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MessagePosté: Mer 10 Sep 2008 16:05 
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Rofl. Je ne crois pas du tout à cette fameuse annonce post-apocalyptique. Pourquoi donc? Comme on dit certains, il faudrait un énorme nombre de réactions en chaînes pour pouvoir créer un trou noir. Et puis honnête le pire scénario envisageable serait une déformation du terrain du site sans de conséquences graves.

Fin personnellement ca me fait rire de voir des gars dirent "We're gonna die!", alors qu'il s'agit juste d'un vieux remix de 92 (Création d'un accélérateur aussi). Si on devait créer à chaque fois une fin du monde pour chaque découverte scientifique comme le nucléaire, je ne vous raconte pas le truc...

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MessagePosté: Mer 10 Sep 2008 16:57 
175 000 000 Berry
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N'empêche que le simple fait que ce genre d'expérience "qui-peut-très-très-mal-tourner-alors-ayez-peur-fous-que-vous-êtes !" existe permet d'imaginer des trucs rigolo, genre Half-Life.

JiGé a écrit:
Quand je regarde en arrière avec les débuts de la conquête spatial, j'ai l'impression qu'aujourd'hui il n'y a plus la même fougue, le même désire d'aventure(même s'il y avait d'autres motivations), qui faisait que l'on progressait très vite dans le domaine spatial.


[étalage de culture/confiture]Il faut se rappeler que lesdits débuts de la conquête spatiale rimaient surtout avec guerre froide ou "concours du plus gros zizi, euh fusée, entre les rousskovs et les ricains". Dans l'optique de montrer qui avait le plus de puissance, ce domaine où la technologie la plus avancée était de mise et qui restait totalement à conquérir (donc plein d'enjeux stratégiques, etc.) a donc été le terrain de jeu idéale pour en mettre plein les mirettes aux peuples du monde entier. Le contexte est vachement différent de nos jours.[/étalage de culture/confiture]

Je ne dis pas que ça n'a pas continué par la suite (avec justement l'Europe et puis même après la Chine ("Wouhou je suis un taïkonaute !")) mais peut-être que lorsqu'est arrivé le nucléaire (qui fait peur !) et donc l'infiniment petit (qui fait rêver ! Et peur aussi pour les plus paranos) l'engouement du public s'est tari.

Parce que c'est de ça aussi que l'on parle. Les programmes spatiaux continuent, c'est indéniable, mais force est de constater qu'on en parle beaucoup moins, tout au plus a-t-on un mot lorsqu'une sonde rate son atterissage ou qu'on découvre qu'en fait on peut se désaltérer sur Mars. Ça occupe moins de place au JT, mais ça existe.

Enfin, j'ai peut-être un peu dévié du sujet, vu que tu parles plus de "stagnation des projets" que "on ne parle plus des projets", mais je ne suis pas spécialement au courant des envies de l'aérospatiale mondiale. Et j'avoue que c'est un peu dommage que l'on s'intéresse un peu moins à la conquête du système solaire.

Ou alors c'est un coup du Grand Complot Mondial qui nous cache que l'on a déjà colonisé Uranus et que les grands groupes industriels la pillent sans rien nous dire et qui fait que dans deux minutes les Men In Black vont débarquer pour me flashouiller !

Pfou, a besoin dormir moi.

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MessagePosté: Mar 30 Sep 2008 03:13 
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Salut à tous, quelques mots tout de même sur le délire de cet après-midi !
Je parle en mon nom mais aussi en celui de Deu$, d'ailleurs c'est un gros lâche (sa réputation se confirme, d'ailleurs j'ai beaucoup rigolé quand j'ai vu dans quel piège Tkots l'a entraîné) puisque c'est lui qui devait poster nos... quel est le mot... notre mobile ?

Nos intentions n'étaient ni dénonciatrices (des boulets je parle) ni très réfléchies, il faut bien l'avouer, le but premier étant de faire passer un quart d'heure sympa à Ichigo, et à vous aussi bien sûr, cette petite blagounette était sensée durer quelques posts à tout péter... et dans un seul topic, celui sur la mère de Dadan (j'y reviendrai parce qu'il y a de véritables perles là-dedans). Bon, on est allés se présenter pour jouer le jeu jusqu'au bout mais pour ma part, je comptais bien demander à ce qu'on supprime ces messages. Deu$ est allé poster dans un autre topic, c'est pas bien mon cochon ! Tu aurais dû savoir qu'il ne fallait pas trop en faire non plus !

Instinctivement nous avons poussé le jeu au maximum (pseudos à la mords-moi le nœud, avatars immenses, langage barbare et pourtant si répandu et noyau du sujet absolument débile), avons attendu les réactions, qui nous ont bien fait rigoler, on a donc reposté un peu, et puis voyant que nous étions repérés (c'était pas bien difficile non plus, comme l'a dit Ichigo il y avait "Emilio" dans mon adresse mail), on a arrêté là ! Personnellement, j'aurais bien voulu vous prévenir tout de suite que ceci n'était qu'une private joke à Ichigo, mais il fallait que j'aille bosser.

