui-même, mais avant il devait dire quelque chose à Andy. Sauf qu'il se rendrait tout de suite compte si c'était un mensonge, ou s'il en manquait une partie. Il sentait ces choses là. Et puis il pouvait avoir confiance en Andy. Arrivés à la rue principale, Nat prit une grande inspiration, puis la parole.
« D'accord. Je suis désolé, tu as parfaitement le droit de savoir. Mais avant, faut qu'on aille là-bas. »
« Là-bas » était le terme qu'ils utilisaient généralement pour désigner leur point de rencontre, là où ils avaient passé une bonne partie de leur temps à élaborer sérieusement ou pas des plans de révolte, de résistance et tout simplement là où ils se retrouvaient pour parler librement. Un endroit sûr. Mais peu à peu, alors qu'ils grandissaient et qu'ils mûrissaient, leurs élucubrations enthousiasmées s'étaient transformées en débats, en discussions où ils pesaient vraiment les conséquences de ce qu'ils pouvaient faire, et les moyens. La disparition occasionnelle d'une personne, et les arrestations fréquentes d'autres personnes suspectées de crime organisé laissaient quelques places vacantes parmi les maisons de la ville. Certaines d'entre elles étaient de nouveau occupées, mais d'autres restaient vides. Une maison particulièrement vieille et en mauvais état, se trouvant très loin du centre de la ville, était devenue ce fameux point de rencontre ; plus particulièrement, le grenier. Arrivés là-bas, ils s'installèrent dans de vieux fauteuils et Nat entreprit de tout raconter. Suite à sa dispute avec ses parents, le sujet de la Voix était devenu trop sensible et Nat n'en avait jamais reparlé à quelqu'un. Il commença donc par le début et lui raconta tout ce qu'il savait et qu'il avait vécu.
Chapitre 4
Aux alentours d'une heure plus tard. Nat s'était arrêté de parler depuis près d'une minute. Andy se redressa.
« … C'est... ça fait un choc... d'apprendre tout ça. Mais c'est vrai, n'est-ce pas ? Hmph. Personne ne pourrait inventer une chose aussi alambiquée. Mais... pourquoi tu ne me l'avais jamais raconté avant ?
-Je sais pas... je suppose que je doutais moi-même de ma santé mentale, alors je m'imaginais pas que quelqu'un puisse me croire... après tout, même mes parents ne m'ont pas cru.
-Je comprends ce que tu veux dire. Je ne conçois sans doute pas ce que tu as vécu, mais je peux m'imaginer à peu près. Je sais pas comment j'aurais réagi dans ta situation...
Nat esquissa un sourire. Il savait qu'Andy avait assez d'empathie pour comprendre comment il se sentait. Ca faisait du bien de tout raconter. Et Andy était sans doute la seule personne à qui ça aurait été possible dans son entourage. Il savait écouter et gérer une situation comme celle-là. Réconforter les gens était sa spécialité, ayant dû le faire avec sa mère pendant des années depuis que son père avait été jugé plus utile dans la marine que dans son travail précédent... et qu'il n'était jamais revenu. Il savait aussi quand il ne valait mieux pas réconforter, quand la personne était déjà arrivée à son propre « équilibre », s'était déjà occupé et s'en était bien sorti avec ce qui était en question, et donc qu'il valait mieux faire preuve de compréhension. Il reprit la parole.
« Mais, il y a quelque chose qui reste pas très clair... comment t'as fait pour mettre Daff KO avec ton coup de poing ?
-Ca, je sais pas encore... je ne sais pas si c'est vraiment important, mais j'ai quand même senti que j'avais plus de puissance dans mon coup. En tout cas, j'ai décidé de reparler à Nico Rosa. Elle avait dit qu'elle me reparlerait, alors elle a sans doute encore des trucs à me raconter.
-D'accord. Moi, je dois vraiment partir, ma mère doit commencer à s'inquiéter. Mais raconte-moi ce que ça donne.
