The Boys
Not really your friendly neighbours... "The Boys" est un comic écrit par
Garth Ennis ("Preacher", "Punisher") et dessiné par
Darick Robertson ("Transmetropolitan"). Débuté fin 2006, il en est, pour avril 2010, à sa 41e parution chez
Dynamite, Ennis en ayant prévu environ 70 (au début c'était 60, mais comme d'habitude...). La série connait aussi un "spin-off" (qui n'en est pas vraiment un), "Herogasm", dessiné cette fois par
John McCrea. Le comic est en france, édité par Panini.
SynopsisDepuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les Super-héros, ou simplement
Supers, sont devenus une réalité. Loin d'être les êtres au grand cœur, dépeints par les bandes-dessinées, ils s'avèrent plutôt être un juteux produit marketing, pour quelques puissantes compagnies.
Pourtant, du fait de leurs capacités (pas spécialement directement d'ailleurs), ils créent de nombreux problèmes dans la société. Comment en effet, réguler les activités de personnes, qui se définissent eux-mêmes comme
Homo Superior et qui ont tous les moyens de le prouver ?
D'où les Boys (
les P'tits Gars)
Les Boys sont cinq types, chargés d'en remontrer aux êtres surhumains, une police pour Supers ! Pourtant, loin d'être emplis de profonds sens moraux et de justice, il est bien malaisé de dire que les Boys, sont eux-mêmes absouts de toutes critiques.
Mais mieux vaut cinq timbrés régulant les Supers, que pas de timbrés du tout. Ce qui voudrait dire une population de cintrés surpuissants, laissées à leurs extravagances, sans la moindre épée de Damoclès...
Personnages et Univers Les Boys
La création des Boys est antérieur au début de l'histoire. Une première équipe était en activité auparavant (un peu plus d'une année semble-t-il), peut-être à la suite du 11 Septembre. Cette équipe comportait quatre des cinq éléments actuels; le premier leader, ayant quitté la bande, Butcher a pris la tète du quintet et a engager Hughie Campbell pour combler le manque. Une trêve avait été conclu, après le désastre du premier "affrontement", entre les Boys et les Sept,. Les deux groupes se doivent donc de se tenir coi, mais Butcher n'y compte pas. Les Boys sont toujours cinq et possèdent de nombreux contacts, en particulier dans la CIA et auprès de la Légende. Très brutaux, ils tabassent plus qu'ils ne tuent; nettement plus forts que la plupart des Supers, ils ne sont toutefois pas aussi "exotiques", ce qui les contraint à faire du "rentrer dedans" sans amabilités. Les méthodes des Boys sont souvent expéditives et apparemment, seule une bonne baston peut terminer une affaire.
Billy Butcher : Le leader actuel des Boys, anglais d'origine. Un personnage extrêmement complexe : manipulateur, ultra-violent, très intelligent et sans pitié. Butcher mène, par l'intermédiaire des Boys, une croisade personnelle, qui peut avoir tendance à obscurcir son jugement. Son comportement oscille en permanence et il est impossible de savoir où il se situe vraiment, si ce n'est de son propre et unique côté. Si il est relativement à l'aise avec ses camarades, il semble que son côté "sombre" le destine, à la fin, à être seul.
en bas à gauche sur l'image de présentationButcher possède un chien,
Terreur. Il y est très attaché et l'a entrainé à violer sur commande (un clin d'œil à "Transmetropolitan" ?). Butcher devient cinglé si son chien est en danger et il n'a jamais laissé quelqu'un menaçant son ami canin repartir vivant, Super ou pas...
Mother's Milk (la
Crème) : Il s'agit du quota ethnique et du seul américain de la bande. Grand noir typé, il est malgré une apparence intimidante, le plus doux, le plus calme, le plus patient et le plus professionnel des Boys (ce qui ne l'empêche pas, si nécessaire, d'être une belle brute). Doté d'un lourd passé, qu'il ne tient pas responsable, il s'est engagé aux côtés des Boys contre VA et est le "meilleur" membre de la bande. Il est également le seul à être un Super potentiel. Il est celui que Butcher respecte le plus, pour sa capacité à maintenir une bande aussi hétéroclite et explosive que celle des Boys.
