Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 25 messages ]  Aller à la page [1], 2  Suivante

Vos impressions à la fin de la première génération ?
Pourquoi est-ce déjà fini ? T.T 30%  30%  [ 3 ]
Un bon style d'écriture adéquat au projet 0%  0%  [ 0 ]
Des idées intéressantes à poursuivre 20%  20%  [ 2 ]
Une bonne histoire mais pas assez d'action. 10%  10%  [ 1 ]
Un concept original mais mal utilisé 10%  10%  [ 1 ]
Des problèmes dans l'écriture gachant la lecture 0%  0%  [ 0 ]
Vous pouvez compter sur moi pour ne pas continuer ! 30%  30%  [ 3 ]
Nombre total de votes : 10
Auteur Message
 Sujet du message: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Dim 11 Mar 2012 22:39 
150 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Déc 2010
Messages: 1058
Localisation: In Wonderland ~
Tout le monde doit surement connaître la légende biblique de la genèse, du jardin d'Eden, de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, de sa pomme et de la tentation d'Eve.
Il est temps de réécrire l'histoire.
Elle aura bien un début, tout doit bien commencer un jour.
Ici aussi vous trouverez un lieu que certains prendront pour un paradis.
Un arbre mythique prendra place également.
Une pomme du diable permettant le savoir total sera aussi présente.
Qu'importe qu’Ève soit seule du moment qu'elle croque le fruit.
Bref, bienvenue à tous dans


Yggdrasil

Image


A suivre, bientôt dans votre bibliothèque. Prière de ne pas commenter, pas tout de suite.


_________________
Image
"L'inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des alchimistes :
il a transformé l'or en grenadine."


Dernière édition par Shanji21 le Mar 17 Juil 2012 21:47, édité 3 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Jeu 15 Mar 2012 21:31 
150 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Déc 2010
Messages: 1058
Localisation: In Wonderland ~
Prologue


Grand Line – 150 ans avant la mort de Roger

Une étrange mélodie résonnait sur une île de North Blue. Elle soufflait comme le vent, caressait les brins d'herbes de la plaine, frappait sur les vagues. Cette île était habitée seulement par deux habitantes.
Assise sur sa terrasse, la vieille Ève jouait de son ocarina, tranquillement installée dans sa Rockingchair, basculant au rythme de la brise. Sa maison était très simple : une terrasse en bois clair à l’extérieur, et trois pièces à l'intérieur. La salle de vie était assez spacieuse, au parquet parfaitement ciré, avec au fond une cuisine tranquille, au centre une large table pour les deux occupants, posée sur un magnifique tapis brodé. L'endroit était très fleuri et coloré, les murs peints avec des couleurs pastelles se reflétant sur le sol lustré ou recouverts de bibliothèques complètement garnies. Les deux autres pièces, plus petites, servaient de chambre et de salle-de-bain.

Pourtant même si elle semblait banale, cette maison était extraordinaire : elle était posée sur les larges branches d'un vieil arbre, proche de son sommet surement, sa cime disparaissant dans les nuages. De tout endroit de l'île on pouvait apercevoir cet arbre majestueux, il était impossible de le manquer, tout semblait minuscule à côté. En arrivant sur l'île, Ève l'avait baptisé Yggdrasil selon une vieille légende : Yggdrasil l'arbre monde, il fallait bien ça pour un arbre aussi exceptionnel.

Ève était une vieille femme mais qui avait gardé toute sa majesté. Personne ne pouvait dire quel âge elle avait, le savait-elle elle même ? Elle était née il y a des siècles, ayant vécu les époques les plus rudes comme le siècle manquant, dont elle était une des dernières "reliques". Dans sa ''jeunesse'', elle parcourait le monde sur un navire, récoltant savoir, grimoire et objet unique, naviguant même jusqu'au bout de la première partie de Grand Line. Elle avait longtemps voyagé en solitaire, toujours prise pour une sorcière avec son bric-à-brac qu'elle entassait désormais dans les placards de sa maison : des nœuds de vents, des bâtons de pluie, son ocarina d'apaisement, des potions en tout genre. Mais la chose la plus étrange qu'elle conservait, dans une armoire sombre fermée à double tour, ce sont des fruits du démon. Bien qu'elle en avait mangé un, elle les gardait, confisqués au monde. C'était son trésor qu'elle avait collecté dans ses voyages, au fil des siècles.
Le sien lui avait permis de trouver tout les autres.
Un fruit plus divin que démoniaque, la pomme d'or : le fruit de l'omniscience. Ainsi, elle voyait des moments passés comme futurs, et le présent alentour n'avait aucun secret pour elle. Du haut de son arbre, elle voyait toute son île, ressentait le moindre mouvement de souris, le moindre souffle de vent, la moindre vague se brisant sur les rochers. Ses sens étaient développés au maximum, une vue d'aigle, une ouïe fine et étendue, un goût précis, un odorat développé. Du toucher de sa main elle pouvait les faire bénéficier à d'autres le temps du contact.
Son savoir sur le futur lui permettait une jeunesse éternelle : elle ne vieillissait plus depuis la première fois où elle s'était échappé face à la mort, changeant son destin et bloquant son vieillissement à soixante ans..

Tout à coup, elle se leva calmement, sans brusquerie, déposant son ocarina sur le fauteuil à bascule. Malgré son âge... avancé, elle restait droite, vêtue d'une robe légère blanche à fleur bleue comme dans sa jeunesse, ses cheveux argentés mi-long retombant sur son cou, et regardait au loin la mer qu'elle voyait de son observatoire. Les doigts dans la bouche, elle se mit à siffler. Un petit rouge-gorge vola alors depuis une branche proche. Une fois arrivé au niveau de la terrasse, l'oiseau se transforma en une jolie jeune fille rousse. Sophie était la seconde habitante de l'île, ayant rejoint Ève dans son périple il y a un siècle et vivant désormais avec elle dans la maison perchée. Sa capacité de métamorphose ne lui venait pas d'un quelconque fruit du démon, seulement un pouvoir, certes étrange, inédit et peu courant, qui lui venait de sa famille. La vieille dame, s'étant fortement attaché à elle comme une grand-mère avec sa petite fille, lui offrait en exclusivité la jeunesse éternelle..
Elle se mit juste à côté d’Ève. Sophie était une jolie jeune fille, ressemblant à un jeune adulte d'à peine vingt ans, ses cheveux roux étaient assez long, lui descendant jusqu'au bas du dos, perchée sur de petits talons, des collants noirs, un short plus ou moins court marron et une chemise à carreaux aux couleurs automnales.
La vieille et la jeune, si opposées, mais si proche à la fois, regardaient dans la même direction, le large que pointait le doigt d’Ève.
Sur cette mer, si calme depuis des années, approchaient dix petits navires.

- Un peu de compagnie ne fait pas de mal après tout. Espérons qu'ils ne soient pas tous empotés, on ne va jamais s'en sortir sinon !

________________


J'aimerais vous expliquer le concept que j'ai choisi pour écrire cette fic.
En fait, le but de cette fanfic n'est pas de suivre un héros ou un groupe de héros, mais l'évolution d'une île. Elle prendra ainsi la forme de ce que j'appelle des "générations" plus ou moins espacées les unes des autres dans le temps où on verra l'évolution de l'île.
Il n'y aura donc pas de héros récurrent, mais un ou plusieurs par génération. Chaque génération aura une histoire différente, ayant pourquoi pas un lien entre elles.
Chaque génération sera ensuite divisé en 5 ou 6 chapitres assez long, je n'en posterais surement pas un par semaine.

J'espère que quelques personnes suivront cette nouvelle fanfic. Ce topic est officiellement ouvert à vos commentaires.
Bonne lecture de :

Yggdrasil
Évolution historique, sociale et culturelle d'une île de North Blue

_________________
Image
"L'inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des alchimistes :
il a transformé l'or en grenadine."


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Ven 16 Mar 2012 00:52 
425 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2011
Messages: 2177
Lu !

J'adore le concept. Tu as eu là une chouette idée. Mais tu ne te contentes pas de ça, tu fait aussi une analogie entre la genèse et One Piece. J'aime beaucoup.

Que dire de plus devant ce chapitre exempt de défaut au point de vue du fond ? Ah oui, tu as l'air aussi de dégager discrètement quelques intrigues autour de Sophie et son pouvoir mais aussi avec les FDD entreposés dans les placards. Je suppose que ces derniers serviront pour au moins quelques uns. Curieux de connaître le pouvoir qu'ils confèrent.


Au sujet de l'arbre apparemment il ne s'agit pas de celui d'Ohara. Tant mieux ! Je préfère ça.



Je crois que je vais finir ce post par ce qui m'intrigue le plus : "Évolution historique, sociale et culturelle d'une île de North Blue"

Historique je comprends, mais social ! Alors là j'attends de voir ça ! T'as intérêt à assurer sur ce point, car le social est assez complexe à décrire. Je me demande jusqu'à quel niveau tu vas décrire ta future société (car il s'agira bien de ça j'en suis sûr), vas-tu te contenter d'une vision globale ou vas-tu creuser en profondeur ? Et dans cette société que vas-tu traiter ? L'organisation du travail ? l'urbanisation ? les inégalités (s'il y a mais normalement il y en a toujours) ? Les classes sociales ? L'éducation ? les pouvoirs régaliens et leur fonctionnement ? Et j'en passe des meilleurs ? Il faut dire que le social est tellement vaste. Bref j'attends de voir ça avec impatience, ton imagination, ta vision des choses et ton approche m'intéresse.


Donc je te le dis dès maintenant je suivrai avec attention ta fanfic. Le travail sera laborieux (descriptions + intrigues + évolutions logiques et réalistes + prise en compte de l'univers de One Piece + etc) mais ô combien intéressant pour les lecteurs. D'ailleurs, d'où t'es venu une telle idée ? Parce que s'attaquer à un morceau pareil (je parle du concept de façon général) ce n'est pas rien.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Ven 16 Mar 2012 07:15 
80 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 10 Nov 2010
Messages: 710
Localisation: Wandering in labyrinths of coral caves...
Le problème du Cabinet d’Écriture, c'est qu'il y a tellement de fictions que l'on ne sait plus où en donner de la tête.
Encore il y a un an, elles proliféraient, mais à moindre mesure avec le coup de frein de LG dans un topic mémorable. ^__^
Mais là, je n'ai même plus le courage de lire les fan-fics (les one-shots, plus courts et extérieurs à OP sont devenus plus intéressants). Alors quand j'ai vu tout d'abord la drôle de signature de Shan, puis que le sujet parût dans les affres du Cabinet avec une introduction mettant l'eau à la bouche, je ne faisais que guetter l'avancée de cette nouvelle fanfic. Et la voilà donc enfin! Yggdrasil ne pas m'a pas déçu. J'ai retrouvé un peu de cette excitation fébrile qu'il y avait dans celles de mon arrivée dans ce que l'on appelait alors communément "La Bibliothèque".
Et tout comme Enitu (t'es pas mort toi? xD) j'adore le concept.

Shanji21 a écrit:
J'aimerais vous expliquer le concept que j'ai choisi pour écrire cette fic.
En fait, le but de cette fanfic n'est pas de suivre un héros ou un groupe de héros, mais l'évolution d'une île. Elle prendra ainsi la forme de ce que j'appelle des "générations" plus ou moins espacées les unes des autres dans le temps où on verra l'évolution de l'île.
Il n'y aura donc pas de héros récurrent, mais un ou plusieurs par génération. Chaque génération aura une histoire différente, ayant pourquoi pas un lien entre elles.
Chaque génération sera ensuite divisé en 5 ou 6 chapitres assez long, je n'en posterais surement pas un par semaine.


