Aw, crotte, j'ai totalement zappé ma critique du chapitre 4 ! Pour la peine, je me mange une triple-critique dans la tronche, ça m'apprendra...
Commençons par le commencement, chapitre 4.
Page 3, encore une case de poursuite, MAIS grâce au fait qu'Hayard et Moon sont bien centrés dans la case, il n'y a pas de problème de lecture comme je l'avais signalé avant. Bon point ! (Je ne sais pas si c'est après lecture des conseils où non que tu as fait cette case, mais il y a un progrès.)
Le rassemblement, Hayard qui se propose et ça convainc le village. Mouais. C'est un peu court jeune homme, passer comme ça d'un village qui rejette presque en bloc les elfes à un village qui le suit aveuglément... Enfin, on sent bien qu'ils ne sont pas vraiment derrière Hayard, mais qu'il est plutôt celui qui a catalysé leur envie de se battre. Même s'il était clairement montré que les villageois étaient réticents. D'ailleurs, c'est quoi cette bande d'irresponsables ? Ils vont se faire massacrer et la seule chose qu'ils trouvent à faire, c'est d'être timides ? Bordel, C'EST LA GUERRE ! Et dans ce genre de situation, on réquisitionne tous ceux en âge et en état physique de se battre et on les envoie au casse-pipes ! Pas de chichis, pas de choix ! Enfin, ça m'aurait paru plus crédible. Et on aurait toujours pu avoir des lopettes tremblantes sur le champ de bataille, effrayées à l'idée d'affronter des monstres, puis un Hayard dégoûté par leur lâcheté qui aurait foncé en première ligne, faisant ainsi d'un elfe l'être le plus couillu du village, donnant une bonne leçon aux autres qui du coup l'aurait suivi. Ç'aurait été pareil en plus efficace. Selon moi.
Le gag de "Hayard obtient une épée elfique" est bien trippant. Même si on ne sait pas d'où elle sort. Ha, si, d'un magasin. Où ça le magasin ? Dans le village ? Ailleurs ? Bref, l'insertion de l'épée est drôle, mais peu réaliste.
Page 15, le chef du village : JE PROTESTE ÉNERGIQUEMENT, LE ROCK AND ROLL N'EST PAS RINGARD. Sale jeune.
Le mystère autour de Logg s'épaissit, c'est bien, c'est bien...
Parlons de la bataille en préparation. Il y a des idées, mais j'ai du mal à statuer si elles sont bonnes ou si ce sont de fausses bonnes idées. Je m'explique, en commençant par le terrain. Pas mal d'avoir cherché une configuration (falaise-forêt-rivière) pour justifier le fait que les monstres doivent passer un à un et donc donner une chance aux humains (et à un elfe, je sais).
Mais est-ce que ce n'est pas un faux problème ? Je veux dire, si les monstres sont un minimum malins, plutôt que de souffrir un handicap aussi terrible, n'auraient-ils pas du se pointer avec une autre solution ? Comme des ponts mobiles pour passer la rivière (avec la forêt pas loin, c'est super facile), contourner le village pour arriver de l'autre côté (c'est peut-être long, mais pour éviter un désavantage stratégique, ça vaut le coup), ou tout simplement passer dans la rivière (oui parce que, tu m'excuseras mais vu comme tu la dessine, elle n'a pas l'air bien menaçante). Bref, il y a de la volonté pour faire un truc crédible, mais tu ne penses pas assez loin.
Remarque je dis ça sans avoir lu les chapitres suivants, peut-être que...
Chapitre 5 donc.
La page couleur est bien dans l’idée, mais il y a des erreurs anatomiques : Hayard a le ventre trop long et la mâchoire du tigre va beaucoup trop vers l’avant.
La bagarre commence. Et là direct, un truc me choque : on ne parlait pas d’un pont qui obligerait les monstres à traverser un par un ? Si, si, j’ai vérifié. Alors pourquoi est-ce que les monstres attaquent à plusieurs ? Ils ont réussi à traverser la rivière, comme je l’avais dit ? Si c’est le cas, ce n’est pas montré et c’est pas bien. Ou alors les humains en ont laissé passé un certain nombre avant d’attaquer ? Si c’est ça, c’est complètement absurde. Dans tous les cas, dans le chapitre précédent, tu parlais d’un avantage stratégique et dans ce chapitre, il n’est pas exploité. Très grave erreur.
