
Oh, le verdict est des plus simples à prononcer : Bryan Singer a réalisé son meilleur film sur les X-Men, et probablement un opus qui se nichera parmi les plus appréciés de la saga par les fans. La relation lointaine au contexte du
Comic de Chris Claremont et John Byrne
Days of Future Past permet au réalisateur de présenter une intrigue et un spectacle plaisants.
L'intrigue maintien facilement l'attention du spectateur, notamment tous les événements qui se déroulent dans les années 1970. L'histoire jouant sur des modifications de la trame temporelle, on a des allers-retours plus ou moins fréquents entre le passé et le futur : pour ma part, j'ai trouvé que le film avait énormément plus de souffle quand il s'attardait sur les années 1970 et sa mise en perspective entre l'Histoire en marche et les déboires mutants plutôt que sur le futur apocalyptique (qui manque, contrairement au
Comic originel, d'une réelle situation désespérée qui mette sous tension permanente les personnages de cette époque). Si vous avez aimé le trio Charles/Raven/Erik de
First Class et que Wolverine ne vous dérange pas, vous allez nager en plein bonheur avec l'intrigue de cet opus. Sinon...
À la réalisation, Bryan Singer nous offre un travail tout à fait honorable. L'unique bémol à mes yeux est l'emploi bien trop récurrent à un 4/3 aux couleurs saturées type Super 8 dans les années 1970 pour souligner que le public découvre l'existence des mutants... Les scènes d'action sont lisibles, les scènes de baston faisant intervenir certains pouvoirs sont très bien pensées (ah, Blink et ses portails de téléportation...) et... Il se permet de lancer un défi à Joss Whedon à travers Peter (Pietro) Maximoff !
Bon, je dois bien l'avouer, le Vif Argent de Singer, j'ai l'impression de voir le Doc. Emmett Brown de
Retour vers le Futur qui court à une vitesse ahurissante tout en écoutant du Pink Floyd... Néanmoins, le personnage est relativement cool en soi et en phase avec les stéréotypes que l'on pourrait avoir de la jeunesse américaine des années 1970. Le fameux défi lancé à
Avengers : Age of Ultron, le voici : réussir à faire mieux que la démente scène de Singer en ce qui concerne la démonstration des pouvoirs de Vif Argent ! On nous avait promis une scène du calibre de celle de Diablo dans
X-Men 2, je n'irai pas jusqu'à écrire que je valide cette hypothèse mais j'ai trouvé la dite scène bien pensée. Si vous n'êtes pas foncièrement amateur de la saga X-Men, le film vaut quand même le détour ne serait-ce que pour découvrir cette fameuse scène !
Days of Future Past est à mes yeux un très bon film qui, malgré son éloignement avec le fantastique
Comic originel, a su trouver un chemin et bien l'exploiter. Singer retrouve la main sur un univers qu'il a porté au cinéma et se permet de mettre les choses à plat pour repartir d'un bon pied pour les années à venir. Un message prometteur.
Comme d'ordinaire, des réactions sur le contenu du film.
- NON, NON, NON ! J'ai détesté le gommage de l'intrigue de Rachel Grey, télépathe, pour faire de Kitty autre chose que ce qu'elle a jamais été. Sérieux... Kitty avec des pouvoirs de télépathe ?! En tant que FanBoy des Comics, j'ai eu de grandes craintes avec ce départ.
- Je suis déçu d'apprendre que c'est déjà la fin de la partie pour Emma Frost, Angel, Banshee et Azazel... Une sortie précipitée.
- ÉNORME SUPRISE : JEAN GREY ET SCOTT SUMMERS SONT DE RETOUR ! Wow, ça n'avait même pas fuité jusque là sur le net, c'est fort ! Ravi de revoir les deux dans la partie.
- Le trio Charles/Raven/Erik de cet opus est énorme. Michael Fassbender continue d'incarner avec conviction son personnage, mais il est manifeste que Jennifer Lawrence et surtout James McAvoy ont passé un cap et donnent désormais une énorme mesure à leurs personnages respectifs. Jouissif.
- Même si c'est bref, Malicia est de retour et certainement avec ses pouvoirs, prend ça X-Men 3...
- En Sabah Nur et ses quatre cavaliers de l'Apocalypse sont désormais sur la piste pour mener la danse... j'espère qu'Apocalypse va prendre du muscle d'ici là. Pour l'instant, j'ai eu l'impression de voir le jeune Genesis de la Jean Grey School for Higher Learning.
