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 Sujet du message: Pink Floyd
MessagePosté: Mer 15 Aoû 2012 10:45 
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"Dis, Maman... c'est quoi comme chanson
qui est en train de passer à la radio?
- Oh ça mon chéri...
C'est le célèbre groupe
qui s'appelle...



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Bienvenue à tous et à toutes dans ce nouveau sujet consacré à la légendaire formation musicale qu'est Pink Floyd.
Takamari et moi-même vous invitent à travers ce topic à la (re)découverte de cette fabuleuse bande qui a marqué les années 70.
Au programme : un tas de choses! Ci-dessous, la liste des éléments abordés :


L'histoire de Pink Floyd évidemment;
La présentation de leurs membres;
L'analyse musicale des 136 chansons de leurs 14 albums studios;
L'analyse des pochettes d'albums;
Pour conclure : notre avis sur eux!

Que de belles choses à priori, qui nous espérons sincèrement, vous plairont!




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Un condensé de références toutes plus dingues les unes que les autres!



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Au début de toute chose, dans les lointaines contrées britanniques, trois adolescents du nom de Waters, Gilmour, et Barrett commencèrent à toucher à la gratt', chacun de leur côté. Seuls Syd et David se connaissaient. Mais tout ce beau monde habitait Cambridge. Les éléments étaient réunis et allaient créer une suite improbable d'événements qui rassembleront, tôt ou tard, ces trois-là. Pour le moment - c'est-à-dire en 1960 et des poussières - Roger Waters était bel et bien parti pour suivre des études à la Polytechnique de la capitale anglaise, Syd Barrett, faire les Beaux-Arts et David Gilmour s'en aller en France.
Tournons-nous d'abord du côté de Waters : ce dernier rencontre Nick Mason et Richard Wright avec qui il formera plusieurs groupes de musique largement inspirés du Rythm'n'blues, accompagnés de divers autres membres (citons tout de même Mr. Metcalf et Mesdames Noble et Gale). Après plusieurs essais infructueux et ayant revêtus divers noms (Sigma 6, Architectural/Screaming Adbads, Leonard's Lodgers, Tea Set entre autres...), le trio principal s'axe autour d'un style qui commence à faire son apparition : le psychédélisme...
Suite au mariage entre Wright et Gale, cette dernière quitte le groupe, suivie de Clive Metcalf et Keith Noble. Ils laissent alors place à Bob Klose (guitare et chant) et Syd Barrett (de même). Le premier partira assez vite, permettant au groupe de développer pleinement leur nouveau genre musical.
Nous sommes au printemps 1966 et c'est donc avec la formation suivante que la joyeuse bande va commencer à se produire : ainsi Wright se retrouve aux claviers, Waters à la basse, Mason aux percussions et le nouveau venu au chant, à la guitare et même à la composition.
Il restait cependant le problème du nom du groupe. Ce qui leur avait semblé le plus original, à savoir Tea Set, fut délaissé lorsque le quatuor tomba nez à nez avec une autre formation éponyme. Heureusement, Barrett était là! Et il proposa The Pink Floyd Sound. Allez les gars, il est temps de briser un mythe (le titre de cette partie s'appelle bien comme ça, non?). "Pink Floyd" n'a jamais signifié "flamant rose" pour la simple et bonne raison que "flamant" se dit "flamingo". Je vous avouerai que petit, je suis aussi tombé dans le panneau! Mais vous voulez toutefois connaître la genèse de ce groupe de mots? The Pink Floyd Sound vient de deux Bluesmen appréciés de Syd : Pink Anderson et Floyd Council, ce qui n'est pas sans rappeler les origines stylistiques du groupe. Bien vite, le The et le Sound tombent et ne laissent plus que le nom légendaire que l'on connaît aujourd'hui.
Peu à peu, ils se font connaître de la scène underground, jouant principalement à l'UFO Club (salle de concerts londonienne entre 1966 et 1967) avec leur son bien particulier, cocktail revigorant de psychédélisme et de blues.
Mais que devient Gilmour? Ça, c'est une autre histoire. Je m'arrêterais effectivement là car ci-après débute la discographie de Pink Floyd (avec comme interlude la présentation détaillée de leurs membres). Je laisse désormais la parole à mon collègue. Ne vous inquiétez pas : vous deviendrez des incollables de PF et toutes les réponses à vos questions se trouvent deux étages plus bas. Bah, what did you expect? Y aurait plus eu de suspens sinon! ;P

Pickloc'N


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Pour construire un mythe, pour lui donner une âme et une essence il faut des légendes. Et dans notre mythe, les légendes sont des musiciens. Mais pas de simples musiciens, des virtuoses excellant dans leurs domaines et maîtrisant la musique et le son comme jamais personne ne l'avait fait avant eux. Bien plus que de simples légendes, des légendes parmi les légendes. Voici les 5 hommes qui ont révolutionné, de façon irréversible, le monde et la musique.

Syd Barrett (1946-2006)
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Syd Barrett, de son vrai nom Roger keith Barrett, est le chanteur/guitariste et membre fondateur de Pink Floyd.
C'est lui qui apportera l’énergie et le succès au groupe à ses débuts, de par ses compositions et son jeu innovant, avant de se faire exclure du groupe à cause de son comportement instable en 1968. Il incarnera le mouvement psychédélique anglais, sa fraîcheur d'inspiration, sa musique hantée par l'enfance, son utilisation des boites d'écho et d'autres accessoires sonores et plus tard son personnage proche de la schizophrénie feront sensation. Sa consommation abusive de drogue, qui entraînera sa perte, permettra à son génie débridé de créer une musique planante et innovante.
Un grand musicien, sans lequel Pink Floyd n'aurait jamais existé, ce n'est pas pour rien qu'on en parle encore et qu'il hante le groupe alors qu'il n'a finalement que véritablement participé à un seul album. Il est mort le 7 juillet 2006 d'un cancer du pancréas.


Roger Waters (1943)
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Roger est le bassiste et membre fondateur de Pink Floyd.
Il s'agit d'un des bassiste les plus connus au monde grâce à des lignes simples mais diaboliquement efficace. C'est aussi le compositeur de la grande majorité des morceaux du groupe et qui sera à l'origine des plus grands succès du groupe. C'est lui qui apportera au groupe ses idées et son inspiration. Malheureusement c'est aussi un tyran dominateur qui prendra la grosse tête et pensera qu'il est le groupe à lui tout seul. Mais ce n'est pas Roger Waters mais bien Pink Floyd le nom du groupe, sa carrière solo désastreuse sera là pour le lui rappeler.
Il quittera Pink Floyd officiellement en 1985 suite aux divergences grandissantes au sein du groupe, mais il est indéniable qu'il à révolutionné le monde de la musique et la façon de la concevoir. Un maître en la matière.



Richard Wright (1943-2008)
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Richard Wright, souvent appelé Rick Wright, est le claviériste de Pink Floyd mais aussi, comme une majeure partie des membres du groupe, un chanteur occasionnel.
C'est un membre assez discret qui ne tentera pas de s'imposer sur le devant de la scène, comme l'aurait fait Waters ou Gilmour. Il commencera à écrire et composer quelques morceaux pour palier au départ de Barrett, mais ne se montrera jamais aussi prolifique que ses collègues. Il composera néanmoins certains des plus grands succès du groupe et apportera sa contribution essentielle dans l'écriture des morceaux les plus longs du groupe (Time – Shine On You Crazy Diamond). Il se fera renvoyer du groupe par Waters pour une courte période durant les enregistrements de The Wall, officiellement pour ses problèmes de drogue, officieusement à cause de ses relations chaotiques avec Waters, mais le réintégrera aussitôt. Il est mort le 15 septembre 2008 d'un cancer.


Nick Mason (1944)
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Nick Mason, de son vrai nom, Nicholas Berkeley Mason, est le batteur/percussionniste de Pink Floyd.
Tout comme Wright, Mason est plutôt un membre discret, que ce soit au niveau de la composition, il n'a signé que très peu de morceaux, ou du comportement. C'est pour ça qu'il est le Pink Floyd le moins connu. Néanmoins c'est un membre essentiel au groupe de par son sérieux et son investissement dans le groupe qu'il faisait passer avant toutes ses autres passions, l'automobile par exemple. Loin d'être un virtuose de la batterie et des percussions, il a tout de même apporté énormément au groupe en la matière. Il était aussi, avec Waters, l'homme des bidouillages sonores et autres effets spéciaux. Discret mais indispensable.



David Gilmour (1946)
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David Gilmour a rejoint Pink Floyd en janvier 1968 à la demande de Mason; ce dernier devait épauler Barrett qui devenait de plus en plus défaillant. Quelques mois plus tard il rejoindra véritablement le groupe en prenant définitivement sa place. Gilmour est donc le guitariste/chanteur du groupe et le plus gros compositeur/auteur avec Waters. Il est l'un des facteurs majeurs du succès du groupe. Son jeu de guitare est très caractéristique, beaucoup d'influence blues et des notes tenues. Il est aussi connu pour jouer de la lap steel guitar (Un style de guitare singulier qui se joue avec l'instrument couché sur les genoux) et être multi-instrumentaliste. Gilmour a été nommé meilleur joueur de Fender de tous les temps par le magazine Guitarist devant des légendes comme Hendrix et Clapton. Il reprendra les rênes du groupe quand Waters le quittera, au plus grand dam de ce dernier.

Takamari


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N.B. : En ce qui concerne les vidéos live du groupe, toutes les musiques des albums n'ont pas été forcément jouées en concert. Cependant, et pour des soucis de mise en page évidents, les flèches "live" inusitées ont été gardées, ce qui permet un rendu plus agréable et une meilleure différenciation desdites flèches (à savoir que celle de gauche sera toujours pour les vidéos live et celle de droite pour les enregistrements studios).

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" On nous a imposé Norman Smith, sans discussion possible. Joe Boyd, notre premier producteur a vu l'histoire continuer sans lui. Norman tenait absolument à nous faire sonner comme un classique groupe de rock. C'était un peu comme avec George Martin, une influence très utile. Mais je pense que Joe aurait donné plus de libertés à Syd [Barrett]. Nous avons passé trois mois à l'enregistrer, ce qui était long pour cette époque. Les groupes avaient l'habitude de finir un album en une semaine, avec des musiciens de studio pour jouer les parties difficiles. Du fait que les Beatles prenaient leur temps pour enregistrer Sgt. Pepper's dans le studio d'à côté, EMI a pensé que c'était la nouvelle façon de faire des disques. Nous avons rencontré les Beatles une fois, quand ils enregistraient Lovely Rita. C'était un peu comme rencontrer la famille royale — " Nick Mason, Mojo Magazine, mai 1994

The Piper at the Gates of Dawn (trad : le joueur de flûte aux portes de l'aube), sorti en 1967, et enregistré en même temps et dans les même studios qu’un album des Beatles (Sgt. Pepper's Lonely Club Band), est le premier album de Pink Floyd et probablement l'un des meilleurs. L'un des meilleurs car à cette époque le groupe était largement dominé par l'influence de Syd Barrett. En effet, ce dernier n'hésitait pas à introduire ses thèmes, tel que l'espace et les contes de fées, dans ses compositions. Le titre de l'album étant lui même une référence à un livre cher à Syd Barrett (Le Vent dans les saules de Kenneth Grahame).
Dans ce chef d’œuvre de rock psychédélique, Pink Floyd est fou et s'amuse à pousser des hurlements et de petits cris, le groupe se moque des structures, des notes et joue de manière anarchique mais séduisante. Une véritable odyssée lyrique dans laquelle Syd, encore lui, prend un malin plaisir à nous conter des histoires ensorcelantes et naïves à l'aide de sa voie et de sa guitare. Le reste du groupe n'est évidement pas en reste, d'excellents bruitages et expérimentations sonores se mêlent aux guitares acides et aux explosions de cymbales de Mason. Les riffs sont terriblement accrocheurs et on ne peut pas en perdre le fil, ils vous rentre dans la tête pour ne jamais en ressortir. Le chant entre Syd Barrett et Richard Wright est lui aussi totalement excitant et fonctionne tellement bien. Une pépite comme il en existe peu, sans doute le meilleur départ possible pour un groupe, le meilleur départ de tous les temps. Le groupe signe, pour un premier album, un véritable chef d’œuvre de rock psychédélique qui n'a rien à envier à un disque des Doors ou même de Hendrix. Cet album sauvage n'aura aucun mal à traverser les époques et les siècles tellement il est incroyable. A écouter absolument, surtout si vous ne connaissez rien de la période Barrett.



Fiche technique :

Dates de sortie :
→ en Angleterre (Columbia) le 5 Aout 1967
→ aux États-Unis (Tower Records) le 21 Ocobre 1967
Enregistrement : de mars à juillet 1967 aux studios EMI d’Abbey Road
Production : Norman Smith
Meilleur Classement en Angleterre : 5ème place (il y restera 5 semaines)
Pochette : Vic Singh

Spoiler: Montrer
01 ~ Astronomy Domine (4:12)
Quoi de mieux pour commencer un voyage musical qu'un voyage dans l'espace, c'est certainement ce qu'a dû se dire Syd Barrett en composant ce morceau. En effet, nous voici partis pour une expédition dans le système solaire avec pour moyen de transport la voie enchanteresse de ce dernier : "Jupiter and Saturn - Oberon, Miranda and Titania - Neptune, Titan -Stars can frighten." (Obéron, Miranda et Titania sont des satellites d'Uranus et Titan de Saturne). Ce morceau, très expérimental notamment dans son passage instrumental, introduit magnifiquement l'album. Nous allons partir loin, très loin.

02 ~ Lucifer Sam (3:07)
Un morceau rapide et terriblement accrocheur qui continue d'introduire l'ambiance délicieusement folle de l'album. Un morceau porté par un excellent riff, qui évoque une poursuite, qu'on ne peut pas lâcher et qui se scotche littéralement à nos oreilles. Lucifer Sam est un son sur les chapeaux de roues qui procure un plaisir instantané et rapide de manière terriblement efficace.

03 ~ Matilda Mother (3:08)
Une fois encore il s'agit d'une composition de Syd Barrett, autant pour la musique que pour les paroles. Dans ce morceau, très personnel, ce dernier se livre à nous conter une histoire qui se trouve être un hommage déguisé à sa mère et à son enfance. Sa mère qui l'a d'ailleurs énormément aidé à se lancer dans le monde de la musique en l'encourageant petit, pour surmonter la mort de son père, à jouer dans le salon familial. Hommage largement mérité donc, emmené par une magnifique poésie prouvant que Syd Barrett avait un énorme talent pour l'écriture, bien au delà de ses contemporains.
"There was a king who ruled the land - His majesty was in command - With silver eyes, the scarlet eagle - Showered silver on the people ..." (trad : Il y avait un Roi qui régnait sur le royaume - Sa majesté commandait - Avec des yeux argentés, l’aigle écarlate - Faisait pleuvoir l’argent sur le peuple ).

04 ~ Flaming (2:46)
Syd nous livre ici un autre petit conte tendre et doux, c'est un enfant qui nous raconte une petite histoire merveilleuse et nous fait visiter ses rêves. Laissons donc la mélodie nous guider sur ce bref morceau et écoutant attentivement ce qu'il a à nous dire. Un des plus aboutit de l'album car il atteint parfaitement son but en nous faisant voyager dans son petit monde fantastique.

05 ~ Pow R. Toc H. (4:26)
Boom pa ch ch, doy doy... Boom pa ch ch, doy doy...
Ici, pour la première fois de l'album, Syd n'est plus le seul aux commandes. En effet, tout le groupe a composé ce morceau instrumental rock/blues/jazz à la structure anarchique et enivrante. De ce chaos musical se démarque quand même une ligne très jazzy qui permet au groupe de faire éclater dans tous les sens des colorations pop qui se répandent un peu partout tel un virus, un très beau virus. On sent aussi que le groupe s'en donne à cœur joie en poussant divers cris indéfinissables tout le long. Une véritable pépite qui s'écoute en stéréo et de préférence avec un bon casque vissé sur le crâne.
Le titre du morceau est un jeu de mot qui prononcé à l'anglaise donnerait "Power Tokage" (trad : fumer pet sur pet) ou encore "Power To cage" (trad : pouvoir à enfermer). La première version correspondant mieux à l'ambiance du morceau, évidement.