en haut à droite sur l'image de présentationFrenchie (le
Français) : Le premier gros bras de la bande et un stéréotype assumé du Français. Personnage très relax, il est capable d'une brutalité et d'une violence assez sidérante, bien qu'il n'y ait au final, que peu recours. Sa bonne humeur est vitale aux Boys, tout comme le fait, qu'il est le seul en mesure d'interagir sans danger avec la Fille. Il est naturellement bon avec Hughie et la Fille et respecte grandement ses deux autres camarades; hors du groupe des Boys, sa violence en fait un élément très dangereux. Il est le seul à n'avoir rien de particulier envers les Supers et VA; il se fait pourtant une joie de les castagner.
en haut à gauche sur l'image de présentation The Female (la
Fille) : Le membre le plus meurtrier des Boys, japonaise de naissance. Muette et psychotique, elle a été recruté de force, pour servir de deuxième gros bras avec le Français. Elle est la plus forte et la plus coriace des Boys, mais elle est totalement coupé du Monde. Le Français est le seul à la comprendre (apparemment télépathiquement) et il est de même, le seul que la Fille apprécie. Elle ne peut s'empêcher de tuer, une lubie que tente de combattre son ami, en la distrayant à coups de BDs et d'
After eights. Son avenir, semble pourtant, comme son passé, bien sombre.
en bas à droite sur l'image de présentationWee Hughie (
P'tit Hughie) : Le nouveau de la Bande, écossais d'origine, il remplace l'ancien leader, Mallory. Il a perdu son amie des mains d'un des Sept et déteste donc les Supers; en fait, il ne déteste que l'arrogance et la liberté de ceux-ci, ce qui le rend démuni lorsqu'il est confronté à des Supers plus "humains". Il évolue dans un monde encore nouveau pour lui et malgré les manigances de Butcher, il traite réellement les Boys comme une nouvelle famille et ce dernier, comme son mentor. Il tente sans cesse de contrôler la violence qu'on lui demande d'utiliser et essaye souvent de négocier avec ses amis, le sort de certains Supers (étant parfois le premier à admettre que d'autres, méritent de se faire casser la tète). Il est en perpétuel questionnement sur les méthodes de ses amis et sur son propre rôle dans le groupe, songeant plus d'une fois à partir.
Il a débuté une relation, tendue mais passionnée avec Annie January (malgré un début ridicule). Les deux tentant ainsi, de soigner leurs blessures intérieures, sans savoir réellement qui est qui.
en bas au milieu sur l'image de présentationThe Legend : Ne faisant pas partie des Boys, il est leur contact à l'intérieur du microcosme qu'est Vought-American. C'est lui qui a lancé la plupart des comics liés aux Supers, ses connaissances en la matière sont donc larges et précieuses. Confronté directement à l'hydre qu'est VA, il apporte un soutien direct et affirmé aux Boys, malgré une mauvaise humeur et une morale toujours ambiguë, sur les raisons de son implication. Il déteste plus VA que les Supers. Il sait parfaitement que les Boys sont un groupe fragile et qu'entre les mains de Butcher, la guerre totale n'est pas loin.
Les Supers
Les Supers sont un héritage raté du IIIe Reich, lorsque ce dernier tentait de créer artificiellement un véritable
übermensch. Ce sont des humains génétiquement modifiés, à la conception, ou même ensuite. Les Supers de naissance ne sont pas nécessairement plus puissants, mais ils ont tendance à être "potentiellement" plus développés. Leur anormalité vient du "Composé V", qui coule dans leurs veines; plus ce dernier est pur, plus le Super est puissant. Ceci veut dire qu'on peut donc s'injecter du composé V, pour devenir un Super, quoique temporairement. Le composé V pur est bien entendu hors de prix, ce qui rend la multiplication des Supers, réservé à une élite économique.
Entre donc en jeu Vought-American, société responsable de la majorité des Supers, de leur contrôle et des profits associés. VA est un empire tentaculaire et semble-t-il, le grand ennemi derrière les Supers. Il est presque impossible pour un Super d'évoluer hors de l'orbite de VA, qui "détient" les plus puissantes équipes. Ceci explique le fait qu'il n'existe presque plus de Supers hors des USA, l'emprise économique de VA étant total sur le marché.
