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 Sujet du message: Alien Quadrilogy
MessagePosté: Jeu 19 Mar 2009 13:15 
Ô-Totoro
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Avant même de pouvoir être considérée comme une saga mythique du septième art, Alien est certainement l’une des plus singulières existante. En quatre films formant sa quadrilogie, quatre réalisateurs se sont succédés, non pas dans le but de faire un épisode précommandé par la Twentieth Century Fox, mais pour y apporter leur vision de cette univers singulier, marquant, terrifiant.
Quatre films dont la réputation n’est plus à faire, qui ont laissé leur empreinte effrayante (avec plus ou moins l’unanimité) dans l’histoire du cinéma. Quatre intrigues différentes, posant de nouvelles bases, explorant de nouveaux horizons, ayant la volonté d’approfondir la vision de l’horreur, mais toujours la même terreur inspirée en l’Alien. Oh, et toujours Ripley qui traverse des couloirs en travelling arrière, un chalumeau à la main. Ne me demandez pas pourquoi, mais c’est comme cela.



Image (1979)

- -- -- -- -- -« Sometimes the scariest things come from within. »

Premier opus de la saga mythique, Alien est aujourd’hui encore considéré comme un monument de l’horreur et de la science-fiction. C’est d’ailleurs le film qui a, pour ainsi dire, créé le mixte des deux pour former le « horror space », genre peu répandu dont il est le digne représentant. En son temps, Alien avait été une vraie bombe marquante de par son rythme particulier, son ambiance très travaillée et ses effets spéciaux sidérants. Le plus remarquable est de voir que tous ces éléments n’ont pas pris une seule ride aujourd’hui, grâce au savoir-faire d’une équipe talentueuse et visionnaire.


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Ridley Scott impose sa marque de manière totalement reconnaissable et inimitable à travers ce film.

L’histoire prend place en 2122, à bord du vaisseau de commerce, le Nostromo. Les sept membres de l’équipage, en pleine hibernation spaciale, sont en route vers la Terre pour y rapporter une cargaison de minerais lorsqu’un évènement importun se produit, et les obligent à sortir de leur sommeil artificiel alors qu’ils ne sont qu’à la moitié du voyage. Un mystérieux message de détresse émanant d’une planète inexplorée en est la cause. Conformément au code spatial, ils se voient obligés de débarquer dessus pour assistance à personne en danger. Ils y découvrent les vestiges d’un vaisseau spatial extraterrestre dont le seul passager retrouvé semble avoir été tué dans d’inquiétantes circonstances…
De ce postulat de base, fort simple, se brode une œuvre marquante grâce à son efficacité et le travail mené dessus. Tout d’abord, ce qui interpelle en regardant le film, c’est sa construction. Trois parties égales (quarante minutes chacune) qui tournent autour d’un thème différent, et qui rythment le film lentement, mais très efficacement. La première est centrée sur le sauvetage du vaisseau extraterrestre par les sept membres de l’équipage, ce qui constitue le synopsis. Frustrant de voir que celui-ci s’étale sur plus d’une demi-heure, mais aussi cohérent. Durant toute cette période de longues scènes développant les personnages, le spectateur appréhende ce qui peut se passer. Car, rien, absolument rien, d’effrayant ne se déroule, mais tout nous fait redouter les évènements à venir. Evènements qui sont conditionnés par la cynique obligation du devoir, qui les mènera à leur perte. Plus le climax se cristallise, plus la mise en scène s’amuse à retarder le point d’explosion de l’histoire (l’apparition du parasite arachnéen, qui saute au visage de Kane). La deuxième partie commence au moment où l’Alien, celui qu’on attendait depuis le début du film, apparaît enfin, sous sa forme juvénile, et elle va se concentrer sur la traque de la Bête par les sept membres de l’équipage. Beaucoup plus diffuse, cette partie reprend l’élément de frustration du début tout en le distillant pour le faire progressivement disparaître. L’Alien apparaît par saccade courte, mais sensationnelle, attendant que le climax monte pour surgir en quelques secondes à la fin d’une scène, la rendant particulièrement marquante. L’élément de frustration de la première partie reste, s’intensifie, dans la manière qu’on attendait l’arrivée de l’Alien, mais que celui-ci se fait désiré, surgit aux instants opportuns et ne restent pas plus de quelques secondes devant l’objectif. Peu à peu, les tentatives de l’équipage se désagrègent en même temps que celui-ci s’amoindrit, chacun étant emporté par la Bête. La troisième partie débute lorsque l’héroïne, Ripley, se retrouve seule dans le vaisseau, en compagnie du chat Jones. La peur est encore une nouvelle fois réussie, se synthétisant dans le fait que l’Alien, qui commençait à faire des apparitions plus longues, ne se manifeste que très rarement. Quasiment muette, cette partie est composée de scènes incroyablement lentes dans lesquelles Ripley essaye non plus d’affronter la Bête mais de lui fuir, jusque dans la capsule où elle pensera être en sécurité. La simplicité de l’action y est sublimée par l’attente du choc inévitable qui arrivera à l’instant où le spectateur croit que tout est finit. La frayeur y devient dense, forte, pure.

