La première fois.
Celle qui apaise, et qui vrille.
La première fois.
Ca laisse un goût indélébile.
Une première fois.
Un peu comme le toit du monde.
Et malgré soi.
S'attacher à quelques secondes.
La première fois.
Et pourquoi pas une deuxième.
La première fois.

Tryo, La première fois


Tout d'abord, pourquoi ce topic?

Non, il ne s'agit pas de raconter sa première fois avec une fille ou un garçon. De nombreux forums y sont consacrés et cela ne ferait que créer un topic de plus sur ce sujet qui n'a pas de fin (aussi intéressant soit-il). J'ai créé ce sujet car à priori, tout le monde au sein du forum a fait quelque chose dans sa vie et c'est ce quelque chose qui nous réunit tous sur ce forum: acheter un manga.

Le but de ce sujet est que chacun raconte sa première fois car oui, elle est extrêmement importante. Elle a en quelque sorte marqué le commencement d'une vie où lire (dévorer) des mangas devient une addiction, où les lire après les avoir acheté est un plaisir sans égal, où chaque page que l'on tourne est une promesse d'une suite d'une histoire passionnante. Les mangas font partie de notre vie. Ils nous fédèrent. Que l'on soit picard ou marseillais, homme ou femme, homo ou hétéro, on vient tous sur ce forum pour parler de mangas, sans distinction de sexe, de couleur de peau ou autre. Ceci n'aurait pas été possible sans le jour où chacun a sauté le pas et a acheté un manga.

Ce moment a été déterminant dans notre vie de fan de manga mas jusqu'à quel point? La nature du premier manga influe-t-elle sur nos goûts futurs? Par exemple, quelqu'un qui aura commencé par un shonen classique aura-t-il tendance à favoriser les mangas du même genre? Quelqu'un qui lira pour sa première fois un shojo voudra-t-il, inconsciemment, retrouver des intrigues amoureuses dans ses lectures suivantes (peut-être d'ailleurs que cela pourrait constituer un début d'explication sur la frustration de beaucoup de gens, légitime ou non, à ne pas voir un semblant d'intrigue amoureuse dans One Piece)?

Ce que j'espère à travers ce sujet, c'est comprendre l'importance du premier manga.


Je suppose que je peux commencer:



Mon premier achat pour ma part a été le tome 22 de Yu-Gi-Oh

Résumé:

Lors du tournoi Battle City, organisé par Kaiba, Yûgi fait équipe avec Kaiba pour lutter contre des Ghouls qui sont venus les provoquer en un duel sans merci. Un duel au sommet d'un immeuble, avec à la clé une bombe qui emportera avec elle les perdants...

Je connaissais Yu-Gi-Oh à travers le dessin animé éponyme. Je ne connaissais strictement rien au manga. Je me baladais dans le petit supermarché de mon village et j'ai vu dans le rayon papeterie ce manga, seul, qui a suscité en moi une certaine curiosité. Pour la petite anecdote, je ne savais pas que ça se lisait de droite à gauche. Je l'ai donc lu comme on lit des livres français (etonnament, j'ai pas tout compris).

Pour ceux qui ne connaissent Yu-Gi-Oh qu'à travers le dessin animé qui était diffusé sur m6 et où le héros, Yu-Gi, combattait à l'aide de son jeu de cartes l'infâme Pegasus, le tome 22 suit Yu-Gi à travers à un autre tournoi avec de nouvelles règles et un nouveau méchant. Ca semble évident mais personnellement, j'ai découvert que pour comprendre le tome 22, il fallait lire les 21 précédents. J'ai donc cherché à lire les 21 premiers et ainsi a commencé mon immersion dans le monde des mangas.

Suite à cela, j'ai cherché autour de moi quelqu'un qui connaissait les mangas (internet n'en était alors qu'à ses débuts). Finalement, un ami m'a conseillé Naruto.

Je crois que ce premier achat a fortement influencé mes goûts actuels. En étant plongé direct dans des shonens relativement classiques, j'ai pris le temps d'apprécier ce genre. J'ai attendu pas mal de mois avant e me pencher sur autre chose, en l'occurrence les shojo et plus encore pour passer aux seinens.


Et vous, votre première fois, c'était comment?

Mon premier manga, ma série préférée même encore aujourd'hui, City Hunter, dans l'édition de luxe, car quand l'édition J'ai Lu est sortie, je ne savais pas qu'on pouvait trouver des mangas en France.

Tout commence au début des années 90, quand, petite fille, un " dessin animé " me fait hurler de rire plus qu'aucun autre, et me passionne complètement. J'y retrouve l'humour, les scènes d'action, les scènes d'amour, bref, une histoire très complète. Ma passion pour Nicky Larson ne s'est jamais tarie, je regardais les rediff' dès que je le pouvais.