-Pas de problème. »
Andy parti, Nat pensa à ses parents. Ils ne s'inquièteraient pas outre mesure s'il ne rentrait pas à la maison tout de suite. Ils avaient un peu l'habitude. Il se concentra et focalisa son attention sur les voix qu'il percevait avec son Haki. Il avait beau essayer, il n'arrivait pas à aller plus loin que la ville, et encore il avait beaucoup de problèmes pour garder son attention aussi loin. Il semblerait qu'il fallait que ce soit elle qui le contacte pour qu'il puisse lui parler. Mais il n'y avait besoin que d'une personne sur les deux qui puisse entendre les voix aussi loin pour pouvoir converser.
« Nathaniel ? »
Nat fut surpris. Quelles étaient les chances qu'au moment où il essaye de la contacter, elle le fasse ?
« Oui ?
-Je me suis dit que trois jours suffiraient. Tu as réfléchi à ce que je t'ai dit ?
-Oui... et j'ai bien commencé à « entendre les voix » des gens comme tu me l'avais dit.
-Je suis contente. Tout a l'air de se passer bien. Je vais donc continuer à te narrer la situation. Est-ce que tu es à un endroit calme ?
-Oui, ça va. J'ai le temps et je suis bien installé.
-Parfait. Donc, comme la dernière fois, on va commencer par les bases. Je t'ai dit mon nom, mais je ne t'ai pas dit qui j'étais. Mais... attends, je vais vraiment commencer par le début. Comme tu le sais, nous sommes en l'an 1579. Le Gouvernement Mondial est apparu il y a un peu plus de 800 ans. Mais ce que tu ne sais pas, c'est que le Gouvernement Mondial n'a pas toujours été tout-puissant, et cette mer n'a pas toujours été appelée Libertia. Elle s'appelait avant, je crois avoir déjà mentionné le nom, East Blue.
-Je sais. Mon père m'a dit une fois que quand il était petit, il vivait dans cette mer, et le Gouvernement Mondial et la Marine n'étaient pas aussi répressifs.
-Ah, et bien, ça me facilite la tâche. Ton père doit avoir une bonne mémoire, car peu de personnes à Libertia en dehors des personnes importantes se souviennent de cette époque. Elle a été méticuleusement effacée des livres d'histoire et niée en bloc si quelqu'un prétendait s'en souvenir. Et bien, laisse-moi te décrire le monde avant l'année 1537. La mer où nous nous trouvons en ce moment s'appelait donc East Blue. Et contrairement à ce qu'on vous fait croire, East Blue ne représente pas plus de la moitié du monde. En fait, il y a 3 autres mers de la même taille, South, West et North Blue, plus une autre qui forme une ligne autour du globe, et qui s'appelle Grand Line, où encore la mer de tous les périls. Le monde est divisé en deux par une autre ligne, sauf que c'est un continent, une montagne du nom de Red Line et qui est perpendiculaire à Grand Line. Mais je te montrerai tout ça dans une carte une autre fois, si on se retrouve, pour que tu comprennes mieux. Ce monde était donc peuplé par quatre types de personnes : le peuple, les gens du Gouvernement Mondial qui les dirigeaient fermement mais de façon moins répressive qu'aujourd'hui, les hors-la-loi - principalement des pirates – et enfin les Révolutionnaires, qui combattaient le Gouvernement Mondial. Celui-ci donnait à l'époque l'impression qu'il faisait la justice et qu'il défendait le peuple contre les hors-la-loi, alors que son but avait toujours été de dominer, par la force s'il le fallait. La situation dans le monde était assez équilibrée : les Révolutionnaires réussissaient à empêcher le Gouvernement Mondial de tout contrôler, et les Pirates aussi – ils constituent une grande puissance en dehors de Libertia, et la constituaient déjà à l'époque. Mais les Révolutionnaires et les Pirates n'étaient pas alliés pour autant ; ils évitaient juste de se combattre, car cela n'aurait servi à personne. Ah, mais je parle des Pirates comme s'ils formaient un groupe, comme s'ils étaient unis... les Pirates n'étaient pas regroupés, chacun était son propre maître et ils étaient donc plutôt imprévisibles. On ne peut alors parler d'eux qu'en général, ce qui diffère bien sûr du cas par cas. Mais un jour, il y a de ça 80 ans, un pirate renommé se démarqua de ses pairs. Il avait voyagé et traversé tout Grand Line, et avait amassé un trésor légendaire dont on ne sait toujours pas la nature, appelé One Piece. Il était devenu alors le « Seigneur des Pirates » ; pas parce qu'il avait tous les pirates sous ses ordres, mais parce qu'il était devenu le pirate le plus renommé, sans doute le plus puissant, et le plus recherché par le Gouvernement Mondial. Il s'appelait Gol D. Roger, plus communément connu sous le nom de Gold Roger. Il mourut peu après, exécuté par la Marine après qu'il se soit rendu. Le Gouvernement Mondial a alors cru que c'était enfin fini, et que sans le Seigneur des Pirates, la piraterie en prendrait un bon coup. Mais, bien sûr, ils se trompaient. Gold Roger, juste avant d'être exécuté et tout en souriant, annonça au monde entier que son fameux trésor, le One Piece, était caché quelque part et qu'il appartiendrait à qui pourrait le trouver.
