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 Sujet du message: Alice in Wonderland
MessagePosté: Jeu 18 Mar 2010 23:56 
Ô-Totoro
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Comment ? Déjà le topic sur le dernier Tim Burton, un film pour lequel le très sérieux Studio CinéLive a dit, je cite, que c'était sa dernière merveille ? Les séances en avant-première existent, voyons ! En 3D et en VOST s'il vous plait !
Ce qui m'impressionne, c'est de voir que les seuls films que j'ai vu en avant-première sont des films que je n'avais pas une envie folle de voir. Ces films, ce sont CINÉMAN et ALICE IN WONDERLAND (on va l'appeler AIW pour pas s'emmerder). Il faut simplement savoir que j'accepte les avant-premières parce que soit elles m'ont été proposées avec des avances sexuelles, soit par un ordre familial (la famille, c'est sacré comme disait Vito), ce qui correspond respectivement aux deux excuses que je peux fournir pour les deux films. Mais bref, je suis sûr que ça ne vous intéresse pas (oh non, les anecdotes croustillantes ne sont pas sur ce topic, ce serait dériver du blabla sur AIW), donc passons tout de suite au vif du sujet.
[Il y a aussi Rebuild of EVA 1.0 que j'ai vu en avant-première, mais comme je l'ai bien aimé et qu'on m'y a trainé sans avances sexuelles ou chantage familial, je le mets volontairement de côté]

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Synopsis - je suis en avance, en avance, j'suis toujours en avance

Alice a 20 piges. Son papa adoré est mort, sa mère est inutile, son courtisan a des problèmes gastriques et la mère de ce dernier tue les lapins blancs. Alors lorsque le laideron roux de soupirant la propose en mariage devant une centaine de nobles bedonnant(e)s, la belle et charmante Alice balbutie. Elle préfère invoquer la réflexion sur la question pour s'éclipser auprès d'un arbre qui a un terrier de lapin qui aurait donné une crise cardiaque à Wallace et Gromit. Manque de bol, les trous, c'est fait pour tomber dedans, et Alice, pas fute-fute pour le coup, c'est ce qu'elle fait. Arrivée à Wonderland (apparemment renommé Underland par la prod parce que je ne sais pas), elle va découvrire pleins de personnages inutiles qui lui disent que c'est Alice (merci, elle connait son nom) et qu'elle va les sauver. Parce qu'Alice, c'est Néo. Néo, c'est Alice.


Avis - The Troll, The Bad & The Ugly(iest)

Bon bon bon bon. Les résumés crevés, ça va bien cinq minutes, tout le monde s'en masturbe (mais j'ai eu plaisir à l'écrire, je ne sais pas pourquoi), ce qui intéresse les gens, c'est l'avis. En allant voir le film, j'avais dans la tête une musique patriotique genre larmoyante tout plein, des images émouvantes et un gros slogan : Dernière chance pour Tim Burton.
Parce que depuis quelques temps, ben c'est plus trop ça pour le bonhomme. Entre CHARLIE qui est pulvérisé quand Papa Lee et Enfant Depp s'embrassent (lol wut ?), BIG FISH parce que c'est mielleux (surtout que j'aime troller sans raison dessus) et SWEENEY TODD qui est le concept de la comédie musicale sans musique et sans rythme (trop conceptuel pour moi, Burton doit être un visionnaire), vous comprenez pourquoi j'ai un tel slogan en tête. Avec AIW, univers burtonien avant Burton, c'est l'occasion de remettre les pendules à l'heure, donc de faire son come-back tant attendu (ou son coming-out, je ne sais pas comment vous dites). OK, les premières images de Depp et Carter étaient suprêmement laides, mais pourquoi pas ? Après une annonce du film en 3D (AVATAR, tu as ouvert un boulevard), un casting qui sent le renfermé, des photos du tournages hideuses et un synopsis à se pisser dessus, enfin la sortie tant attendue. Verdict ? On laisse ça pour la fin, place à l'argumentaire.


Passons d'abord sur l'utilisation de la 3D. En entrant dans la salle, j'ai eu franchement peur (la mascotte qui explique comment utiliser les lunettes, vous comprenez). Finalement, j'en ressors avec une impression assez positive. Certes, son emploi n'est pas constant, mais AIW a le mérite de proposer parfois certains plans qui utilisent assez bien la profondeur de champ, ce qui est franchement joli. Même, le moment où pendant une fraction de seconde, on voit les personnages à travers une goutte d'eau, c'était chouette sans ironie. Il y a pas mal de moment où ça parait très superficiel, mais il y a de l'idée là-dessous, un je-ne-sais-quoi qui ne me permet pas d'en dire du mal.