De retour du boulot, je regarde les réactions (stupeur: trois pages ?!) et je découvre que notre délire de faux boulets avaient servi d'appât, puisqu'un petit boulet avait été attrapé. Je m'attendais bien à quelques réactions plus ou moins convaincues mais de rameuter des types sous notre bannière de gros débiles en herbe, ça non. Donc j'adore. C'était marrant au début (c'est toujours bien quand on voit de la fumée qui sort des oreilles d'Ichigo) et ça s'est fini d'une manière... imprévue.

Evidemment, recommencer un délire de ce genre serait totalement déplacé, et j'espère que nous avons servi d'exemple (là je joue le type qui a sciemment participé à une expérience collective sur les effets désastreux de la lobotomie), non, j'espère surtout que personne ne nous a pris au sérieux. Parce que justement, c'était pas très sérieux tout ça.
Et désolés d'avoir fait tourner certains d'entre vous en bourrique, el-d-brokeur en particulier... tu nous en veux pas, j'espère ?

Retenez simplement que nous n'avions l'intention de nous moquer de personne (pas même d'Ichigo, bon allez, un tout petit peu), c'était juste une farce éphémère, dénuée de toute trace d'humour noir. Maintenant, si vous voulez châtier quelqu'un, Deu$ vous est tout dévoué !

St François d'Aquin (non, pas Thomas, il se retournerait dans sa tombe).

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MessagePosté: Mer 1 Oct 2008 15:17 
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Inscription: 10 Oct 2005
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Emilio a écrit:
puisque c'est lui qui devait poster nos... quel est le mot... notre mobile ?


C'est bien moi qui devait le faire, sauf que quand je te l'ai dit tu m'as répondu: "nan c'est trop tôt, laisse le mystère planer" (en gros c'est l'idée :p), alors je l'ai laissé planer, sauf que moi j'ai pas accès à Internet 24h24 et qu'un moment je dois partir et que surtout, avant même que je puisse dire quoi que ce soit, Ichigo avait vendu la mèche.

Bon alors petite explication.
Emilio et moi avons créer des comptes bidon pour une certaine raison et on s'est dit que c'était dommage de ne pas les utiliser, alors on a eu cette merveilleuse idée de se faire passer pour des boulets, histoire d'animer un peu le forum en ce triste après-midi de Lundi et de faire une grosse blague à Ichigo.

On s'est bien marré à lire certaines réactions, faut croire que pour certains, le forum c'est un lieu saint et sacré dans lequel tout débordement est interdit. ^o^
Sérieux, His Airness, c'est qu'un forum hein?
Alors oui, y'a des cons partout, mais faut pas pousser non plus, les boulets généralement ils repartent aussi vite qu'ils sont arrivés, pas besoin de te mettre dans cet état et d'en faire un incident diplomatique hein. ^^'
(Enfin, je suis mal placé pour dire ça...)

Alors oui, c'était stupide, c'était débile, c'était facile, mais nous on a bien rigolé et c'est l'essentiel.

PS: Moi je veux bien mon rang perso "Bonnet d'âne", ça me changera un peu des 300 millions. :p

EDIT:

Haha
On est deux sur le coup, y'en a qu'un qui prend tout.
Et on va dire que c'est moi le lâche? :p
En plus c'est naze ce que vous m'avez mis, ça s'affiche même pas.


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MessagePosté: Mer 1 Oct 2008 15:26 
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Inscription: 19 Mai 2008
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Localisation: Kiwamete Chikaku, Kagiri Naku Tooi Sekai Ni
Sûr qu'il y en a qui ont rigolé, d'autres ont sorti les haches, massues, lances et autres rocket-chainsaw-launchers (l'arme ultime \o/)

http://www.nioutaik.fr/images/galerie/rocket_tronco.jpg

la majorité a participé au jeu hein ^^ même que ça a servi a repérer un vrai boulet ^^

Enfin je pense que la température d'Ichigo a augmenté de 3 degrés quand il a vu le topic ^^

Il y a d'autres moyens d'énerver Ichigo, mais si vous voulez expérimenter, c'est à vos risques et périls :teach:

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MessagePosté: Mer 1 Oct 2008 15:33 
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Localisation: Lycée Shohoku
Deu$ a écrit:
Sérieux, His Airness, c'est qu'un forum hein?
Alors oui, y'a des cons partout, mais faut pas pousser non plus, les boulets généralement ils repartent aussi vite qu'ils sont arrivés, pas besoin de te mettre dans cet état et d'en faire un incident diplomatique hein. ^^'


Serieux je mexcuse de ma reaction
c'etait abusé et je me suis enervé pour rien
je sais pas ce qu'il ma prit, j'essaierai de le prendre plus a la legère la prochaine fois (enfin jpense que c'etait la derniere ^^)

Voila, jespere que je suis pas trop passé pour un gros coincé et un mec sans humour, car ce n'est absolument pas le cas

Franchement c'est juste sur le coup, ça ma enervé, c'est comme ça
peut-etre que si ça se serait passé un autre jour, j'aurais pas reagi comme ça

Mais bon maintenant quand j'y repense ça me fait plus rire qu'autre chose et quand je relis les phrases d'Alexandrelegrand et de l'autre dont jai oublié le nom, je peux pas m'empecher de rire
c'etait assez culte quand meme...

