Weiss, you dumbass ! Start making sense, you rotten book, or you’re gonna be sorry!
Maybe I’ll rip your pages out, one by one!
Or maybe I’ll put you in the goddamn furnace!
How can someone with such a big smart brain get hypnotised like a little bitch huh?
"Oh Shadowlord, I love you Shadowlord. Come over here and give Weiss a big sloppy kiss Shadowlord."
Now pull your head out of your ass and START FUCKING HELPING US!
Me permettriez-vous de vous inviter à vivre et découvrir une belle et touchante histoire ?
Une histoire qui vous tiendra en haleine du début à la fin, qui vous émouvra à chaque instant, dont vous apprécierez la mélancolie et les mélodies qui lui donnent une chaleur particulière et paradoxalement des couleurs par de remarquables personnages.
Une histoire où un père se bat corps et âme pour le salut de sa fille, une lutte à travers laquelle il essayera de guérir la part d’humanité en chacun…
NieR
Préambule :On est en l’an 2049, dans une métropole en ruine, il neige, il fait froid et en présence d’un homme dans ce qui semble être les restes d’un magasin. Cet homme essaye désespérément de sauver sa petite fille malade contre les attaques de monstres à l’allure des plus étranges, leur carcasse étant formée par des sortes de mots, de symboles…
Le combat est injuste et l’homme se voit obligé d’avoir recours aux pouvoirs d’un livre qui lui confère des capacités insoupçonnées lui permettant d’arriver à bout de ces immondes créatures…
Une fois débarrassé de ces parasites, l’homme s’en va s’enquérir de sa fille, si elle va bien, mais se rend compte qu’elle est entrée en contact avec le livre… ou plutôt le Grimoire. S’en suit alors une sorte de réaction allergique où des sortes de Runes envahissent le corps de la petite… c’est la Nécrose Runique… l’homme est dévasté…
1312 années plus tard…
Nous voilà dans un village où semble vivre cet homme, la technologie y est rudimentaire se rapprochant de celle de l’époque médiévale. L’homme porte le nom de Nier et il est le père d’une fille appelée Yonah qui est atteint par une Nécrose Runique. Afin de venir en aide à sa fille et de pouvoir lui acheter des remèdes pour apaiser ses souffrances, Nier travaille comme homme à tout faire pour les habitants du village, et c’est Popola la gérante de la bibliothèque du village qui lui transmet généralement les requêtes des villageois.
Un jour, suite à une histoire que Nier raconte à sa fille, cette dernière s’en va chercher une sorte de relique, la « Larme Lunaire » dans le Temple Oublié… Nier se presse d’aller la sauver et une fois arrivé à elle, il se fait attaquer par des Ombres, les monstres du passé…
La rencontre avec les ombres et sa fille a lieu dans une salle où se trouve également un Grimoire qui semble être scellé, ce dernier est doté de la parole et bien plus… on peut dire que sa langue quand bien même s’il en avait, est de toute évidence bien pendue. Ce Grimoire ne cesse d’inviter Nier à le libérer afin qu’il puisse faire face à ces monstres.
Nier se rend à l’évidence qu’il ne pourra jamais avoir le dessus, il libère donc le Grimoire, et arrive à se débarrasser de ses ennemis et à sauver sa fille, avec laquelle il revient au village…
Intrigué par ce livre parlant, volant, et doté de pouvoirs étrange, Nier décide d’aller questionner Popola, qui lui révèle la prophétie des 2 Grimoires, l’un Noir, apportant le mal, et l’autre blanc, Weiss, censé sauver le monde. Elle lui parle également des « Vers Scellés » qui sont des mots que peut contenir Grimoire Weiss (celui qui accompagne Nier) et qui lui donne des pouvoirs de plus en plus grands.
Nier est alors convaincu que le Grimoire Noir est à l’origine de la nécrose runique et que Grimoire Weiss grâce aux vers scellés pourrait l’aider à guérir aussi bien sa fille que son monde.
C’est ainsi que les deux commencent leur quête à la recherche de simples mots, mais à l’impact O combien important…
Pourquoi Nier ne se souvient-il pas de son passé ? Comment ont-ils pu, lui et sa fille traverser tout ce temps sans changer d’apparence ? Qu’est-il arrivé à notre ère ? Et qu’elle peut être la nature de Grimoire Weiss, des Vers Scellés et de la Nécrose Runique ?
C’est ainsi que débute l’histoire de Nier…
Ambiance : Ce jeu est époustouflant, parce qu'il a rempli merveilleusement deux des fonctions qui me sont les plus chers dans un jeu, la musique et le scénario.