Ensuite, vient la réalisation. Et là, Burton, il surprend carrément : c'est LAID. Effroyablement. Peinturluré de partout, parfois pale, mais sans vraiment de choix artistique autre que de mettre des arbres tordus, des fleurs qui parlent, des gamins ronds, un Cheschire en image de synthèse (comme 80 % des personnages du film) baclée ect. Même les animaux qui sont standards sont mal faits (enfin, ce sont sans doute les plus difficiles à faire étant donné qu'on a une vision réaliste d'eux). Suffit de voir un de ses films des années 90 pour voir plus beau, sans déconner. Et le pire, là-dedans, c'est que les décors, costumes (la scène finale est assez gagesque : un échiquier, trois arbres autour et des ruines bien visibles dont le caractère utilitaire n'est même pas camouflé. Ca m'a rappelé les portes et les fenêtres des décors vides de Bleach) et personnages pulvérisent totalement l'essence burtonienne et carollienne du film [J'y reviendrai].
Même, en comparaison avec SPEED RACER, sans doute le meilleur film des Wachowski (si si, cinématographiquement en tout cas, c'est une énorme claque), qui avait un mauvais goût visuel très prononcé (pas du niveau de 300 parce qu'il faut arrêter le délire), AIW ne fait pas le poids. La raison ? SPEED RACER assumait parfaitement son mauvais goût, était jusqu'au-boutiste, partait dans un délire sur 2H00, ce qui se révélait magnifique, outre le dégueuli visuel qu'on se tapait (mais il ne donnait pas mal à la tête, donc on lui pardonne). Au contraire, AIW semble rester très conventionnel, essaye de ne pas se mettre à dos les gens, fait dans le consensus total, ce qui empêche une seule seconde de croire que Burton assume son mauvais goût. Et ça, c'est impardonnable.

Puis il y a les acteurs. Mia Wasikowska s'en tire vraiment bien, pas la plus expressive, mais son jeu un peu en retenu, sans trop en faire, tout dans le dosage, il vaut bien pour le coup le titre de meilleure actrice du film [en plus elle change de tenu assez fréquemment, ce qui est, j'ai trouvé, l'une des meilleures idées du film]. Le reste des personnages, c'est du gros cabotinage. Quoique, Johnny Depp s'en sort pas trop mal, moins casse-pied que son maquillage l'aurait laisser penser, parfois assez fin, donc pas trop de problème avec lui. Je pensais grincer des dents en le voyant, mais en fait pas du tout. Par contre, pour ce qui est d'Helena Bonham Carter (pourtant excellente dans SWEENEY TODD !) et d'Anne Hathaway, j'ai ressenti par moment un grand malaise pour les deux actrices qui donnaient l'impression de faire un appel au secours, parce que la caricature dont elles font l'objet est grotesque. Et le fait que la Reine de Coeur dans Alice au Pays des Merveilles était expressive n'est pas une excuse ; elle joue mal. Je passe sur les personnages en image de synthèse, tant ils sont laids, clichéiques et vides de tout intérêt (quoique la Chenille, dont Alan Rickman fait la voix de manière fort convaincante, n'est pas dégueu). Soit dit en passant, le Jabberwock est la preuve ultime de l'inoriginalité des characters designers. Putain, un dragon noir pour ennemi final, sérieux. Je veux bien qu'il y ait des concordances avec les contes dans la structure du film et les personnages, mais il y a des limites.

La BO, j'ai failli l'oublier, mais il y a une raison : pas trop naze pour ne pas faire saigner les oreilles, pas marquante pour autant (sauf peut-être de voir que le générique final est chanté par Avril Lavigne. Suicide mental). Danny Elfman endort tes sens, ce qui n'est pas un mal, sachant que ce doit être la seule personne de la Burton Team que j'aime savoir impliqué dans les films du réalisateur.

Enfin, il y a l'histoire. Mon synopsis n'est pas tellement une caricature, dans la mesure où Alice est l'Élue qui doit aider la gentille Reine Blanche à bouter la Reine de Coeur pour sauver la veuve et l'orphelin. Manichéen, sans nuance (!!), prévisible à MORT (si quelqu'un me dit que rien n'était téléphoné, je m'incline devant)... En trois mots : on s'emmerde. Mais c'est pas comme si je ne le redoutais pas avant. Je ne vois pas ce qui doit faire penser à Alice In Wonderland de Caroll, parce qu'hormis les personnages et parfois un visuel un peu décalée, il n'y a rien. RIEN. Si Burton pensait que AIW, c'était des décors moches, il s'est foutu les deux doigts dans l'oeil. En principe, l'histoire est décalée elle aussi. Mais chut, ce doit être un secret qu'il ne faut pas révéler au monde entier, vu qu'il a l'air de ne pas le savoir.

