Il l'a fait...
Il a osé...
Il n'a pas eu peur...
CHOPPEREMOOOOOOON AAAAAAAAAHHHH Quel beau chapitre! J'étais en retrait en attendant de voir comment l'action allait se développer; trouver par quel Deus Ex Machina éventuellement Oda sortirait la courtisane de sa situation, mais...La beauté ne fait pas tout; on aurait pu s'attendre à un attendrissement façon Boa Hancock; mais cette dernière garde le droit exclusif d'être la femme dont les traits lui offrent une protection en toutes circonstances, et ça, j'apprécie.
Quant au cœur du chapitre, je retiendrai bien sûr l'intervention de Kyoshiro, et la "pitié du samouraï". Cette scène est tellement en phase avec le code d'honneur, avec les normes sociales, la réalité de ce qu'a été et de ce qu'est encore d'une certaine manière le Japon que j'en suis bluffée; je ne me souviens pas d'épéiste plus charismatique depuis Shilliew; et j'espère très sincèrement que nous avons désigné le futur adversaire de Zoro. Enfin un épéiste qui ne tergiverse pas avec ses propres principes et son étique, froid et lucide, tranchant dans son raisonnement de pourfendre par l'acier. Très, très impressionnée par cette retranscription de l'esprit du samouraï et de l'honneur qui se rapportent à l'autorité du Shogun, qui que soit ce dernier et qu'importe son comportement.
On peut développer d'avantage sur cette reprise de l'héritage nipon avec l'intervention de Brook, et la peur ancestrale liée aux esprits vengeurs dont les histoires foisonnent dans le folklore, que ce soit au niveau populaire ou au niveau religieux (shintoïste), j'ai trouvé que c'était un très beau clin d'oeil et non exempt d'une certaine profondeur. Idem pour Nami; quant aux ninjas, je ne sais pas pour vous mais j'aperçois ça et là des petites références à Masashi Kishimoto; et nous nous souvenons tous de ce qui figure sur le mur des Hokage sur la toute dernière planche de Naruto ;)
Pour finir sur les ninjas, je ne les sous-estimerais pas par rapport à leur réaction; pour moi elle s'ancre dans le schéma que j'ai précédement cité, dans un souci de cohérence à cet univers qu'Oda retranscrit en même temps qu'il le créé en quelques sortes. N'oublions pas qu'ils ont surpris Robin dont l'espionnage est l'une des qualités premières, et qu'il y aura certainement bien plus d'interactions à venir pour nous faire une idée de leurs vraies capacités. En un mot, souvenons-nous de Raizou.
D'une manière générale, je me sens bien dans cet arc; j'adore l'équilibre utilisé par Oda pour lier le patrimoine de sa nation avec son œuvre. Que ce soit les décors qui ramènent aux estampes, le soin apporté au détail des motifs des kimonos et des coiffures, les thèmes abordés, la structure en acte de Kabuki...
Autre chose très positive: la mise en avant de Nami et Robin dans ce chapitre: elles accompagnent parfaitement l'action et gèrent la crise, pendant que le banquet s'écroulent elles gèrent les combats, la protection et la fuite, et c'est vraiment très agréable d'avoir un chapitre avec autant d'éléments féminins mis en avant.
Quant à Big Mom, ha ha, que dire? C'est cadeau, c'est du gâteau, et je crois qu'on n'aurait pas pu trouver meilleur rencontre de l'improbable qu'entre l'Empereur et Chopper...à suivre, mais en tout cas cette semaine je me suis beaucoup, beaucoup amusée!