C'est ce que l'on appelle un cycle mon gars! Celui de Dune, de Fondation, de Hyperion (puisque c'est de là qu'est tiré le nom de l'île-arbre) parle bien d'une évolution du monde à travers différents personnages.
Donc le concept de cycle qui n'a toujours pas été exploité sur ce faux-rhum me plaît tout particulièrement car ce qui m'a toujours plu dans les romans, ce ne sont pas les héros, les guerres etc... mais la description de l'univers qui entoure ses protagonistes, leurs évolutions, les conflits sociaux (avec tout ce qu'avait cité mon voisin du dessus 7 heures plus tôt).
D'ailleurs j'ai vu que ton style s'était développé Shanji et je tenais à te le dire! :)
Tu prends désormais le temps de poser les bases du décor, la description des personnages (même s'il n'y en a que deux pour l'instant). J'espère que tu nous réserves des rebondissements, des évolutions pensées, qui fassent un tout cohérent.
Le début est prometteur en tout cas. C'est une fan-fiction à suivre de près qui a du potentiel à exploiter. Ce qui serait aussi sympa, c'est d'agrémenter l'histoire d'allusions au monde actuel de OP en extrapolant des idées simples mais qui au final s'avèrent importantes dans la suite que l'on connaît.
Enfin je dis cela, je préfère ne rien dire du tout. Fais-le comme tu le sens.

Bon courage! :D

_________________
On ne peut pas changer la nature, mais la nature est faite de changements...
Image
Initiation à la Musique + Pink Floyd ~ Gouache de Jean Giraud
— Van Gogh ~ Starry Night (modifié)


Dernière édition par Pickloc'N le Sam 17 Mar 2012 11:18, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Ven 16 Mar 2012 16:51 
100 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 01 Aoû 2011
Messages: 858
Localisation: Buch 260
Tiens, ça fait plaisir! J'ai patienté moins d'une semaine pour avoir la nouvelle Fanfiction de mon roi [Grrrrrr!!] et elle est bel et bien là! Sublime, tel l'arbre majestueux d’Ève. Rayonnante, telle l'herbe toute verte de Yggdrasil! Géniale et parfaite, telle elle-même... Comme je l'avais imaginée!

Vous l'aurez sûrement compris: j'aime!

Tout d'abord, il y a ce thème. Qui aurait penser à, dans le monde de One Piece, raconter la vie d'une famille sous plusieurs génération tout en contant celle de l'île, hein? Dites-le moi! Shanji21 tiens! Et tout en rapportant le tout à l'histoire de la genèse! Mais ne pas oublier que c'est le monde de One Piece, avec ses fruits du démon et le reste. Moi je dis que t'as du mérite Shan'!

Le tout va se suivre dans le récit mais, communément à toute chose, ne pas se ressembler et c'est aussi ça qui me plaît. Une histoire sur seulement Ève et Sophie, pas trop compliqué? Mais alors raconter l'évolution sociale, culturelle et historique de cette île va carrément relever d'une grande prouesse mais je te fais confiance. T'as des talents! Sert-en pour nous sortir des chapitres dignes de cet arbre: pures et magnifique.

Je (nous) compte (comptons) sur toi brave Shanji pour nous pondre des chapitres dantesques qui envoie leur steak! Continue sur ce chemin et ce sera tout simplement parfait! Défonce-tout!

_________________
Kto ma siłę w swoich rękach, świat ma u jego stóp


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Jeu 22 Mar 2012 16:08 
150 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Déc 2010
Messages: 1058
Localisation: In Wonderland ~
Première génération : Colonisons l'île !


Chapitre un :

- Terre à l'horizon ! Cria un homme.
En pleine mer flottaient dix navires, de tailles égales, de modestes bateaux de bois aux voiles larges. Depuis des semaines de voyages sur les océans, vingt familles vivaient sur ces navires, avec maris, femmes, enfants, animaux, bagages...
Après une guerre tragique sur leur île natal, ce groupe d'aventuriers avaient pris la mer pour changer de vie, repartir à zéro à l'autre bout du globe.
Alors qu'ils étaient encore à quelques kilomètres de la côte, tous avaient le souffle coupé. Du large, ils observaient l'immense arbre qui s'élevait pourtant du centre de l'île, lui même à des kilomètres de la côte.

D'une des cabines d'un des bateaux sorti un vieil homme barbu. Sa jambe de bois cognait contre le pont à chacun de ses pas, sa barbe et ses cheveux noirs secoués par le vent, cet homme était le doyen, un ancien marin, l'homme des mers types, sentant l'alcool mais un navigateur aguerri. Avec sa longue vue qu'il sortit d'un petit étui fixé à sa ceinture, il observa l'île en approche.
- Il n'y a pas l'air d'avoir grand monde, marmonna-t-il dans sa barbe.
Un petit garçon blond se précipita alors vers lui, s'accrochant à sa jambe valide.
- Grand père... On est bientôt arrivé ?
Le vieux marin enleva alors sa longue vue de son œil, la rangea dans son étui, et se baissa lentement pour être à la hauteur de son petit fils.
- Oui, mon petit Jules, je crois que nous avons enfin atteint notre destination, répondit-il dans un petit rire satisfait.

Après s'être relevé, il s'approcha de la proue du navire, tenant la petite main du petit garçon, et prenant un porte-voix de l'autre. Les six bateaux, assez proches les uns des autres purent tous entendre l'annonce.
- Après dix mois de périples, et presque le double d'escale ça et là, je crois qu'il est temps de poser nos bagages une fois pour toutes. Cette île, qui semble inhabité, sera parfaite pour créer la ville dont nous rêvons tous, une ville tranquille où il fait bon vivre pour tous les habitants.

Les cœurs des familles pleins de joie, les bateaux, comme attirés par cette vaste île, prirent de la vitesse pour arriver plus rapidement à destination. Les femmes prenaient les enfants dans leur bras ou rassemblaient quelques bagages, les hommes amenaient les bœufs et les chevaux sur le pont, les préparaient soigneusement.

Le vieux marin, ayant pris la barre de son navire d'une main, avait pris le petit Jules de l'autre.
- Je pense que tu auras toute la place que tu veux pour jouer sur cette île. Spacieuse, une large plaine, si un jour une ville la recouvre entièrement, nous aurons du mérite. Regarde, imagine des rues bordés de maison partant d'une grande place entourant le mastodonte jusqu'à un port immense pouvant accueillir les plus gros navires, dix, que dis-je, vingt fois plus gros que celui-ci !
Le petit fils regardait son grand-père lui parler avec émerveillement, les yeux pétillants.
- Tu crois que je serais assez fort un jour pour monter jusqu'en haut de l'arbre ?
- Je crois que même moi je ne pourrais pas, répondit-il avec un clin d’œil complice.
- Mais pourtant t'es le plus fort homme des mers grand-père !

***


Ève et Sophie, en haut de leur arbre, avaient sorti une petite table et deux chaises sur la terrasse pour observer les arrivants. Tandis que le jeune fille préparait tranquillement du thé en sifflotant dans la cuisine, la vieille femme observait tout le manège qui se déroulait sur les navires. Son fruit de l'omniscience lui avait offert une vision exceptionnel tel qu'à plusieurs kilomètres de distance elle discernait parfaitement chaque personne.
Elle avait vu le vieux marin prendre sa longue-vue, parler à son petit fils puis à tous avec son porte-voix. Elle avait vu chacun écouter attentivement l'annonce, puis se prendre dans les bras, courir partout rassembler des affaires, s'occuper des animaux.
- Alors, il y a du nouveau ? Demanda Sophie depuis la cuisine.
- Ils approchent, tout le monde court partout. Tiens, il y en a un qui vient de se jeter à l'eau pour aller sur un autre navire. Et voilà ! Il s'étonne d'être tout mouillé !
La jeune fille rigolait souvent quand elle entendait sa grand-mère adoptive lui parlait, s'indignant pour un rien, s'énervant de tout et n'importe quoi. Alors qu'elle la rejoignait sur la terrasse, un plateau entre les mains avec deux jolies petites tasses en faïences remplies d'eau chaude, un sachet de thé infusant dans chacune d'elles, Ève s'énerva encore.
- Mais qu'est-ce qu'ils font ces jeunes ! Pourquoi ils avancent frénétiquement vers la plage ? Leur bateau sont trop gros, ils font s'enfoncer ! Le vieil homme à la barre là, pourquoi il ne tourne pas. Il y a une superbe côte pour accoster un peu plus loin !
Sophie égouttait les deux sachets de thé imbibés et les posa sur une petite assiette. Elle mit un sucre dans chaque tasse, remua avec une cuillère puis en tendit une à Ève.
Pendant quelques minutes, elles étaient là tranquille, sirotant leur thé en regardant le manège des dix navires. La vieille femme lâchait parfois quelques phrases d'indignations « Mais arrêtez ce gamin qui court partout ! » « Et vous monsieur, vous ne pouvez pas regarder ce que vous faîtes, vous allez tout casser », et répétait souvent « Alors, vieil homme, tu la tournes cette barre, vous allez bientôt plus pouvoir avancer ! ».
Sa petite-fille adoptive avait toujours un petit sourire en coin en écoutant les préoccupations de la vieille femme. Quand elle eut fini sa tasse, elle se leva, posa sa tasse, et embrassa le front d’Ève.
- Oui, vas-y, lui dit cette dernière, va aider ces empotés !
Sophie monta sur la rambarde, bras écart, et se jeta dans le vide, se transformant peu à peu en petit rouge-gorge pour voler jusqu'aux navires. Ève quant à elle se leva, emportant dans la cuisine, les tasses vides.
- Même pas arrivé et on doit déjà les aider, rumina-t-elle...

***


Sur un des navires, à côté de toute cette activité effervescente, une jeune homme se tenait tranquille accoudé aux rambardes. Il était très rêveur, toujours dans son monde, décalé du temps. Son plus grande passion : ne rien faire. On le trouve toujours assis quelque part, à contempler le monde qui l'entoure. Parfois on le retrouve en train de lire, c'est surement la seule chose qu'il sait faire. Quand il trouve un livre, il le lit, c'est aussi simple que cela.
Il ne parle pas beaucoup, parfois même on oublie qu'il est là, sans arrêt hors du monde. Il était pourtant beau garçon, grand, de belles mèches blondes, des yeux verts électriques

Alors que tout le monde préparait le débarquement, il était là à regarder les mouettes qui volaient, qui riaient. Surement qu'elles se moquaient de lui, mais il restait là à les observer calmement. Il aimait bien les animaux, il leur parlait dès fois. Il devait même plus parler aux bêtes qu'aux humains.
Un événement le sorti alors de sa rêverie. Il vit arriver à toute vitesse un petit oiseau, battant des ailes aussi rapidement qu'il pouvait. Le volatile avançait rapidement en ligne droite vers le bateau, sans dévier, évita de justesse des mouettes qui n'auraient bouger aucunement. Il arrivait depuis l'île, c'était à se demander comment un si petit oiseau avait parcouru une telle distance sans pourvoir s'arrêter.

Il se posa ensuite sur la rambarde à seulement quelques mètres du jeune homme qui l'observait avec de grands yeux atterrés. Le rouge-gorge dont il venait de reconnaître l'espèce paraissait essoufflé comme il aurait pu l'être après un marathon (même s'il n'a jamais couru sur une aussi longue distance). Le jeune homme était complètement fasciné par cet animal aux capacités extra-ordinaire. Ni une ni deux, il se précipita dans sa chambre aussi rapidement qu'il le pouvait, bousculant tout le monde, pour revenir avant que l'oiseau s'envole.
Chacun le regardait étonné : il était là lui ? Qu'est-ce qu'il lui arrive d'un coup, lui qui ne fais jamais rien ?