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Qui a dit mauvais goût ? Parce que je suis presque sûr d'avoir entendu mauvais goût.

Cela forme la critique que je peux faire à AIW et qui fait que je trouve le film pitoyable : là où l'on aurait attendu Tim Burton dans un retour aux sources (dans cette adaptation, il y avait une certaine évidence due aux univers proches de Burton et Caroll), dans la description d'un monde (physique/psychique, lieux/personnages) beau mais malsain, rugueux, nivelé. Burton annonce ici un virage assez grandiose [toute surprise n'est pas bonne à prendre, comme le démontre le film], puisqu'il se permet de retirer tout côté dérangeant à son film en le surchargeant d'effets spéciaux même pas beaux, de passages neuneu pour les enfants et de gags-batterie laissant pantoi. La version de Disney, un peu soft (sauf, sans doute, dans son seul écart à Caroll avec l'histoire des huitres), est beaucoup plus glauque que la version ici descendue. C'est dire le niveau (mais j'aime beaucoup le film de Disney, l'un des meilleurs des studios). Burton n'essaye même pas de faire quelque chose d'intéressant, il s'amuse avec de la synthèse en parfumant de 3D et il donne l'impression d'en avoir rien à carrer de son film (d'un point de vue des acteurs, en roue libre, du scénario, inconsistant).
Et là, l'émotion jaillit : peut-être que AIW, c'est l'aveu du réalisateur qu'il ne pourra plus jamais faire les chefs-d'oeuvre de ses débuts. Qu'il est temps de faire marcher la machine financière. Et de toute façon, depuis qu'il a appris en plein tournage du film qu'il présiderait le Festival de Cannes, il est le Big Boss et tout ce qu'il fera, la presse spécialisée l'encensera, parce que merde, Burton c'est un visionnaire visuel. En tout cas, rien que pour cela, à la fin du film, j'ai versé une larme.

C'était effectivement sa dernière chance. Raté-ée.


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MessagePosté: Lun 22 Mar 2010 01:09 
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T'as rien compris au film !

Le rapport entre ce film et l'univers de Caroll ? La version burtonienne d'Alice puise sa force dans un fait que je trouve au contraire formidable : la référence à Caroll c'est justement le film dans son entièreté ! On croit que c'est du cinéma alors que ça n'en est pas, un peu comme si c'était un rêve, tu vois ? Ou un cauchemar si tu préfères. Et Alice elle-même est en réalité interprétée par Tim Burton : durant ce métrage, ils ont commis tous deux des erreurs dues à leur spontanéité respective, de même que contrits dans leur curiosité, quand Alice se montre insouciante en se faufilant dans le terrier du lapin, Burton, lui, prouve son insouciance en se moquant du support cinématographique. Alice rencontre un tas de trucs inconnus et farfelus durant son périple, et en soi, son rêve est loin d'être beau ; le film de Burton, c'est précisément ce rêve d'Alice : moche et surprenant avec cet inconnu qui plane (la découverte de la 3D pour le réalisateur), mais on termine toutefois par une note positive, celle qu'on ne nous y prendrait plus. Et on le jure mais un peu tard.

Bon, j'avoue ne pas avoir vu le film. Mais certainement que la critique de Leto II, bien que j'aime toujours me faire une idée personnelle, ne me donne pas l'envie de le voir. Si ça se trouve, moi, je vais trouver ça merveilleux !


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MessagePosté: Lun 22 Mar 2010 16:17 
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J'ai un avis un peu opposé à Leto II pour le coup^^

Par exemple, je ne sais pas si tu as lu les livres mais certains éléments que tu critiques en sont tirés directement comme l'échiquier (tout le livre De l'autre côté du miroir est construit comme une grande partie d'échec et il est clairement fait référence à certains passages d'une case à l'autre), le Jabberwock a un design conforme au livre, la reine blanche y est présente ainsi que la reine rouge mixée dans le film avec la reine de coeur)...