06 ~ Take Up Thy Stethoscope and Walk (3:05)
Il s'agit ici de la première, d'une longue lignée, chanson écrite et composée par Roger Waters. Il nous livre ici une bizarrerie, autant au niveau de la musique que des paroles, ou le groupe se lâche complètement. On suit donc, au rythme de la batterie et des guitares une suite de mots sans sens apparent. On aime ou on déteste, mais généralement la bonne humeur est communicative et c'est largement le cas ici.

07 ~ Interstellar Overdrive (9:41)
Si vous n'aviez qu'un seul morceau à retenir de l'album c'est clairement celui ci. Il s'agit d'un deuxième morceau instrumental (encore une fois composé par tout le groupe) qui fait clairement passer, le pourtant excellent, Pow R. Toch H pour un travail d'amateur. C'est le véritable premier chef d’œuvre de Pink Floyd. Syd Barrett, et le reste du groupe, nous invite dans son univers tourmenté et on ne regrette pas le voyage. Un riff de guitare qui nous fait encore vibrer des heures après l'écoute du morceau et des explosions sonores venues d'ailleurs, chaque musicien y va de son petit solo et le tout se passe sans heurt. On croirait assister à une improvisation parfaite, un morceau sans vraie structure qui, pourtant, fonctionne à merveille. Le génie du groupe dévoilé au grand jour.
Interstellar Overdrive (Distorsion interstellaire dans un contexte musical et Vitesse interstellaire dans un cadre plus général) s'écoute en boucle sans modération, et avec un son de qualité de préférence.

08 ~ The Gnome (2:13)
Retour à une composition 100% Syd Barrett qui, encore une fois, nous raconte une histoire, l'histoire du gnome Grimble Grumble. Ce compte, n'est pas sans nous rappeler la célèbre histoire de Tolkien, Bilbo le Hobbit. En effet le personnage principal est très similaire aux Hobbits, un bon vivant pas fait pour l'aventure (And little gnomes stay in their homes - Eating, sleeping, - Drinking their wine ). Ce dernier se verra offrir un capuchon vert (A blue-green hood ) et partira vivre sa grande aventure (He had a big adventure ) tout comme le célèbre Bilbo. Néanmoins personne ne sait si Syd Barrett avait connaissance des récits de Tolkien, mais la ressemblance est frappante, ce qui donne au morceau un coté très sympathique en plus de son coté féérique.

09 ~ Chapter 24 (3:42)
Un étrange et mélodieux morceau faisant référence à la création du monde en sept jours. Ce dernier se laisse facilement écouter, même si pour moi il reste un ton en dessous du reste de l'album (que ce soit au niveau de la mélodie ou des paroles). Mais après tout, il y a toujours un détail qui nous empêchera d'atteindre la perfection, et c'est ce morceau (qui est très bon, ne nous méprenons pas là dessus).

10 ~ The Scarecrow (2:11)
Dans ce morceau, Syd Barrett nous conte l'histoire d'un épouvantail encore plus triste que lui et qui a accepté son sort... Dans ce magnifique morceau, Syd se livre plus que jamais, car ce dernier commençait à montrer des signes de déséquilibre mental, l'épouvantail étant naturellement Syd se sachant condamné. Un morceau véritablement poignant quand on comprend ce qu'il représente et qu'on connaît le futur de Syd Barrett, un véritable génie maudit.

11 ~ Bike (3:21)
Heureusement pour nous, l'album se clôt sur une note joyeusement allumée avec ce morceau. Un sorte de trip psychédélique de fête foraine, une magnifique fin légèrement malsaine tout de même.
En somme The Piper At The Gates Of Dawn est un excellent album qui traversera les époques, même si peu connu à coté d'autres ce qui est dommage. Néanmoins la qualité de celui ci est tout simplement incroyable, mené d'une main de maître pas le génie Barrett dont on regrette encore et toujours la disparition.


Takamari


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"J'ai écrit le morceau qui donne son nom à l'album et je me rappelle Norman (Smith) disant : "Vous ne pouvez pas faire ça, c'est trop long. Vous devez écrire des chansons de 3 minutes".
On était assez insolent, en fait, et on lui a dit : "Si tu veux produire ce disque, va-t'en". Une bonne attitude, je pense. "
— Richard Wright, Mojo Magazine, mai 1994

Enregistré dans les prestigieux studios Abey Road dans les années 67~68, A Saucerful of Secrets (trad : une soucoupe pleine de secrets) est un album clé dans l'histoire de Pink Floyd. En effet, il marque la fin de Barrett dans le groupe, l'arrivée de Gilmour le remplaçant. C'est également une œuvre de transition avec le précédent. Tant d'éléments auxquels ils vous faut une réponse. Alors prenons-les tranquillement un par un.
Depuis un petit bout de temps, Syd est totalement dominé par la drogue : elle s'empare de lui, l'emmène aux portes de la schizophrénie... sa peur des concerts ne cesse de croître, il y est très souvent absent... La formation était menacée. Une seule solution s'imposait d'elle-même : trouver un autre guitariste. Et après avoir hésité avec Jeff Beck (illustre guitariste de The Yardbirds), c'est finalement vers David Gilmour, ami d'enfance de Barrett, que le groupe se tourne. Peu à peu, Waters prend la plume, si bien qu'il composera une des musiques de S.O.S., sa toute première réalisation en tant qu'auteur-compositeur (Set the Controls for the Heart of the Sun). Pour autant, Barrett n'est pas délaissé et jouera même sur plusieurs pistes : Remember a Day, Jugband Blues, See-Saw, et celle de Waters. A noter que S.O.S. marque le début d'une longue collaboration entre Pink Floyd et Storm Thorgerson de l'agence Hipgnosis (atelier photographique spécialisé dans les pochettes des groupes de rock progressif). Au final, c'est une musique magnifique que nous offre Pink Floyd, un album de transition rempli de perles auditives, pleine de ce son pop-psyché. A écouter sans attendre.



Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ en Angleterre (EMI) le 29 juin 1968
→ aux États-Unis (Tower Records) le 27 Juillet 1968
Enregistrement : studios EMI, Abbey Road, Londres
Production : Norman Smith
Meilleur classement en Angleterre : 9ème (durant une semaine)
Pochette : Hipgnosis

Spoiler: Montrer
01 ~ Let There Be More Light (5:38)
Nous sommes aussitôt plongés dans l'univers particulier de S.O.S. Pas le temps de réfléchir, Waters, qui a composé en son intégralité la chanson, entame directement un riff de basse efficace et accrocheur. Puis progressivement, arrivent Wright puis Gilmour au refrain - refrain faisant référence aux Beatles puisque l'on entend la célèbre phrase : Lucy in the Sky with Diamonds. Ce dernier termine cette introduction par un magnifique solo. La mélodie raconte en fait la descente d'extraterrestres sur Terre.

02 ~ Remember a Day (4:33)
Remember a Day est une composition de Rick Wright. Très psyché, elle nous emmène dans des lieux insoupçonnés que seule la musique nous fait découvrir. A l'origine, la mélopée devait se trouver sur le précédent album, The Piper at the Gates of Dawn et s'appelait alors Sunshine. C'est une des rares fois où Syd et David jouent tous les deux, le premier à la guitare acoustique et le second à l'électrique.

03 ~ Set the Controls for the Heart of the Sun (5:28)
Dès les premières notes de l'orgue, l'air nous ensorcèle. Musique hypnotique, simple, répétitive, progressive, Roger Waters signe ici sa première réalisation qui est très largement réussie, nous faisant voyager dans un monde oriental (on entend des mouettes, censées nous faire imaginer des ports lointains), tout en restant dans quelque chose de... spatiale. Puis l'orgue et la batterie se dirigent vers un long crescendo, pour rejoindre la guitare et provoquant un assourdissement sonore. Puis, plus rien... ou presque : l'orgue continue sa chevauchée sinueuse et tentaculaire et les murmures de Waters ne font qu'accentuer le côté mystérieux de la musique. Set the Controls for the Heart of the Sun (trad : Mets le cap sur le cœur du soleil), dont les paroles sont issues d'un recueil de poésies chinoises de la période T’ang (618 à 907 ap. J-C), subira quelques changements avec Waters, comme l'ajout d'un saxophone.

04 ~ Corporal Clegg (4:13)
Drôle de chanson que voilà. Sous ses airs enfantins, dus au kazoo, un instrument transformant le timbre de la voix de façon nasillarde, Waters nous fait le récit d'un caporal, du nom de Clegg (qui est aussi celui de l'inventeur du kazoo). C'est sa première chanson antimilitariste, Roger ayant été très affecté par la disparition de son père lors de la Seconde Guerre Mondiale. D'après les paroles, Clegg perdit sa jambe sur le champ de bataille, n'eut aucune distinction et ne peut que retrouver sa femme, alcoolique : Missus Clegg, another drop of gin? Par ailleurs, c'est l'une des deux seules pièces sur laquelle Mason chantera.

05 ~ A Saucerful of Secrets (11:57)
Sur la musique éponyme de l'album, œuvre que l'on doit à Wright, Pink Floyd montre ici quelque chose de nouveau : une chanson expérimentale, conceptuelle, de près de 12 minutes. Composée de quatre mouvements, S.O.S., c'est la mise en musique d'une bataille, d'où cette ambiance anxiogène, asphyxiante, le caractère funeste et les percussions qui s'en donnent à cœur joie. Ainsi, voilà comment nous pouvons découper cette étrange mélopée :
• Something Else – jusqu’à 3 min 56 s : en français, "Quelque chose d'autre", c'est une intro d'un calme oppressant tout d'abord, puis d'un crescendo tragique et violent, annonçant la couleur de l’œuvre qui est également une référence aux livres de H. P. Lovecraft.
• Syncopated Pandemonium – de 3 min 56 s à 7 min 8s : Le "pandémonium syncopé" nous montre les ravages de la bataille, extrêmement bien rendus avec les déflagrations sonores de tous les instruments.
• Storm Signal – de 7 min 8 s à 10 min 14 s : Puis un "signal d'orage" prévient de façon transitoire la fin de ce combat, clochettes et orgue étant au rendez-vous.
• Celestial Voices – de 10 min 14 s à la fin : Ce sont les "voix célestes" qui nous arrachent de cet enfer sur Terre. Musique très douce, reposante, et qui pourtant contraste avec les parties antérieures.

06 ~ See-Saw (4:36)
Probablement présent sur cette musique, Barrett et le reste du groupe font une première utilisation assez intéressante du mellotron, une sorte de synthé, que l'on retrouvera plus tard dans de nombreuses autres chansons du groupe, instrument symbolisant le rock progressif.

07 ~ Jugband Blues (3:00)
Dernière musique de l'album - la place n'est pas anodine puisque c'est une forme d'hommage - et également dernière composition de Syd Barrett, qu'il ne cache pas dans ses paroles, Jugband Blues est un astucieux mélange de blues et de psychédélisme. Il demandera d'ailleurs à six musiciens de la Salvation Army de jouer ce qu'ils voulaient, de faire une improvisation. C'est cette même version que l'on peut écouter aujourd'hui, pour notre plus grand plaisir...


Pickloc'N


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"Quand on pense que la musique de More a été composée, interprétée et enregistrée en moins d'une semaine, c'est absolument époustouflant.
Lorsqu'on entend le résultat, c'est vraiment ahurissant".
— Barbet Schroeder, Pink Floyd, Jean-Marie Leduc, 1972


Syd n'est plus là. Le groupe doit continuer à trouver sa voie, connaître celle qui leur permettra de développer au maximum leur style. Ainsi, toujours à la recherche de nouvelles expérimentations, Pink Floyd participe à la soundtrack du film More de Barbet Schroeder. C'est la première collaboration de la bande à une réalisation du 7e art. Elle conte l'amour destructeur entre un jeune étudiant Allemand du nom de Stefan et de Estelle, une Américaine, qui se retrouveront à Ibiza (Ibiza est une île espagnole de l'archipel des Baléares, en mer Méditerranée). La version quasi-définitive du film leur a été présentée et ils se mirent au boulot pour faire la bande originale. Ce qui est assez extraordinaire, et qui est déjà évoqué dans la citation, c'est que Pink Floyd a composé et enregistré cet album en huit jours. Ainsi on découvre une richesse musicale qui est souvent insoupçonnée, le groupe exploitant de nombreux genres : du blues de More Blues au progressif du Main Theme, en passant par le psychédélisme de Cirrus Minor et le hard rock de "la chanson du Nil". Le choix est vaste, vous n'avez plus qu'à écouter...



Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ 27 juillet 1969 au Royaume-Uni (Columbia)
→ août 1969 aux États-Unis (Tower Records)
Enregistrement : mars 1969 à Abbey Road Studios
Production : Pink Floyd
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 9ème ; aux États-Unis → 153ème
Pochette : Hipgnosis

Spoiler: Montrer
01 ~ Cirrus Minor (5:18)
C'est calmement que commence cet album à la fois étrange et limpide par sa pureté comme nous le font savoir les oiseaux et leur joyeux gazouillis. Les couplets arrivent progressivement avec la voix de David Gilmour, qui contraste par sa mélancolie. Nous avons ensuite le droit à de magnifiques notes de Richard Wright, longues et poignantes qui, de suite, créent une ambiance peu commune, propre à l'histoire du film : très psychédélique.
Par rapport au titre, les cirrus sont les nuages se trouvant à la plus haute altitude, les plus purs et les plus transparents. Le mot "minor" ("mineur" donc en français) pourrait correspondre à deux choses : en premier, ce pourrait être une référence au Cirrocumulus, un groupement de petits Cirrus. Un "Cirrus" s'abrège couramment "Ci" : serait-ce alors une référence à l'accord de Do mineur (C minor en anglais) présent dans le morceau?

02 ~ The Nile Song (3:26)
Non cette musique n'est pas un long fleuve tranquille comme le titre voudrait nous le faire croire : c'est une des rares fois où le groupe s'écarte autant de ses origines psyché et space rock pour délivrer un son dur, agressif, aspirant au hard rock.

03 ~ Crying Song (3:33)
Mélopée plaintive, nostalgique et sans prétentions, écrite et chantée par Roger Waters, cette chanson touche d'abord le cœur de ceux qui l'écouteront, les paroles étant très justes : Nous pleurons encore et encore/Nous pleurons encore et encore/La tristesse passe rapidement...

04 ~ Up the Khyber (2:12)
Fidèle à ses origines jazzys et blues et toujours avec cette petite pointe de psychédélisme renforçant le côté lourd, pesant de l'ambiance, Up the Kyber est une fois de plus une réalisation instrumentale et synchronisée de la part de Wright et Mason. Longue ascension sonore nous menant vers quelque chose d'étouffé, un bruit diffus qui se dissipe...

05 ~ Green Is the Colour (2:58)
De retour vers quelque chose de beaucoup plus doux, c'est une musique où se déroule un véritable jeu d'ombre et de lumière entre la voix de Gilmour et les parties instrumentales que nous signe là Waters : le vert est la couleur qui la caractérise...

06 ~ Cymbaline (4:50)
Ce sera certainement la chanson la plus jouée du groupe sur cet album et l'on comprend mieux pourquoi lorsqu'on l'écoute... en tout cas, elle ne m'a pas laissé indifférent lorsque je l'ai entendue. Constituée d'un schéma simple (couplet, refrain, couplet, refrain) elle n'en reste pas moins très évolutive dans sa composition et les notes suaves du clavier de Wright nous happent dans cette danse pour le moins étrange. Il fut tout d'abord intitulé Nightmare, Waters l'ayant écrite à la suite d'un cauchemar. Cymbaline est également une pièce de Shakespeare.

07 ~ Party Sequence (1:07)
Une introduction rythmée par les percussions de Mason, aussitôt rejointes par une flûte irlandaise, donne à ce morceau de transition un caractère à la fois exotique et anachronique, échappant à l'air du temps.

08 ~ Main Theme (5:28)
A la croisée des chemins entre psychédélique et progressif, l'ambiance dépeinte par les instruments y est sombre. C'est une évolution linéaire, lente, ponctuée de façon inattendue par le batteur, et évasive avec les longs glissendos des guitares. Le thème principal nous immerge dans une sorte de bulle auditive dont il est difficile de s'extirper...

09 ~ Ibiza Bar (3:19)
Le bar d'Ibaza qui se situe à Paris dans le film n'est ni plus ni moins qu'une reprise de la version proposée dans la chanson du Nil, avec cependant quelques variations et l'apparition du synthé, ce qui la rend un peu moins agressive. Délice de déflagration sonore...