Ridley Scott, accompagné par Dan O'Bannon et Walter Hill qui écrivent le scénario, pose la première pierre sur la mythologie de la série. Avec un seul adversaire surpuissant face à de simples convoyeurs, il crée l’appréhension, la peur d’avoir peur par une attente interminable. L’invincibilité du monstre n’y fait aucun doute, et rien ne semble pouvoir l’arrêter, que ce soit la technologie, les armes ou l’intelligence. Pire, l’environnement dans lequel ils évoluent semble être fait non pas pour l’équipage, mais pour l’Alien qui se fond à l’intérieur, utilise l’entier dédale à ses fins de prédateurs. L’étranger n’est plus celui qu’on croit, il devient le maître légitime de son environnement, l’animal dérangé dans sa tanière. Cela sera d’ailleurs repris à la fin, où le seul moyen de détruire la Bête est de brûler son habitacle (la destruction du vaisseau par Ripley).
A la manière de Shining, autre monument de l’horreur cinématographique, et avant Stanley Kubrick, Ridley Scott comprend que pour créer une œuvre indémodable, les effets spéciaux se doivent d’être saisissants. Les prouesses techniques de l’époque étant ce qu’elles sont, le réalisateur privilégie la non-apparition du monstre, camouflant subtilement les défauts et l’obsolescence que la marionnette pourrait avoir dans les années à venir, comprenant que la peur surgit non pas du massacre mais de l’attente d’un évènement choc. Et c’est ce qui frappe, car si la Quadrilogie a bien résisté au passage du temps, le premier opus, où l’Alien est le moins présent, est le plus indémodable, le mieux conservé.
Anecdote croustillante au demeurant, Ridley Scott avait un tel souci de crédibilité dans son film qu’il avait soigneusement évité d’expliquer clairement les scènes chocs à ses acteurs, tel l’apparition du facehugger ou la naissance de l’Alien. Il en résulte que ces points d’orgue du film sont d’un réalisme troublant, figeant, glacial.
Concernant la construction de la mythologie cinématographique, il est amusant de voir qu’une des scènes coupées de la version projetée sur les écrans était celle qui contribuait le plus à fermer les portes vers les autres volets de la saga. On y voyait en effet que Kane, le malheureux hôte de l’Alien, se métamorphosait peu à peu en un cocon similaire à ceux contenant les facehugger. L’Alien avait donc, dans cette version, un cycle de reproduction autonome et évolué, la naissance d’un spécimen entrainant forcément la fécondation d’un autre œuf. Cela donnait aussi une autre vision de la scène dans le champ de cocon, qui s’apparentait plus à un cimetière que le champ de ponte de James Cameron.



Image (1986)

- -- -- -- -- -« This time, it’s war. »

Fort du succès critique, commercial et artistique du premier opus, un second film basé sur le même univers se prépare. Surprise néanmoins, ce n’est pas Ridley Scott qui s’y colle, mais un autre jeune réalisateur à ses débuts, James Cameron, remarqué deux ans plus tôt avec Terminator. Huit ans séparent ses deux épisodes, comme s’il était considéré comme une patate chaude après un premier épisode très marquant (c’est une constante sur toute la série, toutefois).


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James Cameron n’hésite pas à sortir des sentiers battus par son prédécesseur, mais audacieusement pour en faire sa vision d’Alien.

Reprenant la fin d’Alien, Ripley est en hibernation dans sa capsule, dérivant depuis maintenant 57 ans lorsqu’elle est rapatriée sur une station spatiale. Elle est forcée par la compagnie Weyland Yutani d’expliquer la perte de la cargaison et de l’équipage, et raconte donc leur rencontre dévastatrice avec l’entité extraterrestre. Personne ne la croit, la planète LV-426, lieu de rencontre avec le facehugger, a été colonisée depuis des années et jamais un incident a été à déplorer. Ripley est donc envoyée sur le carreau et à la vie civile, jusqu’à ce que la Compagnie la recontacte : les liaisons de communication avec la colonie ont subitement stoppé…
Le scénario de cet opus ne fera pas non plus dans l’originalité, pire, certaines situations auront beaucoup moins de cohérence avec le propos (le fait que Ripley aille dans le nid d’Aliens pour sauver Newt), mais c’est par la réalisation que le film se démarque de bon nombre de ses concurrents. Reprenant la construction du premier, on retrouve aisément les trois parties qui caractérisaient Alien, mais dans une version modifiée pour coller avec l’ambiance. Fleurant les deux heures et demie (en version longue), la première partie est la plus longue, reprenant le principe qui avait fait recette : l’angoisse vient de l’attente d’un évènement choc qui n’arrive jamais, qui devrait arriver, qui va arriver, mais qui prend plaisir à se repousser. De même, durant toute cette période d’une heure, tous les éléments qui vont être utilisés pour la suite sont mis en place (l’annexe de la colonie, les facehugger dans les bocaux, l’impossibilité d’utiliser les armes perforantes…), histoire de créer une rupture entre l’exploration et le carnage. Dès lors, le climax se met en place peu à peu, au fur et à mesure de la progression des militaires dans le complexe, de plus en plus proche du « Nid » ; souvent cassé par des passages à faire sursauter qui ne font que frustrer le spectateur de ne pas voir le tout exploser une bonne fois pour toute. James Cameron s’amuse sur la fin de cette partie à synthétiser l’horreur dans la représentation monstrueuse et apocalyptique du Nid, dont les humains forment les piliers cauchemardesques et répugnants, cages thoraciques explosées, visages livides et terrifiés, liquides gluants et vomitifs. Beaucoup plus orientée sur l’action, la deuxième partie reprend les mêmes bases que son prédécesseur, en confrontant physiquement humains et Aliens, montrant peu à peu l’impuissance de soldats surentrainés face à ses prédateurs invincibles (alors qu’Alien jouait plus sur le côté inexpérimenté de l’équipage). Le désespoir apparaît, prend forme solide et se pose en évidence tandis qu’on assiste à un carnage effroyable de Marines qui connaissent des fins de plus en plus atroces. Cameron n’hésite pas à reprendre les facehuggers du premier opus, développant à outrance leur côté arachnéen épouvantable et leur vivacité et ténacité pour faire une scène marquante où Ripley et Newt se retrouvent enfermées avec deux de ces parasites, jouant sur un autre style d’horreur (où la rapidité du Monstre est mis en avant, là où les Aliens jouent surtout sur leur invisibilité). La dernière, encore une fois, met en avant la solitude de Ripley qui doit affronter à elle seule la colonie d’Aliens, qui n’apparaît pour ainsi dire quasiment plus, faisant une nouvelle fois monter la pression par le jeu de l’attente du climax, cette fois symbolisée par la Reine. Il est d’ailleurs amusant de voir que dans cette partie, le cyborg Bishop annonce qu'il reste 15 minutes avant l'explosion du processeur atmosphérique et qu’il s'écoule réellement 15 minutes dans le film. Le tout se clôt sur le face à face le plus impressionnant de la série (même si celui du premier avait un caractère plus simple et tendu), où Ripley jette la réplique la plus culte de la série « Get away from her, you bitch ».