En moins d'une minute, il était revenu sur le pont, armé d'une petite cage et d'un sac de graines. Le rouge-gorge était encore là, mais pourrait s'envoler d'une minute à l'autre. Il s'approcha lentement, sans bruit, dans la plus grande discrétion qu'il pouvait avoir, s'effaçant du monde comme il savait si bien le faire. Un pas, deux pas, les bras en avant, les mains légèrement tremblantes, le cœur qui battait à deux cents à l'heure dans sa poitrine. Et, croyant qu'il allait s'envoler, il se jeta sur lui, l'attrapa à pleine main pour l'enfermer dans la petite cage. L'oiseau était paniqué, voulant à tout prix sortir, se cognait dans les barreaux frénétiquement en poussant des petits cris. Puis il se posa, résigné sur son sort, regardant fixement le garçon.
Celui-ci brandissait fièrement sa cage, la mettait sous le nez de tous qui le regardait étrangement, se demandant quelle lubie a-t-il eut pour enfermer ce pauvre animal. Il alla ensuite vers la barre montrer sa prise au vieil homme.

Le vieux marin était l'idole du garçon depuis sa plus jeune enfance. Tout opposait ces deux personnes, caractère, physique... Il rêvait un jour de l'impressionner comme celui-ci l'avait lui même impressionné depuis toujours.
- Melta-sensei, appela-t-il en approchant. Melta-sensei, regardez ce que je viens de trouver.
Il colla pratiquement la cage au visage du vieux marin.
- Oh Elwann, dit-il en ouvrant grand les yeux. Un rouge-gorge, où l'as-tu donc trouvé ?
Le petit Jules, toujours à côté de lui, se hissant sur la pointe des pieds pour voir, fut attrapé par un bras du doyen pour être à la hauteur de la cage.
- Regarde mon petit, n'est-il pas mignon cet oiseau. Il porte bien son nom avec sa gorge rouge !
- Il est vraiment très spécial, continue-t-il, je l'ai vu arriver à toute vitesse vers notre bateau, c'est un oiseau de compétition, unique ! On aurait presque dit qu'il venait vers nous. Je vais l’appeler... Aiwe !
- Et connait-il d'autres prouesses ?

***


Sophie n'en revenait toujours pas. Comment avait-elle pu se faire avoir de la sorte ?! Sa vigilance a dut diminuer à force de rester seule au calme avec Ève La voilà maintenant enfermée dans cette cage avec trois paires d'yeux la regardant fixement. Même sous sa forme volatile, elle comprenait tout à ce qui se disait autour d'elle. Aiwe, quel nom ridicule ! Elle aimerait bien reprendre sa forme humaine pour lui faire comprendre. Mais elle ne pouvait pas : déjà pour elle, la cage pouvant la blesser lors de la transformation, et sacrifiant également son incognito, mais aussi pour les humains qui l'entouraient. Quel choc se serrait de voir sous ses yeux un oiseau se transformer en femme (aussi jolie soit-elle). Avec tous les païens peuplant le monde, elle ne tarderait pas de finir au bucher !

Elle se rappela ensuite de la raison de sa venue : dévier la trajectoire des navires pour qu'ils puissent accoster l'île. Et puis, une fois sur l'île, Ève trouverait bien un moyen de la délivrer de sa prison. La jeune femme profita que le vieux barbu face à elle tienne la barre pour lui dire de changer le cap. Enfin, essayer de lui dire...
Quand elle criait quelque chose, seul un petit gazouillis tout mignon sortait. Et ces gestes étaient très approximatifs et peu compréhensible.

- Bon tu la prends cette barre, dit-elle en la pointant.
Mais les trois personnes furent attendries en entendant le doux son qui sortait du bec de l'oiseau, celui-ci tendait une aile comme s'il s'étirait.
Voyant que ça ne marchait pas, elle tenta le mime. Elle pointa de son aile la barre, puis se roula en boule pour rouler sur le plancher de la cage. Enfin elle mima le trajet que devait prendre le bateau, marchant tout droit sur ses petites pattes puis tournant peu à peu comme les navires devraient le faire.
Le petit Jules et le jeune Elwann s'était mis à rire à gorge déployée devant le numéro qu'offrait Sophie. Celle-ci venait d'arrêter, remarquant le vieux Melta en pleine réflexion. Les deux garçons et la jeune fille le virent partir à la proue du navire regarder quelque chose, puis revenir tourner la barre en donnant une tape sur l'épaule du jeune homme.
- Et bien mon garçon, tu nous as trouvé un sacré animal. Dans ma vie j'ai appris à écouter les bêtes, et elles sont parfois bien plus intelligentes que les humains.
Il avait repris son porte-voix, et parle distinctement à l'intérieur.
- Prenez vos barres et suivez mon bateau. Nous étions à deux doigts de nous enfoncer dans le sable. Tournons autour de l'île pour trouver une côte où accoster.

Sophie, heureuse de l'annonce, put souffler un peu et mangea quelques graines que lui donnait celui qui l'avait capturé. Il n'avait toujours pas compris ce qui s'était passé entre l'oiseau et son idole, mais ça avait l'air d'être utile, et il en était fier.
- Mon petit Aiwe, je sens que toi et moi allons rapidement être amis !
L'oiseau répondit d'un joli gazouillis, même si Sophie voulait évidemment dire
- Mais je suis une fille moi !

***


Ève, après avoir quittée sa terrasse le temps de laver les tasses, y était revenu voir si Sophie avait réussi sa mission. Elle avait ainsi vu sa protégée se faire capturer et réaliser son joli numéro de cirque. Elle avait aussi vu les bateaux dévier et commencer à tourner autour de l'île.
- T'es bien joli ma cocotte, mais maintenant c'est à moi de venir te sortir du pétrin où tu t'es fourrée, rumina-t-elle. Ah ses humains, à peine arriver et ils causent déjà des problèmes...

***


Les bateaux avaient trouvés un endroit où accoster depuis une demi-heure, avec une côte assez haute avec toujours une bonne profondeur d'eau, depuis une demi-heure.
Certains faisaient sortir les animaux qui commençaient à brouter l'herbe fraîche, d'autres surveillaient les plus jeunes enfants qui couraient à loisir sur cette herbe. Un groupe s'était formé pour partir explorer l'intérieur de l'île, vers l'arbre, avant tout le reste du monde.

- Grand-père Melta, voyons, ce n'est pas raisonnable à votre âge, lui disait quelqu'un.
- A mon âge, à mon âge, je ne suis pas encore un vieux crouton dégarni, je suis autant en forme qu'à mes vingts ans. Je ne peux pas résister à l'aventure qui m'appelle.
Le vieux marin était en train de sceller un cheval pour partir avec le groupe d'exploration. La personne à côté de lui, Lazare, docteur avant de prendre la mer, faisait parti de l'équipe d'explorateur et ne trouvait pas raisonnable de partir ainsi à cheval en territoire inexploré où tout pouvait arriver.
Lui même, vingt-huit ans, peu musclé, avec sa petite taille, ses lunettes, ses cheveux bruns parfaitement peignés et sa chemise blanche minutieusement repassée, ne venait que pour soigner, panser, réparer, les explorateurs blessés par un quelconque danger. Cette aventure ne l'enchantait pas vraiment.
- Allons, Lazare, arrête de t’inquiéter toujours pour rien, dit une femme qui préparait elle aussi son cheval à côté. Alors qu'il a bravé les océans plusieurs fois, ce n'est pas maintenant sur une île aussi plate que moi gamine qu'il va lui arriver quelque chose.
La femme qui venait de parler s’appelait Céleste, et faisait aussi parti de l'équipe d'exploration. Lazare et elle se connaissaient depuis leur plus tendre enfance, alors qu'ils avaient toujours été diamétralement opposés.
Céleste était une femme forte et endurcie, aux bras solide et puissant, une femme assez viril et ne mâchant pas ses mots, mais gardant toujours une part importante de féminité avec sa poitrine généreuse et ses belles boucles brunes. Elle n'avait peur de rien et avait rejoins le groupe comme seule femme chargée de la nourriture.

Il était prévu que le groupe d'exploration soit assez restreint, juste ce qu'il faut pour ne pas s'ennuyer : quatre personnes.
- Mais qu'est-ce qu'il fait encore lui, rumina Céleste.
Elle attendait avec Melta et Lazare depuis déjà quelques minutes à côté de leur chevaux en attendant la quatrième personne.
- Allez gamin, tu te dépêches, cria le vieux marin.
Tout tremblant, Elwann les rejoignait à peine, mais déjà bien accroché à son cheval noir sur lequel il avait fallu le hisser, n'y arrivant pas tout seul. Cela n'avait pas été une mince affaire.
Puis il avait fallu rechercher la cage où il avait enfermer son oiseau qu'il avait posé dans un coin qu'il avait oublié et sans lequel il ne voulait pas partir.
En le voyant arriver, Céleste s'exclama alors :
- Franchement, je ne comprend toujours pas pourquoi tu as autant tenu à ce qu'il nous accompagne.
- Eh bien, dit-il en rigolant dans sa barbe, saches ma petite que sans ce petit gars nous nous serions surement échoués. Bon trêve de bavardage, allons y.
Elwann n'avait pas dit un mot, encore tout tremblant, la cage accrochée à côté de lui, avec à l'intérieur Sophie endormie. Le vieux Melta et le docteur Lazare accrochèrent une charrette pleine de provisions derrière le gros cheval de traie de Céleste.
- Mais c'est lourd tout ça, constata le médecin. Qu'est-ce que t'as mis là dedans ?!
- Oh tu vas pas râler, c'est mis juste ce qu'il faut pour quatre quelques jours en nourriture, puis il y a les toiles et les piques en bois pour monter des tentes en attendant tout le monde. Un peu de bois pour faire un feu. De quoi tenir un petit campement un ou deux jours.
C'est sur ces mots que chacun montèrent sur son cheval respectif et s'éloignèrent au pas des bateaux où tous les saluèrent avant de reprendre leurs activités.
Seule une femme courrait partout, appelant son fils.
- Jules, mon petite Jules, où te caches-tu donc ?

_______________________


Voici ce premier chapitre, j'espère qu'il n'a pas été trop long ni trop lourd à lire.
Merci pour ses premiers commentaires, autant de lignes rien que pour le prologue, je ne m'y attendais pas vraiment ^^.
Leo, je n'ai pas dit (je ne crois pas) que j'allais suivre une famille et ses générations. J'ai pris le terme de "génération" pour mes cycles, mais pas de lien avec une quelconque famille ^^. J'ai d'ailleurs quelques exemples, mais je les garde pour moi :P.
Enitu, pour le "social" il faudra attendre la seconde génération. Ce premier cycle est consacré au début de l'île.
Bon je vais arrêter de parler, je vais trop en dire x).

_________________
Image
"L'inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des alchimistes :
il a transformé l'or en grenadine."


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Ven 23 Mar 2012 17:49 
15 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mar 2012
Messages: 389
Localisation: Pourquoi cette question ?
Alors j'ai lu te fanfic et je la trouve très bien.

Du vocabulaire, quelque petite fautes d'accord mais c'est pas bien grave !

J'aime l'originaliter de ta fic aussi car au lieu de montrer un personnage et son parcours, tu nous montre une île et son évolution.

Mais, un seul problème, tu l'as dit toi même : ton chapitre est trop long à lire. Pour certain, ça peut être mieux mais moi je trouve que c'est soulant à la fin.