10 ~ More Blues (2:12)
Il sera difficile de trouver dans toute la discographie de Pink Floyd quelque chose de "plus blues" que cette musique-là : le titre peut aussi se traduire par "le Blues de More", par analogie avec le film. Les notes de la guitare slide sont à leur place, on ne peut y toucher, ou imaginer une autre succession d'accords.

11 ~ Quicksilver (7:13)
En anglais, "Quicksilver" signifie "vif-argent", le nom donné par les alchimistes pour le mercure que l'on trouve à l'état liquide lorsque les conditions de température et de pression sont normales. On comprendra alors mieux pourquoi on entend des bruits métalliques qui sont quelque peu inquiétants. Ils ouvrent ce onzième morceau à l'univers très planant. Véritable jeu subtil entre crescendos et decrescendos, les bruits des percussions laissent ensuite place à un son un peu vieillot, hésitant et dissonant, qui participe fortement à l'ambiance voulue par le groupe. Puis les échos de Mason et de Wright reprennent le dessus brièvement avant de mourir... un thème spatial se développe vers la fin et se termine lentement, doucement, pour ne plus être qu'un murmure angoissant...

12 ~ A Spanish Piece (1:00)
La pièce espagnole très courte de Gilmour marquant ainsi sa première composition tranche radicalement avec la mélodie qui précède. Le côté espagnol est très bien rendu, puisque l'on imagine facilement le feu qui crépite autour d'un camp.

13 ~ Dramatic Theme (2:15)
Le thème dramatique clos de façon magistrale l'album en revenant sur l'air du Main Theme : les guitares nous offrent un concert voilé de mystères dus aux échos entremêlés qui nous laissent méditer sur ce qu'aurait pu être la suite. Génial.


Pickloc'N


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" Je n'avais jamais rien écrit avant. J'ai simplement été dans le studio et j'ai commencé à faire un peu n'importe quoi, puis j'ai rassemblé tous ces petits morceaux. J'ai appelé Roger Waters une fois, pour lui demander de m'écrire certains des textes. Il m'a juste répondu "non" "David Gilmour, Mojo Magazine, mai 1994.

Ummagumma n'est pas, comme on pourrait le penser, une invocation chamanique, ni un cri de guerre Maori. Il s'agit uniquement du quatrième album studio, sorti en 1969 de Pink Floyd, et de leur premier album concept. Cet album tire vraisemblablement son nom d'une expression d'argot qui semble signifier "enlever ses bottes" ou encore "faire l'amour". Certains pensent que cela pourrait aussi simplement désigner le rock'n'roll, mais d'autres s’accordent à dire qu'il n'y a aucune signification particulière derrière ce titre, encore aujourd'hui c'est un mystère. Cet opus est donc un album concept (Un album qui se veut cohérent tout le long), mais qui, contrairement aux autres albums de ce genre, ne suit pas un thème particulier ou un récit. C'est un album concept uniquement de part son style et sa forme. Il s'agit aussi de l'une des premières œuvres du mouvement rock psychédélique/progressif anglais.
L'opus est décomposé en deux parties chacune sur un disque différent. Le premier disque est un disque de concert reprenant les performances live du groupe sur quelques morceaux des précédents albums (Astronomy Domine – Careful with That Axe Eugene – Set the Controls for the Heart of the Sun – A Saucerful of Secrets). Je ne commenterais pas cette partie, car il s'agit de morceaux que nous connaissont déjà, même si ces derniers sont généralement plus long et plus aboutis que sur leurs versions studio.
Le deuxième disque est donc, logiquement, le véritable nouvel album du groupe. Il est constitué de cinq morceaux, majoritairement instrumentaux, composés chacun par un membre différent du groupe (Waters en composera deux). Le résultat sera légèrement déroutant et ne plaira pas forcément à tout le monde, Gilmour lui même considérera l'album comme un désastre et n'arrivera pas à s'expliquer le succès commercial de l'opus.
L'illustration de la pochette, encore une fois de Hipgnosis est divisé en deux parties. Sur la partie de droite on peut voir une pièce donnant sur le jardin ou l'on voit les différents membres du groupe (Dans l'ordre Gilmour – Waters – Mason – Wright). La partie de gauche est beaucoup plus riche, elle se compose d'un mur blanc en bas duquel siège l'album de la BO du film Gigi devant lequel, sur le sol donc, est écrit Pink Floyd en lettres blanches majuscules. Sur ce mur, il y a un cadre, dans ce cadre la pochette est reproduit à l’identique sauf que la position des membres est modifiée, ils avancent tous d'un plan – et celui qui est au premier va donc au dernier. Et forcément, ce cadre est présent dans la partie gauche du cadre ainsi la séquence se reproduit quatre fois et se clôture par la pochette du précédent album du groupe. La pochette de l'album live est plus simple, il s'agit de deux roadies étalant les instruments du groupe afin de former un triangle pointant vers le bas.



Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ le 25 octobre 1969 au Royaume-Uni (Harvest)
→ le 10 novembre 1969 aux États-Unis (Capitol)
Enregistrement : avril-juin 1969 à Abbey Road Studios (studios 2 et 3), Londres
Production : Norman Smith
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 5ème ; aux États-Unis → 74ème
Pochette : Hipgnosis

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01 ~ Sysyphus (13:26)
Sysyphus est une composition instrumentale en quatre parties de Wright. Le titre se traduit en français par Sisyphe qui se trouve être un personnage de la mythologie grecque dont la punition était de faire monter un rocher au sommet d'une montagne, ce dernier redescendant tous les matins au point de départ. Les différentes parties du morceau se suivent sans se ressembler, la première aillant un petit coté peuplum (Rythme lent et gros son de cuivres) pour enchaîner sur une partie mélodique et assez dansante. S'en suit une partie oppressante aux couleurs jazzy puis un climat zen s’installe. Cela ne dure pas, et finalement on revient au thème de départ, et le morceau se termine.

02 ~ Grantchester Meadows (7:26)
Deuxième morceau de l'album, et composition de Waters, Granchester Meadows doit son nom à un parc de Cambridge ou le groupe se rendait parfois. Waters nous offre donc une balade acoustique dans laquelle il raconte sa mystérieuse aventure dans un marécage étrange. Le morceau est très atmosphérique et relaxant, néanmoins Waters ne respecte pas vraiment la consigne du groupe qui était de composer un morceau d'une dizaine de minutes chacun. Ce n'est pas grave, ce dernier va accoler un autre morceau à la fin de celui ci.

03 ~ Several Species of Small Furry Animals Gathered Together in a Cave and Grooving with a Pict (4:59)
Waters sort de son étrange marécage et nous livre un morceau étrange. Il s'agit, dans un premier temps, du bruit de rongeurs et d'oiseaux simulé à la voix par ce dernier. Dans un second temps, Waters prononce d'étranges paroles avec un fort accent écossais. Il s'agit là d'une piste étrange, peut être un peu trop.
Si l'on passe le morceau en vitesse lente, on peut entendre vers 4:32 Gilmour déclarer ''That was pretty avant-garde, wasn't it ?'' (trad : C'était plutôt avant-gardiste non ?). Il se dit aussi qu'entre 1:30 et 2:10 la séquence est composé de la répétition d'une phrase de Waters accélérée par un facteur 10, ''Bring back my guitar'' (trad : Ramenez moi ma guitare)

04 ~ The Narrow Way (12:17)
Nous passons désormais à la contribution de Gilmour, une première pour lui. Il signe donc un morceau en trois parties, les deux premières étant instrumentales. Chacune des trois parties du morceau sera dominée par la guitare.
La première séquence est calme et on se laisse aisément porter par le son d'une guitare acoustique sur laquelle viennent se poser quelques notes aériennes provenant d'une deuxième guitare.
La deuxième partie s'ouvre sur un riff de guitare basse oppressant pendant que Gilmour s'amuse et expérimente de nouvelles sonorités et bruitages avec les claviers et synthétiseurs du studio.
La troisième partie est chantée. Gilmour nous emmène, au son d'une guitare en lapstyle, dans de sombres contrés. Le son de cette troisième partie est extrêmement travaillé et nous fait immédiatement penser au futur album culte du groupe (The Dark Side of The Moon) comme si Gilmour était capable de nous annoncer l'avenir du groupe.

05 ~ The Grand Vizier's Garden Party (8:44)
Nous finissons donc avec une des rares compositions de Mason. Le tout commence avec une flûte mélancolique (jouée par l'épouse de Mason) puis viennent des percussions mystérieuses qui s'étoffent de plus en plus au fur et à mesure que le morceau avance. Wright sortira quelques sons de ses claviers pour l'accompagner et aussi deux-trois bizarreries.
Finalement la flûte revient, en canon, et l'album se clôt sur une note mystique.


Takamari


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" À l'époque, nous pensions que Atom Heart Mother, comme Ummagumma, était une étape vers quelque chose d'autre.
Maintenant, je pense que nous avancions à l'aveuglette dans le noir. "
David Gilmour, Mojo Magazine, mai 1994.

Atom Heath Mother (Le nom vient d'un article de journal sur une femme possédant un simulateur cardiaque nucléaire) est le cinquième album du groupe, il est composé et enregistré au début de l'année 1970 pour sortir en octobre de cette même année. Il marque, comme le précédent album (Ummagumma), un tournant dans l'orientation musical de Pink Floyd. En effet, avec cet opus le groupe quitte véritablement le psychédélique pour se rapprocher du progressif. La première partie de l'album contient un long morceau éponyme, occupant toute la face du disque, qui est l'un des rares morceaux du groupe co-écrit avec un membre extérieur. Il s'agit de Ron Geesin, musicien innovant et avant-gardiste de l'époque. De plus lors de ce morceau le groupe est accompagné par un orchestre, qui sera présent sur les premiers concerts mais plus par la suite. Paradoxalement le public préféra la version jouée uniquement par le quatuor, la trouvant moins pompeuse. L'autre partie de l'album contient quatre morceaux, dont trois balades chacune chantées par un membre différent. La quatrième morceau lui est une œuvre sans parole, composé par tout le groupe, ponctué par les bruits d'un homme préparant son petit déjeuner, ce qui clôt l'album. D'ailleurs, lors de la parution de l'édition remastérisée de 1994 une amusante référence à ce morceau se cachera dans le livret bonus sous forme de recettes de cuisine étranges (ici et ). L'album ne rencontra pas le succès qui lui était dût, sûrement trop en avance sur son temps, mais magnifique et très inventif pour l'époque, n'hésitant pas à mélanger orchestre philharmonique, chœurs, bruitages et instruments de rock avec une osmose quasi-parfaite. Toutefois, il se raconte que Kubrick lui même aurait voulu utiliser cet album pour son film Orange Mécanique mais que les Floyd refusèrent. Et il se dit aussi qu'ils regrettèrent après le visionnage du film. Mais Stanley a quand même mis la pochette de l'album derrière la vitrine d'un magasin dans une séquence du film.
La pochette de l'album est très simple et représente uniquement une vache (nommée Lulubelle III) vu de trois quarts arrière. Le groupe ayant demandé quelque chose de très simple pour cet opus. Le photographe s'étant contenté, selon ses dires, d'avoir pris sa voiture et d'avoir photographié la première chose qu'il ait vu.



Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ le 10 octobre 1970 au Royaume-Uni (EMI)
→ le 10 octobre 1970 aux États-Unis (Capitol)
Enregistrement : de mars à août 1970 aux studios Abbey Road, Londres
Production : Pink Floyd
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 1er ; aux États-Unis → 55ème
Pochette : Hipgnosis

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01 ~ Atom Heart Mother (23:39)
Titre éponyme et central de l'album, Atom Heart Mother est un long morceau instrumental d'une vingtaine de minutes qui nous emporte loin, très loin. Il faut savoir que cela était assez inédit pour l'époque (Frank Zappa l'avait déjà fait en 1966) car cela remplit entièrement une face d'un CD. Cela a d'ailleurs été une limite pour le groupe qui aurait sûrement voulu faire plus.
Comme dit précédemment, le morceau est composé avec l'aide de Ron Geesin et joué avec un orchestre. Le tout sonnant en un étrange et beau mélange de sonorités anciennes (Notamment des chants quasi-grégoriens et angéliques) et nouvelles alternant des passages atmosphériques et un thème principal pêchu. C'est inventif, avant-gardiste, progressif et presque-parfait. Bref, on ouvre grand ses oreilles et on écoute.

02 ~ If (4:31)
If est un morceau composé et chanté par Roger Waters. Il s'agit d'un balade folk apaisante qui nous permet de respirer après la tempête du morceau précédent. Ici, Waters se demande ce qu'il se passerait s'il était quelqu'un, ou quelque chose, d'autre.

03 ~ Summer '68 (5:29)
Maintenant, c'est au tour de Wright d'écrire et de chanter son morceau. Un titre qui nous replonge dans l'ère psychédélique avec la réapparition des cuivres. Rick parle, établit une critique de l'univers du rock en partant d'une rencontre banale et éphémère avec une groupie pendant l'été 1968. Il signe ici l'un de ses rares morceaux, mais un morceau très réjouissant et dynamique.

04 ~ Fat Old Sun (5:24)
Et Gilmour conclut ce petit tour du groupe en signant une composition douce et onirique. Il s'agit d'une balade tranquille, portée par la voie haut-perchée dudit Gilmour, parlant vraisemblablement du passage de l'enfance à l'age adulte. Les cloches évoquant le fuite du temps et le soleil couchant, sorte de fin de cycle.

05 ~ Alan's Psychedelic Breakfast (13:00)

" Sur l’autre face, Alan’s Psychedelic Breakfast était une autre bonne idée. Les bruits de cuisinière à gaz, les crépitements, les marmites en ébullition, tout ça n’a pas vraiment marché sur le disque mais c’était très amusant à faire. Je n’ai jamais entendu Roger le revendiquer ce qui me fait penser que ça devait être une idée de groupe. "Nick Mason, Mojo Magazine, mai 1994.

Dernier morceau de l'album, et clairement le meilleur de la face B. Cette composition collective, met en scène le roadie Aland Stiles prenant son petit déjeuner. C'est ce dernier qui parle et qui fait les bruitages tout le long du morceau (L'enregistrement a eu lieu dans la cuisine de Mason). Le morceau est composé en trois pièces distinctes (Rise and Shine – Sunny Side Up – Morning Glory), séparées par le petit déjeuner d'Alan justement, gentillettes, peu turbulentes et atmosphériques.
Lors des rares prestations scéniques du morceau, le groupe marquera des pauses entre chacun des actes en se faisant servir ledit petit déjeuner (Thé, œufs, pain grillé, etc...) par les roadies.


Takamari

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On ne peut pas changer la nature, mais la nature est faite de changements...
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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Mer 15 Aoû 2012 10:46 
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"Nous avons fait un nombre considérable de démos que l'on a ensuite assemblées, et pour la première fois ça a marché.
Cet album était un précurseur évident de [The] Dark Side of the Moon, celui qui, pour la première fois, nous a donné la direction à suivre".
— David Gilmour, Mojo Magazine, mai 1994


Meddle est l'album qui a consacré le groupe. C'est celui qui a posé les bases de son plus grand succès, en utilisant des nouveaux procédés musicaux, comme la liaison (ici évidente) entre deux chansons : c'est la cas de One of These Days et de A Pillow of Wind, unis par le souffle du vent, élément essentiel de l'album. Meddle cache, derrière son côté progressif, un univers très jazzy avec des titres comme San Tropez, et Echoes. Ce dernier revêt effectivement une structure de jazz par son improvisation tout en étant le synonyme même du psychédélisme/progressif. En parlant de Echoes, c'est une véritable claque. En fait, vous en prenez tout le temps, rien qu'avec One of These Days et son instrumental de malade. Meddle est donc l'aboutissement de recherches intenses du groupe à se trouver; c'est le fil conducteur de la bande et ils reconnaîtront qu'ils n'ont jamais été plus soudés qu'à ce moment. La pochette de Hipgnosis, quant à elle, représente une oreille baignant dans des ondes sonores, d'après une suggestion du groupe. Magnifique et épique. Deux mots qui résument mon affection pour cet album, sûrement mon préféré...



Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ en Angleterre (Harvest) le 13 Novembre 1971
→ aux États Unis (Harvest) le 30 Octobre 1971
Enregistrements : aux studios EMI d’Abbey Road, Studios AIR et Morgan Sound en Janvier 1971 et de Mars à Aout 1971.
Production : Pink Floyd
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 3ème ; aux États-Unis → 70ème
Pochette : Pink Floyd (design) et Hypgnosis (réalisation)

Spoiler: Montrer
01 ~ One of These Days (5:57)
Ce merveilleux album commence très très fort avec cette longue ascension mélodique qu'est One of These Days! L'introduction est magnifiquement interprétée : rien, le Néant. Puis un vent angoissant produit par un oscillateur sonore, faisant penser à un vide spatial, intergalactique, se met en place et restera présent jusqu'à la fin du morceau. Un écho de basse est libéré par Waters et alors là : accords entraînants, endiablés, qui ne s'arrêteront plus. C'est une déflagration sonore des guitares, du synthé et de la batterie, amenés par un long crescendo; Pink Floyd s'en donne à cœur joie! Tout d'un coup, le calme survient. Seuls une sorte de bruit de moteur et de sons métalliques subsistent. Du fin fond de ce néant s'élève une voix machiavélique et tonitruante. C'est celle de Nick Mason. "Un de ces quatre, je vais te découper en petits morceaux!", déclare-t-il. Visiblement, ces paroles qui cassent l'instrumental créé jusqu'ici seraient à destination du présentateur de la BBC Radio 1 et 2, Jimmy Young, que Waters n'appréciait guère. Puis la musique repart de plus belle jusqu'à s'essouffler progressivement; oui le vent souffle... souffle... souffle... A écouter à fond, dans le noir, pour profiter pleinement de la musique.

02 ~ A Pillow of Winds (5:13)
Ce même vent indomptable nous amène tranquillement sur cette nouvelle mélopée, douce, mélancolique. C'est un procédé qui deviendra récurrent par la suite dans la discographie du groupe, et posera les bases de ce que sera plus tard The Dark Side of the Moon. Une jolie ballade emplie de sentiments qui nous berce, comme savent le faire David et Roger. Cet "oreiller de vent" a également la particularité d'être une des rares musiques de Pink Floyd à parler d'amour. Les vents nocturnes se meurent... mais peut-être pas tout de suite...

03 ~ Fearless (6:08)
Intrépide... le nom de cette chanson résume bien ce qui s'en dégage, devant une telle bouffée d'énergie que les guitares ont du mal à retenir, bientôt rejointes par l'hymne de l'équipe de foot de Liverpool : You'll Never Walk Alone. Cette dernière est une composition de Rodgers et Hammerstein. Les supporters ont rajouté le nom de la ville, donnant un caractère psychédélique à la fin du morceau, répétant de façon hypnotique "Liverpool!". Tout simplement splendide.

04 ~ San Tropez (3:43)
Durant l'été de l'année 1970, la joyeuse bande part en vacances du côté de la Méditerranée en France, plus particulièrement à Saint Tropez. Ils y donneront même un concert pour le Festival de la Musique le 8 août. D'où ce titre. Le vent de tout à l'heure est-il le même dont il est question dans les paroles de Saint Tropez? Il semble nous avoir porté jusqu'ici, en France, dans ce petit coin de paradis. Le tempo est donné, c'est une musique joyeuse et enjouée, comme veut nous le montrer le piano de Wright. Le calme s'installe avant la tempête...

05 ~ Seamus (2:15)
A priori, le nom de cette chanson ne veut rien dire. En fait, c'est le nom du chien que l'on entend aboyer dans la musique. Seamus est donc la chienne d'un ami de Gilmour, Steve Mariott, et qui avait pour habitude de "chanter" sur du blues. Si la bande semble visiblement s'être amusée à faire cette petite expérimentation, les plus attentifs (et les connaisseurs) remarqueront que les dernières notes du piano ne sont pas anodines : si je ne me trompe pas, l'avant-dernier accord est un accord parfait (accord qui termine une phrase musicale, une mélodie), mais Wright ne peut s'empêcher de rajouter un arpège qui annonce la fin du morceau, mais le début de quelque chose de grand, de... très grand... la tempête approche...

06 ~ Echoes (23:31)
Ça y est. LA note est tombée. Une note aigüe, mystérieuse mais pure, indescriptible, crispante, en écho... directement produite par la cabine Leslie dans laquelle se trouve Wright (visible dans le live at Pompeii). Véritable chef-d’œuvre, épopée ambitieuse et lyrique, l'une des plus grandes chansons de tous les temps selon Leto II, Echoes est une odyssée musicale. Elle puise ses racines dans la mer. Ce sont des vagues sonores qui nous portent, tentaculaires, et donnent au son floydien ce côté "planant". On y peut rien, ce courant est plus fort que nous et va nous entraîner pendant vingt-trois minutes, faisant de cette mélopée la troisième plus longue réalisation de toute l’œuvre de Pink Floyd, après Atom Heart Mother. La basse de Waters et la guitare électrique de Gilmour s'ajoutent ensuite sur le rythme endiablé de Mason et les notes fugitives de Wright, immense crescendo nous menant jusqu'au refrain envoûtant, couplé par le fabuleux duo de Wright et de Gilmour. S'en suit un solo d'environ quatre minutes de David, avec un rythme déjà entendu dans Atom Heart Mother (vers 7:01). Et soudain : ne serait-ce pas ce vent de mauvais augure que l'on entend au loin? Si, c'est bien lui! Il nous immerge jusqu'aux abysses les plus profondes! On entend des sonars, le piaulement des albatros, on relève le son lointain de cloches... est-ce la fin? Allons-nous rester dans ce monde cauchemardesque? Heureusement non. Le synthé de Wright ponctué par ses longues notes réconfortantes nous ramène à la surface, accompagné d'un riff perpétuel et des tintements incessants de la cymbale de Mason : c'est tout simplement une ascension spectaculaire vers l'air libre, un souffle nouveau, jusqu'à l'explosion sonore des instruments. Reprise du refrain, réponse au premier morceau de l'album qui crée un subtil mélange. Après tout, n'est-ce pas le titre de cet album : se mêler? Et notre cher souffle revient, nous emportant à jamais, comme un rêve qui se termine, avant de mourir...

A propos de 2001 : A Space Odyssey
J'en ai déjà parlé ici. Mais il est important de le rappeler dans un sujet plus adéquat. Selon une légende persistante, Echoes se synchroniserait avec la dernière séquence du film : Jupiter and Beyond the Infinite et il est vrai que cette complémentarité est tout simplement ahurissante, ça frôle la perfection : des durées similaires, les différences de thèmes de l'épopée lyrique de Pink Floyd arrivent en même temps que les changements de scènes de Kubrick par les crescendos des claviers de Rick et les paroles du duo, et les couplets originaux parlaient de collisions entre planètes, autre similitude avec l’œuvre de Stanley... bref, une expérience inoubliable que je vous conseille vivement et qui est plus détaillée dans le lien donné.


Pickloc'N


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Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ le 3 juin 1972 au Royaume-Uni (Harvest)
→ le 15 juin 1972 aux États-Unis (Capitol)
Enregistrements : 23-29 février et 22-27 mars 1972 au château d’Hérouville, France
Production : Pink Floyd
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 6ème ; aux États-Unis → 46ème
Pochette : Hipgnosis

01 ~ Obscured by Clouds (3:03)
02 ~ When You're In (2:30)
03 ~ Burning Bridges (3:29)
04 ~ The Gold It's in the... (3:07)
05 ~ Wot's... Uh the Deal (5:08)
06 ~ Mudmen (4:20)
07 ~ Childhood's End (4:31)
08 ~ Free Four (4:15)
09 ~ Stay (4:05)
10 ~ Absolutely Curtains (5:52)

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"Pour moi, la différence majeure avec cet album c’est que nous l’avons joué sur scène avant de l’enregistrer.
Bien sûr, on ne pourrait pas faire ça de nos jours, on serait trop piraté. Mais quand nous sommes entrés dans le studio, on connaissait déjà tout.
Notre jeu était très bon, avec un feeling naturel. Et c’était une sacrée bonne pochette. La musique, le concept, la pochette, tout cela allait très bien ensemble.
Pour moi, c’était la première fois que nous avions de bonnes paroles".
— David Gilmour, Mojo Magazine, mai 1994.

The Dark Side of the Moon. Rien que le nom est génial. The Dark Side of the Moon... c'est le plus grand succès de Pink Floyd, celui qui décroche la première place dans le Billboard 200 américain, celui qui y restera pendant 14 ans. C'est aussi le deuxième album le plus vendu de tous les temps avec 50 millions d'exemplaires, derrière Thriller de Michael Jackson (110 millions) et devant Back in Black de AC/DC (49 millions). Même la pochette fait partie des plus célèbres, rejoignant l'album blanc des Beatles ou encore le premier album de King Crimson. Dark Side, c'est donc l'apogée du groupe, avec les trois autres albums qui suivront et souvent celui qui est considéré comme le plus abouti, en avance sur son temps d'un point de vue technique, traitant de tous les sujets : la naissance et le travail avec Speak to Me/Breathe (in the Air), le voyage et le stress avec On the Run, la vieillesse avec Time, la mort avec The Great Gig in the Sky. Money abordera l'argent tandis que Us and Them parlera de la guerre. Quant à Brain Damage, hommage à Syd Barrett, la musique laissera place à la folie. Tout cela a une histoire. Meddle les avait conduit sur la voie à suivre. Et ils l'ont suivie. Après une tournée en Grande-Bretagne, aux US et au Japon, chaque membre composa quelques morceaux qui seront les lignes conductrices. Ils se rassemblèrent par la suite dans un entrepôt appartenant aux Rolling Stones et apportèrent du matériel, rare pour l'époque : des pistes de mixage à 28 pistes utilisant la quadriphonie (restitue le son sur quatre voies indépendantes afin d'améliorer l'impression d'espace et de profondeur par rapport à la stéréophonie qui se compose de deux microphones), un PA system (un système d'amplification électronique qui renforce la source sonore) mais la bande utilisa également un vieux synthétiseur, le VCS3. Roger Waters écrivit la quasi-totalité des paroles. Il ne restait plus qu'à donner un nom à cette suite continue de pièces : Dark Side of the Moon sonna comme une évidence. Cependant un autre groupe - les Medicine Head - l'utilisait. Alors ils l'appelèrent Eclipse. Temporairement. Car l'album des Medicine Head subit un échec commercial. Alors ils reprirent cette référence à la folie. Et comme signalé dans la citation, Pink Floyd joua l'album pour la première fois le 20 janvier 1972 avant qu'il ne paraisse dans les bacs. Les critiques positives fusèrent, Pink Floyd n'avait plus qu'à parfaire ses titres en retournant dans les studios le 9 janvier 1973, nous donnant ce que l'on connaît aujourd'hui... un chef d’œuvre de près de 44 minutes, qui s'écarte toutefois des longs titres planants. N'en déplaise aux puristes qui qualifieront cet album comme étant une suite commerciale, Dark Side doit être considéré comme un tout, chaque chanson étant inséparable, indivisible...
La pochette emblématique est née du studio de Hipgnosis mené par Storm Thorgerson et Aubrey Powell avec leur associé George Hardie. Sur une demande de Richard Wright ils créèrent sept pochettes d'album, dont celle avec le fameux prisme. Wright voulait pour cette fois quelque chose de "plus intelligent, de plus soigné et de plus chic" mais aussi qui soit "simple et audacieux". Au final les quatre membres choisirent sans hésiter le prisme qui symbolise l'éclairage de scène du groupe, ses paroles, et, de ce que j'ai entendu dire, pourrait représenter les fans. Waters suggéra de perpétuer le spectre lumineux - qui ne comporte pas l'indigo - à travers l'album, et l'on rajouta la représentation d'un signal cardiaque que l'on entend clairement lors de l'écoute de Dark Side. Storm proposa de renverser un deuxième prisme à l'arrière de la pochette, le spectre ne s'arrêtant ainsi jamais...



Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ le 23 mars 1973 au Royaume-Uni (Harvest Records)
→ le 24 mars 1973 aux États-Unis (Capitol)
Enregistrements : juin 1972, octobre 1972, janvier 1973, aux studios 2 et 3 d’Abbey Road
Production : Pink Floyd
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 2ème ; aux États-Unis → 1er
Pochette : Hipgnosis

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01 ~ Speak to Me (1:08)
Tountoum! Tountoum! Tountoum... ce sont les bruits des battements de cœur qui ouvre ce voyage grandiose. Puis, des bruits d'horloge se fondent avec ceux des machines à sous. Soudain, des rires apparaissent accompagnés d'un bruit d'hélicoptère. Au loin, une voix parle. Et là, alors que le rythme devient insoutenable, un cri féminin s'élève, aspirant à la liberté... Speak to Me, c'est une introduction qui peut paraître étrange à la première écoute, mais une fois s'être passé l'album, tout s'éclaire. Cette composition de Nick Mason est donc un collage d'effets sonores qui reprend tous les thèmes évoqués dans Dark Side et nous amène sans nous rendre compte à la deuxième musique...

02 ~ Breathe (2:49)
Ce qui frappe avec Breathe, aussi nommée Breathe in the Air, c'est sa simplicité. Les accords de guitares sont simples, le rythme de la batterie est simple... mais pourtant, on a toujours ce côté planant, qui reste très efficace et qui nous plonge réellement dans "The Dark Side of the Moon". Cette chanson a une histoire : les battements de cœur et le cri entendus dans Speak to Me annonçaient ni plus ni moins qu'une naissance puisque le nouveau-né en question "respire". En fait, c'est un vieil homme qui lui parle, soulignant les banalités et futilités de la vie : il lui conseille de vivre sa vie - "Ne crains pas de t’occuper de toi". Il le présente comme un simple mortel, condamné à travailler toute sa vie, à fuir : "Run rabbit run, Dig that hole, forget the sun, And when at last the work is done, Don’t sit down it’s time to dig another one [...] You race towards an early grave" ("Cours, petit lapin, cours ! Creuse ce trou, oublie le soleil. Et quand ton boulot est enfin terminé, Ne te repose pas, il est temps d’en creuser un autre. [...] Tu cours vers une mort prématurée".). Enfin les paroles suivantes sont une référence à la dernière musique de l'album Eclipse : And smiles you’ll give and tears you’ll cry, And all you touch and all you see, Is all your life will ever be. Puis doucement, le synthé créé une modulation... en route pour On the Run...

03 ~ On the Run (3:30)
Cette musique avait déjà été évoquée par Takamari dans le topic sur l'instrumental de Nemeroffable, juste ici. On the Run, qui se traduit par "sans répit" ou "en cavale" évoque le stress et la pression des voyages. Effectivement on entend clairement une steward annoncer : "May I have your attention please, customs will be receiving passengers for flight 215 to Rome, Prato, Naples…" (autrement dit : "Votre attention s’il vous plaît, les douaniers vont recevoir les passagers du vol 215 pour Rome, Prato, Naples…"). Nous sommes donc dans un aéroport. L'ambiance y est très bien rendue : le rythme est frénétique, pesant, asphyxiant... Tout cela a été créé grâce au VCS3 - évoqué plus haut -, en accélérant les notes, et le groupe a rajouté différents effets sonores ainsi que les guitares. A la fin alors que le bruit de l'avion se faisait de plus en plus fort, on entend une explosion. C'est en quelque sorte une libération... puis tout doucement, le tic-tac des horloges annoncent la musique suivante.

04 ~ Time (7:06)
Les tic-tac incessants de On the Run laissent placent au bourdonnement des réveils, ce qui créé une cacophonie sans précédent. Mais tout ceci va se calmer. Puis une sorte de bruit de pendule, produit par la basse de Waters, accompagne le magnifique solo de près de deux minutes de Mason. Les notes, renforcées par la réverbération et l'écho donnent une sensation tragique. Ce qui est tout à fait normal lorsque l'on connaît le thème de cette chanson : Time traite du choix de chacun à conduire sa vie et annonce qu'il ne faut pas regarder uniquement ses futilités. L'arrivée du refrain est d'ailleurs assez brutale : c'est une "non-transition". Autrement dit, les instruments de l'introduction sont très vite remplacés par d'autres et on enchaîne directement avec le premier couplet sans modulation, ce qui créé une rupture. On assiste ensuite à un des plus grands solos de Gilmour et à une reprise de Breathe, censée montrer la monotonie et la solitude de la vie.