Si James Cameron ne révolutionne pas le genre avec ce film, même qu’il utilise des ficelles scénaristiques assez grosses dans l’ensemble mais bien maîtrisées, il réussit en revanche à allier multiplicité des apparitions de la Bête et peur. Les passages avant les chocs annoncés sont ainsi beaucoup plus longs que dans le premier opus, qui cuisinent le spectateur jusqu’à l’instant clef où tout se chamboule, où l’angoisse se transforme en dégoût. Les gerbes de sang giclent, les crânes explosent, les torses se transpercent sous les coups de prédateurs décidemment bestialisés à l’extrême.
On y trouve même une des techniques d’angoisse utilisé dans Alien et qui y est sublimée, à savoir l’utilisation d’un radar rudimentaire et portatif pour signaler la présence de la Bête à proximité, sans pour autant savoir d’où elle va surgir. C’est notamment dans ces scènes qu’on aura la vision des Aliens dans les conduits d’aération au plafond, qui sera réutilisée par la suite dans les autres opus. On a même un petit détournement de cette technique au tout début avec la petite fille Newt, qui est au début détectée comme un Alien (la nature de l’être en déplacement n’étant pas connaissable), moment de frayeur en perspective.
Un autre des codes qui est détourné dans Aliens est la présence cette fois ci de soldats surentrainés à ce genre de situations mais dont la vulnérabilité ne fait aucun doute (les choix des armures, très peu protectrices et déshabillées, vont dans ce sens). La chair à canon qu’ils forment est d’ailleurs encore plus sidérante, tant ils fondent dans la gueule du loup là où l’équipage du Nostromo fuyait le danger.
Si l’ensemble se révèle beaucoup plus orienté vers l’action, il ne renie pas encore le côté frayeur qui caractérise la série, en surjouant avec les codes d’Alien, en inquiétant le spectateur lors de scènes en somme banales, mais à l’ambiance hypnotique et terrifiante.



Image (1992)

- -- -- -- -- -« The bitch is back. »

Six ans après Aliens, la saga continue avec un nouvel opus, signé encore une fois par un réalisateur prometteur, David Fincher, dont la carrière va décoller (pour ainsi dire) avec cet Alien³, qui constitue son premier film. La phrase d’accroche utilisée a un double sens amusant : en reprenant la réplique culte de la série (l’Alien devient carrément la Salope, ce qui lui correspond tout à fait) et la détournant, Fincher veut sans doute par là exprimer le besoin pour la série de se renouveler sans concession, tout en restant dans la lignée des précédents. Une alchimie dure à atteindre, et qui pourtant réussit à convaincre.


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David Fincher utilise un parti-pris déconcertant et novateur, au risque de se mettre à dos les fans les plus purs.

Suite aux évènements survenus sur la colonie LV-426, Ripley, Newt, Bishop et Dwayne se retrouvent en hypersommeil à bord du vaisseau militaire l'USS Sulaco, en direction vers la planète Terre. Un incident survient à l’intérieur et l’ordinateur est obligé de les éjecter dans une capsule de secours, « l’EEV », qui s’écrase sur Fiorina 161, une planète-prison enfermant les pires détenus de la race humaine. Seule survivante du crash, Ripley tente de se remettre sur pied rapidement lorsqu’elle a vent de phénomènes étranges dans la prison depuis son arrivée. Ayant des doutes sur l’origine des accidents, elle essaye de retrouver la vraie cause du dérèglement du vaisseau. Elle doit se rendre très vite à l’évidence : un Alien est sur la planète, et il va falloir l’affronter, sans armes qui plus est.
Ce qui casse de prime avec les autres épisodes, tout d’abord, c’est le rythme du film. Fini les longues scènes du début où aucun Alien ou facehugger n’apparaît, Alien³ démarre très vite et très fort, ne prenant pas la peine d’instaurer une ambiance oppressante. La Bête apparaît très tôt dans l’histoire (il faut attendre un quart d’heure, vingt minutes, même pas) et elle ne se dissimule que très rarement. La construction est donc beaucoup moins carrée que par le passé, mais joue beaucoup avec l’atmosphère. La palette de couleur, auparavant glaciale, triste et sombre, devient chaude, ombrageuse et démoniaque. Il en résulte qu’Alien³ emprunte autant à Alien qu’à Aliens, tout en abordant de nouveaux enjeux.
Si le tout n’est pas aussi effrayant que le premier, et que l’action –quoique restreinte- est souvent mise en avant, en revanche il n’y aura qu’un seul Alien, et les personnages ne seront plus un commando équipé pour faire face à ce genre de problèmes. Au contraire, le film se base plus sur le « comment » que le « quand », à savoir qu’avant même de déterminer le moment où la Bête sera vulnérable, il faut trouver un moyen de l’abattre. La problématique, moins centrée sur la peur, reste efficace et rondement menée.
Du deuxième, Fincher emprunte surtout la proportion de scènes gores importante, tout en y ajoutant une touche de malaise au travers de scènes en apparence normale. Ainsi, il réutilise le cyborg Bishop dans un interrogatoire aux allures répugnantes, où ce dernier est en phase de décomposition partielle assez éprouvante (l’œil gauche notamment, est assez insupportable) ; de même que sans la montrer, il insiste lourdement sur la séance d’autopsie de Newt.
On peut aussi énumérer le fait qu’il effleure le sujet (c’est sans doute le plus gros point noir du film, de ne pas avoir assez développé le concept) de la bestialité humaine. Dans une scène où Ripley se fait presque violer (avant d’être secouru), il aborde le fait que la nature humaine n’est peut-être pas mieux que la nature animale de l’Alien (qui d’ailleurs, prend une forme quadrupède bien en rapport avec la bestialité), et que l’ennemi peut surgir des deux camps. Pour renforcer cela, il mène un choix scénaristique assez incroyable pour faire en sorte que, dans cet opus, l’Alien ne puisse pas agresser physiquement l’héroïne. En témoigne les passages où les deux se retrouvent en face à face, l’ambigüité est totale sur la nature des espèces en confrontation. Mais le plus convaincant là dedans restera le final, où une nouvelle fois cette thématique apparaît avec le vrai Bishop, dirigeant de la Compagnie, dont l’image cyborg avait plus d’humanité que lui.

