J’ai regardé Wall-e cette nuit en compagnie de ma petite sœur, emmitouflé d’une couette au fond du canapé. Je ne suis pas cinéphile, j’aime comme tout le monde mater des films de temps en temps, je suis donc loin d’avoir une culture ciné approfondie. Je crois que le plus important pour un film c’est d’être divertissant, prenant, simple et compréhensible, et à mon sens, ce dessin-animé rempli clairement ces critères personnels. Il y a des films qui sans se revendiquer intello, politique, moraliste, vous touche en allant au plus simple et donc au plus évident.
Dans la première partie du film on rencontre Wall-e donc. Un petit robot, dernier d’une armée de semblables, qui à pour mission de recycler les objets qui jonchent le sol pour nettoyer la Terre jaunâtre, sale et terne. La première chose qui m’a frappé c’est son attachement à un patrimoine abandonné qui n’est pas le sien mais qu’il s’approprie. Durant son activité, il glane ici et là un rubik’s cube, un briquet, une bande ou un soutif. Aussi il écoute de la musique et regarde un film. Il est curieux, comme un humain, il fait tout comme un humain. L’arrivée d’Eve sur Terre pousse encore plus loin cette impression. Au début il a peur de l’inconnue, puis petit à petit toujours par curiosité il la suit, tente de la séduire, et va à sa rencontre. Il y arrive puisque qu’il fini par se présenter, il l’invite même à découvrir son chez lui où il fera don d’un briquet et essayera de faire découvrir à sa douce tout son savoir. Surtout ce qui le rend encore plus humain c’est sa compassion, son amour pour cette robotte, et ce contact physique qu’il veut établir, comme dans le film qu’il chéri, une sorte de rite qui officialise un amour partagé. Malheureusement pour le petit robot, Eve qui a accompli sa mission doit retrouver les siens, les hommes.
J’ai lu les avis postés sur le film et apparemment, cette deuxième partie de l’histoire n’a pas autant de succès que la première. Moi je l’ai autant apprécié. Déjà je trouve la présentation de la cité, par le biais de la course de Wall-e pour rattrapé Eve, pleine de justesse. Un véritable miroir de notre mode de vie. Un peu trop caricaturale pour certain, je pense qu’elle va simplement à l’essentiel en présentant les maux des sociétés modernes :
- La mal bouffe, c'est-à-dire la perte d’une culture du goût et du savoir mâcher car tous les aliments sont liquides et impossible à identifier. D’ailleurs on voit le commandant découvrir l’origine des aliments lorsqu’il dit quelque chose du genre « on plante une graine, on l’arrose, sa pousse et puis ça fait des pizzas !».
- La télé comme bible et source de savoir, traduit par des bébés qui apprennent à parler devant un écran, façon Dora l’exploratrice.
- Plus de famille. Les Bébés sont seuls, chacun vie sa vie de son côté.
- Plus de contact immédiat, besoin du portable, du PC, etc. Le passage où deux hommes sont à deux mètres l’un de l’autre mais se parle quand même par le biais de l’informatique.
- Etc.
Et on a notre petit robot qui vient tout chambouler, ou plutôt tout remettre en ordre. Il aide un type qui tombe de son fauteuil, dit bonjour à tous le monde, les robots et aussi les humains. Ces derniers sont surpris, comme si serrer une main et dire bonjour c’était bizarre (Dites bonjour à quelqu’un que vous ne connaissez pas dans un bus ou dans la rue, c’est la même réaction). Son passage dans la cité humanise tout ceux qu’il croise : le commandant a soif de savoir, un couple se forme, les robots nettoyeur de la salle de déchet s’inquiètent pour lui, etc. Un peu comme Eve qui au départ était un monstre destructeur et qui progressivement devient charmante et amoureuse à son contact. C’est Wall-e qui rend toute la colonie humaine et qui permet un retour sur terre. Et l’une des premières choses que l’on voit au sortir du vaisseau, c’est le commandant plantant avec un enfant la petite plante qu’Eve avait ramené grâce à Wall-e : tout un symbole.
J’ai adoré ce film, c’est l’un des meilleurs que j’ai pu voir et je pense qu’il me poursuivra pendant longtemps. Cette aventure devrait être vu par le plus grand nombre du plus vieux au plus jeune. Je milite même pour qu’il soit diffusé dans toutes les écoles, car son message peut aboutir à une véritable prise de conscience. Et quand on voit que la France est prête à lancer la construction de nouveaux EPR, il me semble qu’elle doit être immédiate.
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