Le film retrace les huit dernières années de la vie d'Harvey Milk. Dans les années 70, il fut le premier homme politique américain ouvertement gay à être élu à des fonctions officielles, à San Francisco en Californie. Son combat pour la tolérance et l'intégration des communautés homosexuelles lui coûta la vie. Son action a changé les mentalités, et son engagement a changé l'histoire.

Voila un film que je voulais abolument voir (il n'y en a beaucoup ces derniers temps) et c'est enfin chose faite. Alors autant le dire de suite, j'ai adoré ce film. A la limite du documentaire du au images d'archives que Gus Van Sant a bien utilisé mais aussi au fait qu'il a fait en sorte que ses acteurs ressemblent le plus possible aux vrais personnes, ce film bien réalisé et porté par de trés bons acteurs (mais ça j'y reviendrai tout a l'heure) est beau, touchant et plein de tension car du début a la fin on va sera là à se demander comment sa vie va s'arrêter, tout comme Milk qui va se demander s'il se fera tuer. Des le début ce point est abordé par un plan sur Milk qui enregistre des casettes "au cas où" et qui par la même occasion nous raconte ses dernières années.

Ces dernières sont sa carrière politique en gros, et c'est avec plaisir qu'on découvre et apprend a connaître cet homme touchant, courageux, qui sortira du placard pour se battre et montrer que même s'ils ne gagnent pas, le plus important c'est de se faire entendre et montrer qu'ils existent. Enfin bref Harvey Milk est humain tout simplement, plus que ceux qui s'opposeront a la communauté homosexuel. Rajouter a cela un acteurs trés bons pour ce rôle, Sean Penn qui est énorme, un de ses meilleurs rôles c'est sur.
Bien sur il ne faut pas oublier le reste du casting car je les ai tous trouvé trés bons, que ce soit Josh Brolin, Emile Hirsch ou encore James Franco qui est trés touchant dans ce film.

Voila je vous conseille d'allez voir ce film qui m'a fait vibrer et qui vous fera peut-être vibrer vous aussi, en tout cas je l'espère.

Gus Van Sant est un réalisateur que j’aime beaucoup. Depuis ses débuts pratiquement.
Je suis donc logiquement allé voir Harvey Milk, qui se révèle être, une fois de plus, un très bon film.

Sorti l’année dernière aux Etats-Unis, alors qu’en Californie se déroulait un événement majeur (l’interdiction du mariage gay peu après sa légalisation), Harvey Milk se démarque selon moi de deux manières : par son aspect biopic très respecté d’abord, atteignant son sommet dramatique dans l’utilisation judicieuse d’images d’archive ; par la modestie prononcée de Van Sant ensuite, à filmer, sans jamais renchérir, son sujet, et rien que son sujet.

Par là, il en ressort un pragmatisme absolu, puisque confinant à l’axiome, le film ne peut plus être contesté. Du coup, il se prémunit de tout travers éventuel, et nous laisse seul juge du destin d’Harvey. Ne décrivant, de façon réaliste, que la seule histoire personnelle du premier homme politique américain ouvertement homosexuel, Van Sant aboutit, idéalement, dans la forme de modestie évoquée ci-dessus.

Autre point très intéressant développé par le réalisateur : le contrepoint narratif opéré entre la débauche d’énergie passée (campagnes, défaites, victoires) et l’espoir testamentaire d’Harvey Milk, enregistrant ses confessions, seul, dans la tranquillité de son studio. Cette prémonition entrevue par Harvey ne fait que renforcer l’émotion ressentie lors de son assassinat, car une fatalité prévue est d’autant plus cruelle.

Par ailleurs, Sean Penn a, en effet, jamais été aussi bon, n’en faisant ni trop ni trop peu. Très juste dans son jeu d’acteur, il transcende son rôle et nous offre une composition hallucinante. Peut-être l’Oscar le plus mérité de cette édition !

Gros up du sujet, que voulez vous, quand on vit reculé de la civilisation, on a les films au cinéma quand ils sortent en DVD (ou presque !).

J'en reviens donc, de ce Harvey Milk. Et... Wow. Excellent, rien à redire là dessus.
Pour commencer sur un petit mauvais point (et ce sera sans doute le seul), j'ai trouvé la première partie du film, soit les vingt premières minutes, trop intimiste. Je sais que pour présenter un tel personnage, il faut révéler la vie privée et la vie publique, mais je n'ai pas trop accroché à l'arrivée d'Harvey et de son ami dans le Castro, qui deviendra vite le centre de l'intrigue du film. En plus, au fur et à mesure que j'écris ces lignes, ce sentiment de frustration s'estompe de plus en plus, preuve que ça m'a marqué sur le coup pour ensuite s'atténuer. Bref.
La suite du film est excellent, avec la petite ascension d'Harvey au sein du quartier puis de la ville. Comme quoi, les préjugés sont trompeurs : je m'attendais à voir un homme à qui tout réussi pour finalement tomber plus bas que terre (comme les deux films Che). Et bien non: Harvey part de rien et se trainasse durant la moitié du film à échouer aux élections, bien que ses votes augmentent. Ça m'a vraiment marqué de commencer et de mettre autant en évidence ses échecs. J'en finissais même par me demander quand arriverait l'age d'or d'Harvey...
Et c'est cette partie qui m'a plu le plus. Voir un tel rassemblement pour pousser Milk à de hautes fonctions, c'est assez émouvant.

Autre point sur lequel le film m'a enchanté, c'est par la performance sans faille de Sean Penn. Je ne connais que très peu cet acteur, pourtant fort apprécié et venté, et sa seule performance ici me donne envie d'en voir beaucoup plus sur lui. Passant de la tendresse avec ses compagnons à l'autorité devant les manifestants en furie, j'ai énormément apprécié son jeu d'acteur. Un des gros points forts du film.