Le scénario est excellent, et il me va très bien, d’une j’aime bien me sentir totalement perdu au début d’une histoire et d’en reconstituer petit à petit les morceaux pour arriver à un tout, et ce tout dans Nier m’a franchement plu, je n’ai pas du tout été déçu. Ce fut une histoire complexe et simple à la fois dans laquelle les émotions des personnages avaient la part belle, alors comment voulez-vous qu’on ne succombe pas au charme d’un tel scénario ?
De deux, Nier offre un nombre restreint de personnage et personnellement c’est quelque chose que j’apprécie dans les RPG, n’aimant pas qu’il y ait foule et préférant que l’on se concentre sur quelques uns avec des développements profonds des relations entre eux. Je fus vraiment satisfait de ce côté car avec cette histoire on a eu droit à des personnages qui avait de fortes personnalités, une véritable présence et auxquels on ne s’attendait pas, Nier (le personnage) par exemple, que j’avais cru au départ être le futur antagoniste principal de l’histoire, vu sa carrure très imposante et son air patibulaire, est à l’opposé de cette image, et quelle fut ma surprise en découvrant que c’était finalement le personnage principal ! Son caractère en plus étant loin d’être brutal, on nous présente en effet un homme très conciliant et pourvu d’un véritable sens de la justice et de l’amitié chose qui le rend très attachant.
Et les autres personnages du jeu, comme Emil et Kainé ne sont pas en reste car ils offrent vraiment des moments très intenses, surtout Kainé qui ne laisse pas de marbre, et je ne parle pas que de sa tenue ^^. Son thème lui va si bien et dénote de toute la souffrance que renferme ce personnage qui montre une très forte personnalité, Emil quant à lui je vous laisse le plaisir de le découvrir afin de ne pas vous spoiler. La découverte dans ce jeu est primordiale et si vous vous faites spoiler alors cela risque de vous faire très très mal, car les rebondissements sont de tailles…
L’ambiance dans ce jeu est également marquée par l’exploration du monde où lors de ce vagabondage on sent réellement la notion de voyage, à travers les paysages qui s’offrent à nous et à travers les dialogues entre les personnages qui parlent de tout et surtout de rien, tantôt s’insultant, tantôt se charriant les uns les autres. Le sarcasme dans Nier est tout à fait naturel mais cela n’empêche pas qu’ils aient fréquemment de sérieuses discussions sur la nature humaine…
Les villages proposés sont également bien faits, avec une architecture plaisante qui manque aux RPG récents. Ma ville préférée reste Façade, une sorte de ville antique, mésopotamienne très originale. Elles sont assez vastes sans être gigantesques, et les nombreux dialogues que l’on peut avoir avec les habitants sont pour la plupart assez intéressants.
Combat :Pour sauver Yonah il faudra se battre, et pas qu’un peu, les ombres étant légions.
Il faut s’avoir qu’on ne contrôle que Nier du début à la fin, et le gaillard est un sacré bourrin.
Ils s’agit d’un Action RPG donc les combats ont lieu directement, et les options qui s’offrent à vous sont principalement de deux sortes :
- Soit vous vous battez directement en utilisant Nier, avec des épées.
- Soit vous faites appel aux pouvoirs magiques de Weiss. Avec des systèmes de charge et de visée…
C’est un système simple, mais dont on ne s’en lasse pas. Les ombres donnent pas mal de file à retordre en particulier les premiers Boss qui sont assez coriaces.
La gestion de la caméra peut être problématique au début mais le menu Paramètres offre pas mal de possibilités pour qu’elle s’adapte au style de jeu de chacun. Personnellement j’ai mis la caméra sur automatique (suivi du personnage principal) avec possibilité de la gérer en manuel, en mode inverse avec le stick analogique et c’était suffisant.
Donc voilà, une barre de vie, une barre de magie, vos épées, votre Grimoire Weiss et en avant !
Musique :Remarque : Attention !! Ne lisez surtout pas les commentaires des musiques proposées, car elles sont remplies de spoils !
Gros point fort du jeu, une OST de toute beauté, concoctée par Keiichi Okabe (connu pour Tekken apparemment) et que je viens de découvrir. Car des jeux Tekken je n’en connais bien que le 2 et le 3, et des musiques je ne m’en rappelle aucun titre. Mais là on peut dire que le compositeur a su me marquer pour un bon moment si ce n’est à vie.
On a parlé de l’ambiance du jeu, et ben là Okabe a décidé de tout miser sur une musique qui renforce l’immersion et les traits que peuvent avoir certaines scènes ou environnements, rien de plus logique mais là il a si bien réussi son paris que l’on en reste bouche bée.
