J'ai bien aimé lire l'article du
Nouvel Obs que nous a proposé aujourd'hui Ange Bleu, ce magazine reste pour moi un très bon outil de vulgarisation pour s'élever du simple point de vue que peuvent nous donner certains autres médias. Personnellement, cette épisode de l'histoire financière prend en ce-moment une part très importante dans les conversations que je peux avoir avec mes camarades historiens, géographes et surtout économistes. Comme ces derniers ne sont pas alarmistes vis-à-vis de cette crise (à tort ou à raison qui sait) et que je suis généralement de leur avis sur certains points, je ne suis pas inquiété tant que cela par ce phénomène, en tout cas pour sa répercussion sur l'économie française. Bon, il ne faut pas se leurrer, comme à chaque épisode de ce genre le crédit sera plus cher pour les ménages et les entreprises et on risque de connaitre durant quelques années un ralentissement plus que sensible de l'économie.
Mais voilà, là où la comparaison avec le "jeudi noir" de 1929 est je pense quelque peu exagérée (Déjà que ce n'est même pas les mêmes mécanismes de crise en marche...), je pense que cette comparaison se révèle au moins judicieuse sur les effets qui vont avoir lieu sur notre économie. En gros, la France est "sauvée" de la crise bancaire grâce à "l'archaïsme" de ses banques. Bien-sûr, par "archaïsme", je ne désigne pas un état déplorable de nos institutions bancaires ; je souligne juste que nos établissement financiers sont loin d'avoir un rôle aussi prépondérant dans notre économie que leurs consœurs généralement anglo-saxonnes. Ce n'est pas une découverte, la France n'a jamais été touchée par la fièvre de la finance et l'épargnant français se tourne principalement plus vers la pierre que vers les marchés de capitaux. Eh bien, grâce à cet état de fait, la France se trouve toujours dans une certaine léthargie dans ce domaine, léthargie qui se révèle pourtant salvatrice car il serait très étonnant de voir un exemple français à la Lehmann Brothers ces prochains jours.
Ce qui est intéressant en ce-moment, c'est de constater la réaction étatique mondiale à cette crise. Je ne vais pas blâmer les USA pour leur système, qui se révèle autant performant qu'il peut engendrer des effets négatifs. J'ai trouvé très surprenant de voir G.W Bush se porter au secours de certains établissement pour acheter avec l'argent du contribuable américain les actifs douteux de ces mêmes établissements. En revanche, je n'ai pas été du tout surpris de voir les républicains au Congrès rejeter le plan Poulsen car cela n'est vraiment pas dans leur habitude de nationaliser de tels établissements. La solution américaine me semble être un bon palliatif, mais aussi un très mauvais coup porté à l'autorégulation des marchés dans ce pays. J'espère pour eux que cela n'aboutira pas très vite à des situations de monopoles dans le domaine qui seraient très néfastes... Malheureusement pour la population américaine elle-même, elle risque de connaitre de très sombres jours ; comme l'avait par exemple montré un reportage il y a deux semaines de
L'Effet papillon sur Canal+ qui montrait les nouveaux précaires du logement nés de cette crise. (Rien que de voir la situation de Détroit en ce-moment, c'est vraiment édifiant...) Quant à l'Europe, la solution qui sera dégagée par les 27 sera je pense très difficile à être trouvée : la chancelière allemande Angela Merkel est contre la nationalisation des dettes des établissements bancaires européens, notre président est au contraire plus que pour...
Pour conclure, je voulais revenir très vite sur cet élément.
Dans sa signature, Ange Bleu a écrit:
Heureusement la république socialiste des Etats-Unis nous protège de l'impérialisme et libéralisme Russe !!!
Que les USA ont changé leur fusil d'épaule sur le coup, c'est peut-être véridique mais je pense tout de même que la Russie n'a pas "joué" le jeu capitaliste lors de cette crise : c'est quand même le seul pays d'envergure sur le plan économique qui a fermé sa bourse nationale pour ne pas à constater les dégâts concernant la perte de valeur des actifs. (Durant les pires jours de la crise, la bourse de Moscou était ainsi fermée) Bref, l'impérialisme économique russe, ça se tient on ne peut mieux mais je reste tout de même persuadé que nos amis russes ont sciemment oublié quelques règles élémentaires de l'économie pour le coup. ^_^
Edit :
Citation:
Tu sais c'est juste un joke qui détourne un slogan de la Guerre Froide en référence à la situation actuelle des USA, il n'y a rien à analyser^^
Oups, désolé. ^_^