Grâce à Capcom, la série des Gyakuten Saiban, plus connue en Occident sous le nom de Pheonix Wright Ace Attorney, a débarqué chez nous avec comme objectif de nous montrer que cette simulation d'avocat a de l'avenir !
Le premier épisode fut déjà fantastique, or à peine un an après avoir digéré la difficulté des enquêtes, voilà que le deuxième épisode arrive dans nos frontières, avec comme titre "Pheonix Wright Ace Attorney : Justice for All"
Pour commencer, bien qu'il soit possible de jouer à cet opus sans avoir toucher au premier, je ne vous conseille pas cette mainière de procèder. En effet, les liens scénaristiques qui les relient sont bien trop importants. Vous risquez alors de passer à côté des nombreuses références et autres trames parallèles si intéressantes pour les familiers de la série.
Ce nouvel épisode donc nous plonge dans la vie de Pheonix Wright, jeune avocat de la défense spécialisé dans les causes perdues. Il est très facile de s'y identifier puisque, tout comme lui, vous avancerez la plupart du temps, soit au bluff, soit à la chance (^_^)
Là encore, je rappelle qu'il n'est pas conseillé de commencer par ce jeu la série, mais cependant, les développeurs ont pris le parti de rendre Pheonix amnésique durant la première enquête, ainsi le joueur néophite aura une rapide explication des commandes du jeu, ainsi qu'une brêve présentations des personnages.
Dans Pheonix Wright JFA, la notion de gameplay est réduite a sa plus simple expression : toucher le texte pour le faire défiler, pointer avec le stylet les éléments sur lesquels vous voudriez examiner, et, petite spécificité de la DS, hurler "OBJECTION !!" grâce au micro implanté dans la console. Cependant l'intérêt de ce jeu ne réside pas dans son gameplay simpliste, mais dans l'analyse et la lecture des dialogues, des preuves récoltées et des indices récupérés qui vous arrivent du début à la fin du jeu. Le tout mélangé avec un style manga et un humour excellent, qui ne peut que nous forcez à replonger dans des procès surréalistes.
Ce soit est donc découpé en 4 affaires. Dans chaque affaires vous commencez par la phase d'enquête afin de récolter des preuves pour la seconde phase, le procès. Même si la première pêche un peu par sa linéarité, elles ont le mérite de faire connaisance avec les différents protagonistes de l'affaire et surtout d'introduire le nouveau système d'interrogatoire : le verrou-psyché.

(Voilà ce que vous verez quand une personne porte un secret...)
Ces verrous-psyché apparaissent dès que la personne à qui vous parlez vous cache une information. Dès lors, il suffit de présenter le magatama et d'ainsi attaquer directement le personnage en lui lançant des preuves qu'il ment. Mais par malheur, si vous vous trompez, votre jauge de crédibilité en patira. De la même façon, lors des audiences, les fautes que vous pourriez commettre sont désormais à conséquences variables: par exemple, une erreur idiote en début de procès vous pénalisera moins qu'une faute commise au moment le plus important du procès.
D'ailleurs, le seul moyen de remonter cette jauge est d'ouvrir un à un ces fameux verrous-psyché.
A part cela, le déroulement du procès est significativement le même que dans le premier opus. Vous intervenez lors de vos contre-interrogatoire afin de trouver les failles dans les dépositions du témoin. Vous avez pour cela deux armes : présenter et attaquer.
(La défense défie l'accusation o_0)
La première sert à présenter des preuves montrant des contradictions avec les propos du témoin. C'est l'arme par excellence de l'avocat. Cependant à la moindre erreur, vous serez pénaliser ce qui aura pour effet de diminuer votre jauge de crédibilité. Arrivée à zéro, la partie est terminé et le procès est perdu.
La deuxième arme à disposition de Pheonix est sa faculté à attaquer le témoin sur tout ce qu'il dit. Sous le stress, il peut arriver que le témoin craque et dise une information suceptible de vous aider à casser sa déposition.
Mais pour arriver à parfaitement contrer l'avocat de l'accusation, la SM Franzica Von Karma et son fouet, vous aurez besoin de toutes les infos à votre disposition. Oui Pheonix Wright est un jeu où les affaires sont à faire d'une traite, tant elles sont difficiles et parsemé d'indices en tout genre.
(La fameuse SM... terrifiante !)
Mais la forme n'a rien à envier au fond. L'excellence de la narration,ainsi que le style très japonais donne l'impression de lire un manga intelligent et bourré d'humour. Les situations improbables, dans lesquelles Pheonix et ses amis se trouvent, renforcent encore plus l'efficacité de l'histoire, et les répercutions sur les personnages sont formidables.
On retrouve le juge toujours aussi facile à amadouer mais si attachant, l'inspecteur Dick Tektiv avec son air ahuri, la jeune médium et assistante de Pheonix Maya, ect... avec de nouveaux personnages plus charismatiques et délirants les uns que les autres.
(Maya toujours aussi septique...)
Mais si l'on ne devait retenir qu'un seule chose pour les personnages, ce serait le moment où les coupables craquent suite au retournement de situation orchestré par Pheonix. Les voir passer de l'assurence prétentieuse à la panique est un vrai bohneur ! Mais le summum est atteint lorsqu'on arrive à les démasquer aux yeux de tous, et qu'ils s'auto-flagellent, au sens comme au figuré, dans des scènes qui rappellent l'explosion d'un boss de fin !
On peut tout de même reprocher au titre sa durée de vie plutôt courte (4 affaires contre 5 dont une inédite dans le premier opus) et le fait qu'il ne surpasse pas son aîné. Mais il reste tout de même indispensable à tout fana d'enquête !
Par ailleurs la troisième adaptation est déjà prévue sur DS ainsi qu'un autre épisode qui sera lui totalement inédit !
Le mot de la fin : Vivement la suite !!!