Desolé ^_^...

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MessagePosté: Mer 1 Oct 2008 15:50 
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Localisation: sur Sillage ... Poukram !!
Emilio a écrit:
Et désolés d'avoir fait tourner certains d'entre vous en bourrique, el-d-brokeur en particulier... tu nous en veux pas, j'espère ?
St François d'Aquin (non, pas Thomas, il se retournerait dans sa tombe).


Non t'inquiètes mon cher Emilio ;) Je ne vous en veux ni à toi,ni à Deu$ ! Je (on) me suis fait prendre comme un bleu (comme les autres) ...
C'est juste qu'ayant voulu aider des nouveaux à bien les diriger et leur expliquer le fonctionnement du forum (j'ai voulu bien faire, mais bon cela ne m'empêchera pas d'être un bon samaritain et de vouloir continuer à transformer des ex-boulets en bon forumeur pour alléger ce cher Ichigo de tout le boulot qu'il aurait à avoir, sans lui piquer pour autant son boulot, loin de là, car tu le fais si bien !), je me suis retrouvé en face d'aveugles et de pur et dur boulets (qui s'en foutait de ce que je disais) ...

Donc, non je ne me suis pas énervé (et si je l'ai paru, je m'en excuse d'avance ce n'étais point mon intention), c'est juste que je ne comprenais pas pourquoi vous persistiez tant dans vos bouletteries, alors que je vous avez donnez toutes les explications !

Enfin, j'aurais dû me méfiez, mais bon j'ai bon caractère et un piège habilement mené et un piège rondement mené ! Et on en a fait les frais et ça m'a bien fait rigolé (vu la façon dont on est tous tombé dedans ! )

alalala :Chapeau de paille goute:
Des fois, je me demande si je ne vais pas trop vite en voulant bien faire et analyser plus la situation qui m'entoure ... :Luffy a va:

En tout cas, merci pour la partie de plaisir, mais comme vous l'avez dit, ce fut la seule fois, à ne pas recommencer, sous peine de courroux féroce ! Et chacun de nous à des conclusions à en tirer de ce genre d'expériences !

> St françois d'aquin (au lieu de Thomas) :Ussop gloups:
> Ichi, mon site avance ^^

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MessagePosté: Jeu 2 Oct 2008 14:16 
The old man
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Le Nouvel Observateur, date de publication : 25/09/2008

10 clés pour comprendre la crise

SUBPRIMES, TITRISATION, PANIQUE BOURSIERE, FAILLITE EN CHAINE...

FAY, SOPHIEFREDET, JEAN-GABRIELPENICAUT, NICOLEPHILIPPON, THIERRY


Un ménage du Minnesota ne peut plus rembourser son crédit et c'est la planète entière qui s'affole! Le système financier est aujourd'hui tellement complexe que même les banquiers semblent y avoir perdu leur latin. Aveuglement des autorités, irresponsabilité des investisseurs, recherche du profit à court terme, fuite en avant des établissements de crédits... Comment les spéculateurs ont-ils mis en danger l'économie réelle? Pourquoi les organismes de contrôle n'ont-ils rien vu venir? Et qui va en payer le prix aujourd'hui? Décryptage du krach le plus grave depuis 1929 avec l'économiste Michel Aglietta

1) Le laisser-faire en procès

Ou comment le krach accuse les excès du capitalisme


Cette crise marque la faillite d'une croyance selon laquelle le système financier peut s'autoréguler. C'est donc l'échec d'une idéologie qui s'est développée il y a trente ans sous Ronald Reagan et Margaret Thatcher puis a atteint son paroxysme avec George Bush et Alan Greenspan (ex-patron de la Réserve fédérale). Elle a permis non seulement à l'ingénierie financière de se développer mais aussi d'être exploitée de manière perverse.

La prise en charge du système financier par l'Etat (comme on le voit aujourd'hui aux Etats-Unis) clôt une époque d'une trentaine d'années, celle de tous les excès, du crédit mais aussi de l'élargissement inadmissible des inégalités dû à l'emballement sans contrôle de la finance de marché. L'énormité du déficit public américain à venir et le retour des réglementations indispensables dans les banques et les marchés de capitaux vont durablement accroître les coûts du crédit et limiter les leviers d'endettement. La croissance débridée à crédit de l'Occident, alors que la grande majorité des revenus réels stagne, est parvenue à son terme. A l'avenir, l'activité économique devra être financée davantage par des fonds propres consacrés à des investissements à long terme.

La Chine développe un modèle alternatif de capitalisme maîtrisé par l'Etat et fondé sur la puissance de l'épargne. L'essor de la finance asiatique qui va progressivement organiser ses marchés financiers et développer ses investisseurs institutionnels permet d'envisager un système financier selon de nouveaux schémas. L'épargne occidentale s'investira dans les pays émergents. Et les fonds souverains gérés par les Etats et les entreprises des pays émergents viendront acquérir des actifs en Occident.