Bref, bilan positif :Luffy hilare:



C'est peut-être pas le bon endroit pour en parler mais je trouve dommage que tu est arrêté d'écrire"le descendant des nuages". C'était l'une de mes fanfic préférer

_________________
Image



Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Jeu 29 Mar 2012 15:57 
150 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Déc 2010
Messages: 1058
Localisation: In Wonderland ~
Chapitre deux :

Bien sûr, la vieille Ève n'avait toujours pas bougée de sa maison perchée, et avait même fait un petit somme.
- Ah, c'est pas maintenant que je vais me mettre à faire des siestes comme les petites vieilles, râla-t-elle.
Elle s'était assoupie sur sa fidèle rockingchair après avoir mangé un petit sandwich en regardant les bateaux s'approcher de la berge. Elle n'avait plus trop suivit la suite, c'est la monotonie qui l'avait plongée dans le sommeil.
A peine réveillée, elle était sur ses deux jambes, vaillante comme toujours.
Ève s'accouda alors sur la rambarde pour rattraper les évènements : elle se réveilla au même moment où le groupe d'exploration partait.
- Et l'autre toujours enfermée ! Qu'est-ce qu'il faut pas faire ! Dit-elle en rentrant dans la salle-à-manger.
Elle y ouvrit un grand placard qui montait jusqu'au plafond, contenant des tas d'objets communs ou plus farfelues : des cannes aux pommeaux animaliers, des parapluies, des tapis enroulés, des planches de bois, des pots de peintures... un grand fourre-tout.
Écartant tout, dérangeant le rangement, la vieille dame y prit un parapluie aux solides baleines d'aciers, à la toile bleue marine, au manche de bois d'un sombre ébène. Mais pourquoi lui en particulier alors qu'elle en avait des tas d'autres ? Bien sûr qu'il était spécial. Au bout de chaque baleine se trouvait un petit coquillage. Elle en avaient trouvés sur un marché noir visité durant un voyage, les payant peu cher, le vendeur ayant cru que ce n'était que de simple coquillage. Cependant, quand on appuyait sur le sommet, un vent plus ou moins fort jaillissait du coquillage. D'après un de ses livres, on les nommait dial.
Ève se dirigea ensuite vers la cuisine pour y ouvrir un tiroir afin d'y prendre un petit sachet en tissu marron, fermé par une cordelette. Cette petite bourse renfermait un tas de graines pour oiseaux. Enfin, elle partit dans sa chambre et prit dans une commode un foulard en soie bleu clair assortie à sa robe fleurie qu'elle nouât ensuite autour de sa tête.

Le parapluie sous le bras, le sachet dans l'autre, la tête couverte du foulard, la vieille Ève était prête à tenter de secourir Sophie.
La première chose à faire était de descendre de l'arbre ce qui n'est pas aisé quand on vit si élevé du sol, sans aucune échelle pour monter – ni descendre d'ailleurs. La manière la plus radicale étant de se jeter littéralement de la terrasse, et ce n'est pas parce qu’Ève était âgée qu'elle s'en priva. Bien sûr, ce n'était pas de la chute libre totale – elle ne pouvait pas se métamorphoser comme Sophie – car elle utilisa un objet peu commun pour la descente : son parapluie. Celui-ci, avec ses solides baleines d'acier, résistait à la chute, et freinait la descente d’Ève La scène était assez incroyable, cette mamie descendant parallèlement au tronc, accrochée tranquillement au manche de son parapluie, les oiseaux la regardant passer, étonnés, certains même volaient à côté d'elle (même si c'était surement aussi dut aux graines du sachet).
La chute était longue, plus de cinq minutes suspendue à bout de bras au parapluie, comme si de rien n'était, puis les pieds d’Ève touchèrent enfin le sol. Elle se recoiffa, remit bien son foulard – même seule il faut toujours être présentable – et enfin observa le grand arbre qu'est Yggdrasil. A son pied, Ève ne voyait aucunement sa maisonnette, seulement le dessous des plus basses branches. D'ailleurs, près du sol, il n'y avait pas de branches, les premières n'apparaissant que 4-5 mètres plus haut.
Quant au tronc, il faisait presque 10 mètres de diamètre si ce n'est plus. Il fallait bien ça pour être assez solide et monter jusqu'au ciel.

Bien qu'ils étaient encore à des kilomètres, Ève entendait le groupe d'explorateurs approcher grâce à son pouvoir, et elle n'avait pas vraiment envie de se faire repérer. Sans plus tarder, elle déversa le contenu de son sachet tout autour du pied d'Yggdrasil : une large bande de graines ne demandant qu'à être picorées.
Puis, deux doigts dans la bouche, elle siffla à pleins poumons. Un pigeon, qui la regardait depuis une branche basse, vola alors vers la vieille femme et se posa à ses pieds pour picorer quelques grains. Suivi d'un autre oiseau, et encore un.

Mais elle ne resta pas là à regarder tout les volatiles arriver, d'ailleurs elle n'aimait pas trop sortir de sa petite maison. Ainsi, elle reprit son parapluie, l'ouvrit, et actionna un à un les dials au bout des baleines.
Le parapluie se mit alors à tourner de plus en plus vite et, en le tendant au dessus de sa tête, elle parvint à décoller du sol. La remontée était calme, mais longue. Et elle eut tout loisir de voir des oiseaux descendre vers les graines en même temps qu'elle montait.

A peine après avoir atterrie, Ève se vautra sur sa rockingchair
- Franchement, qu'est-ce qu'il faut pas faire ! Ah ces jeunes, incapables de se débrouiller tout seul ! Espérons juste que ces hommes auront la gentille idée de la libérer envoyant ces piafs, je bouge plus d'ici moi, grogna-t-elle.
Pour se calmer, s’apaiser, elle fit résonner son ocarina d'un souffle léger, résonner jusqu'aux oiseaux à terre, jusqu'au groupe d'exploration, jusqu'aux personnes restées aux bateaux.
C'était la première fois que résonnait cette mélodie depuis l'arrivée des navires : la Mélodie du vent devient la première légende de l'île.

***


- Vous entendez cette musique ? demanda Lazare arrêtant son cheval.
Les trois autres tendirent alors l'oreille, une douce mélodie arrivait vers eux, une étrange mélodie rythmée par le souffle du vent, une mélodie qui les détendait un peu.
- En effet c'est étrange, on dirait qu'elle arrive de l'arbre, dit Melta.
- Ahhh !!! L'arbre est hanté, on va être hanté, on va mourir pour avoir débarqué ici, paniqua Elwann, peureux comme il est.
Céleste les foudroya du regard.
- Vous allez arrêter de raconter n'importe quoi, un arbre hanté qui joue de la musique, c'est votre imagination. Ce doit être le vent qui résonne entre les branches et les feuilles et qui au final fait ce son.
Cependant, elle aussi trouvait ça étrange. Les choses étranges s'enchainaient depuis leur arrivée. Il y avait d'abord eu la capture d'Elwann. Cet oiseau qui les avait sauvé était devenu célèbre dans tous les bateaux, une vraie célébrité, mais le jeune homme refusait de le relâcher.
Ensuite, environ vingt minutes après être partis, ils avaient vu des tas et des tas d'oiseaux décoller de l'arbre, à se demander comment il pouvait en abriter autant, et se poser à son pied.
Et maintenant cette étrange mélodie qui résonnait sur l'île.
Au final, il se pourrait que quelqu'un habite déjà dessus. D'ailleurs, depuis leur débarquement, elle ne semblait plus la grande plaine vide et spacieuse qu'avait vu Melta.
Par exemple, en avançant, se dessinait de l'autre côté de l'île des sommets, une chaîne de montagne dont ils ne pouvaient pas encore deviné la grandeur. Mais aucun d'eux ne dépassait l'arbre, évidemment.

Les quatre chevaux venaient de gravir une colline. Passer tant de journée en mer les avait ramollis physiquement, et ils étaient déjà fatigués après un peu plus d'une heure de marche.
Tous descendirent alors de leur monture pour les laisser manger un peu.
La colline, les sur-élevant, leur donnait un beau panorama d'ensemble de la route qui leur restait avant d'atteindre leur but, l'arbre. En bas de la colline passait une rivière. Plus loin on pouvait apercevoir une petite forêt dont les arbres paraissaient être des arbustes par rapport à l'arbre géant qui trônait encore plus loin.

Depuis qu'elle avait commencé, la mélodie résonnait toujours sur cette île. Et plus ils avançaient, plus ils l'entendaient. Mais ce n'est que maintenant, une fois les chevaux arrêtés avec tout le bruit qu'ils faisaient en marchant, que se réveilla Sophie.
La jeune femme dormait toujours dans sa cage, et les premières notes qu'elle entendit l'extirpa immédiatement de son sommeil. Bien sûr qu'elle reconnaissait la musique d’Ève qu'elle entend depuis que les deux femmes se connaissent. Et depuis leur arrivée sur l'île, il n'y avait pas un jour sans que la vieille jouait de son ocarina.
Entendre cette musique égaya Sophie qui commença à s’exciter dans sa cage, attirant le regard d'Elwann. Le jeune homme s'approcha de la cage et colla sa tête aux barreaux pour mieux observer son rouge-gorge.
- Alors, enfin réveillé petit Aiwe ? Demanda-t-il.
Il aimait de plus en plus ce petit animal qu'il avait capturer. C'était un oiseau vraiment spécial, différent des autres, ce petit regard d'intelligence et d'humanité dans son regard, d'habitude si vide chez les autres de son espèce.
Sophie, en le voyant, s'était mis à siffloter devant lui la mélodie d’Ève. Peut être allait-il enfin la libérer en l'entendant ?
- Alors toi aussi tu as entendu ? Dit-il en souriant. On dirait que tu aimes bien. Moi aussi à vrai dire, c'est une jolie mélodie. Un peu terrifiante au début, mais jolie.
La jeune femme retourna au fond de sa cage déprimer. Il était bien gentil ce garçon, mais un peu abruti. D'ailleurs, Céleste l’appelait :
- Bon Elwann tu viens ! Arrête de parler à ton piaf, tu crois vraiment qu'il va te répondre ou quoi ?! Râla-t-elle.
Avec Lazare elle avait étendu une grande nappe à carreau rouge et blanc sur l'herbe où tout deux s'étaient installé, et où il les rejoignit.

Melta lui était parti chercher dans la charrette un peu de pain, de jambon et de fromage pour manger en attendant les chevaux. Mais il trouva bien autre chose en fouillant
- Mais qu'est-ce que tu fais là toi ?! S'exclame-t-il de sa grosse voix.
Voilà où s'était caché le petit Jules que recherchait sa mère précédemment, il s'était blotti dans la charrette de provisions et d'équipement pour suivre son grand-père et être un des premiers explorateurs de l'île.
Sans laisser au petit un moment pour qu'il dis un mot, il l'attrapa et l'amena aux autres, étonné de son exclamation.
- Et bien, nous avions depuis le début un passager clandestin avec nous, leur dit-il
Le petit garçon était devenu rouge de la tête au pied, tout gêné.
- Moi aussi je voulais devenir un grand aventurier, murmura-t-il en regardant un à un les quatre personnes qui le fixaient.
Et à ces mots, tous se mirent à rire.
- Ah, c'est bien mon petit-fils, dit Melta en s’esclaffant et ébouriffant les cheveux blonds du petit.
Il le déposa alors à terre, et le petit-fils et son grand-père s'assirent avec les autres sur la nappe tandis que Céleste et Lazare commençait à faire des sandwichs.