S'ensuivit la première vague de piraterie.
Vingt années durant, des gens se sont lancés dans la piraterie dans la quête de la renommée, de la richesse, de la gloire, de la liberté ou encore de la poursuite de leur rêve. Les Révolutionnaires prenaient de l'ampleur, la piraterie atteignait des niveaux rarement égalés, mais le Gouvernement Mondial tenait tant bien que mal. Après 23 ans, un autre événement majeur se produisit. Barbe Blanche, le principal rival de Gold Roger quand il était encore vivant et sans doute l'homme le plus puissant de l'époque, engagea une bataille majeure avec la Marine pour récupérer le commandant de sa seconde flotte, Ace aux Poings Ardents, qui devait être exécuté. La Marine gagna finalement la bataille contre Barbe Blanche et ses alliés, tuant par la même occasion le Grand Pirate et son commandant Ace. Ironiquement et pour la deuxième fois, l'homme condamné déclara que le One Piece existait bien et qu'il attendait toujours que quelqu'un vienne le trouver, juste avant de mourir. L'ironie est dans le fait que le Gouvernement avait encore cru gagner.
S'ensuivit la deuxième vague de Piraterie.
Celle-ci était d'une moins grande échelle, cependant la Marine était de plus en plus désespérée de se débarrasser de ce fléau, car il lui semblait que plus ils en tuaient, plus il y en avait qui apparaissaient. C'est à peine plus tard qu'un pirate qui avait commencé à s'illustrer avant la deuxième vague de piraterie fit surface à nouveau. Le Gouvernement Mondial s'intéressait de plus en plus à lui, car il semblait semer le chaos dans l'ordre que le Gouvernement représentait partout où il allait. Tous les personnages importants de l'époque semblaient avoir un lien avec lui, et tout semblait s'articuler autour de lui. Chaque fois qu'un événement majeur se produisait dans le monde de la piraterie, il semblait en faire partie. Ma mère, Nico Robin, faisait partie de son équipage. Son père, Monkey D. Dragon, était le chef des Révolutionnaires. Il s'appelait Monkey D. Luffy.
Tu auras remarqué maintenant la récurrence du D. dans les noms de personnages importants. Il semblerait que certaines personnes à l'époque savaient ce qu'il signifiait, mais ce savoir s'est perdu. On sait juste que les personnes portant cette lettre dans leur nom auront une certaine prédestination à la notoriété. D'ailleurs, un autre pirate émergeait à la même époque, un ancien pirate de l'équipage de Barbe Blanche et l'ayant trahi, qui se faisait appeler Barbe Noire mais qui s'appelait en réalité Marshall D. Teach. La période qui s'ensuit reste de nos jours une période très floue. On sait juste qu'elle a été marquée par les deux pirates que je t'ai cité, et que ce fut le début de la vraie tyrannie du Gouvernement. Il y eut des guerres sanglantes, des îles entières rasées et des millions de morts. On ne sait pas exactement si Monkey D. Luffy a atteint Rough Tell, l'île ou est supposé se trouver le One Piece, donc on ne peut l'appeler vraiment le deuxième Seigneur des Pirates, mais plusieurs indices nous indiquent que même s'il ne l'a pas atteint, c'était tout comme. Puis, on sait que celui-ci a disparu aux alentours de 1533-1534, mais on ne sait pas dans quelles conditions. Certains écrits indiquent qu'il est mort, d'autres qu'il a élu domicile à Rough Tell, et d'autres encore qu'il avait pris secrètement la tête du Gouvernement Mondial. Rien de tout ça n'est bien sûr vérifiable. On sait juste qu'avant de disparaître, il a prononcé une phrase en référence à un chapeau et un trésor, sans doute le One Piece. Beaucoup de personnes interprétèrent que le chapeau indiquait l'emplacement du trésor, ou qu'il contenait un trésor, ou qu'il était lui-même le trésor. Il devint aussi convoité que le One Piece, et aussi introuvable.