2) La folie des hypothèques

Ou comment la crise financière a éclaté


Un mécanisme diabolique s'est mis en place aux Etats-Unis. Il puise son origine dans la débauche des crédits hypothécaires dans l'immobilier. Le processus est le suivant: un ménage emprunte de l'argent pour acheter une maison. Cette maison est la garantie de l'emprunt. Au départ, elle vaut 100. Le ménage emprunte donc 100. Et puis le prix de l'immobilier augmente; la maison vaut 150. Le ménage peut donc accroître son emprunt de 50 et en profiter pour acheter d'autres biens, une voiture par exemple. Une maison peut ainsi garantir plusieurs prêts. Cette démarche a été encouragée par les banques. Mais aujourd'hui on en paie les effets pervers. En effet, lorsque le marché de l'immobilier baisse, ce qui est le cas depuis deux ans, la maison vaut moins cher que le crédit contracté pour l'acheter - moins de 100 dans notre exemple. Et le ménage ne peut plus honorer ses dettes. Aujourd'hui des milliers d'Américains engagés dans ces crédits hypothécaires n'ont d'autres solutions que d'abandonner leurs biens aux banques pour rembourser leurs prêts. La méthode est brutale: les établissements prêteurs leur demandent de renvoyer la clé de la maison par la poste. Ces ménages sont libérés de leur dette mais ils se retrouvent alors sans toit. La banque, elle, récupère un bien dont la valeur ne fait que baisser. Dès la fin de l'année 2005, les prix de l'immobilier ont marqué le pas et la baisse a commencé à l'automne 2006. Et pourtant, preuve de l'incroyable irresponsabilité des banques et des agences de notation chargées d'évaluer la qualité des crédits subprimes: leur distribution, et leur transformation en titres financiers, s'est accélérée!

3) Les crédits subprimes

Ou comment les ménages américains se sont surendettés


Les crédits subprimes sont des crédits qui ont été distribués à des ménages sans aucun plancher de ressources. En clair, sans vérifier qu'ils n'étaient pas trop élevés pour leurs revenus. Ces crédits d'une durée de trente ans ont été construits de la façon sui vante: deux ou trois années de taux d intérêt très bas, puis une renégociation à des taux plus élevés et variables. Ainsi la charge de paiements mensuels sur les ménages a-t-elle pu s'accroître brusquement de 25% à 40% au-dessus de son niveau initial. Il faut savoir qu'aux Etats-Unis les crédits peuvent aussi être accordés par des courtiers spécialisés hors de toute supervision. Ceux-ci ne les conservent pas, mais les transfèrent à des banques d'affaires qui les regroupent pour les vendre à des investisseurs sous forme de titres financiers. Ces courtiers sont rémunérés par une commission et cherchent donc à faire le plus de volume, sans se soucier de la capacité du ménage à rembourser. Le système reposait donc sur une incitation perverse. C'est ce type de crédit distribué à des ménages qui a augmenté à une vitesse vertigineuse.

4) La titrisation

Ou comment le mal s'est propagé


Ces crédits se sont disséminés à cause de la titrisation. La titrisation est une technique qui consiste à loger dans une société ad hoc toute une série de crédits consentis à des ménages par exemple, puis à vendre les titres de cette société à des investisseurs pour qui cela constitue un placement. Ils ont en quelque sorte acheté à la banque ses créances. Ces produits élaborés par des banques d'investissement ont été placés, hors de leurs bilans, comme si les banques n'avaient été que des intermédiaires. Celles-ci revendaient les produits de la titrisation à des investisseurs, pouvant se trouver aussi bien à Wall Street, que Tokyo ou Paris. Ces établissements financiers se disaient: j'achète un millier de prêts et, pour réduire le risque, je mélange avec des crédits émis dans des régions très différentes - Floride, Californie, Texas... Le problème, c'est que ni les banques ni les agences de notation n'avaient envisagé une chute de l'immobilier sur tout le territoire. Or la baisse des prix et le montant des crédits non remboursés se sont renforcés réciproquement. Les banques ont saisi les biens des ménages insolvables et se sont efforcées de les revendre. Le gonflement des pertes a provoqué la défiance des investisseurs. Plus personne ne savait quelle était la valeur des titres. Et les transactions ont été gelées.

5) L'irresponsabilité des agences de notation

Ou comment les investisseurs se sont laissé aveugler


Ils ont fait confiance aux agences de notation. Aujourd'hui, trois sociétésa méricaines (Moody's, Fitch et Standard and Poor's) évaluent la qualité d'un titre ou la solidité d'un émetteur. Puis elles leur donnent une note. Comme les prêts regroupés dans les pools de crédits puis «titrisés» paraissaient bien diversifiés, les agences de notation estimaient le risque global peu élevé et elles ont accordé de bonnes notes aux titres émis. Ainsi les investisseurs, les caisses de retraite, les fonds de pension, les compagnies d'assurance-vie se sont laissé séduire par ces titres qu'on leur présentait comme des produits pas plus risqués que les emprunts d'Etat mais rapportant 0,5% à 1% de plus. Ils y ont vu une manière de doper leur rendement.