05 ~ The Great Gig in the Sky (4:44)
Une magnifique transition nous porte vers "le grand concert céleste". Et puis, on a le clavier de Wright avec ses arpèges à en donner le frisson par sa simplicité. Une voix masculine s'élève calmement : elle parle de la mort. Puis c'est celle de Clare Torry qui prend le relais. Cette énergie, cette bouffée d'oxygène, cette voix, cette tristesse... C'est juste pas possible. Ma chanson préférée de l'album. Les sentiments sont si bien retranscrits... Pink Floyd avait engagé cette chanteuse et lui demanda de penser à quelque chose d'horrible, et de faire de longues notes sur le thème de Wright. C'est une improvisation vocale. Et c'est tout bonnement génial. Clare Torry raconte :

"Je suis entrée, j’ai mis les écouteurs et j’ai commencé à faire des “Ooh-aah, baby, baby - yeah, yeah, yeah.”
Ils ont dit, “Non non on ne veut pas de ça; sinon on aurait engagé Doris Troy. Essaye de faire durer les notes plus longtemps.” Alors je mis suis mise.
Et pendant ce temps je me familiarisais avec la chanson. C’est là que je me suis dit, “peut-être devrais-je simplement faire comme si j’étais un instrument".
— Clare Torry, Interview avec John Harris, 2005


06 ~ Money (6:22)
Dans son topic "Rebasse tes chemises bon sang!", Leto II annonce en parlant de Roger Waters que "la ligne de basse de Money figure parmi les plus cultes du XXème siècle". Vous jugerez par vous-même mais c'est vrai que bon sang de bois, elle est énorme!!! Alors que la chanson devenue single était à la base destinée à se moquer de l'argent c'est celle qui a garanti le succès de l'album et qui a été la plus vendue. C'était un des plus gros tubes des années 70, passant à longueur de temps sur les radios. Money est la seule musique qui marque une véritable coupure dans le morceau, puisqu'il marquait le début de la face B sur les vinyles. A écouter pour sa ligne de basse et ses phrases sarcastiques!

07 ~ Us and Them (7:50)
Composée par Rick Wright, cette mélodie fut écrite avant d'enregistrer l'album. Elle avait été créée pour le film de Michelangelo Antonioni, Zabriskie Point, devant une scène de manifestation, ce qui explique sa tristesse et sa mélancolie. Mais le réalisateur ne fut pas emballé par l'improvisation du claviériste, à l'inverse du reste du groupe. Elle fut donc gardée pour Dark Side. Waters a rajouté des paroles. L'intro démarre tout doucement, après l'incroyable Money, sur une progression d'accords de l'orgue Hammond de Wright. Puis, les instruments arrivent calmement. La prestation de Dick Parry au saxophone est remarquable. Les voix sont lasses, elles parlent de la guerre derrière les aspects jazzys de la musique. Le titre est d'ailleurs évocateur : Us and Them...

08 ~ Any Colour You Like (3:26)
Et on n'a pas le temps de souffler qu'on enchaîne directement avec "Quelle que soit la couleur que tu aimes", une musique instrumentale de trois minutes qui donne la pêche, avec tous ces effets sonores, ces synthés, ces... pfiouu, elle est excellente quoi! Apparemment, et malgré le fait qu'elle n'ait pas de paroles, Any Colour You Like suivrait la thématique de Dark Side et pourrait parler du manque d'initiative des gens dans leur choix.

09 ~ Brain Damage (3:50)
Brain Damage est la chanson qui a donné le nom à l'album. A l'origine effectivement, elle s'appelait "Dark Side of the Moon". Cependant, une phrase du refrain était souvent répétée : "I’ll see you on the Dark Side Of The Moon" ("Je te retrouverai sur la Face cachée de la Lune"). De fait, on lui donna le titre de "Lésion Cérébrale" - en français -. Vous vous doutez alors quel est le thème de la musique : la folie! Beaucoup de paroles font référence à Syd Barrett et à son retrait brutal du groupe (cf. → A Saucerful of Secrets) : "The lunatic is on the grass" / "And if the band you're in starts playing different tunes ("Et si ton groupe commence à jouer d'autres morceaux"). Une magnifique chanson qui lui rend hommage...

10 ~ Eclipse (2:08)
Eclipse, c'est l'apothéose. L'apothéose de toute une histoire, de tout un album. C'est cette musique qui m'a fait comprendre à quel point Dark Side était une œuvre complexe; à quel point TOUT, absolument TOUT était imbriqué dans quelque chose d'encore plus grand et d'ultra-cohérent. Les rires et les derniers accords du synthétiseur de Brain Damage nous portent vers cette éclipse sans précédent, vers le rassemblement de tous les choristes et de l'orchestre. Les paroles entamées par le groupe sont intenses. On sent la joie qui les transporte, on sent toutes ces émotions qu'ils essayent de nous faire passer... On remarque dès lors une similitude avec Breathe, déjà annoncée plus haut :
Citation:
And smiles you’ll give and tears you’ll cry, And all you touch and all you see, Is all your life will ever be.
("Les sourires que tu donneras, et les larmes que tu verseras, et tout ce que tu touches et tout ce que tu vois, c’est tout cela qui fera ta vie")

Alors, pour répondre à ces paroles de la deuxième chanson, Waters annonce dans une liste émouvante, qui explique ce qu'est la vie, que "Tout ce que tu touches, ce que tu vois, ce que tu goûtes, ce que tu ressens [...] Tout ça c’est du présent, Tout ça c’est du passé, Tout ça c’est l’avenir, Et sous le soleil tout est harmonie, Mais la lune éclipse le soleil." ("All that you touch, And all that you see, All that you taste, All that you feel [...] And all that is now, And all that is gone, And all that’s to come, And everything under the sun is in tune, But the sun is eclipsed by the moon"). Les dernières notes nous échappent, on aimerait les rattraper... elles s'enfuient inexorablement, mais dans un crescendo grandiose. Au loin, les battements de cœur qui ouvrent cet album reviennent. La boucle est ainsi bouclée... Tountoum Tountoum! Tountoum...
Et si vous êtes encore là, vous entendrez la voix d'un homme qui nous dit - terminant Dark Side de façon magistrale - :

"There is no dark side of the moon really.
Matter of fact it’s all dark.".


"Il n’y a pas vraiment de face cachée de la lune.
En fait, tout est noir."



Pickloc'N


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" Après Dark Side, nous pataugions beaucoup. Je voulais que le prochain album soit plus musical parce que je pensais que certaines chansons étaient juste des supports pour les paroles. En 1974, on travaillait dans cet horrible studio de répétition de King Cross sans fenêtres, essayant de mettre en place les deux prochains albums. Il y avait trois longs morceaux dont Shine on You Crazy Diamond que je voulait enregistrer. Roger a dit, “Non, prenons Shine On, divisons la en deux et entre les deux on met d’autres chansons autour du même thème. Il avait raison et j’avais tort. "David Gilmour, Mojo Magazine, mai 1994.

Wish You Were Here (trad : J’aimerais que tu sois là ) est le 9e album studio du quatuor. Il est écrit et composé en 1974, durant la tournée du groupe qui suivie la sortie de The Dark Side of The Moon. C'est ainsi que trois morceaux sont finalement développés lors des divers concerts du groupe à travers l’Europe – Raving and Drooling, You Gotta Be Crazy et Shine On Your Crazy Diamond. Les deux premiers sont rapidement mis de coté, mais seront retravaillés pour l'album Animals (Sheep et Dogs), tandis que le troisième morceau ne cessera d'évoluer pour devenir la pièce central de la future création du quatuor qui prend naissance. Néanmoins l'enregistrement de l'album fût difficile et se développa sur deux périodes (Janvier à mars 1975 et juillet 1975). C'est durant la première période que le groupe rencontra le plus de difficultés, tout du moins jusqu'à ce que Roger Waters décide de diviser le morceau principal en deux, ce dernier faisant une vingtaine de minute, et d'insérer d'autres titres entre. Le groupe aura énormément de mal à créer de nouveaux morceaux, épuisé physiquement et émotionnellement par l'énorme succès de The Dark Side of The Moon. De plus certain événements extérieurs viennent accentuer les difficultés du quatuor, avec notamment le mariage de Mason qui se disloque. Toutefois, un événement va redonner la motivation au groupe en juin 1975. En effet, lors d'une séance de mixage pour le morceau Shine On Your Crazy Diamond un homme corpulent aux sourcils et crane rasés entre dans la pièce et commence à déblatérer tout un tas de choses incohérentes. Le groupe ne reconnaît pas immédiatement Syd Barrett (Ancien Leader du groupe). Cette visite surprise choque et attriste tout le monde, mais redonne néanmoins un coup de fouet au groupe qui justement écrivait sur lui d'une certaine façon, le thème de l'album étant l'absence. L'enregistrement de l’œuvre se termine donc peu de temps après, en juillet 1975.
Wish You Where est donc le second album du groupe construit autour d'un thème de Waters. Toujours dans l’expérimentation, avec notamment l'utilisation de synthétiseurs (dont le fameux VCS3) et d’effets sonores comme pour Dark Side of The Moon. Le thème de l’album étant l'absence, en souvenir de Barrett, mais aussi une critique de l'industrie du disque. Les paroles sont intégralement écrites par Waters qui se lâche comme jamais, notamment dans sa critique – We call it riding the gravy train – (On appelle ça la pompe à fric – Have a Cigar). Malheureusement le succès critique ne sera pas vraiment au rendez-vous et la presse n'hésitera pas à descendre l'album; le public sera beaucoup plus clément et l’accueillera avec joie. Plus tard, Wright et Gilmour déclarerons qu'il s'agit de leur album favori du groupe, ce qui est largement compréhensible vu le chef d 'œuvre qu'est Shine On Your Crazy Diamond et la simplicité d'écoute de l'ensemble.
La pochette de l'album compte parmi les plus complexes du groupe. En effet, pour représenter le concept de l'absence, le groupe a eu la bonne idée de dissimuler dans un premier temps ladite pochette dans un emballage de plastique noire, afin de la rendre elle même absente. George Hardie, conçoit une autocollant représentant deux mains mécaniques se serrant la main à placer sur le plastique, cette dernière représentant la déshumanisation de l’industrie du disque (Welcome to The machine et Have a Cigar). La pochette en elle même, représentant deux hommes d'affaire, dont un en feu, dans une poignée de main évoque le peur de se faire griller et donc le fait de cacher sa nature profonde. L'arrière du disque étant lui, un Floyd dépourvu de visage, quelqu'un d'absent, nageant dans un costume vide et vendant son âme. L'intérieur de la pochette présente deux photographies de paysage vide, liées encore une fois au thème de l'absence.



Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ le 15 septembre 1975 au Royaume-Uni (Harvest Records)
→ le 15 septembre 1975 aux États-Unis (Capitol, Columbia)
Enregistrement : du 6 janvier au 19 juillet 1976, aux Abbey Road Studios
Production : Pink Floyd
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 1er ; aux États-Unis → 1er
Pochette : Hipgnosis

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01 ~ Shine On You Crazy Diamond / Parts I–V (13:40)
On commence en douceur, un délicieux synthé vient nous réveiller de notre sommeil. Sommeil dans lequel nous avions été plongés à la fin d'Eclipse (The Dark Side of the Moon). Ensuite une douce guitare bluesy arrive pour nous bercer. Le calme. L'explosion et tout peut enfin démarrer. Les solos de guitares et de synthés s'alternent pour notre plus grand plaisir. Enfin Waters murmure au regretté Barrett – Remember when you were young, You shone like the sun, Shine on you crazy diamond – (Rappelle-toi ta jeunesse, Tu brillais comme le soleil. Brille, brille diamant fou ! ). Il murmure encore, et crie le refrain comme une longue plainte. Le saxophoniste Dick Parry arrive et clôt cette première partie du morceau seul, laissant place à d'étranges bruits de machines.

02 ~ Welcome to the Machine (7:38)
Le morceau commence, Waters nous dit bonjour et nous souhaite la bienvenue dans la Machine. Il s'agit ici d'une ode à Barrett (comme le reste de l'album) et d'une critique de l'industrie du disque, la machine, qui l'a détruit à coup de succès de drogue et d'argent. Waters évoque la machine comme un pouvoir souterrain et mauvais qui surveille, qui sait tout et qui impose tout – What did you dream ? It’s alright we told you what to dream – (trad :À quoi rêvais-tu ? Peu importe, on t’a dit à quoi rêver ) . Le chant aigu et plaintif de Waters renforce cette impression tout comme le jeu lyrique de Gilmour et le magnifique solo de synthétiseur de Wright qui achève le morceau.

03 ~ Have a Cigar (5:08)

" Beaucoup de gens pensent que je ne sais pas chanter. Moi-même je le pense un peu. Je n’ai qu’une vague idée de ce qu’est le fait de chanter. Je sais que j’ai du mal à trouver la bonne hauteur et je sais aussi que le son de ma voix n’est pas très bon en termes purement esthétiques. Roy Harper enregistrait son propre album dans un studio d’à côté, c’est un copain. Alors on a pensé qu’il pourrait sûrement s’en charger. "Roger Water 1975.

Eh oui, Have a Cigar est le seul et unique morceau à ne pas être chanté par un membre du groupe. Waters aillant malheureusement épuisé sa voie lors des enregistrements de Shine On Your Crazy Diamond, le groupe n’eut pas d'autre choix. Cette fois-ci, le groupe, toujours dans sa critique de l'industrie du disque, nous emmène faire un tour du côté de la finance. Et Waters, dans ses textes, prend un plaisir fou à nous faire comprendre, à travers un jeu de basse sophistiqué, une batterie rapide et un magnifique solo, que le seul intérêt des producteurs c'est de se faire de l'argent et encore de l'argent – And did we tell you the name of the game, boy? We call it Riding the Gravy Train – (trad : On t’a dit comment s’appelle ce jeu, mec ? On appelle ça la Machine à Fric ). La musique finit par s’effacer derrière quelques grésillements de vieille radio pour laisser la place à un autre morceau...

04 ~ Wish You Were Here (5:34)

”… and disciplinary remains mercifully”
“Yes, now would you take this star nonsense ?”
“No, no”
“Now which is it…”
“I’m sure of it…”

Titre éponyme, Wish You Were Here débute avec une guitare très faible, une sorte de murmure. Puis le son monte et Waters commence à chanter. Et là, la voie plaintive et les paroles les plus lyriques et belles jamais écrites par Waters nous prennent immédiatement aux tripes, nous aussi on aimerait que Barrett soit encore là, nous aussi...
Rien à dire de plus, il ne faut rien dire de plus, il faut écouter... car c'est beau, et c'est tout ce qui compte.

So, so you think you can tell
Heaven from hell
Blue skies from pain
Can you tell a green field
From a cold steel rail
A smile from a veil
Do you think you can tell
And did they get you to trade
Your heroes for ghosts
Hot ashes for trees
Hot air for a cool breeze
Cold comfort for change
Did you exchange
A walk on part in the war
For a lead role in a cage?
How I wish,
How I wish you were here
We’re just two lost souls swimming in a fish bowl
Year after year
Running over the same old ground
What have we found
The same old fears
Wish you were here


05 ~ Shine On You Crazy Diamond / Parts VI–IX (12:31)
Le vent souffle et s’éteint tandis que la basse revient, faisant comme si tout ceci n'avait était qu'un petit interlude. La guitare, elle aussi, revient plus folle et aigüe qu'auparavant. Tout devient fou. Le monde entier est fou. Tout retombe, et on revient au thème principal. Waters recommence à murmurer et à crier de belles paroles à Barrett. La musique s'estompe pendant quelques secondes et repart de plus belle. Et la musique veut du blues. Elle en aura. Soudain le son baisse. La fin ? Non ! Le synthé de Wright nous fait rêver quelques secondes de plus, puis rien. La fin. Un hommage merveilleux, un chef d’œuvre.
Shine On You Crazy Diamond !!


Takamari


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"C’était un peu le retour à un sentiment de groupe, des sessions assez gaies à ce que je me rappelle.
Nous l’avons fait dans notre propre studio, qui venait d’être construit..."

— Nick Mason, Mojo Magazine, mai 1994.