Cela entraîna entre autres choses, en 1534, la troisième et plus redoutable vague de Piraterie. Il semblerait que les remous créés un peu partout sur le passage de cet homme exceptionnel avaient fait remonter quelques vilains secrets du Gouvernement. Les Révolutionnaires étaient plus nombreux que jamais, les Pirates plus assoiffés de richesses que jamais, et le Gouvernement en situation plus précaire que jamais. En 1536 débuta l'exode massif. Le Gouvernement Mondial savait qu'il ne pouvait plus être présent sur tous les bords. Plus il était étalé, plus il était vulnérable. Sa poigne de fer s'étant progressivement refermée sur toutes les mers cardinales, il décida de se regrouper dans l'une d'entre elles. L'influence des Pirates étant la moins faible sur East Blue, ils commencèrent un grand projet d'urbanisation et de fortification de toutes les îles, et entreprirent d'y transporter par bateau tous les habitants qu'ils pouvaient des trois autres mers cardinales. Ceux qui résistaient étaient exterminés sans le moindre état d'âme. Les Pirates et les Révolutionnaires réussirent cependant à intervenir rapidement, et une bonne partie des îles furent sauvées. En 1537, l'exode était complètement fini, le Gouvernement n'avait pratiquement plus d'influence sur les autres mers et plus du tout sur Grand Line. Libertia était née. Depuis, le Gouvernement n'a eu de cesse de récupérer peu à peu son influence sur les autres mers, ainsi qu'endoctriner et effacer de la mémoire des gens qu'ils contrôlaient, l'Histoire. Aujourd'hui, le Gouvernement a autant d'influence sur les mers cardinales que les Révolutionnaires, mais les Révolutionnaires ont encore le dessus sur tout Grand Line. Cependant, depuis 1537, la cause de la Révolution n'a cessé de perdre des partisans. Beaucoup se disaient qu'ils en avaient déjà fait assez, que le Gouvernement ne se limitait plus qu'à East Blue et donc que ça ne les concernait plus. Ils sont rentrés chez eux ou sont devenus pirates.
La Révolution a laissé en attendant chaque île et chaque pays se gouverner lui-même, sans imposer de régime, pour pouvoir se focaliser sur la lutte contre le Gouvernement. Mais elle garde tout de même une influence sur presque toutes les îles, et concerne encore beaucoup de personnes. Cependant, à cause des personnes qui quittaient les rangs, la position d'avantage s'est transformée en position d'égalité. Les Révolutionnaires contrôlent la première partie de Grand Line, le Gouvernement contrôle East Blue, les Pirates occupent la deuxième partie de Grand Line et tout le monde se partage les autres mers. Mais cette situation a finalement fait réagir quelques personnes, et les Révolutionnaires ont recommencé à avoir des nouvelles recrues régulièrement. Leurs rangs grossissent à nouveau, et la guerre en est à un point mort, les deux camps s'affrontant étant de même puissance. Tu l'as peut-être déjà deviné, mais je suis à la tête des Révolutionnaires. Mais où entres-tu en jeu, me demanderas-tu. Et bien, il y a 12 ans de ça, je me suis mise à la recherche d'un moyen pour libérer East Blue, qui vit dans des conditions intolérables. Je suis arrivée à la conclusion que le meilleur moyen pour renverser une tyrannie, c'est quand le peuple lui-même la renverse. Et pour que cela se produise, il fallait donner de l'espoir à celui-ci. Il fallait lui donner un leader. Un exemple de personne qui s'était affranchie de l'emprise du Gouvernement, pour montrer que c'était possible, et faire circuler l'information qu'il y avait des personnes qui se battaient pour leur liberté. Il fallait que je trouve quelqu'un dans East Blue qui accepte de rejoindre les Révolutionnaires. Mais comment trouver un potentiel leader dans tout East Blue ? Je me suis alors décidée à chercher les personnes détentrices du Haki de l'Observation, grâce à mon propre pouvoir. Un jour, après de longues recherches, j'ai trouvé quelqu'un. J'étais soulagée. Jusqu'à ce que je me rende compte que la personne que j'avais trouvée était un enfant. Toi. La seule personne que j'avais pu trouver ne pouvait remplir les fonctions... Je me suis finalement décidée à prendre mon mal en patience, et à attendre que tu grandisses. J'avais estimé ton age à 6 ans, et tu dois donc en avoir maintenant 17. Je me suis dit que c'était suffisant. »
Nat, automatiquement, alors qu'il était encore en train de digérer la quantité énorme d'information qu'il venait de recevoir, corrigea.