La mécanique s'est enrayée au printemps 2007. Les agences de notation se sont soudain réveillées. Elles ont abaissé la note de nombreux titres qu'elles avaient auparavant évalués AAA, la meilleure appréciation possible. Cette réestimation a tari la vente de ces titres, qui sont devenus impossibles à négocier. Comme les établissements qui portaient ces produits finançaient leurs opérations par de l'argent emprunté à court terme, ils ont alors rencontré les pires difficultés à trouver des capitaux. Voilà pourquoi les banques centrales ont dû désamorcer ces crises de liquidité récurrentes en alimentant en urgence les marchés.

6) Les «swaps», autres bombes à retardement

Ou comment la facture pourrait encore s'alourdir


Les estimations du montant des pertes augmentent sans cesse. On les évalue dans une fourchette très large: entre 1 000 et 2 000 milliards de dollars. Les banques auraient déjà perdu environ 500 mil liards de dollars, soit 360 milliards d'euros. Mais il y a d'autres bombes à retardement: notamment des pertes générées par les crédits à la consommation (achat de voitures...), que les Américains ne pourront pas rembourser - aux Etats-Unis, le taux d'épargne des ménages est nul, contre 15% environ en France. Leur ampleur exacte dépendra de la gravité de la crise et de la récession que connaîtront les Etats-Unis. Cette crise financière provoque un ralentissement économique très fort, le développement du chômage et la contraction de la consommation. Il va s'ensuivre une forte baisse des profits des entreprises. Or de nombreuses sociétés se sont endettées dans les années d'euphorie, soit pour racheter leurs actions, soit pour financer des acquisitions.

D'autre part, les crédits aux entreprises servent de support à un marché complexe de transfert des risques qui pèse 62 000 milliards de dollars, soit 20 fois le produit intérieur brut de la France: c'est celui des crédit default swaps (CDS). Ces instruments sont des assurances qu'un prêteur achète auprès d'une banque ou d'une compagnie d'assurances pour se prémunir contre le risque de défaillance d'un emprunteur. Autrement dit, si je considère que je suis trop exposé sur tel ou tel risque (un pays, un secteur économique...), je vais échanger une part de ces risques avec ceux d'un autre prêteur exposé lui sur d'autres secteurs ou d'autres pays. Ces produits disséminent les risques entre opérateurs. L'assureur AIG était devenu un acteur très important sur ce marché. En s'effondrant, il risquait d'entraîner dans sa chute beaucoup de monde. C'est pour cette raison que le gouvernement américain a nationalisé cette société.

7) La nationalisation des pertes

Ou comment Washington redécouvre les vertus de l'étatisme


Les Etats-Unis ont recouru deux fois à des actions extraordinaires de ce type au XXe siècle. En 1933, la Reconstruction Finance Corporation a été créée pour recapitaliser les banques encore debout après les vagues de faillites des années précédentes. En 1989, lors de la précédente crise immobilière, la Resolution Trust Corporation a été conçue pour racheter les créances douteuses des caisses d'épargne. Dans tous les cas, les contribuables ont été appelés à éponger les conséquences de l'imprudence et de la cupidité des banquiers. L'Etat est en quelque sorte l'otage de son imprévoyance antérieure. En prétendant que les marchés pouvaient s'autodiscipliner et donc en démantelant les régulations, les dirigeants politiques ont délibérément favorisé l'instabilité financière. Washington a d'abord joué les pompiers en sauvant une à une les institutions financières. Mais aujourd'hui il semble avoir compris que cela coûte moins cher de concevoir un plan de sauvetage global.

Pour financer son plan, dont on est encore loin de connaître les caractéristiques précises, l'Etat américain va devoir s'endetter pour des montants colossaux qui s'ajoutent à ceux résultant des prises en charge d'organismes financiers tels que Fannie Mae, Freddie Mac et AIG. Certes les pertes définitives au bout de nombreuses années pourraient se révéler limitées par la revente des créances. En réalité, tout dépendra du prix auquel l'Etat va racheter les créances et de sa volonté de les geler ou de les revendre le plus rapidement possible. Les autorités américaines vont sélectionner dans les crédits ceux qu'elles prennent et ceux qu'elles laissent aux établissements financiers. Quoi qu'il en soit, le déficit public de la somme de ces interventions pourrait atteindre de 5% à 10% du PIB de 2008.

8) Le modèle de la «banque universelle»

Ou comment les établissements français pourraient passer entre les gouttes


Toutes les banques européennes, mais aussi les compagnies d'assurances sont impliquées. Elles ont participé au processus, notamment à travers leurs filiales américaines. Elles ont acheté ces produits financiers «titrisés». Certains, comme le suisse UBS, ont perdu des dizaines de milliards de dollars. Cependant les banques françaises, comme la plupart de leurs consoeurs européennes, sont universelles. Elles marchent sur plusieurs pieds: à la fois banques d'investissement, mais aussi banques de détail, qui collectent des dépôts et distribuent des crédits, elles font également de l'assurance, etc. Ainsi lorsque leur activité d'investissement est en danger, la banque dans sa totalité va courir à son secours. C'est ce qui s'est produit au Crédit agricole, où les caisses régionales ont secouru la caisse nationale à la suite des énormes pertes de sa banque d'investissement Calyon. Cela dit, ce modèle de la banque universelle n'est pas totalement prémuni contre le problème d'insolvabilité. Il a le défaut de mettre les déposants en péril à la suite des risques excessifs pris dans les marchés de capitaux par le département de la banque d'investissement. Au bout du compte, s'il y a des déficits énormes, on l'a vu avec l'assureur AIG, les pertes du département investissement peuvent lessiver le capital de l'ensemble de l'établissement.