Mais, pendant qu'ils mangeaient, en personne responsable et soucieuse, le docteur Lazare demanda :
- Si Jules est ici, vous ne croyez pas que des personnes sont en train de le chercher aux bateaux ? On est parti depuis plus d'une heure, ça fait donc plus d'une heure qu'il a disparu là-bas...
En voyant les regards des trois autres, il se rendit bien compte que cela ne leur avait même pas traversé l'idée. Une minute passa, où tous se regardèrent en réfléchissant à une solution.
- Il faudrait que quelqu'un retourne là-bas pour les prévenir, suggéra d'abord simplement Elwann.
- Non, ce serait bête d'être parti pour revenir, dit Melta. Et ce serait dommage pour celui qui doit refaire le chemin, on a tous autant envie d'être les premiers à arriver à l'arbre.
Une deuxième minute passa.
- D'ici, à notre hauteur, on aperçoit encore un peu les bateaux. Faisons des signaux de fumée, peut être les verront-ils, proposa Lazare
- Non, trop hasardeux, d'ailleurs tu sais comment on communique avec de la fumée ? Lui répondit cyniquement la jeune femme.
Une troisième minute passa.
- Je sais, s'exclama Céleste ! Elwann, toi qui est si fier de ton oiseau, il doit bien pouvoir faire le pigeon voyageur. Et tu vantais tant sa vitesse, il ferait la commission en moins de temps qu'il faut pour le dire. Ah la la, que feriez vous sans une femme avec vous ! Et en plus, on pourra avancer pendant ce temps !
Tous furent d'accord, même s'il avait fallu rassurer Elwann qui avait peur qu'Aiwe s'enfuit après la livraison, ou même avant.

Le jeune homme, suivi du petit Jules, se rendit alors vers la cage de Sophie pour lui faire sa requête.
- Aiwe ? Je sais que tu me comprends, est-ce que je peut de te demander un service, demanda-t-il en toquant à la cage.
Sophie observa alors les deux visages qui la regardait : celui devenu habituel d'Elwann, et un autre d'un petit garçon qu'elle se souvenait avoir croisé sur le bateau. Même si elle avait peur de se qu'il voulait faire, bizarre comme il est, elle s'avança vers eux en faisant de petits bonds.
- Je savais que tu me comprendrais. Donc Aiwe, ce petit garçon s'appelle Jules. Et aux bateaux, ils ne savent pas qu'il est avec nous, ils doivent donc s'inquiéter. On veut donc t'accrocher un petit mot à la patte que tu leur transmettrais de notre part. Tu es d'accord ?
La jeune femme hallucina, elle n'était pas un hibou à porter les lettres des gens. Mais en y réfléchissant, elle savait comment une mère peut être sans savoir où est son fils. Et puis comme ça, elle pourra enfin sortir de cette cage.
- C'est d'accord, mais moi une fois la livraison faite je rentre chez moi, répondit-elle.
Et avec le petit gazouillis qui sortait, Elwann comprit qu'elle acceptait. Il l'as prit alors à deux mains pour la sortir de sa cage, puis Lazare accrocha un mot qu'il venait d'écrire sur un petit bout de papier.
Et, enfin, Sophie fut de nouveau libre.
- Bien, maintenant que ça c'est fait, on repart ? Proposa Melta.
Ils remontèrent sur leur monture, Jules tout joyeux assis devant son grand-père.
- J'espère qu'Aiwe va revenir me voir quand même, marmonna Elwann.

_______________________


Même si cela déplait à certains, je continuerai à poster des chapitres de cette longueur, pour la simple raison que je n'ai pas envie d'avoir des générations faisant dix huit chapitres, je me suis fixé à 5 voir 6 maximum. D'ailleurs je n'écris pas ma fiction sous forme de chapitre, mais tout à la suite et je ne fais le découpage qu'avant de poster pour des raisons que vous comprendrez ^^.
J'espère avoir un ou deux commentaires après ce second chapitre. A bientôt pour le chapitre trois !

_________________
Image
"L'inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des alchimistes :
il a transformé l'or en grenadine."


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Jeu 29 Mar 2012 16:37 
15 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Mar 2012
Messages: 389
Localisation: Pourquoi cette question ?
Ouille... Faut s'accrocher vers la fin :Luffy erente: ...

Heureusement que l'histoire est bien écrit et que le concept me plaît, sinon, j'ai bien peur que j'aurais eu la flemme de tout lire :Luffy erente:

Sinon, bon chapitre, il se passe pas encore grand chose mais c'est normal, faut bien un chapitre comme ça.

Juste, j'ai peur d'une chose concernant l'histoire :

Est-ce que ça ne va pas finir par faire un peu répétitif, au fil des générations :Karo petit: ? Je suis lourd moi avec mes questions...

Sinon est-ce qu'Eve sera présente dans toute les générations ?

Sur ce, vivement le prochain chapitre :luffy langue:

_________________
Image



Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Sam 31 Mar 2012 16:02 
425 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2011
Messages: 2177
Ah zut ! j'avais pas vu que tu avais mis un deuxième chapitre. Bah du coup j'ai lu (ou plutôt j'ai dévoré) les deux chapitres dans la foulée (d'une traite) ^^

Alors pour commencer, j'adore cette fanfic. C'est officiel ! Je la trouve légère, à comprendre par là sans lourdeur scénaristiquement parlé. C'est un bonheur de te lire. En plus de ça, tu retranscris juste ce qu'il faut pour pouvoir tout se représenter. En tout cas moi j'y parviens à merveille.

Il n'y a pas pour l'instant d'élément perturbateur mais ce n'est pas grave. C'est même mieux, on a d'autant plus l'occasion de découvrir cette île. Que dis-je ? Ce monde, en même temps que les personnages.

D'ailleurs en parlant d'eux, j'arrive parfaitement à les reconnaître. Tu as superbement réussi à les dépeindre de façon brève. En plus, ils sont attendrissants, enfin surtout le couple Jule et son grand-père et l'autre Elwann-Aiwe (enfin Sophie ^^). Parce que Céleste, ce n'est pas pour dire mais elle a l'air assez antipathique.

Mon perso préféré pour l'instant est clairement Sophie. J'espère qu'elle sera présente dans la deuxième génération. Elle est jeune donc normalement c'est possible. Le petit Jule, lui, c'est sûr et certain, on le verra encore pendant un bon bout de temps.

Pour la longueur, je pense que tu as trouvé la bonne formule. D'ailleurs, si tu pouvais les rallonger un peu (et oui une génération faite en 5/6 chapitre c'est court, alors autant en profiter avec des chapitres plus longs ^^).


Au passage je n'ai remarquer que deux fautes dans ma lecture :

chapitre 1 "quand elle entendait sa grand-mère adoptive lui parlait" c'est "lui parler"
chapitre 2 "une chaîne de montagnes dont ils ne pouvaient pas encore deviner la grandeur."

Le coup du parapluie c'est superbement imaginé. Je trouve ça plein de poésie.

Liam d'émeraude a écrit:
Sinon est-ce qu'Eve sera présente dans toute les générations ?
Ça m'étonnerai, elle est omnisciente pas immortelle. De toute façon on verra bien.


Une très bonne fic que je vais continuer à suivre avec la plus grande attention. Vivement la suite !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Sam 31 Mar 2012 16:34 
150 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Déc 2010
Messages: 1058
Localisation: In Wonderland ~
Enitu a écrit:
Liam d'émeraude a écrit:
Sinon est-ce qu'Eve sera présente dans toute les générations ?
Ça m'étonnerai, elle est omnisciente pas immortelle. De toute façon on verra bien.


Mais dit moi Enitu, as-tu lu mon prologue ?
Sinon tu devrais lire cela :

Citation:
Son savoir sur le futur lui permettait une jeunesse éternelle : elle ne vieillissait plus depuis la première fois où elle s'était échappé face à la mort, changeant son destin et bloquant son vieillissement à soixante ans..


Eve, et Sophie aussi, sont le fil rouge dans l'histoire entre les générations, deux âmes bienveillantes qui observent l'évolution de l'île et interviennent de temps à autre bien sûr.
D'ailleurs les générations si tu n'avais pas compris seront séparé par un laps de temps plus ou moins long, et auront ainsi une histoire différentes, avec des personnages différents, il sera rare que des personnages réapparaissent d'une génération sur l'autre excepté Sophie et Eve.

Vu que j'ai commencé à commenter ton commentaire, je vais continuer.
Merci pour tes premiers compliments, c'est exactement ce que je voulais faire pour ce début de fiction : une ambiance calme, aéré, sereine, sans trop de stress où on prend le temps de découvrir cette île.

Tu as ensuite rapproché les personnages deux par deux. Jules et Melta, évidemment, Elwann et Sophie bien sûr, et Céleste s'associe à Lazare. J'ai imaginé ces deux personnages en même temps en mélangeant un peu les caractères. Céleste n'est pas antipathique, on peut par contre dire qu'elle a du caractère, et à l'inverse, Lazare est un peu plus fleur bleu et pausé.
Et pour la réapparition de Sophie, je pense que tu as ta réponse. Sinon, lis mon prologue. Je n'y présente que trois choses : Eve, Sophie, et bien sûr l'arbre Yggdrasil. Ce sont comme je l'ai dit plus haut les fils rouges de ma fiction, toutes les générations auront un lien avec eux.

Je ne sais pas si tu avais lu ma fanfiction "le descendant des nuages", mais le coup du parapluie, en plus d'être poétique, y fait un petit clin d'oeil. J'ai imaginé ce moyen de descente en pensant à Mary Poppins d'ailleurs x).

Petit commentaire pour Liam d'émeraude (et aussi un peu pour Enitu) :
Citation:
Sinon, bon chapitre, il se passe pas encore grand chose mais c'est normal, faut bien un chapitre comme ça


Je le dis tout de suite au cas où ça surprendrai par la suite certains : ma fiction n'est pas une histoire avec de l'action à toutes les phrases, des combats toutes les deux minutes. Il y en aura, il en faut bien pour pimenter un peu la chose, mais comme je l'ai dis, je veux quelque chose d'assez tranquille, plus dans la description que dans l'action, des scènes de la vie de tous les jours, des petits moments insignifiants mais qui font parti de la vie d'une ville. Je veux un peu montrer le monde de One Piece comme le manga ne le montre pas. A côté des histoires de Luffy, il y a tout un monde qui vit, tous ne sont pas des pirates, des marins ou des aventuriers, il y a aussi monsieur et madame tout le monde j'ai envie de dire qui est tranquille chez soi à vivre sa vie, à faire sa popotte tout les soirs...
Je veux faire une fiction qui se détache de toutes les autres existantes sur One Piece, un autre point de vue, une autre façon de raconter le monde de One Piece.

Bon, je me suis encore emballé... Pas grave, j'espère du moins que maintenant c'est plus clair.
Pour finir, et en revenir aux personnages, je préviens d'avance qu'il faudra accepter d'abandonner les personnages d'une génération quand je passerais à celle d'après.

Encore merci pour vos commentaires à tout les deux, et à bientôt pour le prochain chapitre. Si d'autres lisent mes chapitres, n'hésitez pas à poster ou à m'envoyer un mp pour que je puisse connaître vos avis.

_________________
Image
"L'inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des alchimistes :
il a transformé l'or en grenadine."


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Sam 31 Mar 2012 20:46 
425 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2011
Messages: 2177
Shanji21 a écrit:
Mais dit moi Enitu, as-tu lu mon prologue ?
J'ai bien lu le prologue mais j'avais complètement oublié ce détail -_-'

Shanji21 a écrit:
D'ailleurs les générations si tu n'avais pas compris seront séparé par un laps de temps plus ou moins long, et auront ainsi une histoire différentes, avec des personnages différents, il sera rare que des personnages réapparaissent d'une génération sur l'autre excepté Sophie et Eve.
J'avais imaginé pour ma part que quand tu parlais de génération il s'agissait de laps de temps beaucoup plus court. Par exemple un truc du genre le fils succède au père donc un saut de 20 à 70 ans.
Moi j'aurais plus appelé ça des époques différentes m'enfin bon je chipote.