« 16 ans. J'ai 16 ans...
-Ah... je me suis donc trompée. Ce n'est pas bien grave. Je te considère assez adulte pour enfin entrer vraiment en contact avec toi. Je me trouve en ce moment à East Blue, sur une île presque déserte pas très éloignée de la tienne, Valm.
-Oui, je connais. C'est au Nord Ouest d'ici. Il n'y a qu'une petite ville côtière servant d'escale aux bateaux, et elle est à part ça déserte.
-Oui, c'est ça. Nous avons un poste avancé caché dans la forêt, plus à l'intérieur de l'île. Maintenant que tu as toutes les cartes en main, à toi de décider si tu veux nous rejoindre ou pas. Je te contacterai tous les jours jusqu'à ce que tu puisses me répondre. Réfléchis-y autant de temps que tu veux. Ce n'est pas un choix à prendre à la légère.
-D'accord, j'y réfléchirai avec soin.
-Et bien, voila. A demain, donc.
-Ah... Attends ! Je voulais te demander... Il s'est passé quelque chose de bizarre aujourd'hui : j'étais en entraînement, et je me battais contre un gars plus grand et plus musclé que moi... et à un moment, je lui ai donné un coup de poing au ventre - j'ai senti que j'avais plus de puissance à ce moment-là - et il s'est effondré. Il était inconscient. Qu'est-ce que tu penses qui a pu se passer ?
-Tu es sûr que ce n'était pas toi qui ne pensais pas avoir autant de force ?
-Non, ce n'est pas ça. J'ai senti que mon coup était comme... je sais pas. Plus... pénétrant.
-Comme si ton poing était recouvert d'une sorte d'armure invisible, d'une force qui pouvait te protéger, et au besoin, servir d'attaque ?
-Oui ! C'est ça. J'en déduis que tu sais ce que c'est ?
-Et bien, je suis vraiment surprise. Tu es encore plus exceptionnel que je ne le pensais. Tu te rappelles quand je t'ai contacté la première fois, et que je t'ai dit que tout le monde possédait deux types de pouvoir, mais à différents degrés ? L'un est le Haki de l'Observation, et l'autre est le Haki de l'Armement. Il semble que tu aies des affinités pour les deux... c'est un cas que je n'ai jamais rencontré, ni par moi-même ni dans les livres. Quoique beaucoup ont été détruits pendant l'Exode Massif, donc c'est possible que cela ait tout de même existé. Cependant, de nombreuses personnes arrivent tout de même à les contrôler suite à un entraînement dur et intensif. Je vais de surprise en surprise avec toi... je ne regrette pas cette conversation. Maintenant, as-tu encore des questions ?
-Euh, non... rien ne me vient à l'esprit.
-A demain, alors. »
Nico Rosa interrompit le contact. Nat se releva de son fauteuil. Le Haki de l'Armement... Il n'arrivait pas à croire qu'il avait encore un pouvoir. Etait-il si puissant que ça ?
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Dites-moi surtout si c'est indigeste ou que vous ne comprenez pas quelque chose ! J'en tiendrai compte pour le premier et je répondrai comme je pourrai au deuxième. N'hésitez pas non plus à me dire si vous voyez des points forts ou des points faibles à cette fic (au niveau de l'écriture, ou autre)
_________________ "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait." --> ça me fait un peu penser à One Piece, bizarrement... Mark Twain
Dernière édition par Rahl le Mar 21 Fév 2012 00:41, édité 2 fois.
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