Je te rejoins, Shan, je n'avais encore jamais posté ici...
*kof* *kof* *kof*, encore un peu poussiéreux d'ailleurs
Commençons par le commencement...
Great Teacher OnizukaC'est l'histoire de l'histoire de l'histoire d'un pervers au grand coeur...Mon premier manga, c'est lui qui m'a initié aux livres qu'on lit à l'envers, qui m'a jeté dans l'univers tortueux des forums, dirigé vers la culture japonaise, etc.
Shanji a écritCitation:
Ce manga est un tout plein de perfection, chaque histoire qui le compose est magnifique
Perfection. J'ai longtemps pensé, avant de commencer One Piece, que ce manga était en effet, le meilleur de tous.
La perfection est déjà graphique, un style réaliste, bourré de détail (les doubles pages en général sont pleines de trucs sympas à trouver, pour peu qu'on fouille un peu), régulier (tendant même à se bonifier avec le temps, plus mature que du temps de young GTO en tout cas), la physionomie est à peu près normale pour les personnages, sauf quand il s'agit évidemment pour Onizuka de faire le pitre (ses grimaces, son déguisement de vieillard...sérieux :epiclol:), mais les personnages sont tous distincts les uns des autres, ce qui n'est pas toujours évident dans d'autres mangas...(auteur de Vampire Knight, si tu m'entend...)
Ce qui fait la grande force de GTO pour moi, évidemment, c'est l'histoire. Ou plutôt, les histoires dans l'histoire, cet enchâssement de récits, chapeautés par le récit principal de la quête d'Onizuka, celle de vouloir devenir
the GTO. Elles sont indéniablement la force du récit. Les personnages mis en scène sont majoritairement dans la catégorie d'âge du public visé: les adolescents ou jeunes adolescents, le public se sent proche d'eux. Et ce sentiment se trouve renforcé dans le fait que toutes les histoires mises en scènes sont d'ordre divers et variés, c'est un large panel que développe Fujisawa dans son manga, parlant de harcèlement scolaire, de profs de sports et de math psychopates, de parents absents, de problèmes financiers:
au final, chacun s'y retrouve.Il y a cette dimension humaine dans GTO, renforcée par chaque passage, par chaque "Leçon" comme il les appelle, qu'Onizuka va offrir à ces gamins ou adultes égarés, parfois c'est un traitement de choc (BASTOOOOONNNNN!!), souvent c'est philosophique, parfois c'est même poétique, et ça marche. C'est l'un des mangas les plus touchants que j'ai lu, un milliard de fois plus émouvant que n'importe quelle daube Shojoesque Astréeique.
Shanji, tu parlais de "Baleine des sables", ce qui nous permet de démontrer un autre atout du manga: la cohérence dans le scénario. Fujisawa maitrise tout,
tout, il a la main mise sur tout, il contrôle le moindre détail, chaque arrivée, chaque nouvelle entrée en scène est traitée avec minutie, chaque petit point du scénario est travaillé, exploité et parfois réexploité,sans compter les allusions aux précédentes aventures d'Onizuka, il y a une véritable logique, beaucoup de moments forts, et aucun temps mort (ou si peu...)
L'humour est très présent, logique: c'est un Shonen. Et son héros est comme la plupart des héros du genre, plutôt simple (mais pas dénué d'intelligence), pervers (mais pas pédophile )et bourré d'autres défauts (et pas des moindres), qui le mettent sans cesse dans les situations plus rocambolesques les unes que les autres, où à la fin le maître mot est
"Rire pour faire réfléchir".
Parce qu'au fond, c'est ça, GTO. Toru Fujisawa, à travers l'histoire de ce
Bosozoku complètement givré mais doté de plus de bon sens qu'un grand nombre de pseudos "intellectuels", nous offre une vision, certes, critique de la société moderne, mais à travers une splendide leçon de vie.
Et je crois que c'est ça, finalement, le mot.
Splendide.
...
Pinaise Shanji, vieux, t'as raison, ce topic, il faudrait s'en occuper, y'a pas si peu de gens qui connaissent GTO bordel?!