Shanji21 a écrit:
Et pour la réapparition de Sophie, je pense que tu as ta réponse.
C'est clair, net et précis.

Shanji21 a écrit:
Je ne sais pas si tu avais lu ma fanfiction "le descendant des nuages", mais le coup du parapluie, en plus d'être poétique, y fait un petit clin d'oeil. J'ai imaginé ce moyen de descente en pensant à Mary Poppins d'ailleurs x).
Je n'ai lu que le début mais mais maintenant que tu en parles je me souviens que le héros (White si je ne me trompe pas) avait effectivement un parapluie.

Shanji21 a écrit:
Pour finir, et en revenir aux personnages, je préviens d'avance qu'il faudra accepter d'abandonner les personnages d'une génération quand je passerais à celle d'après.
Je redoute ce moment, je commence déjà à m'attacher à Elwann. Mais je serai fort.

Shanji21 a écrit:
Je le dis tout de suite au cas où ça surprendrai par la suite certains : ma fiction n'est pas une histoire avec de l'action à toutes les phrases, des combats toutes les deux minutes. Il y en aura, il en faut bien pour pimenter un peu la chose, mais comme je l'ai dis, je veux quelque chose d'assez tranquille, plus dans la description que dans l'action, des scènes de la vie de tous les jours, des petits moments insignifiants mais qui font parti de la vie d'une ville. Je veux un peu montrer le monde de One Piece comme le manga ne le montre pas. A côté des histoires de Luffy, il y a tout un monde qui vit, tous ne sont pas des pirates, des marins ou des aventuriers, il y a aussi monsieur et madame tout le monde j'ai envie de dire qui est tranquille chez soi à vivre sa vie, à faire sa popotte tout les soirs...
Je veux faire une fiction qui se détache de toutes les autres existantes sur One Piece, un autre point de vue, une autre façon de raconter le monde de One Piece.
Il est vrai que One Piece offre énormément de possibilité grâce à son univers riche. Je partage ton emportement, il y a tant de choses à exploiter dans One Piece, tant de chose à imaginer et à faire découvrir. En plus, si on mêle à tout ça de la douceur et une certaine légèreté comme tu l'as si superbement bien fait dans ces deux chapitres, alors c'est le top. J'irai même plus loin, via ce sentiment et cette impression ainsi créé on retrouve quelque chose de propre à One Piece : le rêve. Il ne s'agit pas de grandes aventures ni même de grands destins, seulement d'un autre monde, d'une autre société. Elle peut être semblable à la notre ou au contraire différer mais ce qui compte c'est de la découvrir et de la comprendre pour mieux l'apprécier. Et c'est en cela qu'est le rêve : imaginer pour découvrir, concevoir pour aimer.
Je trouve quand même dommage que cela ne soit que si peu exploité (de ce que j'en ai vu du moins).

J'ai un peu dévié peut-être mais je pense que cela se couple parfaitement bien à ton objectif. En tout cas tel est ma vision des choses et mon espoir pour cette fanfic (ce n'est pas pour te mettre la pression, tu fais comme tu as prévu de faire).


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Mer 11 Avr 2012 22:02 
500 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Déc 2011
Messages: 120
Localisation: Sûr le chemin de Glaumora
J'éviterai de dire a ta place que certains personnages vont rester (question de spoil), même si c'est quasiment certains, d'après moi, laissé un soupçons du moindre doute est toujours mieux.
Or mis ceci, j'adopte, franchement sympathique, même si je suis plus du genre fanfiction ensanglanté et sans humour, avec des combat, de la politique, de la hiérarchie, du fascisme, que des gros enfoiré pas de trop gentils (ou alors ils restent pas longtemps [Boa:
Spoiler: Montrer
Ezyl meure dans le 1er chapitre (ou le second je sais plus
]).
Bref c'est vraiment bien.

_________________
I am always right, and when I am wrong, I am right to be wrong !
Image

Fanfiction: Boa


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Ven 4 Mai 2012 19:00 
150 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Déc 2010
Messages: 1058
Localisation: In Wonderland ~
Chapitre trois :

Ève s'était mise à lire un livre qui trainait à côté d'elle. L'histoire était simple, rapide, peu compliquée. D'ailleurs elle l'avait déjà lu pleins de fois, elle le connaissait presque par coeur. Ainsi, ça l'occupait et pouvait en même temps continuer à observer ce qui se tramait sur l'île. Enfin bref, elle lisait.
Oui, lisait, car tout à coup, elle se leva précipitamment, s'appuya sur la rambarde et dit, indignée :
- Mais qu'est-ce qu'ils font ?! Ah ils la libèrent enfin ! Mais qu'est-ce qu'ils traficotent à sa patte ?! Et pourquoi tu te mets à voler vers la mer ?! Elle a dut trop rester sous sa forme volatile dis donc, elle est bête comme un piaf là. Enfuis toi bon sang de bonsoir !
N'importe quoi ces jeunes, n'importe quoi !
Et elle retomba sur son fauteuil
- Qu'elle se débrouille maintenant, je ne bouge plus d'ici moi !

***


Sophie avait en effet fait le choix d'écouter Elwann, de faire sa bonne action du jour comme on dit, et partait donc en direction de la mer. A cheval ils avaient mis plus d'une heure. Rapide et légère comme elle est, elle boucla le tout en moins d'un quart d'heure.
En arrivant, elle croisa un groupe d'enfants en train de faire un chat à côté des bateaux. Son arrivée ne passa d'ailleurs pas inaperçu vu qu'elle rentra dans l'un des gamins.
- Oh regardez, c'est le moineau d'Elwann. Qu'est-ce qu'il fait ici ?! S'étonna toute la petite bande.
La jeune femme fut ainsi directement prise en charge, pouvant souffler de son vol effréné. Une petite fille recueilli dans ses mains le petit oiseau qu'elle mena à son père qui s'était posé sur une caisse avec trois autres hommes. La dizaine d'enfants suivirent cette jolie petite brune.
- Papa, regarde ce qui vient d'arriver, l'oiseau d'Elwann ! Lui dit-elle de sa petite voix en tendant l'oiseau sous le nez de son père.
Les quatre adultes alors présent se penchèrent sur le volatile, arrêtant leur discussion
- Elwann n'est peut être pas une lumière, mais il n'aurait pas libéré de son plein gré sa trouvaille, il en était si fier, dit l'un d'eux.
- D'ailleurs, regardez, il y a quelque chose sur sa patte, continua un autre.
Celui-ci décrocha le petit bout de papier, le déroula et le lut :
- C'est l'écriture de Lazare : ''Jules avec nous, TVB, ne pas s'inquiéter''.
- Marie ! Appela alors une troisième personne.
Marie était la mère de Jules qui le cherchait toujours désespérément depuis le départ du groupe. Elle s'était mariée avec le fils de Melta, faisant d'elle la belle-fille du vieil homme, mais à la mort de son mari juste après la naissance du petit celui-ci s'occupa d'elle comme sa propre fille. Son fils lui ressemblait d'ailleurs beaucoup avec ses long cheveux blonds, ses yeux verts et sa peau mate.
En arrivant, elle était toujours paniquée de ne pas retrouver son fils adoré. Beaucoup s'était mis à l'aider, mais ont rapidement changer d'activité, la rassurant qu'il ne pouvait être loin, même si sa plus grande crainte étant qu'il soit tombé à l'eau.
- Je suis là ! Dit-elle en accourant. Vous avez retrouvé mon Jules ?
- Tiens on vient de recevoir ça par pigeon voyageur, c'est pour toi.
Elle lut attentivement ces courts mots, et son visage s'apaisa d'un seul coup. La mère prit alors Sophie dans ses mains et lui déposa un baiser sur le crâne
- Merci petit oiseau de m'avoir transmis le message.
Puis elle dit à haute voix
- Quelqu'un a-t-il du papier de l'encre et une plume pour leur répondre ?
A peine eut-elle fini que tout les enfants étaient partis à la recherche de ces quelques objets et étaient revenus illico presto. Marie écrivit quelques mots, attacha son message à la patte de Sophie et la lança dans le vent
- Merci encore petit rouge-gorge.
Et c'était reparti pour une livraison pour Sophie. Elle commençait à se demander pourquoi elle les écoutait, trop gentille avec eux. Peut être qu'elle les aimait bien enfin de compte, ça faisait longtemps qu'elle n'en avait pas rencontrés de nouveau aussi, depuis son installation sur l'île.
Mais elle se promit de ne pas encore se faire capturer, il y avait quand même des limites !

***


Le groupe d'exploration tout juste rejoint d'un autre membre se remit alors en route juste après le départ de Sophie. Les chevaux étaient de nouveaux d'aplombs et descendaient tranquillement la colline.
C'était décidément une bien belle après-midi. Le ciel était d'un bleu éclatant, sans nuage, le soleil, commençant à peine sa descente vers l'est, à leur gauche, était chaleureux. Une petite brise perpétuel passait dans leurs cheveux, accompagnée à certains moments de la douce mélodie.

Aucun des cinq voyageurs ne parlaient. D'ailleurs ils n'avaient que peu parlé depuis leur départ si on oublie leur petite pause. Ils étaient tous là à regarder de tous les côtés, observer cette nouvelle île, ce nouveau monde qui deviendra le leur.
Ils restèrent bouches bées devant un impressionnant vol d'immenses oies au dessus de leur tête, tout comme en regardant la course d'un petit groupe d'une espèce de chevaux bruns à cornes blanches. Même à côté d'une flore incroyable, la faune de l'île n'était pas en reste.
C'est d'ailleurs en se disant ça qu'une taupe masquée surgit sous les sabots du cheval de Lazare qui bondit d'un coup sur le côté. Les animaux s'étaient totalement installés sur l'île en absence d'homme.
Les voyageurs arrivèrent enfin à la petite rivière qu'ils avaient aperçue du haut de la colline. L'eau coulait tranquillement, le fond n'était pas bien profond à cet endroit. De petits poissons nageaient tranquillement, se laissant porter par le courant.
Jules s'était allongé sur l'herbe, la tête penchée au-dessus de l'eau pour les regarder, tandis que Lazare, Melta et Elwann (pour lequel on pouvait se demander l'utilité) construisait un pont de fortune avec quelques planches fixées entre elles par des clous, cela sous les ordres de Céleste qui aimait en donner, des ordres !
Une fois le tout assez solide pour laisser passer des chevaux et quelques cris de révoltes de Céleste devant l'imbécilité d'Elwann se tapant sur les doigts avec son marteau, de quoi mettre un peu d'ambiance dans le groupe, ils regagnèrent tous leur monture.

Alors qu'ils allaient remonter sur leur monture, Sophie revint de sa course en se posant sur l'épaule d'Elwann.
- Aiwe ! Tu es revenu ! Quelle joie ! Dit-il en l'attrapant.
En voyant le retour de l'oiseau, les autres furent assez surpris, surtout la femme du groupe
- Ce doit bien être la première fois que quelqu'un retourne vers lui de son plein gré, murmura-t-elle.
Lazare, l'ayant entendu, la fusilla du regard, parfois elle allait vraiment trop loin.
- Regardez plutôt, il y a un nouveau message sur sa patte, fit remarquer le médecin.
Le même manège que tout à l'heure se répéta : décrochage, dépliage, lecture, sourire.