Les pouvoirs des Supers sont en général assez typiques. Dans la veine du "premier" Superman, ils sont forts et résistants et certains peuvent voler. Ils disposent de quelques pouvoirs classiques, mais rien de vraiment particulier. L'étalage de pouvoirs n'est clairement pas le but ici, les bastons se réglant plutôt à coups de poings, voir de battes ou de manches de pioches !
Les Supers sont, dans "The Boys", tous plus ou moins basés sur des Super-héros type du paysage des Comics. Il existe trois équipes principales, toutes des références directes à DC ou Marvel. Les
Sept forment l'équipe principale, la plus forte, qui dispose de trois membres "purs"; c'est une référence à la
JLA et son trio Superman / Batman / WonderWoman.
Payback est la deuxième en terme d'importance, elle possède le premier Super de l'histoire; c'est un clin d'œil aux Vengeurs . les
G-Men enfin, se déclinent en de multiples équipes et sont la plus rentable des formations; ils représentent bien entendu les X-Men.
Homelander (le
Protecteur de la Patrie) : Le plus puissant de tous. Il rassemble toutes les déviances des Supers : pervers, arrogant, sûr de son bon droit, égocentrique... Il est grandement perturbé et malgré une façade assez diplomate, qui n'est pas qu'un leurre, il est un monstre psychotique. En général relativement fin et bien plus malin que ses camarades, il sombre peu à peu dans la folie destructrice. Le 11 Septembre a, comme pour le reste des Sept, aggravé son comportement.
Il est sensé faire marcher les autres à la baguette et y arrive relativement bien, négociant avec ses deux camarades les plus puissants. Il interagit directement avec VA, mais il semble que ce lien s'affaiblit, à mesure que le Protecteur prend conscience de sa liberté.
Leader des Sept, il possède de nombreux pouvoirs très puissants (force, endurance, vol, vision laser - chaleur et rayons X); c'est naturellement un renvoi à Superman, avec des clins d'œil à Captain America et Judge Dredd.
Annie January / Starlight (
Stella) : La nouvelle des Sept, auparavant dans un groupe de Supers catholiques-républicains. Elle sombre dans la dépression, après avoir un aperçu du vrai visage des Supers et du marché, qui tourne autour de leurs personnes. Auparavant relativement droite et un peu naïve, elle se durcit peu à peu, détestant son équipe, qui l'a simplement engagé pour faire du fan-service. La Reine Maeve est la seule personne qu'elle supporte parmi les Supers, principalement du fait de l'apparent désintéressement de celle-ci. Sa relation avec Hughie, lui permet de lutter contre une déchéance, sa plus grande peur étant de finir comme les autres Sept. Elle est de plus en plus dégoutée de l'univers des Supers.
C'est une Super de second-rang, mais elle peut voler et lancer des rayons aveuglants.
Supers Purs : En théorie, il suffit simplement de Composé V pur pour avoir un Pur Super, en fait, c'est nettement plus complexe. L'essai sur les Sept à montrer des limites, recommencer plusieurs fois dégrade en effet, au fur et à mesure le potentiel des Supers. De plus, il s'est avéré, qu'il fallait mieux pour VA, plusieurs Supers peu puissants, mais contrôlables, avec une image exagérée, que des Supers intenable du fait de leur trop grands pouvoirs. Les trois premiers des Sept, ainsi que le premier Super, sont donc les seuls à être réellement "purs", ce qui explique qu'ils n'ont rien à voir avec les autres.
Black Noir est un Super très étrange, ne parlant jamais et apparemment capable de surgir depuis l'ombre. C'est le plus angoissant des Sept, qui terrorise tout le monde sauf ses deux camarades; il semble presque aussi timbré que le Protecteur. C'est un clin d'œil à Batman. La
Reine Maeve est le premier élément féminin des Sept. Très puissante elle assurait la co-direction avec le Protecteur, mais depuis le 11 septembre, elle a sombré dans l'alcoolisme et se désintéresse de tout. La présence de Starlight l'a un peu remuée. C'est la Wonder Woman des Sept.
Stormfront enfin, est le premier des Supers et sensé être l'égal du Protecteur. Leader officieux de Payback, il est plus fort que toute l'équipe réunie. C'est le plus dangereux des Supers en activité, par ses pouvoirs et surtout par sa mentalité. Semble-t-il, un mix de Thor et Captain Marvel.