Question scénario, je dirais qu'il est en effet plutôt linéaire, mais il a du sens. On ne se pose pas la question de savoir si Alice va tuer le dragon, l'est évident que oui, mais comment elle va le faire et surtout si elle va se sortir de l'indolence incrédule qu'elle a tout le long du film jusqu'à la quasi fin.
On a ainsi une structure de compte classique, certes, mais qui a du sens et qui explore une autre facette du personnage: on passe du passage à la puberté que représentait le premier au passage dans l'âge adulte. Oui ça peut sembler rabâché, mais je trouve que Tim Burton s'en sort très bien. Ca fait du bien aussi de le voir se sortir de ses conflits avec son père pour faire du père d'Alice une sorte de figure héroïque qui soutient sa fille tout le long du film.

Les acteurs: Mia Wasikowska s'en sort bien pour son premier grand rôle. Son expression faciale, voulue par le film, est assez crispante au bout d'un moment, mais quand elle commence à admettre la réalité de l'univers, ça s'éaméliore. Contrairement à toi, j'ai trouvé qu'Anne Hattaway et HBC semblaient s'amuser comme des petites folles et Hattaway notamment (encore plus flippante que BC en ce qui me concerne) semblait très heureuse d'avoir participer au tournage et n'avait que louange pour le réalisateur (contrairement à Vera Farminga et sa gaffe hilarante aux oscars^^). La façon qu'elle avait de bouger me faisait hurler de rire chaque fois!

Je trouve aussi que le film est - un peu - nuancé. Les contes le sont rarement, je ne peux donc pas en vouloir à Burton d'avoir conservé un certain manichéisme, mais j'ai trouvé intéressant par exemple que la reine rouge ait une raison d'agir, qu'elle ne fait pas tout ça "gratuitement". La raison est peut-être bateau mais elle m'a suffit. Le valet de coeur est aussi délicieusement ambigu et Crispin Clover s'en sort à merveille.

Les acteurs des voix sont géniaux, je n'ai que louanges à leurs sujets.

Finalement, le seul qui s'en sort moyennement est Johnny Depp. C'est un grand acteur, mais son rôle est trop conséquent dans le film sans vraie raison et son accent écossais changeant est des plus bizarres.

Les effets visuels et l'univers ne m'ont pas dérangés le moins du monde. Ca correspondait à l'aspect irréel de l'univers tel qu'il a toujours été décrit et rien ne m'a fait saigner les yeux.

Et j'ai beaucouo aimé la chanson de fin - mais j'ai une certaine affection pour Avril Lavigne!

Bref, sans doute ni le meilleur Burton, ni le film de l'année, mais un bon divertissement, fidèle au livre et que j'ai trouvé satisfaisant voire bon!

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"Nous ne sommes que trois, la rapière à la main:
Fille d'Elfes et Guerrière, Adarana la Blonde,
Gaëlan, Demi-Orc aux trois-quarts Magicien,
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"Because I could not stop for Death, She kindly stopped for me — and bought me coffee at a greasy diner..."


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MessagePosté: Lun 22 Mar 2010 19:46 
Ô-Totoro
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Je n'avais pas lu le livre de Lewis Caroll, mais le dégoût que j'ai eu du film m'a donné envie de lire l'original, ce que j'ai fait (je n'ai par contre pas encore eu le temps de lire la suite). Et pour reprendre ce que tu dis Isuzu, oui il y a bien évidemment des éléments issus de l'oeuvre original (c'est évident, encore faut-il le rappeler), mais leur utilisation me parait tellement vaine, tellement clichée, tellement insipide que cela ne fait pas quelque chose de valable scénaristiquement et artistiquement. L'oeuvre originale d'AIW (dont le dessin-animé est vraiment fidèle) a quelque chose d'absurde, de malsain, de dérangeant que le film de Burton a complétement annihilé en en faisant un conte bête comme chou. Oui, les contes c'est bien, j'adore ça moi-même, mais j'ai le sentiment que l'oeuvre de Caroll était justement à l'opposée d'un conte dans sa structure déstructurée et la quasi-absence de message de l'histoire (il y a pleins de paraboles, de parallèles, mais toujours sur de petits tronçons, pas dans l'histoire dans son ensemble), et le non-sens sensique rapproche énormement le roman du rêve (absurde mais assez cohérent pour qu'on identifie cela ainsi). Je dis cela mais peut-être que je n'ai rien compris. Toujours est-il que Burton a fait un non-sens de l'oeuvre à mes yeux.

