Des infos intéressantes pour les fans de Berserk, de Claymore et de Gunsmith Cats Burst concernant leur publication chez Glénat (plus un paragraphe bonus)
Citation:
Parutions
Je voudrais savoir si dans le planning 2010 de Glénat les sorties des séries suivantes sont prévues :
- Gunsmith Cats Burst T5
- Berserk T33
- Claymore T17
Je sais que pour ces séries, nous ne sommes qu'à 1 voire 2 tomes d'écarts du Japon. Ce serait juste pour savoir si j'ai des chances de les avoir entre les mains cette année.
Nous n’aurons pas de volumes de ces séries cette année. Nous avons en effet rattrapé les parutions japonaises, et nous préférons porter 3 à 4 volumes en bimestriel qu’un seul en annuel ou semestriel. A priori, nous serions les premiers heureux de pouvoir publier immédiatement chaque sortie de volume, mais nous avons de fait observé (de longue date et chez beaucoup d’éditeurs) un défaut de ventes notable lorsqu’un volume d’une série paraît tout seul dans l’année, et que cela finit par couler la série. Il nous est apparu donc important de gérer les sorties selon la réalité du comportement des acheteurs, plutôt que sur l’envie, louable certes, de bénéficier rapidement de la suite. Nous sommes les premiers à pâtir de cette situation, au vu des excellents résultats de ces séries, qui nous manquent cruellement cette année. Néanmoins, la sagesse nous commande de nous caler sur le rythme réel des fans et donc de patienter.
Rythme
Je viens à vous aujourd'hui en tant que lecteur avec une question. En effet, je pense (sans trop me tromper) que les méthodes de parution de mangas en France fonctionnent sur le principe suivant : attente de la sortie d'un tome japonais, obtention des droits, traduction, publication.
Ma question concerne justement ce principe qui vous limite en termes de date de sortie et par là-même vous met plusieurs milliers de lecteurs à dos à chaque nouvelle annonce de sortie (3 mois pour One Piece en général), même si cette dernière est justifiée par rapport au rythme japonais.
En termes d'efficacité et de parution plus proche des sorties japonaises, ne serait-il pas judicieux d'obtenir des accords avec les éditeurs japonais pour pouvoir commencer les phases de traduction chapitre par chapitre au moment de leur sortie ?
Ainsi, il ne vous resterait plus que la traduction des différentes rubriques complémentaires et exclusives au tome. De cette manière vous pourriez faire paraître un tome français beaucoup plus proche de sa sortie japonaise et ainsi réduire l'engouement des lecteurs pour la lecture en ligne en augmentant l'attrait d'une série qui deviendrait récente et non plus vieille d'un an et demi (en moyenne).
Je me doute cependant que ce genre d'accord ne doit pas être facile à négocier, voire déjà fait et refusé, mais je pense cependant que cela pourrait rapprocher les lecteurs français d'une bonne lecture papier comme elle devrait toujours être.
Vous avez tout à fait raison sur votre manière de réfléchir. Vous avez également raison sur le fait que nous avons déjà proposé cette solution, et qu’elle a été refusée. La prépublication au Japon ne peut pas faire l’objet d’un contrat étranger. Seul le volume fini peut l’être. Même lorsque le volume est annoncé (par exemple D. Gray-man n° 20 pour avril au Japon), nous devons attendre qu’il soit paru pour que le volume passe dans les droits étrangers. Cette méthodologie est celle de nos partenaires japonais. Sans contrat éditorial, nous ne pouvons donner le feu vert à un traducteur. Pour reprendre notre exemple, la demande de droits sur le prochain volume de D. Gray-man se fera en avril, la réponse arrivera le mois suivant (au mieux), suivent les échanges de contrats pour signature (avec le relais des agents, nous sommes facilement fin mai) début juin, lancement de la traduction et achat des datas pour la maquette. Réception des datas, de la traduction + mise en maquette, mise en page, placement des onomatopées et nous voilà facilement début juillet. Corrections, cromalin, envoi en validation pour l’éditeur japonais, retour de la validation (s’il n’y a pas de correction), nous sommes fin juillet. Rajoutez la fabrication, le façonnage et l’acheminement vers le distributeur, qui lui-même doit redistribuer à chaque point de vente selon chaque commande, vous vous retrouvez fin août, début septembre… au mieux.