L'homme de Vought-American : Personnage très énigmatique et un des véritables dirigeants derrière les Supers. Il est en relation direct avec les Sept et est de plus en plus en opposition avec le Protecteur, bien qu'il ne semble pas se rendre réellement compte jusqu'à quel point. Très patient, professionnel et déterminé, il est aussi sans-pitié et ne rechigne pas devant de grands sacrifices. Il est l'égal de Butcher, mais en plus discret. Représentant VA, il se pose comme la troisième force à côté des Supers et des Boys et est loin d'être négligeable.
Thèmes et AvisGarth Ennis est connu pour détester les Super-héros, seul Superman trouvant un peu grâce à ses yeux. Le voir faire un comic sur ces mêmes Super-héros et donc étrange... ou pas. The Boys est bien entendu une œuvre de "déconstruction" du Superhéroïsme, "
Not Again !" j'entends dire !? Pourtant malgré quelques poncifs, The Boys ouvre la voie vers des idées forts originales.
L'idée de base de The Boys est simple, posez-vous cette question : Si vous possédiez des super-pouvoirs, sincèrement, vous feriez le Bien ? Là où Ennis est un peu plus futé que prévu, c'est bien sur qu'il ne réponds pour personne, puisque les Supers restent avant tout, des humains, avec leur propre libre-arbitre. Bien entendu, ils sont tous
larger than life, mais en fait, en fouillant, on se rend compte que des cas comme ça, on en a déjà parmi les normaux. Il y a des ordures, des sympa, des niaiseux, des je-m'en-foutistes... On se retrouve plus avec des anti-héros à la pelle, qui passent par tous les particularismes, mais il est impossible d'en faire un cas général et c'est à cet égard, que par exemple, la croisade de Butcher est bien plus glauque que prévue et que les angoisses d'Hughie nous arrivent en pleine tronche.
Ennis étant ce qu'il est, il n'y pas de gentils ou de méchants. Oh bien sur, certains sont plus l'un que l'autre (j'ai de ce fait été ravi de voir le destin de Stormfront), mais dans l'ensemble, les Supers sont plus des espèces de "trou du c*l" (
asshole marche mieux quand même), que des vrais ordures. On a plus affaire à une caste de pourris gâtés, qu'à de dangereux psychopathes. Dans le tas, il y en a même des sympas, ou des juste complètement à côté de la plaque (mention spéciale à Soldier Boy quand même !). Le paysage des Supers est relativement varié et le pire étant qu'un bon paquet ne sont mêmes pas ces figures angoissés héritées de Watchmen, ce sont parfois des types qui croient faire le Bien et qui en plus... le font (sisi, ça pullule pas d'Ozymandias en puissance), ou juste des fêtards nettement plus gênants que prévu.
Toutefois, à travers les Supers, qui ne sont qu'un outil pour avoir un paquet de personnages bien jetés (bon ça permet aussi de taper sur certains trucs propres aux Supers mais bon), Ennis montre du doigt deux phénomènes.
Le premier, c'est l'usage de la BD dans le monde fantasmé des Supers. Idée très forte, que je n'avais jamais réellement vue aussi creusée. Les Supers ne sont pas seulement des figures réelles, mais aussi des figures fantasmées, transformées par les Comics. Ce qui fait qu'il y a toujours deux Supers : le vrai et celui sur papier. Au final, on se rend compte que le second est toujours plus important que le premier. Les personnages de Swingwing et de Starlight sont particulièrement marqués par ce trouble entre soi et l'étiquette, l'image donné. Swingwing en tient une belle couche, pourtant on se rend compte que derrière lui, VA le cloisonne dans une image qu'il n'est simplement pas, ce qui est encore plus dramatique vu qu'il se voulait comme une figure d'émancipation. La distanciation entre figure réelle et figure imposée par les comics, est je trouve, une excellente réflexion, qui est, à travers les récits de la Légende, rondement menée. Ceci permet aussi de taper sur une propagande, en particulier durant le
Golden Age, mais aussi plus tard, qui est, on pourra gloser, très discutable; d'autant en parallèle des vrais dénouement de l'histoire. La terrible phrase de Butcher à Soldier Boy (qui est un gros
Take That ! à Captain America), est pour moi, l'apogée de ce mélange assez malsain entre fantasmagorie de merchandising et réalité bien trop crue : "
You never fought in the war, you cunt. An' you're a fuckin' insult to the lads that did !"