Dur, dur, dur, d'enchaîner après un Wish You Were Here époustouflant, le plus émouvant de tous les albums du groupe... Mais il n'y aura pas de baisse de régime. Lorsque Pink Floyd commence l'enregistrement de Animals en 1976, le mouvement punk est à son apogée et cible de nombreux groupes de rock progressif avec leurs compositions complexes... ce qui n'est pas du goût de Waters! Ainsi, Animals a un son beaucoup plus agressif, plus sombre et moins accessible que les deux précédents albums; on s'écarte du progressif. Ce qui explique également l'absence de Wright sur les morceaux, peu emballé par le projet. Le concept musical se base sur la division de la société en trois parties - détaillées dans l'analyse -, sauf erreur d'interprétation de ma part, chacune étant représentée par un animal. L'un d'eux deviendra même un des symboles du groupe : le fameux cochon gonflé à l'hélium ("Algie" qu'il s'appelle) que l'on voit sur la pochette du CD! Il flotte au dessus de la Battersea Power Station, une centrale électrique londonienne qui n'est plus en activité maintenant. Le groupe Hipgnosis explique qu'ils avaient pris une première fois la centrale en photographie un jour où le ciel était lugubre à souhait, ce que Pink Floyd souhaitait. Mais le cochon gonflable s'est malheureusement envolé! Le lendemain, il faisait beau, ce qui n'allait pas non plus. Hipgnosis a donc fait un montage : ils ont inséré le cochon pris le deuxième jour dans la première photo. Et pis après il y eu la tournée mondiale de Animals qui fut un grand succès. C'est pendant l'un de leur concert que germera le concept de The Wall...



Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ le 23 janvier 1977 au Royaume-Uni (EMI)
→ le 2 février 1977 aux États-Unis (Columbia, Capitol)
Enregistrement : d’avril à novembre 1976, aux studios Britannia Row (les studios du groupe à Islington)
Production : Pink Floyd
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 2ème ; aux États-Unis → 3ème
Pochette : Hipgnosis

Spoiler: Montrer
01 ~ Pigs on the Wing 1 (1:25)
Un peu à la manière de Dark Side avec le duo Breathe/Eclipse ou, exemple plus flagrant, Shine On sur Wish You Were Here, Animals débute sur un morceau constitué de deux parties. Elle(s) parlerai(en)t d'amour selon Waters, ce qui en fait une des très rares chansons du groupe à aborder ce thème. C'est donc sur cette ballade acoustique que nous sommes peu à peu amenés vers la suite, comme l'indique le dernier vers de la chanson : "And watching for pigs on the wing" ("Tout en guettant les cochons volants").

02 ~ Dogs (17:04)
Dogs est très certainement la musique qui a inspiré l'album avec Sheep : elle fut jouée pour la toute première fois en 1974 sous le titre de You Gotta Be Crazy. Destinée tout d'abord à Wish You Were Here, Waters préféra la laisser de côté. Les textes furent remaniés par la suite : les chiens représenteraient ici les hommes d'affaires, qui, obnubilés par leur carrière, passent à côté de plein de choses (les amis, la famille...marquant un contraste avec les paroles de Pigs on the Wing), et deviennent paranoïaques. Les paroles chantées par Gilmour sont très fluides, c'est assez incroyable. Le tout avec des solos de guitare excellents et des passages instrumentaux inquiétants...

03 ~ Pigs - Three Different Ones (11:22)
Les cochons ici, viseraient les personnes qui ont réussi à atteindre le sommet de la société. Encore une fois, nous sommes plongés dans un univers assez étrange et sombre, où les quelques solos de Wright sont géniaux, malgré certaines longueurs vers le milieu du morceau. Séquence évolutive donc, où l'on entend des bruits d'animaux entre le milieu et la fin de la musique et plus particulièrement le grognement des cochons, ce qui accentue l'ambiance agressive de l'album et une partie de David Gilmour à la fin tout simplement extraordinaire!

04 ~ Sheep (10:24)
Tout comme Dogs, Sheep fut créée en 1974 et s'intitulait alors Raving and Drooling. Au début du morceau on a le droit à une très belle intro du clavier de Wright, entraînante et rythmique. Les paroles nous informent que les moutons (qui sont en bas de l'échelle sociale) sont tranquilles dans leur prairie, peu conscients du danger qui plane... ils vont bientôt passer à l'abattoir, contrôlés par les chiens. A la fin, ils se rebelleront contre eux. La voix de Gilmour nous sort de longues notes persistantes et vibrées qui donnent une sensation d'accélération, d'oppression aussi... La musique est vraiment dynamique, les riffs de guitare sont géniaux, surtout à la fin du morceau, avec l'avalanche de notes violentes et fracassantes qui constituent mon passage préféré de l'album!

05 ~ Pigs on the Wing 2 (1:26)
De retour à nos "cochons volants", Pigs on the Wings 2 répond à la première musique de Animals. Le thème musical est le même, mais est toutefois ponctué de quelques variations (notamment le début du morceau). La ballade se termine sur les mêmes mots que le titre de la chanson, et clôt cet album au son renouvelé...


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To bring us back our heart's desire... Vengeance... Justice... Fire and blood - Doran Martell


Disclaimer : Les Martells que soutien l'auteur de ce post n'ont rien à voir avec les grands guignols de la série télé... Il aime ceux du livre !
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Dans la fiche "Personnage" de Wiper, "Dieu" est mis au pluriel, alors qu'il n'y a qu'un seul Dieu : Takamari.- Triplem


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MessagePosté: Mer 15 Aoû 2012 10:47 
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Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ en Angleterre le 30 novembre 1979 (Harvest Records)
→ aux États-Unis le 8 décembre 1979 (Columbia Records)
Enregistrements : d’avril à novembre 1979, studios CBS (New York), au Producers Workshop (Los Angeles) et au studio Super Bear (France)
Production : Bob Ezrin, David Gilmour et Roger Waters
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 3ème ; aux États-Unis → 1er
Pochette : Gerald Scarfe et Roger Waters

DISQUE 1 :

01 ~ In the Flesh? (3:19)
02 ~ The Thin Ice (2:29)
03 ~ Another Brick in the Wall - Part I (3:10)
04 ~ The Happiest Days of Our Lives (1:51)
05 ~ Another Brick in the Wall - Part II (3:59)
06 ~ Mother (5:36)
07 ~ Goodbye Blue Sky (2:48)
08 ~ Empty Spaces (2:08)
09 ~ Young Lust (3:30)
10 ~ One of My Turns (3:37)
11 ~ Don't Leave Me Now (4:16)
12 ~ Another Brick in the Wall - Part III (1:15)
13 ~ Goodbye Cruel World (1:14)

DISQUE 2 :

01 ~ Hey You (4:42)
02 ~ Is There Anybody Out There? (2:40)
03 ~ Nobody Home (3:25)
04 ~ Vera (1:33)
05 ~ Bring the Boys Back Home (1:27)
06 ~ Comfortably Numb (6:24)
07 ~ The Show Must Go On (1:35)
08 ~ In the Flesh (4:17)
09 ~ Run Like Hell (4:24)
10 ~ Waiting for the Worms (3:58)
11 ~ Stop (0:30)
12 ~ The Trial (5:20)
13 ~ Outside the Wall (1:43)

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Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ au Royaume-Uni le 21 mars 1983 (Harvest Records)
→ aux États-Unis le 2 avril 1983 (Columbia Records)
Enregistrements : de juillet à décembre 1982 dans 8 studios différents : Mayfair, Olympic, Abbey Road,
Eel Pie, Audio International, RAK, Hookend (le studio d’enregistrement privé de David Gilmour)
et The Billiard Room (celui de Roger Waters, avec, comme son nom l’indique, un billard)
Production : Roger Waters, James Guthrie & Michael Kamen
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 1er ; aux États-Unis → 6ème
Pochette : Roger Waters

01 ~ The Post War Dream (3:02)
02 ~ Your Possible Pasts (4:22)
03 ~ One of the Few (1:12)
04 ~ The Hero's Return (2:56)
05 ~ The Gunner's Dream (5:07)
06 ~ Paranoid Eyes (3:40)
07 ~ Get Your Filthy Hands Off My Desert (1:19)
08 ~ The Fletcher Memorial Home (4:11)
09 ~ Southampton Dock (2:13)
10 ~ The Final Cut (4:46)
11 ~ Not Now John (5:01)
12 ~ Two Suns in the Sunset (5:14)

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"Je dois dire que, vu les circonstances, c’est un titre superbe pour un soi-disant album de Pink Floyd".
— Roger Waters, Penthouse, septembre 1988.

A Momentary Lapse of Reason (trad : Un bref instant de lucidité) est à Gilmour ce que The Final Cut est à Waters. Il faut dire qu'en 1985, rien ne va plus dans la formation. Les tensions entre les membres allaient crescendo - Wright n'était même plus membre des Floyd à partir de 1979 (voir The Wall) -, chacun commençait à créer ses propres albums solos et enfin Waters décida de quitter le groupe, abandonnant Pink Floyd... Ce qui n'était pas du tout du goût de David Gilmour qui souhaitait continuer l'aventure. En 1986, il réunit donc Mason et Wright afin de concevoir (avec l'aide de musiciens additionnels pour les paroles et parties instrumentales) un album. Ce dernier n'aurait pas de thème principal, à l'inverse de tous les précédents. L'enregistrement, quant à lui, se fit dans un studio peu commun, l'Astoria, la péniche de Gilmour reconvertie pour l'occasion. Le milieu aquatique se fera d'ailleurs ressentir dès les premiers moments de la musique Signs of Life. Cependant, l'enregistrement ne se passera pas sans interruptions : le conflit entre Waters et le reste de la bande est croissant à propos des droits sur le nom de la formation... Storm Thorgerson (vous savez, il fait partie de l'atelier graphique Hipgnosis) revient également après 10 ans d'absence, la dernière pochette confectionnée de ses soins étant Animals. David voulait quelque chose qui fasse penser à des "vestiges de relations évanouies, ne laissant que des échos". Ainsi, huit cents lits d'hôpitaux (ici, ceux de Saunton Sands, un lieu de tournage pour le film The Wall) ont été disposés sur une plage. On voit en haut, plutôt à gauche, un deltaplane qui est en fait une référence à la deuxième musique de l'album : Learning to Fly. Malgré des avis très mitigés de la part des critiques musicaux, l'album se classe immédiatement 3e dans les charts, que ce soit aux US ou au Royaume-Uni. La tournée mondiale de A Momentary Lapse of Reason sera d'ailleurs un énorme succès, les salles de concert affichant pour la plupart complet. Finalement, Gilmour et Mason obtiennent en décembre 1987 les droits sur le nom de Pink Floyd et Waters ceux sur The Wall.



Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ le 7 septembre 1987 au Royaume-Uni (EMI)
→ le 8 septembre 1987 aux États-Unis (Columbia)
Enregistrements : juin 1986 et août 1987 à Astoria, aux Britannia Row Studios,
aux A & M Studios, aux Can Am Studios, au Village Recorder, aux Mayfair Studios et à l’Audio International.
Production : Bob Ezrin et David Gilmour
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 3ème ; aux États-Unis → 3ème
Pochette : Hipgnosis

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01 ~ Signs of Life (4:24)
Des bruits de clapotis, puis, de rames. L'Astoria nous apporte l'ambiance fluviale de la Tamise. Quoi de plus normal après tout puisque l'eau est synonyme de vie. C'est le premier instrumental depuis un bon bout de temps, malgré une partie au début où l'on entend une voie, celle de Mason, mélangée à d'autres effets sonores. Puis, progressivement, le synthétiseur s'ajoute, des sons métalliques se font entendre. De plus en plus fort, le clavier part dans des arpèges répétés, presque hypnotiques, pour aller vers quelque chose de plus grand. Les notes sont ensuite tenues. Arrive alors la guitare de Gilmour, entamant un solo limpide, aux lignes musicales efficaces, avant de s'étouffer, laissant place à la mélodie suivante.

02 ~ Learning to Fly (4:53)
Écrite et composée par plusieurs personnes (David Gilmour, Anthony Moore, Bob Ezrin et Jon Carin), cet apprentissage dans les airs fait référence à la passion du guitariste pour l'aviation et donc à ses séances d'entraînement; d'où ce côté quelque peu évasif qui ressort de cette chanson. Le début tranche assez radicalement avec des riffs de guitares assez violents, puis ça se radoucit un peu, au refrain, David étant rejoint par les choeurs. On peut d'ailleurs entendre la voix de Mason dans un décollage. Le groupe utilise effectivement les techniques de l'échantillonnage pour enregistrer toutes sortes de sons. Pour le guitariste, voler, "c'est une sensation incomparable, un mouvement suspendu, un état de grâce" ("There’s no sensation to compare with this, Suspended animation, a state of bliss").

03 ~ The Dogs of War (6:05)
Des bruits stressants ressemblants étrangement à ceux d'une machine à laver (enfin, à chaque fois que j'écoute cette introduction, c'est ce que ça me rappelle), répétés, oppressants, entament ce nouveau morceau qui offre des passages instrumentaux jazzys très dynamiques (notamment avec l'apparition du saxophone). Le chanteur prend une voix menaçante pour décrire ce monde obscur et ces "chiens de guerre". L'origine du titre viendrait d'une erreur d'un échantillonneur, faisant passer comme effet sonore un rire, évoquant pour Gilmour un aboiement.

04 ~ One Slip (5:10)
On entend des sonneries bizarroïdes, qui marquent l'intro, avant que tout démarre. Le rythme de la batterie et de la guitare est donné, le tempo est rapide, entraînant. C'est de cette musique qu'est extrait le titre de l'album : "One slip, and down the hole we fall, It seems to take no time at all, A momentary lapse of reason, That binds a life for life" (trad : "Un faux pas, et nous sombrons, Cela ne prend qu’un instant, Un court instant de lucidité, Qui marque une vie à jamais"). Par certains moments, plus particulièrement vers les 3 minutes 30 de la chanson, on retrouve le côté planant qui a fait ses preuves par le passé, bien qu'il soit ici altéré par les années...

05 ~ On the Turning Away (5:42)
Vers une ère nouvelle, ça sonne plutôt bien pour un forum sur One Piece... Dans un silence presque solennel, Gilmour entame le premier couplet, accompagné par de légers, mais magnifiques échos, comme si ils reflétaient le passé. Puis les claviers, l'orgue de Wright et la guitare entrent en scène pour le deuxième couplet. Et ça continue comme ça, un élément se rajoutant à chaque nouvelle partie : au troisième c'est Mason qui arrive. Un solo de guitare s'élève avant de s'éteindre quelques secondes. Au quatrième couplet, ce sont les chœurs qui complètent le groupe avant de repartir dans une ligne de guitare épurée qui terminera le morceau. Si bien que "On the Turning Away" se classa en première position dans le hit-parade américain.

06 ~ Yet Another Movie / Round and Around (7:28)
Ici, la chanson est séparée en deux parties : "Encore un autre film" et ce qui pourrait se traduire par "Spirale", un instrumental d'une minute. Dans cette première partie, Storm Thorgerson, de Hipgnosis, pour la pochette de A Momentary Lapse Of Reason, a trouvé son idée des lits vides ("empty beds") dans les paroles : "A man who ran, a child who cried, A girl who heard, a voice that lied, The sun that burned a fiery red, The vision of an empty bed" (trad : "Un homme qui fuyait, un enfant qui pleurait, Une fille qui écoutait, une voix qui mentait, Le soleil qui brûlait d’un rouge vif, La vue d’un lit désert"). Là encore, on assiste à des lignes instrumentales éblouissantes...

07 ~ A New Machine - Part I (1:46)
Composée de deux parties, tout comme Yet Another Movie / Round and Around, A New Machine encadre la chanson Terminal Frost. Il n'y a absolument aucun instrument qui joue sur les deux chansons. Seul Gilmour est à l’œuvre : sa voie est transformée par un Vocodeur, un appareil qui "analyse les principales composantes spectrales de la voix (ou d'un autre son) et fabrique un son synthétique à partir du résultat de cette analyse", nous informe Wiki.

08 ~ Terminal Frost (6:17)
Pièce instrumentale d'une durée de six minutes, plusieurs traductions du titre sont possibles : "Froideur Ultime", qui est une référence à la mort; "Frost" signifie également échec, ce qui confirme la vision pessimiste. Les phrases musicales du saxophone sont un vrai délice pour les oreilles. Le vent que l'on peut écouter à la fin de la mélodie rappelle celui de Meddle...

09 ~ A New Machine - Part II (0:38)
Musician : "Le titre à part était A New Machine, à la fin duquel vous suggérez que nous sommes pris au piège par nous-mêmes.
Je n’étais pas très sûr de savoir s’il s’agissait d’un commentaire positif sur l’acceptation de soi, ou la détresse de l’emprisonnement.
Cette ambiguïté – et ce message même – est quelque chose que Pink Floyd n’a jamais abandonné, que ce soit avec ou sans Waters.
David Gilmour : C’est exact.
Musician : Le message était-il positif ou négatif ?
David Gilmour : Je ne suis pas sûr de vouloir répondre. Que vous vouliez le prendre comme optimiste ou pas…

— Extrait d’une interview parue dans Musician, août 1992.