9) La purge des systèmes financiers

Ou comment la croissance va encore ralentir


Le premier effet sera la raréfaction du crédit. Les banques ayant toutes accumulé des pertes, leur priorité va être d'améliorer leur solidité financière. Soit elles émettent des actions pour augmenter leur capital - mais la période n'est pas idéale -, soit elles reconstituent leurs marges en devenant plus restrictives sur le crédit. C'est déjà ce qui se passe. Il est de plus en plus coûteux pour les ménages et les entreprises d'emprunter. Pour les crédits risqués, l'offre se raréfie. Même si, à l'exception du Royaume-Uni, les mécanismes de financement y ont été différents de ceux des Etats-Unis, la crise immobilière touche aussi l'Europe. De nombreux ménages ne vont pas pouvoir rembourser leurs emprunts. Et la chute du marché immobilier diminue la richesse des ménages qui se sont endettés lourdement sur la valeur d'un bien déprécié. La consommation, qui avait déjà pâti de la hausse du prix des matières premières, chutera encore. Et pour les entreprises, l'euro fort des mois antérieurs - très pénalisant pour les exportations européennes - va continuer à peser pendant un certain temps.

La France est déjà entrée dans un processus de récession. Au moins ce semestre. Avec des conséquences en termes de chômage et de pouvoir d'achat. Pour l'an prochain, on verra. Tout dépendra de la rapidité avec laquelle les mesures prises par les Américains feront sentir leurs effets. Mais il faut savoir que lorsqu'une crise touche les banques, elle est toujours assez longue car il leur faut du temps pour redresser leur situation financière. De plus, ce processus de remise en ordre provoque un cercle vicieux lorsqu'il est poursuivi par tous les agents économiques privés. Chacun a intérêt à réduire ses dépenses pour pouvoir diminuer ses dettes: ménages, entreprises, banques. Tout le monde le faisant en même temps, la demande privée diminue. Il y a donc moins de revenus, moins de profits et donc une grande difficulté à se rétablir. C'est pourquoi la crise japonaise s'est éternisée dans les années 1990.

10) L'absence de politique commune

Ou comment l'Europe risque de souffrir longtemps


Les Etats-Unis montrent la voie. Dans une crise d'une telle ampleur, lorsque l'économie privée ne dépense plus assez, l'Etat doit intervenir. Or la politique économique de l'Europe est paralysée par le carcan du pacte de stabilité qui limite les déficits publics et n'est absolument plus adapté à notre époque. Les gouvernements européens sont incapables de promouvoir une action collective budgétaire. On l'a vu au dernier sommet européen Ecofin. Et il ne faut pas compter sur la Banque centrale européenne pour qu'elle abaisse le taux d'intérêt de manière préventive. Si on regarde les cycles économiques depuis 1980, c'est toujours aux Etats-Unis que les crises éclatent et c'est toujours l'Europe qui subit un ralentissement économique plus long. Les répercussions du retournement américain nous arrivent environ un an après. Mais faute de réponses adéquates, on met tellement de temps à s'en remettre qu'à peine sorti de la crise une autre arrive. Dernier exemple: les Etats-Unis sont repartis en 2003; nous en 2005 et, en 2008, ça recommence. Nous n'avons pas le temps de reconstituer une dynamique durable, et cela a pour conséquence l'affaiblissement de la croissance de long terme.

Michel Aglietta, professeur de sciences économiques à Paris-X, spécialiste d'économie monétaire internationale, est l'auteur de travaux sur le fonctionnement et les failles du système financier. Il a publié en 2004, avec Antoine Rebérioux, «Dérives du capitalisme financier» (Albin Michel).

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MessagePosté: Jeu 2 Oct 2008 14:43 
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Localisation: dans la lune
Merci beaucoup! Eclairant quand le sujet est quand même sacrément touffu. D'ailleurs je me tâtais à créer un sujet directement sur cette crise, pas tellement pour discuter du fond, mais plutôt de son ressenti.

Parce que ça paraît évident qu'on est concerné, mais pour l'heure je trouve ne pas ressentir ses effets, autre que médiatiquement anxiogènes. Alors que la population américaine se la prend concrètement de plein fouet. Mais bon, je ne suis qu'un consommateur lambda dans la mesure où dans ma vie professionnelle il y a peu de raisons que je sois concerné. Ce qui ne doit pas être le cas pour tout le monde ici (à commencer par toi ange bleu au vu de ta signature). Je me demandais donc si cela se ressentait pour ceux qui travaillent dans le privé, et/où dans des secteurs concernés.

