J'hésitais à faire un sujet dessus, et suis bien content de le voir créé! Je me permets de rajouter des liens vers les sujets parlant de ces films dans le forum.
Sur le palmarès:
Collision d'abord, c'est une surprise, et pas une surprise. Une surprise car ce n'était pas un des grands favoris, mais pas une surprise car ses thèmes sont très orcarisés, et que l'action se passe à Los Angeles, ce à quoi a pu être sensible le jury. C'est plutôt une bonne surprise, comme le film avait été plutôt une bonne surprise l'année dernière. Pour moi pas le film de l'année, mais un film bien mené, surtout très bien interprêté, mais qui souffre d'un côté un peu prévicible et bien-pensant. Mais la thématique du crash, et de la vitre comme écran m'ont bien plu. (je découvre dailleurs que le titre original du film est le même que celui du film de Cronenberg:
Crash. Coïncidence heureuse ou malheureuse?)
Walk The Line: la meilleure actrice! Vraiment content car le film m'a bien emballé, et Reese Witherspoon m'avait complètement bluffé. C'était un des deux gros favoris. Ce prix me paraît bien mérité.
Brokeback Mountain: meilleur réalisateur. Je ne sais pas si Ang Lee est génial à la réalisation, mais au moins l'éclectisme de ses choix de sujet et de genre semble récompenser. J'ai beaucoup aimé
Brokeback Mountain, même si on peut utiliser contre lui des arguments semblables à ceux qu'on peut opposer à
Collision: un côté bien pensant, et un film totalement orienté dans la perspective Oscar. J'ai tendance à penser que ce film est au-delà de ça, et que a représentation de l'homosexualité au cinéma est un terrain davantage en friche que celui des discriminations raciales. De plus il y pour moi une très grande subtilité de mise en scène dans
Brokeback Mountain.
Pour Rachel Weisz dans
The Constant Gardener, là aussi je suis vraiment content, car c'est tout ce qui concernait son personnage, et l'interprétation qu'elle en faisait qui m'avait vraiment intéressé. La dimension intime développée dans les flash-back était pour moi la plus forte dans ce film.
Pour
Syriana, heu... la récompense accordée à Clooney aurait u nl'être je crois pour ce film ou pour
Good Nignt and Good Luck. Je ne sais pas ce qui est considéré comme mise en scène aux Etat-Unis, mais c'est ce qui m'a frappé lorsque j'ai vu ce film: cette capacité à se mettre constamment au niveau des personnages, malgré une intrigue complexe appelant plus naturellement une prise de distance. Ce parti pris est vraiment audacieux. Dedans, Clooney y est égal à lui-même. On a recompensé certainement la prise de poids imposée par le rôle, ainsi que les séquelles qu'il a gardé d'une scène du film. Cela confirmerait une nouvelle fois la dimension de coulisse qui colore les récompenses.
De même apparement pour le meilleur acteur. J'attends
Truman Capote avec impatience. De même, pas encore vu
Mémoire d'une Geisha.
Je passe sur la Marche de l'Empereur
Gromit au pays de
l'armoire magique. Et j'entame la série des potentiels lésés (?)
King Kong: des récompenses concernant les sons (son et montage sonore). Ca va dans le sens de la théorie que j'avais développé sur le cri dans ce film, mais quand même, je me demande s'il faut prendre ces récompenses au second degré... Alors même si Peter Jackson a déjà eu des récompenses, ça fait un peu fond de tiroir. Mais tous les films ne peuvent être récompensés, et pour une fois que l'academy privilégie des films qui n'ont pas été d'énormes cartons au box-office...
Sinon, deux trois absents complets (mais peut-être me trompè-je, et ces films sont considérés 2004 ou 2006):
-
Les Noces Funèbres de Tim Burton (
Corpse Bride): je l'ai préféré à
Wallace et Gromit, mais bon... Ces derniers se font rares tandis qu'on reverra Burton d'ici peu (pas plus de récompense d'ailleurs avec
Charlie)
- Good Night and Good Luck, de Georges Clooney. Je n'avais pas eu le temps de faire un sujet sur ce film, mais alors qu'il m'avait inerloqué pendant la séance (film sur le McCarthisme qui reste incompréhensible si on n'a pas quelques bases sur le sujet), plus j'y ai repensé plus ce film m'a semblé brillant, fin et intelligent, politiquement et cinématographiquement. Hormis une bleuette un peu hors de propos.
-
Last Days de Gus van Sant: le film américain le plus ambitieux et le plus abouti de l'année selon moi, malgré son aspect cinéma d'auteur intransigeant. Cela le rend effectivement hors Oscar, mais c'est quand même dommage.
Mysterious Skin de Gregg Araki a dû souffrir du fait de n'être absolument pas un film tout public.
Aviator de Scorcese était peut-être plutôt concerné par le palmarès 2005 de l'année 2004). Sur ceux deux films, et sur tous les autres peut-être considérés comme lésés par le palmarès de 2006 par d'autres embres du forum, je me permets de renvoyer au sujet sur
les films de l'année 2005.
Dans l'ensemble, un palmarès quand même assez politisé cette année cu qui est toujours intéressant à constater, et s'écartant donc de la logique purement commerciale; un peu militant, avec Clooney,
Collision et
Broback Mountain, concernant la scène public à défaut d'être militant sur la scène strictement cinématographique selon moi.