Pendant l’évolution du jeu j’attendais avec impatience d’avancer plus vite dans l’histoire, pour en connaitre tous les secrets bien sûr mais aussi pour écouter d’autres compositions, c’est dire à quel point je fuis conquis par les musiques de Nier.
Je vous donne des exemples :
The dark colossus destroys all, imaginez-vous vous battre contre un gigantesque Boss avec cette musique de fond, sautant partout, d’un endroit à l’autre essayant de lui trouver un point faible, avec Weiss qui n’arrête pas de vous casser les oreilles sur la manière dont il faut l’affronter, pendant que des ombres aident le Boss à en finir avec vous… C’est comme ça durant tous les combats importants, où on a droit à de véritables perles musicales, alors comment ne pas attendre avec impatience le prochain Boss qui vous offrira de tels moments ?
Même les combats contre des ennemis de base possèdent vraiment des musiques de qualité, où la transition entre la musique du donjon et celle des combats est bien faite :
The Incomplete Stone.Mais même si ces musiques de combats sont d’un niveau déjà assez élevé, il y a de ces thèmes dans Nier qui n’attendent que d’être écoutés et c’est à se demander ce qui a pu tant inspirer Okabe pour nous pondre une telle OST. A mon avis c’est surtout grâce aux développeurs de chez Cavia où on sent un grand professionnalisme et une très haute maitrise des projets qu’ils réalisent comme Drakengard par exemple. Je pense qu’ils ont dû bien expliquer à Okabe l’histoire et l’aura qui devaient se dégager de Nier et c’est ce qui a permis d’avoir une OST aussi fidèle au scénario, au diapason.
Par exemple
Shadowlord's castle est un thème qui se devait mélancolique et sérieux à la fois, chose réussie, ou alors
Kainé Salvation un thème très important qui devait donner une profondeur à un personnage qui cachait systématiquement ses sentiments et dont la découverte de son passé tragique devait être accompagné par une musique qui exprime la résignation et l’acceptation tout en apportant une touche d’optimisme, une lueur et un nouveau départ, je trouve que ce thème allait parfaitement aux situations et il est confirmé par une suite logique avec le message d’espoir qui passe par ce
titre.Sinon pour les thèmes chantés (et il y’en a pas mal) Okabe a fait appel à une sorte de langue qui se rapproche du gaélique et qui accentue le côté « conte » de l’histoire de Nier, je trouve que c’était audacieux, et que le résultat était vraiment bon :
Song of the Ancients.Enfin je ne vais pas vous présenter tous les thèmes et je vous laisse le plaisir d’en découvrir le reste. Mais Okabe est un compositeur à suivre de près en espérant que son studio travaille une fois de plus sur un futur RPG.
Tout pour plaire :Dans cet A-RPG j’ai pu trouver bon nombre de références à des jeux qui n’ont plus besoin d’être présentés.
Dans Nier on peut trouver du ICO dans les immenses décors, vides mais beaux à la fois, dans le silence qui y règne, et dans la quête de sauvetage d’une frêle jeune fille aux prises avec des ombres… Il y a également du Shadows of the Colossus, avec de Gigantesques Boss nécessitant une approche particulière pour chacun.

Il y a du VP SIlmeria, lors de l’exploration de l’intérieur des maisons où on passe à une vue 2D/3D, il y a même du Lezard Valeth !! Un Grimoire qui lévite, qui s’ouvre tout seul, dont les pages sont innombrables et tournent toutes seules, qui recèle des pouvoirs magiques… cela ne vous rappelle-t-il pas le Grimoire de Lezard ? En plus quand on se rend compte que Weiss est doublé Liam O’Brien, le même doubleur de Lezard Valeth dans VP2… c’est à en avoir des doutes. Même la prononciation et l’accent restent fidèles, même l’arrogance est identique. Donc pour moi c’était un pur bonus de qualité que d’avoir à entendre Weiss s’exprimer avec la même voix que Valeth, déjà que le script était très bien écrit (entre humour, sarcasme et sagesse).
Il y a même du Resident Evil premier du nom, avec un manoir assez spécial, vous verrez ^^
Mais la référence la plus criante du jeu est bien Drakengard, ça saute aux yeux. Nier étant accompagné de Weiss une entité magique comme l’ont pu été Caim et Angelus dans Drakengard. Lors des combats ou des déplacements on a droit à des dialogues et des remarques comme dans Drakengard. Et comme dans ce dernier, on est des fois envahi par des hordes de monstres qui ne demandent qu’à se faire latter.
Le scénario de Nier bien que très mature ne possède tout de même pas le côté morbide et dérangé qu’avait connu Drakengard.