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MessagePosté: Jeu 2 Oct 2008 15:07 
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Localisation: La plus belle ville du monde
l'ange a écrit:
FAY, SOPHIEFREDET, JEAN-GABRIELPENICAUT, NICOLEPHILIPPON, THIERRY


il faut bien évidemment lire Sophie FAY, Jean-Gabriel FREDET, Nicole PENICAUT et Thierry PHILIPPON.

c'est vrai que c'est une excellente idée d'avoir retranscrit ce gros dossier de l'Obs que j'ai lu vendredi dernier dans le métro en allant acheter des manettes Super Nintendo à République.
vous vous en foutez mais mais moi je m'en fous que vous vous en foutiez parce que j'avais juste envie de le dire, pas que ça vous passionne.
toujours est-il que ça m'a aidé à mieux appréhender les tenants et aboutissants de cette crise, bien que ça reste encore un peu flou.

il y avait également plusieurs textes sous ce dossier qui éclairent sur les conséquences concrètes dans plusieurs secteurs.


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MessagePosté: Jeu 2 Oct 2008 15:09 
The old man
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Inscription: 05 Jan 2004
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Localisation: Joker
Bah pour ma part je suis en première ligne car je travaille dans une Société de Service en Informatique (SSI) et que le monde bancaire est un gros client des SSI.

Pour être plus précis je travaille en prestation depuis bientôt 3 ans par le biais de ma SSI à Calyon - la banque d'affaire du groupe Crédit Agricole (mentionnée dans cette analyse).

Calyon s'en est pris plein la tête mais grâce au modèle Banque Universelle Européen, elle a été renflouée par son groupe, le Crédit Agricole donc. Néanmoins Calyon va devoir se serrer la ceinture et ils vont supprimer de nombreux postes à travers le monde - certainement principalement aux USA et au Royaume Unis car là-bas c'est facile de licencier.

En France comme toujours ce sont les prestataires qui vont servir de variable d’ajustement – ils représentent souvent un bon quart du personnel des banques. De ce fait Calyon va se débarrasser d’un certain nombre de prestataires – aucune idée pour l’instant si je vais partir ou non. Dans tous les cas, si je pars je serais replacé par ma SSI sur une autre mission. Je ne me fais pas trop de souci. De toute façon ça fait longtemps que ma SSI souhaite me récupérer pour utiliser l’expérience que j’ai acquise à Calyon pour me placer sur des missions à hautes compétences de courtes durées.

Comme souvent ce sont les ménages les moins favorisés qui vont le plus ressentir la crise j'imagine - enfin sauf si une nouvelle salve frappe encore plus fort...

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MessagePosté: Jeu 2 Oct 2008 15:25 
Viewtiful Shinigami
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Inscription: 26 Déc 2003
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Localisation: Dans les années 80
oid a écrit:
c'est vrai que c'est une excellente idée d'avoir retranscrit ce gros dossier de l'Obs que j'ai lu vendredi dernier dans le métro en allant acheter des manettes Super Nintendo à République.
vous vous en foutez mais mais moi je m'en fous que vous vous en foutiez parce que j'avais juste envie de le dire, pas que ça vous passionne.


Vu les prix pratiqués a république, ça doit pas être la crise par chez nous, bref ceci était un message hautement inintéressant d'un revendeur de matériel oldies ulcéré par les prix d'usurier en vogue dans certains quartier de la capitale.

Pour en revenir au débat sur l'économie:

Je trouve le ton du dossier alarmant, plus de rigueur d'ailleurs. Il est précisé que l'économie Européenne en sera ralentie, mais nous sont épargnés l'économie en dent de scie américaine actuelle, il est facile de bien repartir quant on a plongé.

Je suis la chose depuis un moment déjà et ça ne m'étonne pas outre mesure.

Le pays paye son ultra libéralisme et sa spéculation sur l'immobilier a outrance, en France on est en majorité assez frileux sur les taux variables, on ne va pas voir comme aux USA une majorité de maisons vides et abandonnées menant a énormément de drames humains et poussant le système bancaire a la banqueroute.

Pour le consommateur moyen, c'est même plutôt une bonne nouvelle que l'Amérique soit en crise, le dollar est bas, l'Euro devient fort, acheter a l'étranger n'a jamais été aussi interressant. Au niveau des importations (j'achète des matériels vidéoludiques en Chine et au Japon) ça n'a jamais été aussi profitable.
Mais comme toute médaille a son revers, l'export lui est pénalisé car il devient plus cher d'acheter/emprunter chez nous, ce qui a toutes les chances de ralentir le commerce extérieur, mais ça fait déjà un an ou presque que l'Euro enterre le dollar et on a pas vu le chômage grimper en flèche.

Chez nous aussi l'immobilier a subit une spéculation je me souviens d'en avoir souvent discuté avec mon père, qui croyait dur comme fer que ça continuerait de monter, et c'était pas faute de lui dire qu'a force d'augmenter il y a bien un point ou les gens arrêtent d'acheter, les banque de prêter, et ou la bulle spéculative éclate, c'est arrivé tellement de fois comme phénoméne en économie dans tellement de pays que je me demande encore comment on arrive pas a s'en prémunir, le bon sens suffit (ça fait plus d'un an que je disais que ça ne durerait pas... on le sait maintenant, ça baisse). Et pour un pays comme les USA ou on est moins regardant sur les garanties, la solvabilité, ou le crédit est un mode de fonctionnement, ce genre de crise n'est pas si étonnant.

