Nous y voilà, l'Euro 2012 est lancé.
Le premier match est joué.
Plus que trente.
Pologne / GrèceCette première affiche est plus qu'une affiche. C'est un vrai choc entre deux pays de l'union européenne qui ont des trajectoires économiques complétement différentes.
D'un côté nous avons la Pologne.
Avec un PIB en fin 2011 de 92.1 milliards d'€uros. Cela fait de ce pays la 7ème puissance économique européenne au même niveau que la Belgique.
Pendant toute la crise économique mondiale, c'est la Pologne qui a connu le plus important taux de croissance des pays de l'OCDE.
La Pologne est un pays de l'Union qui ne possède pas l'€uro. Sa devise est le "zloty", 1€= 4.26 zloty.
Son économie est à base de pétrochimie et de métallurgie. Si sa balance des paiements est négatives, on peut constater qu'elle importe principalement des investissements tels que des machines et du matériel de transport. On peut donc avoir confiance en ce pays qui semble s'orienter sur la voie du développement à long terme.En face nous avons la Grèce.
Avec son PIB de 55.5 milliards d'€uros, cela en fait un pays qui se trouve dans le ventre mou de l'Union Européenne.
Cependant, je ne vous apprends rien en vous disant qu'avec la crise mondiale, ce pays est un des moins bien loti. Ce pays est clairement en récession.
Les hellènes ont développé leur économie sur les services dont le tourisme est un des piliers. Elle produit très peu de biens exportables et possède une balance des paiement négative.
Ce pays traverse une structurelle, et sans une refonte de son modèle économique, cela risque de ne pas s'améliorer.Nous avons donc vu s'opposer deux nations aux trajectoires totalement divergentes. Pour cela le match de ce soir était particulièrement intéressant à regarder.
Si au début du match, mon cœur était assez indifférent, je ne prenez pas parti pour aucune des deux nations, petit à petit je me suis transformé en fervent supporteur des grecs.
Dès l'entame du match, on a pu voir une équipe polonaise agressive allant de l'avant. Asphyxiant les grecs, débordant par les ailes, l'ouverture du score est logique à la dix septième par le joueur du Borussia Dortmund: Lewandowsky. Puis trois minutes plus tard la blessure du défenseur central des bleus ciel: Papadopoulos.
Puis Papasthapoulos prend deux cartons jaunes pour des fautes plus que litigieuses:
-Il s'appuie sur l'attaquant lors d'un saut. Mais pas plus que ne le font la quasi totalité des joueurs de foot.
-L'attaquant polonais glisse lors d'une volte, et notre ami grec se prend un deuxième carton jaune. Probablement imaginaire.
Et la Grèce perd son deuxième défenseur central.
Si à la fin de la mi-temps, on reste sceptique sur les chances grecques, toutes ces malchances me poussent à les soutenir.
Et là j'exulte, lorsque le gardien polonais, et d'Arsenal se troue à la cinquantième sur une sortie hasardeuse, laissant Salpingidis égaliser dans un but totalement vide.
Tout le reste du match, les grecs vont imposer leur jeu aux polonais. Car malgré une défense rappelant les plus belles heures de 2004 pour l'équipe de la mer Egée, on a vu leurs offensives bien plus poussées que celles des hôtes de l'Euro.
A la soixantième minute, Szcezsny, le gardien polonais fauche un attaquant grec et se fait logiquement expulser. Malheureusement le portier remplaçant parade parfaitement la frappe du capitaine Karagounis sur le penalty issu de la faute précédente.
Le reste du match sera plus calme, mais avec des grecs plus entreprenant que leurs homologues.
Ce que je retiendrai de ce match, c'est une équipe grecque technique et vigoureuse. Je m'attendais à voir des joueurs rugueux, et j'ai été surpris d'observer un Samaras plus actif qu'il ne l'est à Glasgow. Un Karagounis du haut de ses 35 ans toujours au top, et l'ailier droit (dont j'ai oublié le nom) très vif. Cette équipe me semble par contre souffrir défensivement avec des arrières latéraux plutôt lents. Les défenseurs centraux blessés et expulsés ne seront plus là pour la suite. Et un gardien vraiment très limite dans toutes ses sorties.
Une équipe un peu vive ne devrait pas avoir trop soucis pour s'en défaire.
De l'autre côté, j'étais enthousiaste à voir cette équipe polonaise qui possède d'excellents atouts offensifs. Mais Lewandowski a complétement coulé après son but, seul Obraniak m'a parut vraiment actif. On peut être heureux aussi que Szcezny ne sera plus dans les cages pour la suite des poules. Parce qu'il m'a parut vraiment très fébrile. Encore plus que dans son club.
Voilà pour ce match, à bientôt pour discuter du match Russie/République Tchèque, et faire une brève présentation économique de ces deux pays.