Parce que vous vous souvenez Drakengard ? Ce jeu où la folie est le leitmotiv du scénario, Drakengard où l’on retrouve une femme meurtrière, l’infanticide, le chaos, le désordre, la soif du sang, le meurtre, la lame aiguisée, l’inceste, le scénario gravitant autour de tabous aussi bien sexuels que religieux… Le RPG malsain par excellence sans jamais être grossier, rendant la psychose d’autant plus crédible, plus subtile, du début à la fin, surtout la fin où la logique n’a plus sa place, ni l’espoir, où rien n’a de sens, où on ne fait qu’avancer car il ne nous reste plus que ça, sans jamais regarder en arrière, rythmé par les saccades, folles elles aussi, des œuvres des plus grands, Wagner, Bartók, Dvorak, revues par l’audacieux Nobuyoshi Sano… la
Folie…Et ce parallèle est au final compréhensible car aussi bien Nier que les deux Drakengard, ces jeux ont été développés par Cavia.inc que l’on remercie donc pour nous avoir offert trois excellents jeux.
Cependant Nier et Drakengard ne sont pas seulement liés d’un point de vue réalisation, en réalité cela va bien au-delà… ce qui explique le fait que je me suis étalé sur le lien entre les deux.
Si vous voulez que je développe ce point alors prévenez-moi.
Nier comporte également un côté mythologique, avec le héros qui s’en va secourir une personne qui lui est chère avec toute une introspection et critique du monde dans lequel il évolue.
C’est un voyage à travers l’antiquité et la mythologie, comme la ville de Façade que l’on rencontre dans le jeu et où l’on se croirait dans une réplique de la mythique ville d’Uruk, et quelle curieuse coïncidence quand on se rend compte du degré d’importance que donne le peuple de Façade à ses lois et quand on se rappelle les lois D’Hamourabi (les lois ne sont pas faites pour contraindre mais pour révéler la liberté…). D’ailleurs l’histoire même de Nier se rapproche de l’épopée d’un certain Gilgamesh qui s’en allant avec son ami (Enkidou/Weiss) à travers le monde, recherchant la vérité et l’immortalité/vie de sa fille, et en combattant si nécessaire des géants.

Et on peut trouver bon nombre de références parsemées dans Nier et c’est ce qui force le respect dans ce jeu, c’est cette finesse dans la réalisation et dans l’écriture du scénario et cette manière de rester terre à terre dans une histoire qui tendrait à devenir de plus en plus incroyable, avec des fois des dialogues sur des situations relativement simples comme le vol des biens d’autrui où Weiss y voit plus un signe du temps qu’un simple crime ou alors l’ouverture sur d’autres cultures où même si on apprenait toutes les langues on ne pourrait communiquer avec un peuple si l’on ne connaissait pas sa culture… Et c’est ce tout qui donne cette force à Nier.
Conclusion :Pour mon baptême des RPG consoles nouvelles générations je me suis pris deux titres, un classique, Star Ocean : Last Hope et un outsider que j'ai choisi purement par feeling, Nier. Le premier ne m'ayant pas vraiment convaincu, je me suis mis au deuxième qui m'a totalement bluffé et scotché.
Sincèrement je ne m’attendais pas à grand-chose de la part de cet A-RPG, le seul trailer que j’avais vu m’ayant donné une fausse mais alors très fausse impression, je l’ai sous-estimé en le cataloguant comme un énième DMC like… mais la curiosté m'a quand même poussé à l'essayer je ne sais pourquoi. Heruesement! Et non, aucun trailer ne peut rendre hommage à ce jeu et aucun trailer ne peut retranscrire l’ambiance que véhicule ce Nier.
C’est un jeu que j’ai adoré pour son scénario profond, pour ses personnages attachants, bien développés et réalistes, pour ses musiques de qualité et qui ont su me transporter et me faire vivre pleinement les scènes qui s’offraient.
Une seule chose m’attriste, c’est le fait que des jeux comme celui-ci ne reçoivent pas (voire jamais) le mouvement de foule qu’ils méritent, alors si jamais on se retrouve à l’avenir avec des RPG superficiels, la faute ne sera pas seulement celle des développeurs et producteurs, la communauté de joueurs de RPG sera également complice et à blâmer, car si des jeux comme Nier galvanisaient un nombre plus important, ce serait alors clair que de futurs RPG possèderaient une réalisation plus soignée, plus mature. On n’a que ce que l’on mérite.
Des jeux comme Nier sont vraiment rares, et c’est une occasion à ne pas rater. Le passage pour moi vers un nouveau RPG va être dur, vu la hauteur à laquelle la barre a été mise. Merci Cavia ^^ et à Square Enix qui ont quand même produit ce jeu.