Chers lecteurs, chères lectrices,
Si vous lisez ces mots, c’est que vous avez commis l’atroce erreur de cliquer sur ce topic.
Rassurez-vous cependant, il est encore temps de faire machine arrière.
Ce qui est présenté ici n’est autre qu’un assortiment d’horribles, de désastreuses informations, bien trop affreuses pour vous êtres présenté.
Je peux tout à fait admettre que surgit en vous l'irrépressible désir de connaître la vérité et rien que la vérité, mais sachez que parfois, la vérité est toute sauf bonne à entendre.
Celle-ci est si dramatique qu’il serait préférable pour moi de vous fournir une version des faits édulcorées, d’arrondir grossièrement les angles et de vous livrer ici une version idyllique, bien que mensongère.
C’est pourtant bien cette sinistre vérité que je vais présenter ici.
Retournez-donc vaquer à votre précédente occupation, continuez de vous délecter de votre délicieux café fumant lors de votre balade sur le site à la vue de magnifique topic tous plus incroyables les uns que les autres. Celui-ci, en l'occurrence, ne fera que vous détruire le moral.
Car ce que je vais vous présenter ici cher lecteurs, ne sont autre que les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire.
Bien Cordialement,
Lemony Snicket

Présentation Cette série, présente sur la plateforme de streaming Netflix depuis le 13 Janvier 2017 est en fait issue d’une saga littéraire éponyme pour la jeunesse.
Elle narre l’histoire de trois orphelins qui, après avoir perdu leurs parents dans un incendie destructeur ayant également emporté dans la foulée la résidence familiale, se retrouve transportés dans une série d’aventure pour les moins dramatiques.
Compte-tenu de son statut d’oeuvre dédiée à la jeunesse, il ne faut pas s’attendre à suivre un récit véritablement dramatique, humainement et psychologiquement. Il s’agit-ici plutôt d’un “anti-conte de fée”, c’est d’ailleurs comme ça que le décrit l’auteur Daniel Handler (A.K.A Lemony Snicket mais on y reviendra plus tard).
Le récit s’articule sur un schéma particulier se répétant jusqu’à la fin :
Les orphelins passent de tuteur en tuteur, de foyer en foyer, et vivent une nouvelle aventure dans un lieu et une ambiance inédite à chaque tome avec son lot de nouveau personnage. Les premiers tomes, plutôt répétitif dans leur approche, laisse vite place à une intrigue plus fouillé et des aventures plus variés (Vers le Tome 5,6).
La saison 1 couvre les 4 premiers tomes de l’oeuvre qui en comporte 13. Trois saisons sont ainsi prévues pour compléter le récit.
Le style narratif est très particulier, le narrateur adopte volontairement un point de vue particulièrement dramatique, pessimiste, teinté d’humour noir et nous implore de ne pas poursuivre son oeuvre pour notre propre bien.
D’ailleurs, ce dernier nommé Lemony Snicket, est un personnage à part entière de l’univers fictif de l’oeuvre et joue une rôle dans le récit.
Les PersonnagesViolette Baudelaire (Malina Weissman)

L’ainé de la fratrie. Agée de 14 ans.
Astucieuse et perspicace, elle est aussi la bricoleuse du groupe.
Elle a toujours une invention en tête pour sortir les orphelins d’une situation épineuse (pour ne pas dire désastreuse).
Tout comme son frère et sa soeur, elle fait preuve d’un sang-froid inégalable et d’une maturité exceptionnelle pour son jeune âge.
Klaus Baudelaire (Louis Hynes)

L’unique garçon du trio. Agé de 12 ans.
Sa passion est la lecture. Il est très intelligent et assimile vite tout ce qu'il lit.
Il réfléchit vite et trouve souvent des solutions aux divers problèmes sur lesquels les Baudelaire tombent durant le récit.
Il est toutefois un peu moins courageux que sa soeur et à tendance à paniquer plus vite.
Prunille Baudelaire (Presley Smith)

La cadette. Agée de 2 ans.
Compte tenu de son jeune âge elle s’exprime avec un dialecte incompréhensible pour le commun des mortels à l’exception de son frère et de sa soeur.
Sa particularité est qu’elle possède des dents tranchantes lui permettant de découper tout et n’importe quoi.
Comte Olaf (Neil Patrick Harris)

L’Antagoniste principal du récit.
Il se révèle être un personnage vil, cruel, cupide, menteur et cumule ainsi tout un tas d’autres défauts. Il en a après l’immense fortune des Baudelaire et est prêt à tout pour s’accaparer de cet héritage.
Il possède un oeil tatoué sur la cheville gauche et sa passion est le métier d’acteur.
Il n’hésitera pas d’ailleurs à se déguiser tout au long du récit pour poursuivre les Baudelaire, accompagné de sa fidèle troupe de théâtre.
Elle comporte un chauve au nez interminable ; deux femmes au visage si poudré de blanc qu’elles sont semblables à des fantômes ; un grand diable aux bras très longs, très maigre, avec des crochets à la place des mains ; une créature si obèse qu’elle ne semble ni homme ni femme et une femme dénommée Esmée.
Monsieur Poe (K. Todd Freeman)