10 ~ Sorrow (8:46)
Plus longue réalisation du groupe sur cet album et entièrement composée par Gilmour , Sorrow, le chagrin, commence sur quelques notes graves de guitare puis on repart vers les aigus pour chanter les couplets. Vers 4:00, David est rejoint par le chœur avant d'autres solos instrumentaux. "Un monde, une âme, Le temps passe, la rivière coule" ("One world, one soul, Time pass, the river roll") et c'est la fin de A Momentary Lapse of Reason...


Pickloc'N


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"On y retrouve le feeling de Meddle bien plus qu’ailleurs.
Cela a commencé comme un album de groupe, nous trois avons passé 15 jours ensemble, uniquement à jouer.
On en a ressorti plus de 40 ébauches en 2 semaines, ensuite les choses ont avancé.
Certaines de ces idées initiales ont sûrement fini sur un album "satellite" ".

— Nick Mason, Mojo Magazine, mai 1994.

Une fois de plus, c'est sur le magnifique studio flottant de Gilmour, l'Astoria, que se déroule la majeure partie de l'enregistrement de ce quatorzième et dernier album de Pink Floyd. Le terme "Division Bell" signifie littéralement la cloche de la division. On voit bien alors qu'il n'y a pas de réelle traduction directe en français. Cependant, l'expression qui a été retenue, la plus proche du sens de l'album, c'est "l'heure du verdict". La Division Bell est également la cloche du parlement britannique. Le titre fut proposé par Douglas Adams, un auteur de science-fiction anglais, ami du guitariste, le groupe ne sachant lequel choisir (deux titres ont été effectivement proposés : Pow Wow ainsi que Down to Earth). Considéré comme l'anti - The Wall puisqu'il parle de la communication, The Division Bell a connu, tout comme A Momentary Lapse of Reason, une tournée monumentale : P·U·L·S·E. On remarquera que c'est l'unique album depuis Wish You Were Here qui se classera premier et au Royaume-Uni, et aux États-Unis! Là-bas, (aux US), il s'y vendra 500 000 exemplaires en une seule semaine. C'est même le retour de Rick Wright : il composera Wearing The Inside Out et chantera dessus. Vu l'esthétique de la pochette, je suppose que vous avez deviné de qui fut la conception? Hipgnosis évidemment! Les deux visages de profil, via un effet d'optique, ne forment plus qu'un seul et même visage, ce qui est plus marquant au verso de l'album constitué d'un fond noir. Au milieu de la photo, au niveau de la bouche du personnage, nous pouvons apercevoir la cathédrale d'Ely qui se situe vers Cambridge, comme montré ici.



Fiche Technique :

Dates de sortie :
→ le 30 Mars 1994 au Royaume-Uni (EMI)
→ le 4 Avril 1994 aux États-Unis (Columbia)
Enregistrements : de février à décembre 1993 à Abbey Road, Astoria,
Britannia Row Studios, The Creek et Metropolis Studios
Production : Bob Ezrin & David Gilmour
Meilleurs classements : au Royaume-Uni → 1er ; aux États-Unis → 1er
Pochette : Hipgnosis

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01 ~ Cluster One (5:58)
Première musique composée par Gilmour et Wright depuis la chanson Mudmen (cf. Obscured by Clouds), c'est un instrumental de près de six minutes qui ne fut jamais joué en live, et dont le titre pourrait se traduire par "Premier Recueil". Au début, le crépitement d'un feu de camp se fait entendre (c'est du moins ce que je crois écouter). Le clavier rentre en scène, suivi de longues notes évolutives et planantes, tout droit sorties de la guitare, ce qui offre une mélodie très douce, très calme avec cependant une pointe de mélancolie. C'est reposant. Vers 4:30, le léger tintement des cymbales de Mason accompagne le groupe. Nous nous dirigeons lentement vers la deuxième piste de l'album, sans avoir vu les minutes passer...

02 ~ What Do You Want from Me (4:21)
Plus marquées, les percussions donnent en quelque sorte le la pour les instruments suivants, avec un tempo beaucoup plus rapide que Cluster One et les notes étant plus agressives. C'est notamment l'entrée du chœur après les lignes de guitare. Puis, une variation se fait sentir dans les deux minutes et trente secondes pour laisser place à un solo présentant des similitudes avec la musique Raise My Rent du premier album de Gilmour.

03 ~ Poles Apart (7:04)
Dans des registres plus paisibles, la ballade acoustique intitulée pôles contraires parlerait de Syd Barrett dans le premier couplet et de Roger Waters dans le second, d'après Polly Samson - l'épouse de David Gilmour qui a co-écrit 7 des 11 musiques de l'album - dans une interview à Q Magazine. Les paroles suivantes seraient destinées à Syd : "Did you know, it was all going to go so wrong for you [...] Why did we tell you then, You were always the golden boy then, And that you’d never lose that light in your eyes" ("Savais-tu que tout tournerait si mal pour toi ? [...] Alors pourquoi t’a-t-on raconté Que tu étais toujours le golden boy Et que tu ne perdrais jamais cette lumière dans tes yeux") ; tandis que les paroles faisant référence à Waters seraient celles-ci : "Hey you, did you ever realise what you’d become, And did you see that it wasn’t only me you were running from" ("Eh toi, n’as-tu jamais compris ce que tu deviendrais ? Et as-tu remarqué que ça n’était pas seulement moi que tu fuyais ?")...

04 ~ Marooned (5:29)
Deux traductions sont possibles pour cet instrumental : "Abandonné" ou "Naufragé", puisque to be marooned signifie faire naufrage. Cette dernière expression semblerait plus proche de l'esprit du morceau, car il décrit une île; le cri des mouettes, l'univers aquatique qui s'en dégage et le fracassement des vagues présents dans la mélodie sont d'ailleurs là pour nous le rappeler. Si on tend l'oreille, à 1:20 environ, un effet déjà utilisé dans Echoes est reconnaissable. Le guitariste utilise en fait une pédale Whammy : elle sert à augmenter d'une octave le son produit, lorsqu'on le souhaite, en appuyant dessus. Ce qui donne automatiquement une ambiance progressive. Marooned fut récompensée aux Grammy Awards en 1995, dans la catégorie "Meilleur Instrumental de Rock".

05 ~ A Great Day For Freedom (4:17)
L'air de la chanson, nostalgique, est très simple à mémoriser. Accompagné du piano de Wright, Gilmour entame les paroles de la musique de manière très fluide. Là encore, Pink Floyd nous offre une mélodie apaisante malgré la tristesse que l'on ressent à travers les notes et accords des claviers. On a l'impression que l'on tourne, qu'on est balancé, un sentiment qui se retrouve accentué par les percussions de Mason et le rythme qu'il donne. A la fin, le guitariste se livre à un solo avant de continuer vers la sixième piste de l'album.

06 ~ Wearing the Inside Out (6:49)
Cela n'était pas arrivé depuis The Great Gig in the Sky (cf. The Dark Side of the Moon). Wearing the Inside Out, ce qui nous donne "s'ouvrir aux autres" en français, fut composée, écrite et chantée par Richard Wright, une première donc. On retrouve également la participation du saxophoniste Dick Parry, présent sur les albums Dark Side et Wish You Were Here. C'est lui d'ailleurs qui ouvre ce morceau et nous offre une fois de plus un solo éblouissant de par sa justesse et son côté jazzy.

07 ~ Take It Back (6:12)
Légèrement plus dynamique que la précédente musique et s'éloignant même un peu du rock progressif (malgré la sensation évolutive du morceau) pour se tourner vers le pop rock, Take It Back est une des rares chansons de Pink Floyd à parler d'amour, rejoignant ainsi Pigs on the Wing 1 et A Pillow of Winds, traitant du même thème.

08 ~ Coming Back to Life (6:19)
Nous revenons très rapidement vers une musique plus planante, avec une introduction progressive. On peut se laisser porter par cette douce mélodie. Vers 2:38, toutefois, l'arrivée des percussions de Mason pour le deuxième couplet nous sort lentement de cette rêverie, avant que Gilmour nous sorte un de ses fameux solos de guitare, aux notes sûres mais restants calmes, pour finir ce retour à la vie.

09 ~ Keep Talking (6:11)
"Maintenir le dialogue", outre son tempo énergique, comporte plusieurs citations du célèbre physicien Stephen Hawking, dont les travaux sur la cosmologie et les trous noirs apportèrent de nombreux éclaircissements. Lors d'un documentaire sur les fractales en 1994 (Colours of Infinity), dans lequel Hawking participait, le guitariste David Gilmour s'était occupé de la bande-son. Peut-être est-ce cela qui a donné l'idée de mettre des enregistrements du scientifique dans une des chansons de l'album. "For millions of years, Mankind lived just like the animals, Then something happened, Which unleashed the power of our imagination, We learned to talk" ("Pendant des millions d’années, L'espèce humaine a vécu comme des animaux, Ensuite il s’est passé quelque chose, Qui libéra le pouvoir de notre imagination, Nous avons appris à parler") — Stephen Hawking

10 ~ Lost for Words (5:14)
"Je ne trouve plus mes mots" commence sur une ballade acoustique, tranquille, avant de partir sur des accords de guitare électrique passé les deux minutes quarante. Arrivé à la quatrième, nous retombons peu à peu sur le solo acoustique, qui s'étouffe avant la dernière chanson. Les auteurs de cette chanson sont Rick Wright et Polly Samson, tandis que David Gilmour l'a composée.

11 ~ High Hopes (8:32)
Des bruits de cloches, symbolisant le titre de l'opus, débutent ce dernier morceau. S'il est la dernière piste de The Division Bell, High Hopes fut pourtant le premier morceau composé. Pendant près de trois minutes, Gilmour va nous faire un solo extraordinaire à partir de 5:15 en lap steel, c'est-à-dire la guitare posée sur les genoux. Reprise par le groupe Nightwish, on peut entendre une conversation téléphonique très courte entre Steve O'Rourke (l'ex-manageur du groupe) et Charlie (un des fils de David Gilmour). C'est là-dessus que se clôt cet album, et c'est là-dessus que Pink Floyd termina sa longue discographie de 14 albums studio pour 136 chansons, s'étalant sur 27 ans de musique magnifique...

L'épopée floydienne prend donc fin : ci-dessous, une petite frise chronologique faite maison retrace de façon succincte les grandes étapes du groupe, et son évolution permanente. La question que l'on pourrait se poser maintenant, c'est : qu'est devenu Pink Floyd après 1994 ? Déjà, en 1996, le 17 janvier plus précisément, la formation rentre au Rock'n'Roll Hall of Fame, un musée américain qui recense tous les groupes de rock ayant eu une grande influence sur ce genre musical. En 2005, Mason, Wright, Gilmour et Waters se retrouvent une dernière fois, le temps de quelques chansons, pour le concert du Live 8. Le 7 juillet 2006, Syd Barrett décède d'un cancer du pancréas. Un concert hommage est alors organisé. Le 15 septembre 2008, Richard Wright meurt du cancer. Mais ces deux célébrités resteront gravées dans la mémoire universelle de la musique. Enfin, en 2011, l'intégralité de l’œuvre de Pink Floyd est remastérisée, pour notre plus grand bonheur...

Pickloc'N


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Pink Floyd... aaah... Pink Floyd... La petite introduction n'est pas si anodine que ça. C'est de cette manière que j'ai connu ce groupe fantastique : sur la route, à la radio. Bien évidemment la seule musique qui passe sur les ondes c'est Another Brick in the Wall, la deuxième partie, car elle est courte, c'est la plus populaire du groupe. Mais elle m'avait bien plu lorsque je l'ai écoutée. Des années se sont passées avant que je m'y réintéresse. Et j'ai poursuivi avec One of these Days, qui était excellente elle-aussi. Mais je n'allais pas plus loin que ça. J'avais peur d'être déçu en écoutant d'autres chansons. Pourtant, j'étais avide d'en connaître plus. Après pas mal de recherches sur le web, je me rends compte que l'album le plus vendu n'est pas The Wall comme je m'y attendais, mais Dark Side. La pochette aurait dû me mettre sur la voie tellement elle est connue. J'apprends que c'est le 2e album le plus vendu de tous les temps après Thriller. Ça m'a incité à écouter. Et j'en revenais pas. J'ai été époustouflé par la cohérence complètement dingue de l'album. Je réécoute et m'aperçois que j'avais zappé pas mal de trucs. Puis j'écoute Meddle... la première fois j'ai pas été super emballé (excepté One of these Days of course). Même Echoes qui est maintenant mon morceau préféré ne m'a fait ni chaud ni froid. En fait, j'écoutais l'album distraitement. Le lendemain je me repasse Meddle en étant attentif. Et je me suis pris une claque avec Echoes. Je me suis demandé comment j'ai pu passer à côté de, de... de ÇA!!! Ce sentiment de déception à chaque nouvel album est revenu plusieurs fois : "Animals" me décevait par son manque de synthés, "More" était sympa mais sans plus, "Atom Heart Mother" me semblait étrange et bizarre. Mais à force de me les repasser en boucle, j'ai trouvé en More une restitution d'ambiance psychédélique excellente, Atom Heart Mother fut le plus fun à entendre de tous et Animals a également aguiché mes oreilles par son univers sombre. Au final, pas un seul album ne m'a ennuyé, tous étant captivants. Exception faite peut-être à The Wall, curieusement. Si j'admire l'ensemble, c'est trop long et ça devient vite lassant... Je suis donc d'accord avec ceux qui pensent que Pink Floyd ne s'écoute pas comme ça. J'ai dû les repasser plein de fois avant de les trouver géniaux! C'est donc une écoute difficile, complexe, mais qui est indéniablement extraordinaire une fois que l'on s'est penché dessus.
Pink Floyd, et c'est ça que je trouve fantastique chez eux , c'est leur mélange subtil à allier leurs instruments à des bruits de la nature ou matériels : le vent, les oiseaux, les horloges, les caisses enregistreuses, etc... Ils font des solos époustouflants de guitares, de basses, de claviers, de saxophone aussi... Pendant longtemps ils ont été solidaires les uns des autres (entre 69 et 75 notamment) malgré le départ de Barrett, à l'inverse de pas mal de groupes de rock progressif aux formations instables. La seule chose que je trouve dommage chez eux, c'est quand Waters a entrepris The Wall, Wright n'étant plus là. Pis après ce sont plus des albums solos de Waters et Gilmour que des albums de Pink Floyd. Pink Floyd peut-il être Pink Floyd sans un de ses membres? A cela je réponds non. Waters a un son plus agressif et plus violent que Gilmour, plus axé vers le blues et des ballades douces. Les deux réunis avec les échappées planantes de Wright et le cadrage rythmique de Mason formaient quelque chose d'harmonieux. Pink Floyd, c'est donc pour moi le groupe qui m'a fait découvrir le rock progressif et psychédélique, mes genres désormais préférés de rock (peut-être que cela changera mais pour le moment non ^^). Je tiens également à citer mes sources. Je remercie donc vivement Wikipédia pour toutes ses informations et plus particulièrement le site Seedfloyd, archi complet. Je vous conseille d'y aller si l'envie vous prend de parfaire vos connaissances floydiennes. Il propose en plus des traditionnelles infos, de nombreuses analyses fort détaillées de la part des membres de cette communauté, des traductions de qualité de toutes les chansons du groupe, le tout dans un design élégant et la navigation est facile d'accès!
Merci à tous et à toutes d'avoir lu le sujet. Il est long j'en conviens, mais c'est ça qui est sympa, on y revient quand on veut. Pink Floyd est une passion, et j'ai trouvé un autre membre qui la partageait. Takamari a été génial de bout en bout et je ne le remercierais jamais assez pour son travail formidable. Je ne sais pas si je recommencerais une telle aventure car ça prend beaucoup de temps, en tout cas, je me suis éclaté à faire ce sujet avec Taka, et c'est le plus important je crois! En espérant que nous ayons réussi à vous faire partager cette passion,

Pickloc'N


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Ainsi se conclut ce sujet, qui je l’espère vous aura fait découvrir ou redécouvrir ce magnifique groupe. D'un point de vue personnel, ce fût une expérience très enrichissante qui m'a permis d'approfondir mes connaissances sur Pink Floyd et qui m'a permis de mieux connaître Pick avec qui j'ai vraiment passer un bon moment à rédiger tout ça. Bref, c'était vraiment sympa, je ne pense pas jamais avoir pris autant de plaisir sur la volonté depuis mon inscription. Enfin là n'est pas, ou plus le sujet, je suis là pour donner mon avis sur le groupe désormais.
Bref, pour moi Pink Floyd est simplement le meilleur groupe qui puisse exister, certes la discographie du groupe n'est pas toujours très égale, mais c'est toujours bon. Il s'agit d'un groupe qui a révolutionné le monde de la musique et sa façon de la percevoir, et ce fût de même pour moi. J'ai découvert le groupe assez tôt en, dans un premier temps, le subissant par mon père. C'était sympathique mais sans plus, mais un jour je me suis vraiment penché dessus et ce fût un véritable coup de foudre. C'est sûrement une des nombreuses raisons pour laquelle je ne peux vivre sans musique. La période progressive du groupe, certainement ma favorite, a mis au monde des albums et des morceaux qui resteront très longtemps, encore aujourd'hui d'ailleurs, les meilleures œuvres musicales existantes. The Dark Side of The Moon, Wish You Where Here ou encore Meddle sont des opus qui fascinent encore et qui fascineront encore. Tout est extrêmement travaillé chez eux, tout est magnificence, tout est musique. Je ne sais pas vraiment quoi dire de plus, je n'ai jamais été vraiment bon pour donner mon avis sur quelque chose, surtout quand je suis aveuglé par ma passion. Bref, Pink Floyd c'est énorme, et jamais personne ne pourra égaler ce groupe... voilà !

