La question des "noirs" a été abordée de nombreuses fois, même ici. Il a souvent été remarqué (et c'est une évidence) qu'une bonne part de l'imagerie de la ségrégation raciale dont souffre les HP est inspirée de celle des noirs aux Etats-Unis. Pour le reste, il y avait un noir dans l'équipe de Baggy (je n'ai plus en tête s'il y est toujours) :
http://onepiece.wikia.com/wiki/Buggy_Pi ... med_PirateOn peut toujours discuter des clichés et de la non-répression de groupes divers et variés, mais dans le cas du japon, ils sont dans un contexte culturel assez différent du notre, donc l'absence d'une chose de ce genre vient généralement d'une absence de point de vue sur le sujet, et au vu du contexte culturel japonais, cela n'a rien d'étonnant.
Pour la question des personnages féminins, le souci, c'est la régression par rapport à avant l'ellipse (je prends ce point comme référence car le plus simple).
Prenons un exemple simple. Dans Toriko, le casting est à 95% masculin. Il y a quelques femmes, dans des rôles de support et de compétence non-combative. Je connais des lecteurs qui ont même arrêté le manga car il y avait trop peu de nanas ^_^
Dans Toriko ce n'est pas gênant, car l'auteur reste depuis le début dans sa logique et il y a tellement peu de personnage féminin, qu'au final il n'y a pas grand chose à dire sur elles par rapport au récit (elles sont dans un rôle classique Old school, tout comme le récit d'ailleurs). C'est un récit d'hommes (le groupe de 5 héros est 100% masculin), assumé tel que, davantage parce que l'auteur ne semble pas intéressé par mettre en scène des femmes. On peut critiquer cela d'un point de vue social, mais dans le récit il n'y a pas grand chose à dire, vu qu'il utilise fort peu de femme, voire presque jamais.
On peut rapprocher cela à des œuvres comme Saint Seiya.
Dans One Piece, la problématique est différente : nous avons un groupe de héros mixte, et des femmes ayant un statut de combattantes (comme Tashigi ou Hancock). Les femmes restent minoritaires, et leur rapport aux hommes demeurent cliché, sans pour autant tomber dans des travers... du moins à une époque.
Cependant il semble y avoir eu une régression et le message de melzektis est assez emblématique par exemple pour Nami, qui est devenue très transparente - soyons honnête, avec Nami nous avons maintenant avec elle, un nombre de scène où on joue de son physique/charme bien supérieure à celui où elle met en scène ses compétences.
Je ne vais pas reprendre par le menu tout ce qui a déjà été dit, mais remarquons aussi que depuis l'ellipse, nous en sommes à la troisième princesse passive à défendre : Shirahoshi, Rebecca et Mansherry. Nous sommes loin de l'époque de Vivi. C'est même gênant à force.
- Première partie de One Piece : une princesse active et se battant,
- Seconde partie de One Piece :
déjà trois princesses, et aucune ne peut rien faire toute seule (allez, toujours un espoir sur Rebecca pour la fin)
Il y a une régression par rapport à ce qui a été fait dans le passé par Oda. J'ai déjà évoqué à mon sens que le souci vient en partie du trop plein de personnages, et qu'Oda fait un "tri", lié à une pratique old school et pour citer Leto, Oda va simplement maintenant au plus simple pour ce genre de chose.
Je voulais créer un topic depuis quelques semaines, mais je vais le teaser ici, pour moi il y a un problème de tantô tout simplement.
Akira Jean-Baptiste Hattori est considéré comme l'un des meilleurs de la profession et c'est justement (comme par hasard) de son temps que One Piece a explosé au Japon.
Je ne peux pas me prononcer pour les autres, mais je pense que depuis le départ d'Akira Jean-Baptiste Hattori, Oda est laissé totalement "libre", et même mieux, encouragé implicitement à faire "durer". Conséquence il est en roue libre depuis, avec personne pour canaliser ses idées. Or sur ce genre de série à rallonge et feuilletonesque, dans lequel l'auteur doit sortir un chapitre toutes les semaines, il faut quelqu'un (le tantô) qui ait un regard "extérieur", pour aider l'auteur à gérer et canaliser ses idées. Or depuis l'ellipse, on a une impression d'Open Bar : il faut créer le plus de personnages et de situations possibles. Or à force d’inflation à ce niveau, on finit par tomber dans certains travers et facilités - même si le fond de base reste très bon (tout ce qui est lié au Plan et à Dofla par exemple).