Cette attaque, contre le business à l'Américaine, trouve un écho dans l'attitude des Supers, en particulier des Sept, souvent plus préoccupés par la vente de leurs produits dérivés que par le sort du Monde. Cela permet aussi à Ennis de taper comme un bon anglo-saxon, sur quelques questions de cultures américaines. L'idée du
Melting-Pot qui tourne mal est assez fédératrice. Selon le principe que l'américain est un homme nouveau, issu de divers cultures mélangées et transformées en une nouvelle identité. Ennis répond lui, non sans raisons, que l'américain s'est approprié les cultures et la plupart du temps, s'est contenté de les singer, ou de les changer en produit marketing. Le Français est une étrange blague sur les stéréotypes (qui marche moins bien en VF), la Saint Patrick est l'occasion de taper joyeusement sur ceux qui n'y voient qu'une occasion folklorique de se saouler, sans même réfléchir à la culture irlandaise... Tout existe en Amérique, mais avec un gout de consommation, d'ersatz, dilué, faussé. Le fait même que les Boys soit un groupe multiculturel, toujours en conflit, mais marchant tout de même est bien entendu une réponse au Monde aseptisé des Supers si américains.
Dans une veine plus ou moins réussi, cela permet aussi à Ennis de casser du Super-héros. Les passages avec le Tek-Paladin et Payback sont drôles et tapent très justes. Le moment avec les G-Men par contre est nettement plus poussif. Et puis parfois ça donne des énormes
Take That! (Ennis est un spécialiste mine de rien) :
Dernier point, puisque nous parlons d'Ennis, quelques mesures de précautions. The Boys est très violent. Très violent. Non seulement par démonstrations physiques (mais bon, c'est la plus facile à encaisser), mais aussi morales. La "fête" des
Teenage Kix', les différentes aventures de Starlight parmi les Sept et surtout, des passages traumatiques comme le 11 Septembre, ne sont clairement pas pour tout le Monde. The Boys, c'est violent, trash et franchement vulgaire.
Malgré cela, Ennis étant Ennis, il a un talent pour atténuer tout cela et présenter par exemple, des personnages qui sont justes super-sympa. Hughie est tout de même la définition du type "sympa"; il a ses problèmes, mais c'est quand même une boule de gentillesse ce mec. Les passage entre l'écossais et Annie sont eux aussi très plaisants à voir, parce qu'ils sonnent juste et que les deux personnages ont tellement besoin et droit d'avoir de chouettes moments, qu'on ne peut qu'être contents, que ces deux personnages profondément bons tournent bien. La relation entre le Français et la Fille est elle aussi très étrange, entre baston et dégustation passionnés d'
After Eights... difficile de savoir quoi penser, mais il arrive à rendre deux cintrés psychotiques franchement affectueux. Comme pour "Crossed", Ennis arrive avec grande justesse à placer quand il le faut, des moments vraiment cool, qui permettent de souffler dans un océan de brutalité.
Mais bon, à ne pas mettre entre toutes les mains.
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La
JLA d'Ennis, où les références à la vrai
JLA sont loin d'être sibyllines...
"The Boys" est donc à mes yeux une bonne réussite, reste à voir comment cela évoluera, mais l'arc actuel est déjà génial et du Ennis tout craché.
Des personnages variés, complexes, justes, qui posent tous des problématiques intéressantes; une intrigue sur plusieurs niveaux qui est sacrément bien menée; de l'ultra-violence et de la provoque; des moments simplement
tout mimi (le "krô meugnon"étant sous copyright ici); un trait que je n'ai pas évoqué, mais qui est relativement plaisant, dans le canon du genre, avec un vrai travail sur les visages, pour un résultat très convainquant...
Perso, j'ai été happé par ce comic, qui avec celui d'Azarello, m'a fait redécouvrir le neuvième art anglo-saxon, avec beaucoup de plaisir. En espérant que le virus "The Boys" profite à d'autres...