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MessagePosté: Jeu 2 Oct 2008 15:47 
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Inscription: 30 Nov 2005
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Localisation: dans la lune
D'ailleur Ichigo, tu parlais de créer ta boite il y a quelques temps. Est-ce que pour ceux qui veulent être leur patron, qui se veulent entrepreneurs, la situation actuelle des banques risque sérieusement d'avoir des effets négatifs en France, ou est-ce que là encore c'est plutôt une paranoïa provisoire/médiatique/passagère/etc?

Pour l'immobilier, nous on vient d'acheter avant l'été. On hésitait car on se doutait bien que ça baisserait, mais à l'intérieur de Paris, on n'était pas trop sûr. J'ai l'impression que ça échappe encore à la diminution générale, contre toute raison d'ailleurs. Ca va peut-être dépendre des quartiers à partir de maintenant. Et puis pour les crédits, les taux d'intérêt risquent peut-être de remonter, nivelant pour l'acheteur la baisse des prix (complexe tout ça...).

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MessagePosté: Jeu 2 Oct 2008 16:15 
Viewtiful Shinigami
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Inscription: 26 Déc 2003
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Localisation: Dans les années 80
seleniel a écrit:
D'ailleur Ichigo, tu parlais de créer ta boite il y a quelques temps. Est-ce que pour ceux qui veulent être leur patron, qui se veulent entrepreneurs, la situation actuelle des banques risque sérieusement d'avoir des effets négatifs en France, ou est-ce que là encore c'est plutôt une paranoïa provisoire/médiatique/passagère/etc?



Je suis en plein dedans, je suis en train de détailler les points les plus complexes du projet actuellement (comme la rédaction de la charte de vente qui doit être béton), et passer devant le banquier pour négocier un montant ce sera je pense avant la fin de l'année, vraisemblablement je me lancerai a l'eau en Janvier 2009. Je devrais en avoir pour un montant inférieur a beaucoup de prêt personnels, c'est du a ma nature, méthodique et patient, j'avance surement en essayant de prendre un maximum de paramètres en compte.

Je ne devrai pas avoir trop de souci parce que j'ai justement essayé de minimiser l'emprunt au minimum et d'avoir le plus d'apports possibles. C'est du a la frilosité du vieux continent surtout en France, on ne prête qu'avec beaucoup de garanties et aux riches, c'est un peu caricatural mais c'est comme ça. Alors qu'au Etats Unis on peut trouver des financements complets avec juste un concept, le sujet est assez épineux car ça aboutit a pas mal de fuite de cerveaux ou d'entrepreneurs talentueux qui ne trouvent pas les soutiens financiers en France. J'ai même été voir ce qu'il en était a l'étranger, avec plus ou moins de succès. Entreprendre a toujours été difficile en France mais l'état y travaille et c'est pas un mal, il faudrait un peu plus de prise de risque pour des projets prometteurs, mais pas d'énormes quitte ou double comme aux USA.

Mais justement cette frilosité que j'évoque peut avoir du bon dans le cas précis, on a tendance a prêter moins a tort et a travers qu'aux USA, ce qui fait que les pertes sèches sont plus limitées. Ce qui fait qu'on est ralenti, pas en pleine crise comme là bas, et c'est tant mieux.
Le marché de l'immobilier là bas est aberrant, on y voit d'innombrables personnes criblées de dettes et n'ayant plus que des logements provisoire, de fortunes alors que des banlieues entières ou presque sont vides.
Les banques sont fasse a une insolvabilité monstrueuse, et obligées de revendre les biens qu'elles ont fait saisir, énormément de maisons sont donc sur le marché de la vente en même temps, les prix plongent (on ne prête plus, plus grand monde ne veut investir, ne reste que des acheteurs ayant de l'argent devant beaucoup de choix donc peu pressés) et les organismes bancaires y laissent leur chemise.

Comme l'a dit Ange bleu on risque d'avoir une période de serrage de ceinture mais qui sera raisonnable (comparé a d'autres pays), on ne sera pas a la rue, en France on est toujours particulièrement inquiets face a l'avenir et je pense qu'on voit plus facilement le verre a moitié vide qu'a moitié plein. La crise des subprimes ça fait vraiment un moment qu'elle a commencé, faudrait que je retrouve le sujet d'envoyé spécial que j'avais vu il y a quelques mois a ce sujet sur le marché immobilier américain et qui exposait la situation de façon assez claire.

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MessagePosté: Jeu 2 Oct 2008 16:48 
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Inscription: 08 Mai 2008
Messages: 151
Localisation: Dans les nuages
Merci ange bleu pour cet article. Sinon en complément et pour comprendre la crise de façon plus ludique il y a ce petit diapo:
http://picasaweb.google.com/rue89.com/Babasubprime?pli=1#slideshow

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