Fin du monde ? Apocalypse ? Hallucination collective ? Depuis les douze dernières heures, des incidents étranges sont apparus simultanément aux quatre coins du globe, tous semblant venir d'une seule et même origine, aux objectifs encore inconnus.
Le BlackOut absolu survenu pendant 5 secondes à 4H59M59S ce matin, GMT, suivi d'une coupure générale de la plupart des installations informatiques, a plongé le monde entier dans une hystérie générale, obligeant les dirigeants à des mesures rapides et concrètes pour subvenir aux besoins des populations privées d'Internet. Dans la demi heure qui a suivie la taulée de la catastrophe, le Président de la République française Nicolas Sarkozy a immédiatement annoncé le retrait de la loi HADOPI pour permettre aux réfugiés dans les camps munis de connections de jouir du plaisir de télécharger, bien devenu maintenant rarissime et vital.
Les commissaires des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU se sont réunis pour concorder les actions des différents pays et ont ordonné la coordination des armées permanentes afin de prévenir tout risque contre la cause du BlackOut. Le Japon et la Corée du Nord, devant la menace chinoise des connexions bons marchés, ont demandé l'appui des troupes américaines, entraînées à travailler avec du bas débit. L'Union Européenne a envoyé un ultimatum aux pays maghrébins et à l'Inde afin que ces derniers fournissent l'aide vitale en télécommunication et hotline nécessaire à la survie de l'espèce humaine.
Les scientifiques de la NASA annoncent très vite la diffusion internet de l'inscription "XXVII V MCMLXXXV", la représentation latino-numérique de la date de ce Mercredi Noir. Fait encore plus étrange, disent les témoignages, l'inscription reste à l'écran même si l'ordinateur est coupé du réseau ou si son alimentation est coupée manuellement.
La source des évènements est encore en cours d'analyse lorsque les faits les plus étranges jamais entendus commencent à se diffuser aux quatre coins de la planète.
A 8H27, heure locale, Wall Street est envahie par une horde de jeunes femmes armées et toutes habillées en soubrettes, qui tiennent en joug de nombreux traders mais ne communiquent pas leurs revendications. Il ne faut pas attendre plus de quelques minutes pour que New York soit totalement aux mains de cette étrange armada.
Le jugement dernier à cause de ses 5 charmantes jeunes Maid ? Le scénario est farfelu, mais on ne peut plus actuel.
Alors que les premières informations semblent totalement absurdes et dénués de sens, à 21H31, heure locale, soit 4 minutes plus tard, les mêmes descriptions sont émises à Tokyo, en provenance des différents studios d'animation japonaise. Encore une fois, l'invasion se fait sans que les terroristes ne lancent le moindre message à la communauté internationale.
7 minutes plus tard, le Royaume-Uni, dont l'épicentre de l'attaque est curieusement la ville de Hertfordshire, l'Allemagne et la Russie tombent elles aussi sous le coup de l'armée de soubrettes. Un quart d'heure plus tard, la quasi-totalité des pays civilisés a été massivement attaquée.
La riposte des casques bleus ne se fait pas attendre, épaulé par Al-Qaida afin de détruire l'ennemi commun, mais les assauts semblent vains.
A 11H41, GMT, tous les pays de l'Amérique latine, du Proche et du Moyen-Orient, de l'Afrique méditerranéenne, australe et saharienne, de l'Asie du Sud-Est et du Pacifique sud se sont rendus à l'adversaire. Le silence radio de la part de l'envahisseur est toujours là, les tentatives de négociations se heurtant à un mur. Aucune balle n'a été tiré du côté des soubrettes depuis le début des hostilités, rapporte le porte-parole de l'ONU.
A 11H43, GMT, seule la France n'a pas été encore envahie, mais les troupes ennemies s'amassent à la frontière, sans avoir jamais expliqué leurs revendications.
Pendant prêt de 5 heures, la situation géopolitique ne va pas évoluer d'un iota. Les pourparlers du gouvernement s'amenuisent tandis que Ségolène Royal demande pardon aux soubrettes lorsque la France voit les troupes de milliards d'individus à l'apparence inoffensive déferler en un point de convergence absolument incompréhensible pour les analystes : la place Stanislas de Nancy (54). A ce point précis de rencontre de toutes les troupes, celles-ci s'arrêtent brusquement et commencent à scander des chants évolués, signe que les jeunes femmes ici présentes sont de caractère humain. Le FBI rapporte très bientôt que le murmure qui s'élève partout dans le monde ressemble à un air enfantin connu. André Rieux fait alors une allocution télévisée pour confirmer la chose, et promet d'enregistrer un disque dans la demi-heure.
A 18H, les chants s'arrêtent, les soubrettes poussent à l'unisson un cri de joie dont la force va réveiller le Vésuve, faire monter un nouveau Tsunami sur le Sri-Lanka, provoquer un séisme d'amplitude 12 sur l'Echelle de Richter (si si c'est la sienne) dans la région de Kobe et engloutir la Louisiane sous le Typhon
Stéphania. Des banderoles apparaissent un peu partout chez les troupes ennemies, souhaitant un joyeux anniversaire à une personne (les analyses des Experts sont en cours pour retrouver son identité et sa trace). 18H07, heure locale, Nancy devient la capitale planétaire.
Les soubrettes sont là.
Le QG actuel des nouvelles forces planétaires.