Enitu a écrit:
Je souligne également la faculté d'Oda a poser des situations politiques. Mention à Totland d'ailleurs qui ne connaît pas de transformation : l'ordre établi du royaume est le même au début et à la fin de l'arc. Et pour cause : les mugis qui se mesurent pour la première fois à un empereur se prennent une dérouillée quand bien même des lieutenants sont vaincus. Une fin d'arc amère, où au-delà des morts (Pedro, Pound et Pekoms), les citoyens continuent via un impôt de payer le droit d'habiter via leur espérance de vie dans un pays sensé ne pas abriter de racisme — un faux choix par ailleurs puisqu'il n'existe pas vraiment de réelle alternative où vivre en sécurité et en paix. Si l'impôt "finance" la protection (l'armée de Totland, le renforcement de BM), il alimente également la surveillance de cette même population. Tout en servant à nourrir un ogre qui peut à tout moment se retourner contre les habitants. C'est plutôt rare que les coins ne soient pas enfoncés comme ça l'est d’habitude.
En même temps dans cet arc on n'aborde absolument pas la dimension morale des choses, à l'exception du cas de Sanji et ses frères....justement parce qu'il s'agit de Sanji. À la limite on peut aussi le voir pour Pudding et Patakrep, mais c'est toujours
Mais pour le reste, Oda nous expose les choses comme elles sont, sans appuyer sur leur aspect moral ou non. Que ce soit pour Totland, ou pour le Germa, leur système politique est ce qu'il est, avec les bons et les mauvais côtés (parce qu'il y a des bonnes choses, notamment du côté de Totland, c'est beaucoup plus nuancé que ne l'étaient Dressrosa, Skypiea ou Wano par exemple), mais ultimement ce n'est pas le propos. Les mugis ne rencontrent pas de locaux qui souffrent du problème, ou de résistance qu'ils vont finir par aider
Pareil du côté des mugis, hein: que ce soit la planification d'un assassinat par arme à gaz, ce qui est plus ou moins un crime de guerre, hein, la fuite sans se préoccuper de la ville écrasée sous le château, ou le fait que le plan consiste grosso modo à détruire le
trésor de Big Mom dans un élan d'hypocrisie totale totalement passée à la trappe et profiter de son état mental instable, on est loin d'une morale exemplaire du côté de nos héros, pour le coup. Mais ce n'est jamais adressé ni dans l'oeuvre ni en-dehors parce que c'était pas le sujet