Il y a de très bons groupes sur terre, plus haut des groupes de légende, encore plus haut des groupes mythiques.... et toujours plus haut, de l'autre coté de la Lune, il y a Pink Floyd.

Takamari


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A Pickamari Production
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On ne peut pas changer la nature, mais la nature est faite de changements...
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— Van Gogh ~ Starry Night (modifié)


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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Mer 15 Aoû 2012 11:04 
1 000 Berrys

Inscription: 05 Mai 2007
Messages: 45
Superbe post ! Très complet, ça fait plaisir !
Je ne suis par contre pas d'accord avec toi lorsque tu dis que Pink Floyd est une écoute difficile. Au contraire, la magie du groupe c'est d'être une musique recherchée mais très facile d'écoute !
Pink Floyd c'est la porte d'entrée du monde du progressif, tous les mordus de prog ont commencé par Pink Floyd qui reste un groupe très accessible et grand public, il suffit de constater les chiffres de vente. Ils arrivent à faire du prog mais en gardant une touche pop qui laisse leur musique très douce à l'oreille de n'importe qui.
En tout cas, très beau travail, ça fait plaisir de voir des passionnés !

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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Mer 15 Aoû 2012 15:55 
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Inscription: 27 Oct 2010
Messages: 1217
Pink Floyd.

S'il y a un trou béant dans ma culture rock pourtant pas négligeable, c'est bien ce groupe. Deux raisons à cela. La première est qu'une discographie aussi imposante, des morceaux aussi longs, il faut prendre le temps pour les écouter. La deuxième est que la qualité atteint un tel niveau qu'il me parait indispensable d'écouter leur musique sans rien faire d'autre à côté, ce qui n'est pas toujours facile. La semaine dernière, j'ai écouté Dark Side, et si j'ai évidemment trouvé l'ensemble agréable, je n'ai pas été touché plus que ça parce qu'en même temps je geekait gentiment sur le net.

Ces derniers temps, on pourrait même ajouter une 3ème raison, qui est que j'attendais non sans une grande impatience le fruit de la collaboration de ceux qui sont à mon sens les plus gros mélomanes de notre communauté. Surtout que j'ai eu le privilège (par accident certes ^^) d'avoir droit à un avant-goût du résultat de la part de Taka.

Il va sans dire que je suis loin d'être déçu.

Un groupe aussi immense méritait une présentation parfaitement détaillée, et même si c'était un pari risqué, vous avez parfaitement réussi votre coup, la mise en page est agréable et dynamique, j'ai dévoré vos écrits avec gourmandise, et je vais pouvoir facilement m'enfiler toute la discographie sans avoir à chercher partout.

Après la forme, le fond. On sent que vous avez pris du plaisir, la passion filtre parfaitement à travers vos textes, il n'y a aucune information qui ne soit pas pertinente, vous donnez un magnifique aperçu de l'expérience qui nous attend. Pour revenir à ma décision de refuser d'écouter leur discographie jusque là, je dois ajouter qu'en plus des raisons citées plus haut, j'avais la crainte (justifiée à mon sens) de ne pas être capable d'écouter leurs œuvres avec une oreille suffisamment attentive et aiguisée. On tient clairement quelque chose, mais autant pouvoir le comprendre pleinement. Jusque là, je savais que j'allais avoir affaire à de la musique complexe (dans le sens pas minimaliste) affiliée d'une manière ou d'une autre au Rock. Maintenant, j'ai conscience de ce qui m'attend, et à n'en pas douter durant mes futures écoutes je me référerai régulièrement à ce topic. D'après tout ce que vous avez dit, Pink Floyd représente à mon sens ce que doit être la musique: une véritable bande-son de la vie (dixit CK), une porte ouvrant sur un univers où les images viennent toutes seules rien qu'à l'écoute, une expérience auditive et émotionnelle. On sent que le groupe se situe clairement à un autre niveau, en témoignent également toutes les références contenues dans les différentes chansons (c'est le petit plus culturel qui fait également la différence, un peu à l'instar d'Oda par rapport aux autres mangakas finalement) et cette volonté de donner des ambiances "naturelles" (le vent, l'eau, toussa).

En conclusion, je voudrais employer l'art de l'euphémisme en disant que c'est du beau boulot, indéniablement. J'ai bien peur qu'après ça et l'écoute future de leurs albums, je perde encore en estime pour les pseudo-artistes qui connaissent le succès en ce moment avec des morceaux aussi pauvres (je ne citerai personne pour ne pas polluer le topic, ça ne se fait pas u_u). On ne peut pas tous être Pink Floyd, mais quand même, quand on entend ce qu'on est capables de produire, c'est triste de se contenter de ça.

Bref, bravo à vous 2 et merci.


PS: la 1ère image est d'une epicness indescriptible, elle va sûrement finir comme wallpaper en ce qui me concerne.


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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Jeu 16 Aoû 2012 18:15 
50 000 000 Berrys
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Inscription: 02 Juin 2011
Messages: 563
Bon, bon bon bon.

Je ne viens donc pas de survoler ce topic, au contraire. Et foutredieu pour rester poli, sacré topic, sacré travail, bonne cohésion, bonne présentation et toussa. Tout ça pour dire: vous avez le Chuck Approval

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Sinon plus sérieusement, je connais Pink Floyd depuis le lycée. Mais au départ, en bon adolescent, je me contente des standards pour pouvoir parler à la récrée et avoir l'impression d'appartenir un groupe, une caste de mec cool qui écoute du Pink Floyd. Puis on s'en va, on grandit et s'aperçoit que ce qu'on a écouté n'est qu'une infime surface. L'iceberg est bien plus grand que les oeillères qu'on s'est mis. Commence alors la découverte. Et la c'est le choc. Qu'est-ce que ce groupe est puissant!!
Il arrive à vous emporter avec lui dans un monde psyché total et on a du mal à en sortir. Pink FLoyd, ça ne s'écoute pas, ça se vit. Et ceux qui ne l'ont pas vécus, dépêchez-vous :p

Mon album préféré sera Wish You Where Here ex-aequo avec The Division Bell.
Ma chanson préférée sera sans conteste High Hopes Könöwule II by Famoudou Konaté on Grooveshark
qui est je trouve la plus magnifique de toute. Et pour quoter un grand maître (Pick), cette chanson est la: "dernière musique du groupe, elle clôt une discographie extraordinaire!".
Le clip est tout aussi géniale et démontre bien le psyché du groupe. Un condensé de poésie métaphysique dirons nous.
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Bon après il y a d'autre chansons que j'adore comme Echoes, shine on you, welcome to the machine et tellement d'autre :p

Même en regardant le live de Pulse on se prend une claque.

Enfin toujours est-il que bien joué pour votre topic les enfants ;p

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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Mer 7 Nov 2012 18:32 
Ô-Totoro
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Je ne sais pas si ça va durer, mais j'ai vu le coffre intégral des Pink Floyd à 120 € à la Fnac, ce qui me parait être une bonne affaire dans la mesure où il est en principe 175 € (pour le Noël dernier notamment) voire 240 € si on s'est fait plumer au prix fort (!). Et à moins de 10 boules le CD de qualité, je ne vois pas pourquoi vous passeriez à côté (moi en tout cas c'est sous le sapin de cette année).
http://musique.fnac.com/a3569683/Pink-F ... e-CD-album

Pas comme les coffrets Immersion qui ont l'air de tenir du vol : pour plus de 100 écus, tu te retrouves avec un seul album dans pleins de versions et de master différents (dont les différences tiennent, à ce que j'ai compris, de l'invisible), des bouts de lives, des livrets qui ont l'air joli mais on va dire que leur intérêt musical et passionné frise le néant et des gadgets à la con genre des billes et une écharpe. Pas de live complet, pas de documentaires proposant des making-of qui seraient au demeurant passionnants, bref arnaque crime et mélophobie. Même sur The Wall, les mecs n'ont pas cru bon de mettre le film s'y afférant, c'est pour dire que le foutage de gueule n'est pas dissimulé (!!). A la limite, seul The dark side of the moon peut valoir le coup pour peu qu'on soit fan TRÈS hardcore dans la mesure où il propose une version haute définition sonore (HDS, un ©Leto) sur DVD.
Mais ça reste du vol en bande organisée et association de malfaiteur quand même, faut pas déconner. Des groupes comme Porcupine Tree te proposent de belles éditions de leurs albums (les seules en fait) qui comprennent pour 15 boules CD et DVD HDS. Merdi EMI.

Sinon, magnifique topic plein de passion les gars (je ne voulais pas venir poster juste pour ça alors j'ai attendu d'avoir quelque chose de plus intéressant à dire - même si vous me faites du pied comme des cochons, bande de sacripans). Est-ce une omission volontaire que vous ayez passé sous silence les similitudes confondantes entre la structure de The dark side of the moon et Le magicien d'Oz de Victor Fleming, où chaque péripétie fondamentale du film se confond avec le début d'un morceau et certaines paroles tombent pile au moment adéquat (quand Dorothy tombe, quand l'homme de fer-blanc déclare vouloir un cœur c'est le pinacle de Eclypse, etc.), ou bien est-ce une volonté de votre part de ne pas en parler, David Gilmour ayant démenti avoir calqué la structure de son album sur le film ? Mais si c'est involontaire, ça reste toujours intéressant à découvrir :
http://vimeo.com/11673067

Et pour rester dans le classement des familles trop bien qui hiérarchise mes goûts de manière définitive :

Top single
3/ Pigs (three different ones), pour la partie creuse du morceau que vous avez décrié, qui est tout bonnement géniale quand on se focalise sur sa basse (qui d'une ligne simple empile les ajouts jusqu'à devenir dingue)
2/ Shine you crazy diamond, magique
1/ Echoes, l'extase

Top album
3/ Wish you were here
2/ Meddle
1/ The dark side of the moon, car c'est un tout

Par contre, The wall, mise à part quelques chansons brillantes, on va pas s'en cacher : c'est pourrave.


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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Jeu 8 Nov 2012 08:42 
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Leto II a écrit:
Est-ce une omission volontaire que vous ayez passé sous silence les similitudes confondantes entre la structure de The dark side of the moon et Le magicien d'Oz de Victor Fleming, où chaque péripétie fondamentale du film se confond avec le début d'un morceau et certaines paroles tombent pile au moment adéquat (quand Dorothy tombe, quand l'homme de fer-blanc déclare vouloir un cœur c'est le pinacle de Eclypse, etc.), ou bien est-ce une volonté de votre part de ne pas en parler, David Gilmour ayant démenti avoir calqué la structure de son album sur le film ? Mais si c'est involontaire, ça reste toujours intéressant à découvrir :
http://vimeo.com/11673067


M'étant occupé de l'analyse de Dark Side je me souviens effectivement avoir lu cette information mais je n'y ai pas prêté plus grande attention et j'en suis désolé. :Chapeau de paille goute: J'ai jugé que ce n'était pas indispensable d'en parler lorsque j'ai vu que Mason et Gilmour avaient démenti cette histoire. C'est d'autant plus bizarre d'avoir omis ce rapprochement entre le film et le disque quand on sait que j'ai fait tout un paragraphe sur la synchronisation de Echoes et de 2001 A Space Odyssey. Non, je pense que c'est tout bêtement dû à ma flemme légendaire au nombre incalculable de références dans les musiques de Pink Floyd et que si je les avais toutes mises, le sujet n'aurait jamais abouti! ^o^
Je te remercie donc Letotoro d'avoir ajouté cette vidéo que je ne connaissais pas. Elle est tout simplement géniale et même troublante de part ses similitudes!!!

Merci tout le monde pour vos commentaires encourageants, ça fait rudement plaisir!

PS : Fêtons dignement l'arrivée des balises "Barres"

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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Mar 8 Juil 2014 09:11 
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Je crois qu'une réactualisation du sujet se fera fin octobre-début novembre :

Lisez cet article en urgence !

Plein d'autres magazines et journaux viennent de relayer l'information depuis une dizaine d'heures.

Je ne sais pas ce qu'il faudra en penser. The Division Bell avait été une digne fin pour le groupe. Espérons donc que The Endless River soit encore mieux, puisqu'il a bénéficié d'une vingtaine d'années pour parfaire la production.

C'est chouette, ma journée commence bien ! :D

[EDIT] : J'ai bien précisé qu'à l'heure actuelle, on ne pouvait se prononcer davantage sur le sujet. Et que le pire serait que ce nouvel album fasse tache à The Division Bell qui avait été une bonne fin. En cela je trouve ça dommage. Maintenant, il s'agit d'un hommage à Rick Wright, on a vu ce que cela avait donné pour Syd Barrett avec Wish You Were Here, peut-être que l'album sera alors de qualité. La bonne nouvelle ce sera en octobre, si le son est au rendez-vous.

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Dernière édition par Pickloc'N le Mar 8 Juil 2014 10:35, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Mar 8 Juil 2014 10:21 
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Une bonne nouvelle… une bonne nouvelle….
Il faudra d’abord écouter ce que ça donne avant de se prononcer…
Mais dans l’immédiat, je suis tout sauf rassuré

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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Mer 15 Oct 2014 17:45 
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Richard Wright n'est pas mort, il patauge juste dans une rivière sans fin !




La suite dans une semaine !
En tout cas cette vidéo rend justice au géniallissime Any Colour You Like, trop souvent l'oublié du fameux Dark Side.

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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Ven 24 Oct 2014 17:23 
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Localisation: non merci je suis allergique
Et la suite !
Vraiment de bonnes vidéos qui vulgarisent bien le Floyd, c'est complet et ça dit l'essentiel, j'espère que ça donnera envie à des personnes d'aller jeter une oreilles ou deux.


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 Sujet du message: Re: Pink Floyd
MessagePosté: Lun 27 Oct 2014 21:51 
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Je suis désolé, je sais que je quintuple post ces temps ci, mais que voulez vous, il y a deux jours, ARTE a diffusé un documentaire d'une heure sur la genèse du célèbre album Wish You Were Here avec des commentaires des membres du groupe mais aussi de tout ceux qui ont participés de près ou de loin à l'album.
Ce documentaire foisonne de détails et autres anecdotes sympathiques. De plus, cela permet de mettre des visages et des mots sur les membres du groupe, si l'histoire a tendance à décrire Roger Waters comme un tyran mégalo, ce n'est pas du tout l'effet qu'il donne dans ce reportage, beaucoup d'émotion (notamment quand Waters évoque -très rapidement- son père) et un discours général assez profond qui vaut le détour.

Bref, un must have à voir pour tout fan mais aussi un bon moyen, pour les néophytes, de commencer la découverte du groupe par quelque chose d'assez tangible :)

Le documentaire ici.

Pour ceux qui se posent éventuellement la question, dans ce reportage, il ne parle que de Wish You (et un peu Dark Side vu que c'est le précédent), donc pas d'infos à propos de The Endless River.

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