Qu'on se comprenne bien, le film n'est dans l'absolu pas mauvais (si on est EnOd on devrait même l'adorer parce que c'est out). Par contre, venant de Tim Burton, c'est carrément surprenant, et pas dans le bon sens du terme. J'aime bien Tim Burton, il a fait des moins bons films ces derniers temps mais il n'empêche que je l'aime bien. J'attends surtout qu'il se relève et qu'il fasse quelque chose comme il a su le faire. Je n'ai pas la prétention de dire que Burton n'a pas fait le film qu'il devait faire, mais j'ai l'impression qu'il se contredit énormement. Lui qui avait un penchant pour le décalé, le morbide, l'exclusion, le voilà qu'il fait un film trop simple. Dans sa structure, sa narration, ses personnages et son ambiance (c'est du Burton qui n'a même plus la force de se parodier et qui n'essaye pas de faire le moindre effort), son visuel (!!). Le film ne porterait pas son nom qu'on ne verrait pas le changement. Et les critiques et les entrées pour le film ne seraient pas ce qu'elles sont.
Le film n'est donc pas mauvais, mais c'est un (très) mauvais Burton (alors que PLANET OF APES n'était pas un film fabuleux, mais ne se prenait pas pour un "Burton"). Et ça ne pardonne pas.

Edit : Tiens, d'ailleurs, je suis tombé sur un interview de Tim Burton cette semaine où le réalisateur disait à peu prêt : « avant on me reprochait de faire différent, maintenant on me reproche de faire "pareil" » (dans Métro ou 20 Minutes), ce que j'ai trouvé très hypocrite de sa part. En clair il chouine parce que c'est un incompris et que quoiqu'il arrive des gens lui reprocheront toujours quelque chose [qu'on me trouve une oeuvre qui ait fait l'unanimité]. Le pire, c'est qu'il n'a pas l'air de comprendre que ce ne sont peut-être pas les mêmes personnes qui lui reprochent de faire différent et de faire pareil... 'Fin bon, ces jérémiades ont du mal à m'émouvoir.


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MessagePosté: Dim 28 Mar 2010 19:15 
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J'ai été globalement déçu par ce film, j'avais je pense des attentes trop différentes par rapport à ce que le film propose. Le film n'est pas mauvais en soi, mais il navigue trop entre deux eaux à mes yeux et fait rare, je me suis plutôt ennuyé lors de la séance. Là où je m'imaginais des trips sous hallucinogènes parce que c'est Tim Burton qui s'aventure du côté d'une histoire où de tels délires débridés peuvent facilement trouver place, j'ai finalement trouvé un film qui n'a pas su allumer un quelconque enthousiasme et qui ne m'a surtout pas offert un truc auquel me raccrocher de manière efficace.

Le principal problème que j'ai avec le film est que ce dernier a réussi le tour de force de me faire ressentir le poids du temps de la séance qui passe. L'histoire d'Alice m'a clairement laissé sur le bord de la route car il n'y avait pas un souffle épique ou bien un petit truc détonnant pour la porter à mes yeux. Pire, je n'ai même pas réussi à ressentir une quelconque sympathie pour l'un des personnages alors que ce n'est pas ça qui manque les figures loufoques et bariolées dans ce film. Même si j'apprécie beaucoup Johnny Depp dans ses rôles psychédéliques, là, rien. Une absence inattendue de réaction, aussi bien enthousiaste que négative, à propos de son chapelier. Mia Wasikowska ? Elle m'a vraiment rien inspiré avec Alice même si c'est l'écriture du rôle qui veut ça. Helena Bonham Carter ? Rien ne change, elle m'horripile toujours autant pour des raisons bien obscures.

Concernant l'esthétique du film, je m'attendais à une boucherie sans nom à la lecture des critiques et à la vision de l'Instant Critique de Canal+ mais ça c'est révélé loin de tout ça pour moi car celle-ci ne m'a pas trop dérangé (mis à part le look numérisé de la Reine Rouge qui ajoute à ma répulsion habituelle de l'actrice concernée...). C'est assez exubérant dans l'ensemble mais je laisse le crédit que ça a dû être pensé avec soin. N'ayant jamais lu les livres originaux, j'ai recherché une cause à cet incident auquel je ne m'attendais pas du tout...