Fin des années 2000, un soir à m'embêter sur Internet, je traine sur Youtube, et là, que-vois-je? Un épisode entier de Nicky Larson. Et je me rends compte qu'en cherchant bien, on peut facilement trouver les 140 épisodes de la série, et on peut aussi les voir en VOST, chaose que je n'avais jamais faite auparavant, puisque je ne les regardais qu'en diffusion à la télé.
La VOST de City Hunter a été une vraie révélation pour moi, quand on regarde un épisode en VF et le même en VOST, on a l'impression de voir deux choses très différentes. Cela m'a un peu agacé sur le moment, comme si j'avais été trompée pendant mon enfance, mais ça m'a également donné envie d'en savoir plus. J'ai regardé quasiment tous les épisodes en streaming sur internet en VOST, j'ai commencé à fréquenter des forums City Hunter, et j'ai eu alors une 3ème révélation: la série manga était en cours de réédition, et le manga contenait des histoires qui n'avaient jamais été adaptées en version animée.
Après une petite hésitation pour cause financière ( la série complète m'a coûté environ 300€ tout de même ), j'ai commencé à acheter les mangas sur internet ( vu que j'habite dans une ville toute pourrie où il n'y a pas de librairie spécialisée en manga, et que la seule librairie qui en vende a un rayon manga de 2 mètres, au fond de la section BD qui elle a un rayonnage très conséquent )

Très logiquement, et même si au moment où j'ai commencé l'achat de la série le dernier tome réédité devait être le 21 ou le 22, j'ai commencé par les tomes 1 et 2. Et je savais - je ne sais pas comment d'ailleurs - qu'un manga se lisait de droite à gauche ( il me semble qu'il y a un avertissement dans le livre pour ne pas se tromper de sens). Une fois le paquet déballé, j'étais très contente, je trouvais le livre, et plus particulièrement la couverture très belle.
Par contre, j'ai été très surprise par le dessin des premiers chapitres. Car il faut bien l'avouer pour ceux qui ne connaissent pas la version manga de City Hunter, le dessin de Hojo évolue au sein de l'œuvre, et au début, surtout quand on est habitué à la version animée, les personnages, et Ryo plus particulièrement, sont "moches". Cela a donc été une déception de ce côté là.
Mais par contre, côté histoire et intrigue, je n'ai absolument pas été déçue. Ca ressemblait aux épisodes de l'anime, mais en plus mature, voire glauque pour certains passages ( notamment l'assassinat de Makimura tellement intense en version manga qu'il rend la version animée morne et sans saveur ).
J'ai donc été très satisfaite de ma décision, et encore plus quand le style artistique du manga s'est enfin stabilisé, et quand en plus j'ai réellement pu découvrir certaines histoires qui n'avaient pas été adaptées dans l'anime. J'ai complété la série tranquillement, et une fois le tome 32 en main, je me suis demandé si je devais continuer à en acheter.

La réponse a été oui, et j'ai donc décidé d'acheter les mangas des animés que j'aimais bien, pour avoir ce qui reste dans mon esprit comme la " vraie version " de l'histoire.

Je ne peux pas vraiment dire que j’ai un premier manga dans mon cas car il s’agit plutôt d’un contexte de découverte lié à l’époque. Même si au final c’est plutôt simple.
Je n’ai pas de souvenir très précis mais cela doit dater de l’époque du collège, lorsque j’étais en quatrième – soit en 1993-1994.
C’était la grande époque du Club Dorothée et de Dragon Ball, les premiers mangas que j’ai dû lire furent les demi-tomes de Dragon Ball que Glénat sortait en kiosque à l’époque.
Je me souviens parfaitement de cette époque qui correspond à l’arrivée du manga en France : il y avait une boutique de BD qui proposait des mangas VO. J’ai acheté lors de cette période les derniers tomes japonais de Dragon Ball qui étaient en avance sur la diffusion TV – c’était notre spoil à nous^^ J’ai aussi acheté les animé-comics japonais des films Dragon Ball Z^^
Parmi les séries en VO que proposait à ses débuts cette boutique je me souviens qu’il y avait par exemple Yuyu Hakusho et X. J’ai acheté d’ailleurs à cette même époque quelques tomes japonais de Yuyu Hakusho car cela ressemblait à Dragon Ball^^
Toujours lors du collège, mais en troisième il me semble, lors d’un voyage scolaire en Espagne je suis tombé par le plus grand des hasards sur des tomes d’Akira - dont j’avais dû voir le film l’année d’avant. Je me souviens d’avoir été abasourdi de découvrir que Akira existait en BD et qu’en plus cela racontait des choses que je ne connaissais pas (ces tomes correspondaient à la dernière partie du manga). J’ai acheté en Espagne 3 ou 4 tomes (qui correspondaient à 60 pages chacun) et une fois de retour en France j’ai commencé à acheter les tomes Fr d’Akira – dont le prix unitaire de 93 francs était une sacrée somme pour le collégien que j’étais^^
Enfin pour conclure la période d’initiation du collège j’ai commencé à acheter Video Girl Aï que Tonkam venait de lancer. Là c’était un pote qui avait acheté le premier tome et qui me l’avait prêté. Cette lecture m’a fait une forte impression et cela m’a donné envie de faire la série.
C’est ainsi que cela a commencé pour moi, avec un mélange shônen et seinen.

Mon entrée en seconde et au lycée correspond ensuite à la découverte de séries comme Gunnm, Bastard!, ou encore Tokyo Babylon. Auxquelles il faut ajouter la découverte des œuvres de Masamune Shirow (Appleseed et Orion) – dont je ne suis pas sûr de la date exacte – entre fin du collège et début du lycée dans tous les cas.