IntroductionJujutsu Kaisen est donc un shônen prépublié dans le
Weekly Shônen Jump. Son auteur, Gege Akutami, n'a visiblement rien fait avant, ou tout du moins rien de notable, et ça semble être sa première série, très prometteuse par ailleurs.
ArgumentYuuji est un jeune étudiant qui excelle dans le sport, notamment dans l'athlétisme, mais qui a un immense poil dans la main. Du coup, au lieu de parfaire ses capacités physiques qui pourraient lui permettre de devenir le meilleur de l'établissement, il s'est inscrit au club de recherches occultes du lycée. Son petit train-train va changer du tout au tout lorsqu'un véritable esprit malfaisant vient menacer son école…
Mon avisAu départ, je m'attendais à une énième série tranche de vie, suivant la vie d'un énième club : après la couture, le poney, le hockey sur glaces ou la collection de sacs plastiques, le club paranormal, déjà vu dans d'autres séries d'ailleurs. Il s'est avéré que le synopsis de la série est très trompeur : l'incident déclencheur pousse le protagoniste au-delà des frontières du réel, et sa place dans le club d'un lycée classique est remplacée par son entrée dans une école... De chamans. Ici, pas de ninjas, pas de pirates, mais des chamans : des sorciers en quelque sorte, dont les principaux ennemis sont des esprits créés par les pensées négatives des humains. Forcément, le manga a un aspect psychologique assez intéressant, et même si, comme dans tout shônen, le héros se questionne, je trouve que ça marche particulièrement bien ici, avec un héros qui est une brute épaisse et qui possède quand même un cerveau en état de marche.
Tout le lore lié à la "magie" semble inspiré de l'hindouisme notamment, et toutes les arcanes de combat qui se dévoilent au fur et à mesure des chapitres et viennent enrichir les affrontements sont très intéressantes, et même plutôt complexes : peut-être est-ce parce que j'ai dévoré les deux tiers du manga à 2h du matin, mais il me semble quand même qu'on est loin du simple pouvoir de l'amitié qui brise toutes les frontières de la logique, même si le protagoniste bénéficie, comme souvent dans les shônens, d'une caractéristique qui le rend spécial - mais qui a des contrecoups qui viennent nuancer l'utilisation de ce standard du shônen. Enfin, ça reste relativement mature sur le rapport à la mort, on verra comment les choses avancent mais d'après les premiers chapitres, je pense pouvoir dire que vous pourriez risquer de vous faire du mal en vous attachant trop à un personnage.