Le film en lui-même ne fait plus tellement peur, la Bête y étant clairement montrée, et la réalisation ne s’attardant plus sur l’attente de son arrivée mais se focalise sur la gerbe de sang en découlant. On pourrait pour ainsi dire être déçu, qui plus est que le synopsis initial annoncé une sorte de retour aux sources (vulnérabilité des personnages face à un Alien invincible), mais il n’en est rien. La réflexion, bien que sous-exploitée, sur l’ambigüité des deux races (trois si l’on considère que les doubles Y ne sont pas des humains), apporte une idée novatrice dans la série, et ne la cloisonne pas à un seul registre. Le ton du film est clairement animal, dans la violence comme dans la sexualité, renversant la fragilité humaine des protagonistes jusqu’alors (même Ripley semble moins effrayée par la Bête et les dégâts qu’elle pourrait causer). On peut aussi noter une certaine « audace » de la part de Fincher pour appuyer son propos, qui crée une véritable course entre les deux camps pour savoir qui tuera l’autre en premier, notamment lors de la scène dans le labyrinthe final où il nous plonge pour la première fois dans les yeux de l’Alien, dont on devient le partenaire complice, alors que la série s’était jusque là au contraire interdit à montrer qu’où il surgirait.
Malheureusement, il faut attendre la sortie de la version longue pour avoir un background clair et développé des prisonniers, qui est dans la version projetée au cinéma assez vite expédié. Ils n’ont pas un intérêt énorme, mais exploite bien le concept de bestialité dans les actes atroces qu’ils ont pu perpétrer. Même, l’un des moments les plus intéressants du film reste lorsque Clemens dévoile son passé sombre, puisqu’il y avoue son penchant pour les seringues trop chargées, alors qu’il s’apprête à en faire une à Ripley, qui accepte par confiance. Là où la chose
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loin le temps où Alien était un film d’horreur. Le côté action semble plus que jamais présent, mais pourtant, ça marche.


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Jean-Pierre Jeunet, fort de sa nationalité, montre tout le savoir-faire français dans ce film qui se démarque fortement de la saga.