Et ce n’est pas super bien gérer les scènes de foules qui se tapent dessus qui vont compenser.
Oh bon sang, la sœur de Moon a des compétences en guérison… Encore un cliché à ajouter à une liste déjà longue. Oh et puis je trouve qu’on la voit un peu trop stoïque sur certaines cases, comme s’il n’y avait aucune bataille/boucherie impliquant les siens qui se déroulait devant ses yeux.
Tiens d’ailleurs, puisque l’on parle de la boucherie qu’est la bataille (avec les têtes qui volent), couplée aux Plokodoriccos : j’ai du mal à saisir comment considérer ta BD. Parce qu’il y a de l’humour, quasiment tout le temps, situationnel la plupart du temps. Or ça contraste terriblement avec le propos principal de l’histoire qui, si je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est sérieux, n’est pas censé faire rire. Il y a une sorte de décalage entre la trame globale et la manière que tu as de présenter les choses qui me trouble… À moins que ce ne soit qu’un artifice propre au chapitre pour atténuer la gravité de la bataille. Mouais. Pas très convainquant si c’est le cas.
Chapitre 6 maintenant.
Le début s’enchaîne pas trop mal. On voit que le chef est assez malin, normal qu’il soit chef donc. Par contre, quand Hayard se retrouve sur le Caugneur, je n’ai pas compris tout de suite pourquoi il lance un « Salut ! » En regardant de plus près, j’ai vu que c’était parce qu’il s’était fait repérer, mais ce n’est pas évident.
Arrive le combat contre le général. Je tiens à le dire tout de suite, son arme, c’est n’importe quoi et la manière dont il s’en sert n’est pas crédible une seule seconde. Trop de lois de la physique sont violées.
Bon après on a droit à une bonne grosse couche de cliché bien grasse avec Hayard qui doit « dépasser ses limiiiiiiiiites ! Pour sauver ses nouveaux amiiiiiiiiiiis qu’il en avait pas avaaaaaaaaant !!! »
Suivi immédiatement par un joli deux ex machina ! Si, si, on ne l’avait pas vu venir. Bon par contre, se faire trancher en diagonale et pouvoir continuer à parler, on repassera pour les considérations médicales, hein. Allez, j’attends la révélation du docteur, tu nous as suffisamment intrigué comme ça.
Oh, les Plokodoriccos . Pas mal l’idée de les décrire. Mais pourquoi en avoir fait des mammifères ? Surtout si ce sont des oiseaux ? Je ne suis pas un expert en zoologie, mais à ma connaissance, les oiseaux ne PEUVENT PAS être des mammifères, question de classification.
Pour finir sur le dessin parce que j’en avais pas parlé, pas mal d’erreurs de perspectives à base de bras/jambes trop fins.
Maintenant, je vais me clasher avec Snitch.
Snitch a écrit:
J'attaque directement le scénario. Je trouve le début de l'histoire un peu cucul la praline. (Non pas les tomates ! Je suis blanc aujourd'hui). Les elfs sont donc victimes d'antisémitisme et le jeune Hayard aimerait gagner le respect de son village. Petite inspiration de Naruto non ? Heureusement, il ne se transforme pas en démon cochon à 6 queues en tire bouchon. Non, les dialogues et l'intrigue de l'histoire manquent d'originalité je trouve. Du petit truc ++ qui donne le plaisir de lire. Enfin, tu comprends ce que je veux dire...
En fait je ne vais pas commencer par me clasher, parce que j'approuve tout ceci. Je l'avais déjà dit, le tout manque un peu d'originalité.
(Et puis je vais faire mon Troll du Vocabulaire, mais un elfe victime d'antisémitisme, heu... La xénophobie suffira, hein.)
Snitch a écrit:
Pour moi, le scénario est supérieur au dessin
Non.
On parle de bande dessinée. C'est-à-dire d'un moyen de raconter une histoire avec des images. Aucun n'a plus d'importance que l'autre, dans l'idéal, chacun doit compléter l'autre, voire le magnifier. Je ne dis pas que c'est le cas pour toute BD, mais toute BD a son dessin et son scénario pensés ensembles, il est absurde de dire que l'un a plus d'importance que l'autre.