Finalement, c'est tombé sur le coin du nez de Disney. Je me demande réellement si la firme n'a pas filé les clefs d'un projet déjà tout monté à Tim Burton histoire d'avoir le nom et le casting habituel pour le marketing, ou bien si je ne me suis pas trompé éhontément sur la nature du film qui est plus familial que prévu. C'est beau, c'est compréhensible mais ça m'a ennuyé terriblement contre toutes attentes. Il n'y a guère que la folle gigue du chapelier qui m'a bien fait rigoler, c'est malheureusement peu. Pire, j'ai eu un frisson avec l'un des messages du film : je sais que c'est cool actuellement d'être conciliant avec la Chine histoire de s'implanter sur son marché, mais quand même, l'appel du pied qui conclue le film est trop visible. Ils avaient déjà pas mené les guerres de l'Opium les britanniques pour s'ouvrir les portes de la Chine ? Ça les faisait tant rêver que ça la culture chinoise à l'époque victorienne ? J'ai des doutes majeurs (surtout avec les recherches que mène un camarade sur ce sujet précisément) et je trouve ça assez indigeste, même si c'est pour filer un message d'ouverture à un jeune public. Pour enfoncer le clou, même si j'apprécie la discographie de Avril Lavigne (ou du moins ce qui passe à la radio ou les chaines musicales depuis une paire d'années), j'ai été atrocement déçu du générique de fin où l'on retrouve sa performance.

Difficile pour ma part d'écrire que Alice est un mauvais film vu qu'il joue beaucoup sur des questions de ressenti assez poussées. Je regretterai pour ma part que le film m'ait laissé sur le bord de la route, j'avais l'espoir que le film m'attire sans peine dans ses filets et ce ne fut pas le cas malheureusement.

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MessagePosté: Mar 30 Mar 2010 15:26 
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Je rejoins globalement Isuzu: j'ai passé vraiment un bon moment avec ce film. J'avais un peu peur avant d'y aller au vu des critiques, ici et ailleurs, globalement négatives, mais ma moitié a insisté, et elle a bien fait!

J'ai été plutôt enchanté, même si dans cette version d'Alice, très tonalité "de l'autre côté", on est plutôt dans le désenchantement. Et à part tout ce qui tourne autour du Chapelier et son rôle "rallongé", on est bien dans le ton. Pour la fin, même si attendue, j'ai bien aimé les ruines et l'échéquier qui donnent une image résumée et cohérente de l'ensemble du film. Et puis le petit côté "je me fais mon seigneur des anneaux à moi version conte pour enfant" m'a plutôt amusé.

Les couleurs ne m'ont pas plus choqué que ça, mais peut-être parce qu'avec les lunettes 3D c'est très assombri (le modèle lourd des lunettes, avec cette impression de lunettes de soleil de montagne!). J'ai trouvé les comédiens bien dans le registre que leur était demandé, même si on est en terrain connu. Depp un peu moins enlevé que d'autres fois, mais je pense que ça tient vraiment plutôt à la tonalité finalement sombre en même temps que merveilleuse du film. Et pour les personnages de synthèse, ben les acteurs devaient plutôt me sembler bons parce que j'ai vraiment bien accroché. J'ai beaucoup aimé le Chat et ses mises en scène, alors que c'était quand même le morceau le plus attendu: bravo pour ça quand même!

Pour la 3D elle-même, je trouve que ça rend bien dans les univers "réels" grâce à la profondeur de champ apportée (même remarque que pour Avatar d'ailleurs), et dans les univers de synthèse, l'usage est plus discret, mais j'ai le sentiment que c'est une bonne chose (là encore, comme pour Avatar). On est plus dans l'immersif. Avec quelques bonnes utilisations (ponctuelles), comme la chute dans le terrier qui propose pas mal de choses comme la corde, le piano, les gestes, traitées d'une manière cartoonesque réhaussée par la 3D.

En fin de compte, ça m'a réconcilié avec Burton, après un Sweeney Todd que je n'avais vraiment pas aimé du fait du rythme, et un Sleepy Hollow qui m'avait laissé un peu dubitatif. Là, j'ai retrouvé ce que j'aimais bien chez Burton, bien mis en scène et bien conduit. Pas un chef d'oeuvre, mais plutôt une réussite à mes yeux, au vu du pari de départ quand même ambitieux.

Bref, un très bon moment pour ma part!

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MessagePosté: Lun 5 Avr 2010 22:46 
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Alors, avant tout, faut savoir une chose, j'aime beaucoup Tim Burton, j'ai bien sur une grande préférence pour ses premiers films (surtout Edward aux mains d'argent qui est mon préfèré, juste ma-gni-fi-que) et ce qu'il a fait ces dernières années ne me dégoute pas comme certain.
A présent, pour ce qui est d'Alice? Bon? Mauvais?

...