Plus de deux cents ans ont passé depuis que Ripley s’est jetée dans la cuve en fusion pour éliminer l’embryon de Reine en elle. Une équipe de généticien à la solde d’une organisation militaire ont réussit à la cloner, elle et l’Alien qu’elle portait afin de le récupérer. Ils décident néanmoins de garder l’officier en vie et entreprennent de la rééduquer. Très vite, ils se rendent compte qu’elle a hérité de caractéristiques génétiques de l’Alien, en même temps que des fragments de sa mémoire originelle. Pour augmenter leur élevage de Bêtes, l’organisation fait appel à des pirates de l’espace avec pour commande des corps humains pour servir de réceptacle. La colonie d’Aliens grandit très vite et les militaires espèrent les apprivoiser ; mais la situation va rapidement dégénérer.
Ce qui saute aux yeux avec ce dernier film (à défaut des Aliens eux-mêmes), c’est à quel point il est loin du tout premier Alien. La Bête semble même être plus le prétexte au film qu’un véritable acteur scénaristique, elle perd de sa substance, de son intérêt, de son ressort. Ses interventions paraissent bien vaines et inutiles. Pour autant, l’esprit de la saga ne se perd pas, bien au contraire. Le fait est que Jean-Pierre Jeunet va en sens inverse de la thématique de Fincher, à savoir qu’ici il n’est plus question d’animalité et de bestialité, mais d’humanité.
Tout ce concept peut se retrouver à travers tout le film, qui s’intéresse beaucoup plus pour une fois aux personnages (fini l’équipage dépassé par les évènements, les militaires virils et clichéiques d’Aliens ou les prisonniers au passé très vite expédié), en témoigne les pirates de l’espace qui, sans être grandement originaux, ont un charme certain. Même, encore plus fort, c’est dans cet épisode que Ripley est la plus intéressante. Le jeu de l’actrice Sigourney Weaver prend toute son ampleur, créant un personnage entre humain et bête, à la fois cynique, tranchant et distant (la scène de la rencontre avec Call) mais aussi particulièrement émouvante et sensible (lorsqu’elle retrouve les autres clones ou bien à la mort de l’Alien dans le vaisseau de secours). Elle devient le chaînon manquant entre la Bête et l’Humain. Pour en revenir sur les pirates de l’espace, on ne peut pas parler de personnage sans s’intéresser de plus prêt à Call (fait amusant, Winona Ryder est la seule actrice à partager l’affiche avec Sigourney Weaver, preuve que la personne est pour une fois au centre du sujet). Ce cyborg, le troisième de la série (un des éléments « nécessaires » à chaque épisode), fait prendre tout son sens à cette thématique humaine, car elle demeure celle qui s’intéresse le plus au sort de l’humanité et de la Terre (même si elle rappelle cyniquement à Ripley que ce n’est que parce qu’elle a été programmée pour cela, ce à quoi répond magnifiquement –deuxième réplique la plus culte de la série : « Tu as été programmée pour être conne ? »). Mais sa perfection n’est pas totale, car elle est prête à tuer Ripley s’il le faut, à assassiner le grand méchant même, preuve qu’avant d’être cyborg ou humaniste, elle a ses défauts et est donc elle aussi humaine. Mais là où le raisonnement devient probant, c’est en voyant la place des Aliens dans Resurrection. On peut ainsi nommer « l’Alien Humain », évidement, mais surtout les LV-426 et la Reine, ce qui est beaucoup moins évident au premier abord. Pour les premiers, c’est notamment avec la scène où l’on découvre que leur mode de communication n’est plus télépathique comme on pouvait le penser après Aliens, mais dans un langage apparemment articulé : on y voit trois Aliens en train de, littéralement, dialoguer pour trouver un moyen de sortir de leur cage. De même, pour la Reine, son humanisation est très claire dans le film. Justifiée par rapport au fait que Ripley lui a donné de son ADN et vice-versa, l’accouchement auquel on assiste ainsi que la tendresse maternelle qu’elle porte pour son rejeton sont deux éléments qui finissent d’ancrer le propos dans le film.

Alien Resurrection donne l’impression de se porter beaucoup plus sur le film d’action blockbuster tirant parti d’un univers pour rameuter le public. Au premier abord, cette vision est irréfutable. Mais il n’empêche que si la série y perd toute sa substance terrifiante (les plans d’attente de l’évènement choc sont très courts, et peu souvent surprenant), l’exploration de la mythologie Alien n’en reste pas moins très intéressante, à contrepied de ce que l’on pourrait en attendre.
Le film a aussi une ambiance en décalage par rapport aux précédents, jouant sur des nuances vertes dans les tons très futuristes et une atmosphère particulièrement lumineuse. Le tout tranche incroyablement avec le reste de la saga. On retrouve cela dans le fait que les critiques seront très mitigées au niveau mondial, celles européennes trouvant majoritairement Resurrection très bon alors que celles états-uniennes seront moins enthousiastes devant le design de « l’Alien Humain » ou l’action non-horrifique.
Les codes de la série, tels la présence obligatoire d’un cyborg, une scène avec des facehuggers ou l’Alien spécifique, sont bien là pour structurer l’ensemble, ne pas le dénaturer de ce qu’avaient fait (plus ou moins volontairement) les autres épisodes.
Pour l’anecdote, la scène où Ripley réussit à faire un parfait panier à trois points a été faite sans trucage (le savoir impressionne plus lorsqu’on la voit pour la première fois), ce qui constitue l’une des plus grandes fiertés de l’actrice Sigourney Weaver, avec la naissance de ses enfants (selon ses propres dires).
De plus, il est amusant de voir que Jean-Pierre Jeunet semble clore définitivement la saga (information à mettre entre guillemets) par la fin du film, où Ripley se retrouve enfin, après 250 ans de périple, sur la planète Terre. Ce dernier moment est par là hautement symbolique, bouclant l’odyssée que l’héroïne avait entrepris sans le vouloir au tout début du premier épisode.


L’Alien

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Ouh mais c’est la fifille à son papounet qui vient de naître ça ! Hein ma fifille que tu es mignonne ! Mais oui tu as de belles dents ma grande ! Fais risette à papa ma pupuce adorée ! *Hm hm* Bref, je m’égare.

