Ce sera la famille Donquixote pour ma part.
Elle a une profondeur mais aussi une complexité qui fait défaut au CP9. Alors évidement, DF trônant au-dessus, il est difficile pour les membres d'exister individuellement. On ne retrouve pas la camaraderie, et la plus ample égalité qui existent entre les membres de l'unité d'assassins. C'est un équipage fortement structuré, qui tourne autour de DF. Pour autant, on retrouve tout de même des individualités fortes, qui ne m'ont pour ma part pas laissé indifférent. Chaque membre avait ses petits trucs, et lorsqu'ils prenaient part à l'action, ils marquaient cette dernière. Il y avait donc, même ménagé et réduit, une certaine caractérisation et expression pour chacun. En somme, tous avaient leur place. A cela, s'est rajouté les flash-back, permettant davantage de développements sans empiéter sur le présent. C'était succinct et inégal, tant dans leur attribution que dans la forme, mais ça relevait tout de même d'un soucis à considérer chaque personnage. Ce qui en retour, donnait davantage de force à la dimension collective du groupe. Et c'est là que la famille Donquixote fait fort je trouve ! Elle a réussi à réunir toute une galerie de personnages, sans liens apparents autre que celui de la subordination au capitaine, et de leur donner malgré tout, une unité collective forte à travers la thématique de la famille. Et ce qui est d'autant plus remarquable, c'est que cette unité pourrait bien n'être qu'une illusion. Comme le dit Law, DF a rassemblé un groupe de personnes lui étant utiles qu'il a appelé "famille". Et à regarder le concret des choses, la relation qui unit le flamand au reste de son équipage est en effet ambiguë, et inégale qui plus est. On ne sait pas bien s'il considère vraiment ses hommes, étant prêt à les sacrifier au besoin et les déplaçant comme des pions... Ou s'il leur porte de l'estime, avec un souci à leur égard. On est en eaux troubles, entre facticité et authenticité, entre illusion et réalité. Je trouve cela fascinant, que cette relation complexe, où se mêle pragmatisme et fanatisme, portée en plus par une histoire sur la longue durée, qui n'est pas l'histoire d'un seul, mais bien l'histoire d'un groupe. Avec son origine, ses évolutions, ses ruptures même, la mort de Rocinante étant, avec l'arrêt de la famille Donquixote par la Marine. Une histoire faite de hauts et de bas, tragique et dramatique, avec des bons moments malgré tout ; toujours mettant DF en avant, mais jamais oubliant ses membres d'équipage. Ainsi, passé le charisme de DF, j'ai fini par m'attacher à ce groupe, ramassis d'exclus et de laissés pour compte, qui ont réussi à trouver un nouveau sens à leur vie, en suivant l'homme providentiel, qu'ils ont alors ardemment voulu aider. En faire un champion ("The superstar of evil"), quitte à se sacrifier pour lui, quitte à se laisser manipuler. Une totale abnégation pour un être exceptionnel. Et à ce titre, la dimension familiale est moins l'usage courant qu'on en fait qu'en réalité une communauté de destin par l'intermédiaire de Donquixote Doflamingo. Ce qui je trouve, fait le plus sens dans la caractérisation de ce groupe.
Il y a vraiment une aura et une profondeur avec cette bande, que je ne retrouve pas chez les autres. J'aime beaucoup ce que Oda a fait (niveau sympathie, Baggy ou le CP9 aurait eut mon vote. Mais c'est le groupe et sa construction que j'ai préféré retenir ici).
Namiline a écrit:
D'ailleurs je ne sais pas s'il y avait Impel Down aussi dans le lot, mais ceux la étaient pas mal aussi.
Et les Foxy pirates alors ? L'équipage New age ? Et dans une moindre mesure, BN ?