J'ai donc pour Noël fini cette splendide série qu'est Basara. Un petit mot sur le dénouement donc, sur ces derniers volumes et la relation étonnante de Yumi Tamura, l'auteure, avec ses lecteurs.
J'en étais resté à l'assaut donné sur Kyoto par Basara, et au retournement de situation du retour de Shuri du côté du Roi.
L'affrontement final entre les deux héros amoureux était attendu, et est très bien ménagé. L'action se démultiplie dans le final, avec des antagonistes multiples (Sage de l'Ouest et son complot, la Reine Blanche, et le Roi). Les personnages satellitaires du couple, Asagi et Papillon de Nuit en premier lieu, trouvent leur place dans toute cette mécanique, et pousse leur logique jusqu'au bout. Le final est haletant, sensible sans être mièvre: un régal!
Ce qui reste très impressionnant est la quantité de personnages convoqués pour ce final, leur gestion par Tamura, et le dénouement offert à chacun de ces héros qu'elle nous a permis de découvrir et de suivre. Les deux derniers volumes m'ont surpris puisqu'ils sont constitués de récits annexes, antérieurs et postérieurs à la prépublication, parfois très courts (5-6 pages), parfois très longs (plus d'une cinquantaine de pages), dont la suite de titres fait système avec le Titre "Basara", et qui présentent le passé, ou le devenir, de plusieurs personnages de la série, avec bien évidemment le couple phare dans une dernière intrigue. L'avant dernier chapitre surtout, qui évoque finalement le devenir du Japon, et introduit, à travers Hayato, les enfants de Sarasa et de Shuri, clôt assez magnifiquement cette immense saga!
Toute cette lecture m'a laissé une drôle d'impression au moment de laisser les personnages. Achever une longue oeuvre, cohérente, riche et structurée comme celle-là, c'est quand même quelque chose. En un peu moins de 30 volumes, Yumi Tamura a construit un univers dont on se sent finalement partie prenante, comme investi dans son devenir. Le tout dernier chapitre, de quelque pages, semble non pas tant annoncer le couple de Bsara que déjà poser celui de 7 Seeds, comme si l'univers de Tamura était cohérent, formait un tout (alors que pas exactement possible, mais bon...). J'ai absolument adoré Basara.
Enfin, Tamura est vraiment surprenante par la manière qu'elle a de dialoguer avec ses lecteurs dans les pages bonus, de commenter son propre travail, depuis le choix des noms et des couleurs pour les couvertures jusqu'aux étapes de ses voyages de repérage, en passant par la promotion des produits dérivés, surtout les drama et les disques. Et puis comprendre que l'univers de Basara ne se limitait pas à la publication régulière, mais empruntait aussi des chemins de traverses produits par l'auteure elle-même, avec des fanzines et autres, c'est très étonnant et donne le sentiment d'une intensité et d'un investissement dans la création qui est communicatif.
Merci encore Yumi Tamura!