S’il y a bien quelque chose de la saga qui mérite qu’on s’en approche de plus près pour en parler, c’est bien l’Alien. Véritable star de chaque épisode, où l’on découvre (ce qui constitue le point d’orgue à chaque fois) une nouvelle forme, ce n’est pas parce hasard si la Bête a été désigné comme œuvre d’art, son esthétique ayant été influencée par certaines planches de l’artiste suisse Hans Ruedi Giger (non-accrédité au générique d’Alien). Il est l’un des pionniers de l’apparence biomécanique, qui constitue l’une des plus grandes réussites du Xénomorphe : son ambigüité sur sa peau à la fois très organique et très mécanique est un des éléments essentiels du côté horrifique de la saga. La Bête devient à la fois « arme » et « monstre », « être vivant » et « machine ». Des concepts qui lui permettent de jouer sur tous les registres, comme une entité tentaculaire omnisciente, incapable à berner, impossible à attraper.
Concernant l’Alien spécial du premier épisode, qui constituera par la suite l’Alien dit classique, Xénomorphe ou LV-426 (rapport à la colonie d’où vient le facehugger), mais aussi tous les autres, il est intéressant de voir à quel point cette ambigüité se retrouve dans sa forme, aux connotations très freudiennes. De longs membres arrondis aux extrémités (même la langue), une sécrétion liquide continue et visqueuse (qui constitue l’un des ressorts narratifs les plus utilisés pour son arrivée), une croissance extrêmement rapide animée par le désir de chasser, un râle profond, tout cela contribue à jouer sur le malaise du spectateur qui se trouve face à un monstre dont la forme est dérangeante dans sa monstration de la sexualité bestiale. On peut voir aussi que le vaisseau écrasé sur LV-426 possède des caractéristiques similaires, osseux et arrondi, endormie et vivante ; donnant envie de fuir autant qu’envie de découvrir ce monde mystérieux, hostile, attirant. Pour l’anecdote, il est drôle de voir que le compositeur de la musique du premier Alien, Jerry Goldsmith, avait auparavant contribué à un film sur Freud, comme si Scott avait voulu retrouver de cela dans son atmosphère.
Le deuxième Alien spécial, apparaissant dans Aliens, se place dans la continuité du premier et à un niveau –pour ainsi dire- hiérarchique supérieur. Si la Reine fait diverger l’univers de son point de vue initial où Ridley Scott avait créé une Bête autoreproductrice et quasi-parfaite en ce sens, elle l’enrichit dans le fait qu’elle rapproche la communauté des Aliens à celle des différents insectes, tournant autour d’une pondeuse. Beaucoup plus massive que les Xénomorphes, la Reine possède un immense abdomen aux proportions rappelant celui des reines fourmis, qui lui permet de pondre en très grande quantité les œufs qui contiendront les facehuggers, destinés à trouver des hôtes pour les Aliens futurs, qui naîtront par la perforation violence et létale du thorax de la personne en qui elles étaient. Elle est au sommet de la hiérarchie des Aliens et dirige des colonies pouvant atteindre des milliers d’individus. On sait aussi que la Reine naît comme tous les autres Aliens, grâce au cycle perpétué par les facehuggers, mais quant à dire précisément en quelles proportions elles sont et si les hôtes sont à l’origine de la formation d’une Reine, seules des hypothèses basées sur le troisième type d’Alien peuvent donner des débuts de réponses.
Celui-ci est une variante très intéressante du Xénomorphe de base, car il permet de mieux comprendre la gestation des Aliens, tout en donnant quelques pistes hypothétiques. Si son aspect physique est relativement le même, on remarque que chez lui, la bipédie a disparu pour donner une quadrupédie caractéristique de son hôte, un chien (ou un bœuf dans la version longue), et ses instincts semblent moins réfléchis et plus animaliers (le fait qu’il s’attaque indifféremment aux hommes, mêmes lorsqu’ils sont en surnombre). On peut donc émettre l’hypothèse que le corps dans lequel l’embryon d’Alien se développe est plus qu’une coquille et la Bête a à la fois un aspect parasitaire et naturel, elle s’adapte en quelque sorte à ce qu’elle a parasité. On ignore par contre si le facehugger transmet dans le corps de la victime un œuf ou s’il lance des virus infestant l’hôte pour ordonner à son organisme de créer l’Alien, les deux versions étant plausibles.
Le quatrième et dernier va beaucoup plus loin dans les changements physiques, d’abord parce que sa naissance est très différente. Il est l’œuvre d’une Reine complétée, son ADN ayant été mixée avec celui de Ripley, capable de faire naître elle-même un Alien sans intermédiaire (facehuggers). Le parti-pris du design peut laisser dubitatif, mais il est très intéressant à décortiquer. On note la disparition étonnante du « casque » qui servait pour la vision tridimensionnelle de l’Alien pour des yeux proches de l’homme ; de même que la langue perforatrice et monstrueuse est devenue celle d’un être humain. Ces deux points tendent à retirer beaucoup de l’aspect terrifiant de la Bête, en l’humanisant énormément (elle possède un regard très expressif). Toutefois, le fait que l’Alien n’ait de l’homme que le crâne (image mortuaire, car les yeux sont très profondément enfoncés) et que ses instincts soient assez primaires (ou alors trop humains et donc très cruels, tout dépend du point de vue) tendent aussi à ne pas faire disparaître la peur qu’il peut susciter. On remarque aussi que si sa forme perd de sa connotation freudienne, on trouve la présence d’organes génitaux mâles et femelles chez « l’Alien Humain » qui permet de lui donner une grande ambigüité au niveau de son sexe, comme pour ne pas renier ce qui faisait la terreur des précédents.




In space…

En définitif, la Quadrilogie d’Alien, quoiqu’imparfaite, aura su marquer le cinéma et plus précisément l’horreur, grâce à des épisodes peu redondants et explorants toujours de nouvelles voies, creusant le mythe, le posant définitivement comme référence majeure. En témoigne les différents spin-off sortis, au goût et à la cohérence plus ou moins douteux, tels Alien Vs Predator, chef-d’œuvre nanarique dont le concept parait à la base très casse-gueule si ce n’est pour faire un cross-over ravissant les amateurs de « films pop-corn » ; ou bien le comic mettant en scène Batman contre Aliens (!) où le justicier masqué a perdu ses parents à cause de facehuggers affamés. De grands moments de n’importe quoi qui ont le mérite de ne pas effriter la saga.




(Et excusez-moi si votre navigateur est FF –ce qui change légèrement la police- ; ou si l'image est trop petite pour se fondre entièrement -ce qui aurait déformé la page de manière immonde-, mais j’ai essayé en même temps de faire quelques extravagances de présentation pour changer la routine).