Sophie était restée calme tout le long, confiante : c'était sûr qu'elle allait enfin être libre, elle leur avait fait plaisir, ils n'étaient pas des monstres quand même. Elwann lui fera un énième bisou sur le crâne puis la lancera dans le vent.
D'ailleurs, il est vrai que le jeune homme lui baisa la tête, mais il ne la laissa pas partir, un spécimen comme ça de plus en plus étonnant, ça ne se relâche pas bêtement dans la nature. Sophie retrouva donc sa charmante cage quittée le temps de sa course, ce qui l'énerva bien évidemment, mais le petit gazouillis si attachant qui sortait à chaque fois confortait toujours de plus en plus Elwann de la garder. Et la jeune femme entendait d'ici Ève rouspéter contre elle.

Il leur fallut une heure pour atteindre la lisière de la forêt qu'ils avaient aperçu du haut de la colline. Ils y trouvèrent alors ce qui fera plus tard la fierté de l'île une espèce étrange mais fascinante : des moutons colorés. Certains étaient bleus, d'autres jaunes, ou noir, parfois simplement blanc.
Le petit groupe descendit de leur chevaux pour les laisser se reposer, et s'approchèrent de la vingtaine de bêtes en train de brouter.
Peu commun comme animal, dit Lazare
- De la laine déjà colorée, rit Céleste. Bientôt on va trouver des pulls déjà tricotés !
D'un seul mouvement, les moutons arrêtèrent de manger, levèrent la tête tranquillement pour voir les nouveaux arrivants, et retournèrent à leur besogne, presque blasés.
- Voilà des animaux qui ont l'air d'avoir une vie très dure, ironisa Melta
Pendant que Jules partait saluer un petit mouton noir, Elwann, armé d'une paire de ciseaux s'approcha d'un mouton bleu qui broutait tranquillement à l'ombre, lui saisi une poignée de laine et la coupa d'un coup sec.
Il ramena son gain aux autres qui s'exclamaient sur cette découverte. Mais en ouvrant sa main, la laine avait perdu son beau bleu et était passé au rouge.
- Mais... Qu'est-ce qu'il s'est passé, c'est impossible, ma laine....
- J'ai l'impression que ce ne sont pas seulement des moutons colorés, répondit Lazare. D'ailleurs en arrivant j'avais remarqué une chose étrange...
- Qu'est-ce qui est étrange ?! Je ne comprend pas...
- Moi aussi j'avais remarqué cette répartition, continua Céleste. Melta fit un signe de tête la soutenant.
- Pourquoi suis-je le seul à ne rien comprendre ?...
- Tiens regarde celui-ci, tu vas comprendre, lui dit gentiment le vieil homme.
Il pointait un mouton jaune qui venait de se lever puis se dirigeant vers la forêt. Quand celui-ci passa la frontière entre le soleil et la zone ombragée, il perdit sa couleur jaune et gagna un beau bleu.
Quelque chose tilta alors directement dans le cerveau du jeune homme : tous les moutons jaunes étaient au soleil, et inversement pour les bleus à l'ombre.
Je pense que tu as compris maintenant. Ce ne sont pas simplement des moutons colorés, expliqua le docteur, plutôt des moutons arc-en-ciel : leur couleur change en fonction de la température.
- C'est pour ça que ma laine a changé de couleur une fois dans ma main, s'exclama Elwann !

Ils continuèrent ainsi de parler, s'étonnant de ce que la nature pouvait réussir à obtenir. Le grand-père ne quittait cependant pas des yeux son petit-fils. Il se leva d'ailleurs directement voyant que celui-ci commençait à énerver un petit mouton noir.
- Jules ! Arrêtes voyons, laisse les un peu tranquille.
Il arriva à sa hauteur, en même temps qu'un mouton blanc. Le petit Jules faisait un câlin à l'agneau.
- Mais grand-père, il est tellement doux, on dirait une grosse peluche vivante.
Cette ''grosse peluche'' était totalement paniquée. Pendant que Melta attrapait son petit-fils, le mouton qui les avait également rejoins poussait l'agneau pour le dégager du petit garçon.
Jules sous le bras, l'ancien marin rejoignit les autres. A l'opposé partaient les deux moutons.
- Pauvre petit agneau. C'est la première fois qu'il voit un homme et regarde ce que tu lui fais vivre, s'exclama Melta. Je t'ai à l’œil petit garnement.

Cette petite histoire les fit revenir sur la couleur des moutons.
- Au fait Lazare, comment tu expliques ces moutons blanc et ces agneaux noirs, demanda Céleste. On en trouve autant à l'ombre qu'au soleil !
- Comme tu viens de le dire, les agneaux sont noirs. Selon moi leur couleur a aussi un rapport à leur âge. Jusqu'à un certain point, les moutons sont noirs, puis quand ils deviennent vieux ils ne parviennent plus à changer de couleur et deviennent blanc.
- Comme moi qui ai des cheveux blancs avec mon âge, illustra Melta !
Comme ils venaient de l'expliquer, telles étaient les règles auxquelles était soumise la laine des ovins.
C'est alors que reprit la mélodie du vent. D'un même mouvement, les moutons levèrent la tête, s'arrêtant de brouter, puis commencèrent à s'enfoncer dans la forêt.
- Regardez, ils suivent la musique !
- Suivons les alors, si elle arrive bien de l'arbre, on va au même endroit.
Les cinq humains remontèrent ainsi sur leurs chevaux et partirent à la suite de l'amas de moutons devenus bleus.
Sophie était collée aux barreaux de sa cage, entre dépression et joie : elle détestait cet enfermement, mais chaque seconde l'approchait d’Ève

***


- Les voilà qui font une pause avec les moutons. Vous voulez pas du thé et des biscuits pendant que vous y êtes ? Mais qu'est-ce que vous nous faîtes perdre notre temps ! Je l'avais dit qu'on n'allait pas s'en sortir avec eux !
Ève, toujours dans son fauteuil sur sa terrasse à faire ses monologues de rage, vidant des tasses de thés et des paquets de petits gâteaux, porta son ocarina à ses lèvres. La musique allait un peu la détendre.

***


Ils traversèrent ainsi accompagnés cette forêt assez banale, exceptés quelques oiseaux qui les regardaient passer se révoltant sur la captivité de leur consœur rouge-gorge, mais c'est bien quelque chose qu'ignoraient les humains, Elwann davantage. Une heure après il leur fallut franchir une seconde rivière où ils abandonnèrent le troupeau de moutons arc-en-ciel.
Et après une quatrième heure de marche, ils arrivèrent enfin à leur but : l'immense arbre était à quelques mètres d'eux. Tout les cinq furent soufflés devant la majesté du tronc et de ses branches inaccessibles soutenant de larges feuilles semblables à celle des chênes. Tout était démesuré dans cet arbre.

Cependant, à son pied se trouvait toujours le parterre d'oiseaux qu'avait entrainé Ève, rendant l'arbre inaccessible. Alors que le petit groupe descendait des chevaux, tous les volatiles levèrent la tête et fixèrent les arrivants.
- Pourquoi ils nous regardent tous comme ça, s’inquiéta Elwann un peu terrifié ?
- Ils n'ont pas l'air ravis de notre arrivée, répondit Lazare.
Melta retint Jules qui s'apprêtait à s'élancer vers eux pour les faire s'envoler comme des vulgaires pigeons.
Un bruit de claquement arriva alors du cheval d'Elwann, un bruit régulier : Sophie voulait attirer l'attention et se jetait sur les barreaux de sa cage. Dans le tas d'oiseaux, un corbeau poussa un cri, suivit d'un autre.
- Elwann, ordonna Céleste, libère ton oiseau, tout de suite.
- Mais pourquoi, il est très bien mon oiseau.
- Écoute la garçon, suivit Melta, retenir un de leur frère n'a pas l'air de leur faire plaisir.
- Dépêche toi, je n'ai pas envie de voir tous ces oiseaux se jeter sur nous, continua Lazare.
Ces regards vides des oiseaux, leurs cris, leurs becs, certaines ailes battant l'air faisant envoler des plumes, tout cela ne les rassurait pas.
Voyant qu'Elwann ne bougeait pas d'un pouce, un peu paniqué lui aussi (voir complètement tétanisé), Céleste l'attrapa et le traina jusqu'aux chevaux, qui eux n'étaient pas du tout effrayés et broutaient tranquillement comme toujours. Tout tremblotant, le jeune homme ouvrit la cage en fer. D'un bond, Sophie se jeta à l'extérieur et prit son envol.
Alors qu'elle dépassait la branche la plus basse, les oiseaux se mirent tous à battre des ailes, mais cette fois pour s'envoler à sa suite dans les méandres des branches. En deux minutes il ne restait au sol que quelques plumes et tout était redevenu calme.

Même si Elwann était quasiment au bord des larmes, les autres soufflèrent un coup de soulagement.
- Je n'ai jamais autant eu peur face à des piafs, affirma Lazare.
- Je n'ai jamais vu autant d'oiseaux ainsi réuni, continua Céleste
- C'est à se demander comment cette arbre peut tous les supporter, et les cacher ! Rit Melta. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
C'est dans cette ambiance apaisée qu'ils installèrent un campement où ils attendraient les autres et passeraient la nuit, protégé par l'immense arbre. Elwann qui trainait des pieds au début repris rapidement du poil de la bête.

***


- Ève, allez grand-mère on se réveille.
Ève s'était bien sûr encore endormie sur son fauteuil, et se réveilla ainsi avec la tête de Sophie en gros plan devant elle, ce qui la fit sursauter.
- Tiens te voilà enfin toi, râla-t-elle. Je te croyais plus futée que ça !
La jeune fille embrassa la vieille femme sur le front en riant.
- Mais non, et puis je vais bien ! Ils sont peut être un peu bêtes et étranges, mais dans le fond, ils n'ont rien de mauvais. J'ai passé presque l'après-midi à dormir, ça ne m'a pas trop dérangée. Je crois que je n'étais pas la seule, dit elle en un clin d’œil.
Sophie aida Ève à se redresser et, bras dessus, bras dessous, elles allèrent s'installer sur la table intérieur prendre un thé en se racontant les folles aventures de l'après-midi.
- J'ai vu que tu semblais beaucoup plaire à ce garçon. A peine arrivé et déjà en train de flirter. Ah la jeunesse !
- Et encore il n'a vu que l'oiseau ! Thé à la menthe ou Earl Grey ? Il est bien gentil ce petit, mais il est un peu abruti aussi.
- Menthe. Comment ils se sont mis à paniquer quand j'ai commencé à jouer de mon ocarina. Yggdrasil, hanté ?! On aura tout vu.
- Et tu as vu leur rencontre avec les moutons, on aurait dit la découverte du siècle !
- Je ne sais pas d'où ils viennent, mais ils n'ont pas dû beaucoup voyager. Si nos moutons les étonnent, ils n'ont pas du voir grand chose.
- C'était aussi bien joué de les effrayer avec les oiseaux. Aussi quand on enferme la reine de la CADY (ou la Compagnie Aviaire D'Yggdrasil).
- Un rien les étonne ou les terrifie ceux là.
- Tiens, et si on leur jouait un petit tour, un message de bienvenue.
Les deux femmes se regardèrent alors droit dans les yeux, un sourire machiavélique se dessinant sur leur visage. Puis, se penchant tout près l'une de l'autre au dessus de la table, elles chuchotèrent quelques phrases avant de rire aux éclats.

