Devant lui le bitume s’étend sans fin.
Sa froideur contraste avec la chaleur de la nuit...harassante.
Les lampadaires tels des soleils par millier brillent d'une lumière artificielle, aveuglante...
Volant aux étoiles leurs éclats et une gloire qui ne leurs appartient plus.
Un panorama, des gratte-ciels.
Plus bas, le compteur s’affole tandis que dans une nouvelle fuite en avant, le bolide,
s’enfonce dans l’ombre.

Une fuite perpétuelle.
► I’m gonna show you where it's dark, but have no fear...
Et tandis que les scènes de la vie s'enchainent dans une banalité affligeante, le protagoniste s'enferme dans un mutisme faussement innocent, se tait et se terre.
Jusqu'à cette 40ème minute ou dans un accès soudain il se laisse -l'espace d'un instant- à être ce qu'il est le mieux : Lui-même.
Theres something inside you, it's hard to explain ♫
Mais ce n'est là qu'une fausse note sur la mélodie de la monotonie, un aperçu de son vrai visage, un aperçu de la suite.
La musique s'emballe, la partition n'est plus et pourtant il se cache, honteux de ce qu'il est.
Une voitures en percute un autre, un voiture de police fait un tonneau, sa main frappe son visage, la sortie de route, la balle, le marteau.
Les portes se ferment.
They’re talking about you boy, but you still the same ♪
Main dans la main, le bleu de ses yeux et le blond de ses cheveux.
Une minute et dix-sept secondes.
Le sang sur son visage.
De cette épopée urbaine ne me reste qu'un arrière-goût métallique, aussi métallique que la musique qui l'accompagne.
La violence visuelle n'est rien comparé à celle qui hante notre anti-héro, cette danse macabre est l’antithèse de celle de l'amour dont seul la forme sexué sous-jacente prévaut.
Car de ce coït socio-psychologique seul l’expulsion d'un liquide crânien qui se fait à coups de pied ne tiens lieu d'acte pour le personnage principal.
I want to drive you through the night, down the hills.
A pleine vitesse deux conducteurs percutent leurs parechocs l'un contre l'autre, l'un restera sur le bas coté tandis que l'autre continuera sa route sans jamais se retourné.
Parechocs contre parechocs.
Un seule virage, le crash.
D'elle ne restera qu'un souvenir et le goût de ses lèvres graver en mémoire.
Les portes se ferment. Il n'est plus.
Non, non ! Ce n'est pas une défense pour Drive, j'aime ce post c'est tout, pour défendre Drive je reviendrais plus tard dans la journée.
Parce qu'il le mérite.