Ayant vu les deux volets, je peux m'avancer pour juger la saga .

L'instinct de mort



L'ennemi public n°1



Films de Jean-François Richet, avec Vincent Cassel dans le rôle principal .

J'ai globalement beaucoup aimé les deux films ; on ne s'ennuie pas, c'est justement joué (Cassel est énorme), bonnes musiques ...
On se croirait vraiment dans un film de genre américain ;
Deux choses néanmoins :

-j'ai pas du tout aimé le montage de la première scène de l'instinct de mort (trop de style tue le style, surtout que les images ne sont pas coordonnées)

-j'ai trouvé les films (surtout le premier) un peu court (deux volets sont nécessaires), avec de trop longues ellipses : on aurait tendance à perdre le fil de l'histoire .

C'est ce deuxième point qui nuance mon jugement : très bons films, voir excellents, mais pas chef d'œuvres (à cause justement de ces ellipses), surtout qu'il y a énormément de choses à raconter ; après, 3 heures, ça aurait pu faire long ... qu'importe tant que le spectacle est bon !

(liste non exhaustives des "seconds rôles" : Gerard Depardieu (j'ai apprécié), le Bihan (le super Porte-Avion !), Ludivine Sagnier, Mathieu Amalric (toujours aussi ... bizarre), Gerard Lanvin (qui rempli bien son office) ...)

Jacques Mesrine, vétéran de la guerre d'Algérie, ne veut pas passer sa vie au travail ; ce qu'il veut, c'est vivre pleinement, et gagner beaucoup, beaucoup d'argent ; il est alors aiguillé par un de ces ami vers le banditisme : braquage, cambriolage, meurtres ... Le personnage dérange et doit s'exiler au Canada, où il kidnappe un milliardaire; rattrapé par la police, et enfermé dans une prison dont les méthodes sont très douteuses, Jacques finit par s'évader, attaque la prison, puis retourne en France pour reprendre ces activités ; s'en suivra un petit jeu de cache cache avec la police, qu'il mènera d'une main de maitre (il s'évade trois fois, une fois dans en plein tribunal, une autre fois d'une prison de haute sécurité ou encore il échappe à une battue de gendarme) mais finira finalement par se faire abattre en plein Paris, par des policiers cachés dans un camions qui lui auront tendu un guet-appens .

ayant moi aussi vu les deux volet je trouve que Boboul à raison concernant le style du premier volet a vrai dire les images partent un peu en tout sens on se demande où l'on va...
Excepté cela le film en lui même est bien avec depardieu dans le rôle du gros ponte mafieux j'adore
Sinon j'ai trouvé le premier volet plus dur que le second surtout le passage dans les QHS on n'imagine pas faire subir sa à un être humain... bin manque de bol ce fut le cas

Trés bon film sans quoi avec de nombreux passages marrant je recommande ^^

A priori le QHS c'est le quartier pénitentiaire français, la prison où Mesrine est emprisonné dans le deuxième volet ; la prison que le voit dans le premier volet porte un autre nom (j'ai oublié ; de toute façon après les événements il y a eu enquête et elle a été fermé)

On sent que c'est surement pas les images qui partaient dans tous les sens pendant la séance. Depardieu joue le rôle d'un ponte de l'OAS, qui est une organisation politico-terroriste au méthode douteuses et expéditives. En aucun cas Depardieu ne joue un mafieu, même si grossiérement on pourrait le croire.

Et le passage des QHS est en France pas au Canada, les prisons américaines et canadienne ne sont pas connues pour être accueillantes, Mesrine était redoutable on l'a envoyé dans une des pires pour le briser.

Bref, revenons sur les films eux mêmes.


J'ai trouvé le premier opus mieux maitrisé que le second, cela est sûrement dû au fait qu'ils ont étés tournés a l'envers, on sent que Cassel est comme dans une seconde peau, alors que par moment on le voit plu hésitant dans le second.
Ce qui est dommage, et malgré le fait qu'on ait 2 films, c'est qu'énormément de sa vie soit occultée, c'est presque résumé aux moments qui ont fait le plus parler d'eux bout a bout. Cet homme a eu une telle vie il faut dire que je ne sais pas si 5 films suffiraient a la résumer. Enfin cet état de fait est également plus présent dans le second film que le premier (qui temporise un peu mieux).

Idem, le film le fait passer souvent pour un personnage simple et impulsif, un peu comme le public pouvait avoir tendance a le voir. Alors qu'il était d'une grande lucidité, très intéressé par les médias et les informations (c'est d'ailleurs pour ça qu'on peut le voir assez préoccupé de ce qui s'y passe dans le second volet). Il savait pertinemment ou la vie qu'il avait choisi le mènerait, mais ce qui a fait sa légende, c'est son audace sans pareille, braquer une banque dans la foulée d'un autre braquage, narguer les policiers sous leur propre nez.
L'homme voulait se tailler un nom, il ne savait bien souvent exprimer cela que par la violence (beaucoup de traumatisme et de dures expériences en sont la cause semble t'il).

Je pense que les films auraient gagnés a avoir plus de longueurs (dans le sens moins de moments forts), car il a passé de nombreuses années en prison et autre, c'est pas loin de 22 ans de sa vie qui sont résumés en un peu moins de 4 heures. Pareil, on pourrait croire que le film ne s'adresse qu'au gens qui ont été contemporains de Mesrine, tant le contexte de l'époque (qui aurait probablement amené plus de richesse et de profondeur dans l'oeuvre) est succinct. La preuve en est que certains ici ne savent même pas trop ce qu'était l'OAS...

ça n'en reste pas moins un double film très agréable a regarder, mais qui aurait plus gagné a développer sur le personnage lui même que sur ce qu'a fait le personnage, Vincent Cassel étant un interprète formidable (il suffit de le voir évoluer pour le croire), le film aurait largement pu se permettre ce pari et y gagner ses lettres d'or.