Ami des parents Baudelaire et banquier chargé de gérer leur fortune jusqu’à la majorité de Violette.
Il se révèle être un personnage simple d’esprit, lâche et égocentrique.
Malgré tout, il semble accorder une certaine importance au sort des Baudelaire, peut-être du à sa relation avec leurs parents.
Lemony Snicket (Patrick Warburton)

Le narrateur.
Il attache une importance considérable à l’histoire des Baudelaire et tient absolument à la retranscrire telle qu’elle malgré la noirceur des faits.
Il a pour muse une femme nommée Béatrice à qui il dédie chaque épisode de la série (ainsi que chaque Tome).
Mon avis : Pour commencer, je me dois de préciser que j’en attendais beaucoup de cette série.
J’ai lu l’intégrale des orphelins Baudelaire plus jeune et il s’agit d’une de mes séries de jeunesses qui m’a le plus tenu en haleine (Pourtant j’étais un sacré lecteur mine de rien).
Les raisons justifiant mon engouement sont diverses :
Les personnages sont riches et variés, chacun répond à un certain stéréotype sans pour autant tomber dans la caricature.
L’ambiance est pessimiste tout en étant similaire à celle d’un conte, un ambiance à la Tim Burton en somme (la comparaison revient souvent).
Le style d’écriture si particulier qui donne au récit un cachet réellement unique, il s’agit ici du véritable point fort selon moi de l’oeuvre.
Enfin, une intrigue mystérieuse et plutôt complexe qui donne réellement envie d’en savoir plus et donc de dévorer les tomes.
Concernant la série, je dois dire que je n’ai pas été déçu.
Cette dernière, comme je l’attendais, est enfin fidèle au livre contrairement au film et prend le temps de bien développer les intrigues de chaque tome. Je dois remercier le format choisi pour cela. Deux épisodes sont en effet alloués à chaque tome, ce qui selon moi, est pour le moment parfait en terme de rythme.
Avec l’épaississement des intrigues cela risque cependant de faire court si d’aventures les saisons suivantes sont confirmées.
(même si la narration des épisodes se permet quelques ralentissements et certains ajouts par rapport à l’oeuvre originale).
Cependant, je dois admettre que pour un néophyte n’ayant jamais lu les bouquins, l’oeuvre risque d’être réellement déroutante malgré son casting familier (Neil Patrick Harris dans le rôle du Comte Olaf, Will Arnett, et Cobie Smulders) et sa présence sur la très en vogue plateforme de streaming Netflix.
En effet, les livres sont plus accessibles que la série pour la simple et bonne raison qu’il fallait pour cette dernière trouver un moyen de retranscrire le style narratif et l’ambiance si particulière de l’œuvre sans la dénaturer.
Or, ces caractéristiques propre au genre littéraire sont plus complexes à appréhender selon moi dans le cadre d’une série.
L’ambiance est ainsi souvent comparée à celle de Tim Burton (d’ailleurs heureusement qu’un réalisateur grand public possède un univers similaires sinon la série aurait peut être réellement eu l’étiquette d’OVNI).
Quant au style littéraire, le choix a été fait de réellement mettre en scène le narrateur, qui interrompt ainsi régulièrement l’intrigue pour appuyer un propos ou souligner le drame qui pèse sur les orphelins. Cette utilisation du personnage de Lemony Snicket peut-être déroutante voire carrément pénible pour une personne n’ayant jamais lu les bouquins voire même pour un fan, car, il faut l’admettre, son intervention à tendance à couper le rythme.
J’accroche personnellement à son utilisation car il ponctue le récit de son humour noir si singulier et diantre que j’adore ses métaphores et comparaisons alambiquées qui s’avèrent bien souvent être des prédictions sur le futur du récit.
Pour finir, je dois dire que je suis bluffé par la représentation qui est faite des lieux et des personnages.
Le film y a probablement joué un peu mais tout est identique à l'image que je m'étais faite de l'univers des Orphelins Baudelaire.
Le seul élément déroutant selon moi est le personnage du Comte Olaf.
Dans mes souvenirs, ce dernier, bien que passablement illettré et souffrant d'un sérieux manque de culture générale, ne me semblait toutefois pas aussi idiot.
Effectivement, ces répliques sont parfois totalement stupide dans la série.
Son génie machiavélique est cependant très bien retranscrit et le personnage semble plus cruel que le Comte Olaf de Jim Carrey (celui du film), ce qui est une très bonne chose.