Dernière édition par Leto II le Sam 19 Sep 2009 10:58, édité 3 fois.

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MessagePosté: Jeu 19 Mar 2009 21:19 
Cryptkeeper
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Hé bien ça change de Kubrick.

Bon Alien, que dire sinon que des monstres du cinéma c'est celui qui a échappé le plus longtemps au passage case nanard.

C'est vrai que comparé à Freddy, Jason et autre Mike Myers, on a réussit à sortir plus de deux films plus qu'intéréssants. Tout du moins jusqu'a l'arivée des VS prédator

Il est vrai que depuis le quatrième qui a clôt la quadrilogie (un peu trop bancalement à mon avis) ils me manquent ces petites bêbête avec casque intégré.

Bref, un petit retours en arrière pas trop mal qui m'a donné envie de resortir mon coffret.

Aller mes citations cultes pour conclure :

-Ripley: "Je dis qu'on doit décoller, et faire sauter toute la station avec une charge nucléaire. Là on sera sûr du résultat."
-Hudson: "Bonne idée"
-Burk: "Eh, une seconde ne vous emballez pas, ces installations ont coutés un paquet de dollars, alors faudra réfléchir à ça aussi."
-Hudson: "Eh, peut-étre que t'as pas bien regardé le match à la télé, mais on vient de se faire torcher le cul mec!"
"Aliens"

___________________________________

"-Hey, Ripley. A ce qu'on raconte, tu as déjà eu affaire avec ces bestioles ?"
"-C'est vrai..."
"-Ouah, Putain... Et alors ? T'as fait quoi ?"
"-Je suis morte."
Alien résurrection

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C’est en creusant sa tombe que KDZ est tombé sur les règles du forum et une horde de zombies assoiffés de cervelles .


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MessagePosté: Ven 20 Mar 2009 10:32 
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Alien, un monstre au design terrible qui m'a souvent effrayé petit mais qui parmi toutes les bestioles du cinéma, fait partie de mes préfèrées.

Alors bien sur j'ai aimé les quatre films Alien (ne parlons pas des Alien VS Prédator ou comment faire un nanard avec deux putain de monstres), ayant une préfèrence pour le dernier bien qu'il soit moins effrayant. En tout cas Sigourney Weaver y est a chaque fois géniale et on prend plaisir à la suivre dans cette odyssée qui ne fait pas du tout rêver.

Voila je ne vais répéter ce qui déja été dit, c'est sympa d'avoir fait ce topic mon cher Leto, j'aime beaucoup cette Quadrilogy et j'ai même envie de la revoir.

P.S: J'ai toujours adoré la deuxième citation que tu a mis KDZ. ^^

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MessagePosté: Ven 20 Mar 2009 13:00 
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Localisation: Dans les nuages
J’ai regardé Alien la première fois quand j’avais 8 ans. Mes parent m’avait interdit de le visionner, rien de plus normal, mais avec un copain j’avais su défier leur vigilance. Je me souviens avoir adoré, comme totalement embarqué par l’univers. Mis à part la scène où un bébé monstre sort des entrailles d’un mec qui m’avait marqué (durant les repas suivant le film je me demandais si ça pouvait m’arriver), à l’époque je n’avais pas du tout été effrayé. C’est un film que je trouve oppressant plutôt que terrifiant ou surprenant. D’un côté les films d’horreur ne m’ont jamais réellement fait peur, je suis du genre à rigoler en regardant l’Exorciste en fait.

Les trois autres épisodes sont différents du premier si mes souvenirs sont bons, dans le sens où l’impression de l’Homme chassé laisse place à un Homme chasseur. Ce qui me fait préférer Alien, tandis que le quatrième me laisse insensible puisque ce qui fait le charme du premier, notamment la survie dans un milieu hostile à l’homme (l’espace) en étant pourchassé par un être semblant plus adapté, s’efface pour laisser place à de l’action pure et dure, comme le dit Leto II.

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MessagePosté: Sam 21 Mar 2009 11:04 
Ô-Totoro
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king D. zanza a écrit:
Il est vrai que depuis le quatrième qui a clôt la quadrilogie (un peu trop bancalement à mon avis) ils me manquent ces petites bêbête avec casque intégré.

Les rumeurs les plus folles courent sur le net comme quoi un Alien 5 pourrait être imaginé, notamment Sigourney Weaver qui serait prête à reprendre son rôle fétiche et Ridley Scott qui ne serait pas contre. A prendre avec de grosses pincettes tout de même, comme vous le savez, ça ne reste que du cloportage et seuls des petits malins ont cru bon de le rajouter sur Wikipédia comme projet sûr.

JiGé a écrit:
Les trois autres épisodes sont différents du premier si mes souvenirs sont bons, dans le sens où l’impression de l’Homme chassé laisse place à un Homme chasseur. Ce qui me fait préférer Alien, tandis que le quatrième me laisse insensible puisque ce qui fait le charme du premier, notamment la survie dans un milieu hostile à l’homme (l’espace) en étant pourchassé par un être semblant plus adapté, s’efface pour laisser place à de l’action pure et dure, comme le dit Leto II.