Ni l'un, ni l'autre. C'est un divertissement sympa mais ça s'arrête là. Je n'ai jamais lu les bouquins donc je ne vais parler que du film simplement. Son plus gros problème à ce dernier c'est son scénario, il ne tient à pas grand chose, Alice arrive dans ce monde dominé par la Reine Rouge, fait son petit parcours initiatique qui est prévisible et prend part à la bataille finale qui doit duré... trois minute, sans être épique, sans tension ni rien. Donc de ce côté si....voila quoi.
Aprés sur ce sujet, reste à savoir si Burton ne s'est pas fait bouffer par Disney, d'ailleurs je vois bien ses derniers faire une belle attraction dans leur parc avec les décors du film. Car oui les décors ne sont pas si laid, ils sont parfois vides, parfois ternes, mais en même temps ce monde n'est plus ce qu'il était, il est triste et est dévasté surtout. Perso je l'ai trouvé pas mal, et puis on reconnait bien la style de Burton qui me plait toujours.

L'autre point qui m'a bien plus dans le style des décors, c'est le look des personnages qui est géniale je trouve et qui correspond bien à ce qu'ils sont: Le Chapelier fou et le lièvre, qui m'ont fait rire avec le pêtage de plomb, habillés de façon loufoque, La Reine rouge avec sa grosse tête qui correspond à sa volonté de dominer, à son oppréssion, à ses sentences lourdes, La Reine Blanche qui elle est tout le contraire, toute en douceur, habillée et se comportant comme une petite princesse, le chat bien malicieux que j'ai trouvé trés beau, et Alice dans un bleu un peu clair, effacé comme son personnage d'ailleurs, ni belle, ni moche, quelconque qui se fait bouffer par les autres personnages et malheureusement ce qu'elle doit faire dans l'histoire ne l'aide pas vraiment, dommage pour elle, c'est mon seul regret au niveau des personnages.
Alors le look ça va, leur caractéristique aussi, mais on ne les connait pas vraiment enfin de compte m'a dit mon frère aprés la séance. Et bien je pense que c'est voulu, bah oui les personnages n'allaient pas se représenter à une personne qu'ils connaissaient déja. Oui mais elle ne se souvient plus d'eux vont dire certains, justement les autre personnages n'attendent que ça qu'elle s'en souvienne d'elle même, qu'elle montre qui elle est vraiment.

Concernant les acteurs moi j'ai eu l'impression qu'ils s'étaient bien amusé, mais c'est sur que Johnny Depp fait du Johnny Depp, de même pour madame Burton mais j'ai pas trouvé cela mauvais et pour ce qui est du doublage des personnages, j'ai trouvé cela trés bons.

Voila, un scénario qui ne m'a pas vraiment emballé, une Alice effacé mais les autres personnages m'ont plu et le décors aussi. Pour la 3D à part la chute dans le trou et le chat... cela servait un peu à rien, pas vraiment un plus.
Au final je comprend que certains n'aient pas aimé, surtout ceux qui sont fans des première oeuvre de Burton, mais perso je n'ai pas vu le temps passé, donc je ne me suis pas ennuyé.
Comme l'a dit Isuzu, c'est pas le meilleur Burton, mais un film sympathique.

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MessagePosté: Ven 16 Avr 2010 13:00 
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j'ai été agréablement surpris par le film.
en effet je trouve justement qu'il va tout à fait dans le sens de l'oeuvre littéraire, car contrairement à l'idée générale que j'ai pu décelé ici pur moi le monde d'Alice laisse un grand nombre d'interprétation possible.
certes on a des personnages "intouchables" dans leurs statuts, ok, mais toute la louffoquerie, l'excentrité de ce monde ne sont pas des choses fixes, et permettent justement de laisser libre court à l'imagination et aux interprétations.
ce qu'a fait pour moi avec une grande réussite Burton.

car ce n'est pas du Tim Burton que je suis allé voir mais Alice, vu par Burton, et pour ma part cela respecte en tout point l'oeuvre, et la vision du monde d'alice est déroutante, ce qui pour moi colle tout à fait.

le jeu des acteurs, j'ai rien à y dire, donc beau film

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MessagePosté: Dim 6 Juin 2010 16:59 
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D'entrée je préviens que je n'ai point lu l'oeuvre de Lewis Caroll.
J'ai pris le film tel quel en connaissant un peu l'histoire via dessin animé mais sans plus, d'autant que là nous avons l'adaptation de deux romans.
Ce qui m'a frappé en premier c'est le manque de rythme du film je me suis souvent retrouvé à m'ennuyer.
entre quelques aventures bien qu'une certaine magie soit présente je n'ai pas été touchée par la féérie du monde qui été représenté.
Un manque mise en scène certain je trouve ou les personnages son intéressant mais au final,
les enjeux du combat ne sont pas suffisamment représenté pour que je m'attache à ce monde ou ses personnages.