***


Une fois les oiseaux envolés, Melta, avec comme toujours Jules collé à lui, décida d'aller découvrir de plus près cette arbre majestueux.
Elwann et Lazare, toujours un peu effrayé après le coup de la mélodie et la frayeur provoquée par les oiseaux, avaient commencé à monter une tente un peu à l'écart. Céleste essayait d'allumer un feu avec des feuilles tombées de l'arbre et les buches apportées. D'ailleurs, elle non plus n'était pas super à l'aise au pied de l'arbre, étrangement intimidée.
Mais, en vaillant aventurier, le vieux Melta et le petit Jules, en futur vaillant aventurier, voulaient en savoir de plus en plus sur cet arbre merveilleux et sans doute unique au monde.

Plus ils s'en approchaient, plus ils se sentaient minuscules à côté. Dire que l'arbre était grand aurait été un euphémisme, le seul mot qui sortit alors de la bouche de Jules conviendrait mieux :
- Géant... dit-il émerveillé.
Ce n'était qu'un arbre, mais tous avait comme un sentiment d'impuissance envers lui. Quels dégâts il ferait s'il parvenait à tomber, un véritable séisme ! Et quel vent il faudrait pour en arriver ainsi. Vu sa hauteur, les racines doivent être enfouies tellement bas, et être tellement solide pour soutenir un tel poids ! Et vouloir le couper avec un vulgaire hache serait une perte de temps en plus d'un gâchis monumental ! Bref, cet arbre était vraiment exceptionnel, unique, et un vulgaire homme à côté ne pouvait que se sentir inférieur.
D'ailleurs, Jules ne décollait pas Melta : il aurait pu courir partout autour de l'arbre comme il l'aurait fait dans n'importe quelle autre situation, mais là non. Il s'accrochait au vieil homme, et n'avançait presque que grâce à lui qui le trainait presque. Le duo approchait donc à pas lent.
Ils n'étaient encore qu'à quelques pas qu'ils commencèrent à tendre le bras pour toucher dès qu'elle serait accessible l'écorce brune de l'arbre. Melta avait pris la main de Jules dans la sienne. Il ne restait alors que dix mètres, huit, cinq, trois, un seul petit, le bout de leur doigt effleura l'écorce et leur paume s'y posa. Et rien ne se passa.
Au fond d'eux même, ils auraient tellement aimé que quelque chose d'extra-ordinaire se soit passé : une fée gardienne, une porte secrète, que les branches fleurissent, au moins que la mélodie se fasse de nouveau entendre. Mais rien, ce n'était vraiment qu'un arbre, un arbre un peu plus grand que la moyenne certes, mais un arbre quand même avec son tronc, ses racines, ses branches et tout ce qui va avec.
Le grand-père et le petit-fils rejoignirent sans s'attarder le campement, déçu tant ils espéraient qu'il soit merveilleux en plus d'être fascinant.
Sentant leur déception, Céleste, Lazare et Elwann ne dirent mot et continuèrent à installer tranquillement le camp. La nuit tomba, la lune éclaira le ciel, un petit ragout mijotait sur le feu autour duquel les cinq aventuriers étaient installés.

Quand Céleste distribuait à chacun sa portion de nourriture pour le dîner, l'ambiance n'était pas folle : Melta et Jules déçus, Elwann regardant le haut de l'arbre espérant voir arriver son oiseau et Céleste bougonnant de devoir s'occuper de la cuisine.
Lazare, en homme de la situation, égaya le groupe en sortant un carnet, une plume et de l'encre de sa sacoche
- Bien, et si nous écrivions nos aventures de la journée ? Nous sommes sans doute les premiers explorateurs de cette île, et ce n'est pas tous les jours que ça va nous arriver. Et si on s'installe ici pour de bon, il est important de rédiger notre premier jour, le début de l'histoire de cette île.
Les quatre autres levèrent la tête de leur assiette, un sourire en coin. Melta était même déjà debout, réveillé par la proposition.
- Mais quelle bonne idée ! Dit-il. Lazare, écrit, je dicte.
Le vieil homme, en conteur improvisé, avait vraiment gagné en énergie.
- N'oublie pas de parler de mon Aiwe, rappela Elwann
- Et les jolies moutons aussi, s'écria Jules !
- Alors comment allons nous commencer... C'est bon, j'ai trouvé !
Le docteur, en écrivain improvisé, se pencha alors sur son carnet, prêt à ne louper aucun mot.
- « Terre à l'horizon ! » Cria un homme. En pleine mer flottaient dix navires, de tailles égales, de modestes bateaux de bois aux voiles larges. Depuis des semaines de voyages sur les océans, vingt familles vivaient sur ces navires, avec maris, femmes, enfants, animaux, bagages...
Melta ne faisait pas que parler, il réalisait un véritable jeu d'acteur, marchant autour du feu, faisant de larges gestes avec ses bras, tournant, sautant, changeant le ton de sa voix pour donner un effet parfois dramatique... Jules applaudissait, Céleste riait du comique du vieil homme, Elwann rougissait quand on l'ironisait. Bref, une bonne ambiance avait rapidement regagné la troupe : au final, cette première nuit sur cette île commençait bien !

***


Ève et Sophie veillaient emmitouflées dans une couverture, côte à côte, à la lueur d'un feu de cheminée devant elle. Qu'elles étaient vicieuses, et leur complicité naturelle n'arrangeait rien. Ève, avec son pouvoir de l'omniscience, avait senti une bribe du futur proche d'Elwann, et les deux femmes l'avaient ainsi désigné comme victime de leur tour.
Il était tard dans la nuit, et la soirée assez festive au pied de l'arbre était finie depuis déjà quelques temps, tous dormaient dans leur tente paisiblement au chaud sur leur matelas, le sourire aux lèvres après cette journée mouvementée mais ô combien enrichissante ! Mais d'un bond, Elwann se leva : une envie pressante sans doute.
En tout cas, Ève tapota sur l'épaule de Sophie qui somnolait, prête à s'endormir :
- Allez bouge toi, c'est le moment. Aide moi à me lever, j'ai le dos complètement fracturé. Quel idée aussi de s'asseoir ainsi par terre. Allez dépêche toi, plus vite ce sera fait, plus vite on dormira.
La jeune femme se secoua la tête pour se revigorer quelques instants, se redressa, redressa Ève ensuite, et la mena vers la terrasse. La brise était douce et la nuit agréable, ni trop fraîche, ni trop chaude, une belle nuit de printemps. Une fois arrivée à la rambarde, il ne lui suffit plus qu'à tendre le bras et attraper une feuille proche : elle était maintenant connecté à l'arbre.
Celui-ci pouvait servir comme d'une antenne à son pouvoir et elle pouvait ainsi communiquer avec l'île entière. Elle avait fait des tests avec des animaux, ne restait plus qu'à tester avec des humains : ça risquait d'être amusant.

***


A sa droite dormait le petit Jules le séparant de Melta, à sa gauche se trouvait Lazare l'écartant de Céleste. Tous dormaient tranquillement, sans doute très fatigués. Elwann l'était aussi bien sûr, mais il ne parvenait pas à fermer l’œil : la présence de l'arbre était trop proche et il en avait encore trop peur.
Peur n'est pas vraiment le mot exact : il était aussi étrangement fasciné, et s'y trouvait bien ridicule et inférieur, malgré que ce ne soit qu'un arbre, à son pied. Et c'est pendant cette nuit là, qu'il décida contre toute attente d'affronter sa peur : s'ils devaient rester ici, autant vivre et dormir sans plus aucune crainte.

En bas de l'arbre, un vent frais balayait le sol, et ses jambes tremblaient légèrement. Etait-ce le froid, ou bien toujours et encore cette frayeur, se mêlant peu à peu à un semblant d'excitation. Malgré cela, il avançait droit vers l'immense forme sombre de la nuit, l'arbre, éclairé par la lueur de la lune de l'autre côté. Elwann plissait tout de même les yeux, faisant attention à chacun de ses pas plus ou moins sûr, globalement moins sûr : il n'y avait pas grand chose à faire attention, les obstacles étant assez peu nombreux sur la plaine...
Et après cette grande avancée nocturne, le jeune homme atteignit l'arbre. Il n'était qu'à un bras de distance, le nez quasiment sur l'écorce si bien qu'il sentait assez nettement cette bonne odeur de bois dégagée par l'arbre.
Droit, immobile, ses jambes ne bougeaient plus, c'était maintenant son bras droit qui tremblait. Il le leva, craintif. Il se demandait presque même pourquoi : ce n'était qu'un arbre, il n'y avait aucune magie, aucun démon qui l'habitait, la preuve avec ce qui s'était passé pour Melta et Jules, plutôt ce qui ne s'était pas passé pour eux.

Il toucha alors à son tour l'écorce, et tout ce qui sera décrit se passera en moins d'un dixième de seconde.
C'était comme une onde de choc qui passa dans la terre, sous les pieds d'Elwann. Mais rien de dangereux, une onde de choc mentale. Et une même voix rauque se fit entendre dans la tête d'Elwann comme dans tout les rêves de toutes les personnes présentes sur l'île. Tétanisé sur le coup, il s'évanouit au pied de l'arbre.
- Yggdrasil vous tend ses branches mes amis !



____

Troisième chapitre, j'espère que cela vous a plut ^^
J'ai mis du temps à le sortir, ayant été en voyage deux semaines pendant les quatres dernières semaines, et avec des contraintes personnalles, je n'ai pas vraiment eu le temps nécessaire pour vous le livrer avant. En compensation il est un peu plus long que les précédents.
Par contre, je me permets (et votre avis m'importe peu :P) de faire une petite pause de durée variable pour rattraper l'avance que j'ai perdu (quand j'ai commencé j'avais un chapitre d'avance, là je n'en ai plus, et ça me gène). Le quatrième sortira donc quand j'aurais fini le cinquième.

C'est à vous, je vous tend mon sujet !

_________________
Image
"L'inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des alchimistes :
il a transformé l'or en grenadine."


Dernière édition par Shanji21 le Ven 4 Mai 2012 21:59, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Ven 4 Mai 2012 21:18 
425 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2011
Messages: 2177
Autant commencer par le plus mauvais. J'ai trouvé ce chapitre beaucoup moins bien que le précédent. Ce n'est pas une question de fond mais de forme. Je comprends que le chapitre étant long il y ait beaucoup de fautes. Mais là ce n'est même pas des fautes d'accords et de genre contre quoi je m'offusque. C'est contre les mauvaises constructions de phrase. Parfois, ça ne veut plus rien dire, d'autres fois, les éléments se suivent mais ne semblent même pas être en lien direct. Sans parler des oublis ci et là. De la même façon qu'il y a eu des moutons arc-en-ciel, j'en ai vu de toutes les couleurs.
Je t'ai envoyé par mp une correction.

Concernant, le fond. Là en revanche ça me plait bien. L'histoire se poursuit tranquillement, voir presque naïvement. Ce n'est vraiment pas pour me déplaire. En plus, tu as fais preuve d'originalité avec les moutons. j'ai trouvé ça bien marrant. Et pour finir, la revanche de Sophie (et d'Eve). J'adore leurs discussions, on sent bien leur complicités.

Voilà, j'espère que pour le prochain chapitre, tu te reliras avant de poster car je pense que tu ne l'as pas fait (ou alors mal fait). Un conseil n'hésites pas à relire à haute voix. On passe pour un con, mais ça aide énormément.


Edit : Je crois que c'est un problème récurrent de ne plus retrouver ses propres fautes. Le texte nous est tellement familier qu'on y voit plus rien. On lit sans lire, car connaissant déjà ce qui est dit. C'est pourquoi il est important d'oublier. Et on oublie en passant à la suite, c'est-à-dire en laissant du temps couler ou en écrivant autre chose. C'est donc une bonne nouvelle que tu reprennes cette méthode.


Dernière édition par Enitu le Ven 4 Mai 2012 22:26, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 25 messages ]  Aller à la page [1], 2  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 4 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com