Le changement de ton s'opère en douceur, avec le deuxième qui, malgré un côté super-bourrin, reste très lent et assez angoissant (les longues traversées de couloir vide par les Marines, très prenants), puis le troisième qui est montre beaucoup plus l'Alien et pousse moins le côté effrayant. Le dernier ne ressemble plus du tout au premier, mais le changement entre les deux est assez diffus, j'ai jamais eu de problème avec Ressurection personnelement, mais être fan pur et dur de la série aide forcément ^^.
Il est sûr que le classement de mes Alien préférés va dans l'ordre décroissant de sortie (le plus gros défaut du Alien³ est de ne pas avoir assez appuyé sur le côté horreur, et de ne pas développer plus les personnages, ce qui aurait marqué beaucoup plus un retour aux sources, mais le sentiment d'inabouti subsiste ; sinon je l'aurai plus aimé qu'Aliens), je considère même le premier comme un chef-d'oeuvre (artistique, cinématographique et horrifique), mais j'ai toujours trouvé intéressant cette exploration de l'univers là où on ne l'attend pas.


Le seul défaut que je trouve a cette saga (principalement les deux premiers films), c'est que le premier visionnage fait tout. La peur, l'horreur, la terreur, tout cela est à son paroysme en un seul visionnage, que les autres ne rendent évidemment plus (comme beaucoup de films d'horreur), à tel point qu'on voudrait pouvoir les oublier totalement pour les redécouvrir, alors que non, ils restent gravés dans la mémoire.


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MessagePosté: Mar 24 Mar 2009 21:25 
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En dépoussiérant ma bibliothèque, j'ai trouvé un truc marrant ^^

Mignola - Gibbons : ALIENS Salvation : la rédemption

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    "Dans ma longue déchéance, j'avais vu nombre de choses. Nombre d'horreurs. Mais le pire était à venir.
    J'avais rêvé de l'enfer... Mais ça... C'était le puits même de l'enfer."


Un épisode complètement indépendant des 4 volets...

Quand Aliens rencontre Mignola, c'est un grand carnage =P

Hélas je dis bien "carnage", car beaucoup de fans ont critiqué la BD (peut être pas forcément le style le plus approprié pour adapter la saga), les aliens sont mis en arrière plan (juste des grosses bêbêtes à massacrées), ce qui est assez dommage vu le titre, mais ça reste assez sympa à lire selon moi.
L'histoire reste originale, décalée et prenante. J'ai bien aimé le côté inhumain du héros.
Bien sur, ce n'est pas une oeuvre d'art, mais l'ambiance est là.

Et puis, juste pour Mike Mignola, c'est incontournable *___*

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PS : ce message n'allait pas dans cette section au départ mais j'ai pas pu resisté =P

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MessagePosté: Mer 17 Fév 2010 20:19 
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Messages: 1931
Localisation: Vers la Tour Sombre.
Oh ! J'avais complètement zappé ce topic ou je m'étais promis de poster après 4 lundis soir sanglants !

En effet dans l'ombre de la guerre des étoiles on avait aussi le droit à la quadrilogie alien sur M6 et malgré une diffusion tardive j'ai toujours répondu présent ! Surtout qu'à l'époque de sa création ce topic avait éveillé ma curiosité sur une saga dont tout le monde parlait mais que je n'avais jamais vu. Alors s'il fallait élire des préférés je dirait que le 1 et le 4 sont sont ceux qui exploitent le mieux le genre dans lequel ils s'installent (horreur/suspens ou action/horreur) et sont vraiment prenants.

Le 1 est bien sur un classique car il pose les bases, joue à fond la carte de l'attente, de la bête qui se cache et tue discrètement. Un à un tout les membres du vaisseau disparaissent jusqu'à la fameuse scène Ripley VS Alien.

Ensuite viens le 2 et le 3 qui m'ont un peu moins plu car contrairement au premier opus le poids des années passés se fait cruellement ressentir et les films hésitent toujours entre action et suspens, auto-dérision et sérieux.

Avec Alien Resurrection c'est tout le contraire, le film assume réellement son côté décalé avec des plans de caméras quelques fois déjantés, des répliques croustillantes ("Je vous croyais morte !" "Ça m'arrive souvent.) et qui essaye vraiment de redoré l'image de l'alien. Il y a quand même quelques scènes bien étranges tout comme la fin (il paraît qu'il y a une version alternative mais je ne l'ai pô trouvé).

En tout cas la saga alien mérite vraiment son statut de culte avec 4 épisodes pas forcément de même niveau mais qui reprennent à leur sauces une sorte de nouvelle mythologie. J'espère bien voir un cinquième opus avec des effets spéciaux au goût du jour mais vu qu'on parle beaucoup sur le net de prologue je craint un peu que l'absence de Ripley soit un manque à gagner car finalement ce petit bout de femme est devenu aussi célèbre que l'increvable monstre.

Have fun !

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A court terme j'écris cette phrase, à moyen terme vous la lirez, à long terme, nous serons tous morts.


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MessagePosté: Dim 9 Mai 2010 13:41 
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Messages: 2367
Localisation: sur Sillage ... Poukram !!
Je viens mettre mon grain de sel dans ce topic pour vous donner quelques petites infos au niveau de la suite ...

Bon on sait que c'est Ridley Scott qui réalisera la suite - ou plutôt le préquel - d'Alien, mais apparemment, ce dernier a révélé il y a peu travailler non pas sur un mais deux prequels !! Le cinéaste a surpris son monde en évoquant, au cours d'une conférence de presse de Robin des Bois, qu'il travaillait non pas sur un mais deux Prequels ! "Pour le moment je travaille sur le premier; nous en sommes à la quatrième version du scénario toujours en cours d'écriture, et c'est plutôt bon" a-t-il déclaré. Il a également confirmé que les deux films seront réalisé en 3D, ce qui exclu donc une conversion a posteriori. Le premier Prequel devrait se dérouler environ 30 ans avant les événements d'Alien, le huitième passager, et devrait notamment expliquer le sort du Space-Jockey vu dans le film de 1979.

Infos à suivre ^^

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