Le cas de Depp est simple pour moi.
Il faudrait que Tim Burton joue avec lui en tant que seul et unique interprète lui fasse tout joué dans un film et qu'ils arrêtent de bosser ensemble parce que là je commence à saturer de voir Burton mettre toujours son film dans les mains de Depp pour que ce dernier le porte à bout de bras.
C'est peut être un peu extrêmes mais quand je vois les dernières productions de Burton je me dis heureusement que son acteur fétiche à la cote !

Après bien que je me soit ennuyé a plusieurs passage le film reste plutôt classique dans son genre, sans grosse folie ou ingéniosité.
On va jusqu'au bout tout simplement avec l'héroïne qui se fait à l'idée d'accomplir son destin.

Au final comme d'autres je dirais un bon divertissement d'on il ne faut pas attendre grand chose puisque même la magie du monde ne traverse pas l'écran.


P.S. : c'est moi ou les effets spéciaux lors de la bataille finale ne sont pas extras ?

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 Sujet du message: Re: Alice In Wonderland
MessagePosté: Sam 16 Juin 2012 23:29 
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Inscription: 29 Nov 2005
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Localisation: Le cosmos est mon campement
Jusqu'à présent je n'avais pas vu ce film, principalement parce que j'en avais eu énormément d’échos négatif qui m' en avaient dégoûté. A tord d'ailleurs.
Je n'ai pas lu l'oeuvre originelle (je devrai, ne serait-ce que pour pouvoir lire la suite) et j'ai vu le Disney (plus que moyen d'ailleurs, mais les adaptations faites par ce studios sont souvent moyennes, Cendrillon et La Belle et la Bête m'appuie dans mon jugement).

Aujourd'hui j'ai fait l'acquisition du DVD, par curiosité et aussi pour ne pas vivre que par l'avis des autres : bien m'en à prit !
Je ne me suis pas ennuyé un instant. J'attendais de ce film qu'il me divertisse agréablement comme tous les Burton (et pour le coup par divertir j'entend bien sans réflexion et sans intellectualisme de quelques niveaux que ce soit), et c'est ce qu'il a fait.
Alors oui l'histoire est compréhensible assez vite et n'offre que peu de place aux questionnement et au suspens, d'un autre côté si tous les films n'offraient que raisonnement, suspens, interrogations ardues et autres, je ne mettrai plus les pieds au cinéma.
Contrairement à certains de mes prédécesseur sur le sujet, je ne l'ai pas trouvé moche, peut-être mon avis serait-il différent si je l'avais vu au cinéma et en 3D (ceci dit j'abhorre la 3D et n'en comprend absolument pas l’intérêt si ce n'est celui de la révolution, m'enfin quand on sait que l'aspect révolution est un des arguments principaux pour Avatar ça laisse rêveur).

Burton livre donc un Burton, pas novateur ni extraordinaire (d'un autre côté il n'a jamais fait mieux que Pee Wee's Big Adventures à mes yeux et je peine à saisir ce que vous nommer "l'ambiance Burton", c'est un autre sujet) mais ça rentre dans ce que j'attends de ce réalisateur, donc ça me va.

Notons que je me fiche de savoir si c'est fidèle ou non à l'oeuvre d'origine, puisqu'il semble qu'une grande partie des films soit tiré d'oeuvres littéraires autant qu'elles arrivent à en faire quelque chose d'un peu différent, sinon autant ne pas se fatiguer à filmer si ce n'est pour aider les gens en panne d'imagination lorsqu'il s'agit de créer un univers et des personnage avec les quelques bases qu'en fournit l'auteur (ou les gens fainéants pour qui la lecture est une hérésie).
L'histoire, bien que facile à cerner, n'est pas franchement mauvaise, le passage à l'âge adulte pas trop mal traité, l'accomplissement de soi bien mit en avant (les 14 besoins ! Fondamental ça, les contes étant censés "apprendre" des choses aux enfants sans qu'ils s'en rendent comptes c'est une assez bonne idée que de le traiter de cette manière), l'ensemble est cohérent, tout cela suffit pour moi à en faire un bon film (pas un excellent film soyons précis).

Je le reverrai avec plaisir, si possible avec une tasse de thé.


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