Bon, c’est juste moi ou Bleach c’est plus délayé qu’un bouillon ?
*Compulse rapidement les pages précédentes*
« Ooooohh ça se bouffe la tête en citant Schopenhauer », Ouais, je ne suis pas la seule à le penser. Et arrêtez d’essayer de nous faire croire que vous êtes tous en khâgne, je suis sûre que vous ne voulez pas devenir prof de lettres, parce que vous savez qu’il faut faire du latin et que c’est pas glop, et avec la réforme, appelé à le devenir encor moins. Seleniel vous confirmera.
Donc voilà voilà, ya un truc formidable quand on a 4 mois de retards sur tous les scans : on est frais. Neuf. Nos exigences sont plus minces qu’un mannequin de défilé. Nos âmes pures comme la neige qu’elles s’enfilent backstage. Notre œil perverti s’est refait une virginité. Faites comme moi, arrêtez le manga. Vous vous y remettrez avec d’autant de plaisir. C’est comme ça qu’on tourne les pages avec un plaisir continu *c’est bô*.
Donc j’ai récupéré plus de dix chapitres de bleach, là et c’était beau, c’était classe c’était vain.
Oui, malgré tout ce que je vous ai dis ultérieurement, malgré ma rehab du sarcasme, mon œil apaisé était toujours en communication avec un cerveau critique et j’ai trouvé qu’on n’avait pas beaucoup avancé (c’est la quinzaine de l’euphémisme). Ichigo a juste mis 8 chapitres à échanger son premier coup de sabre avec Ulquiorra, et pendant ce temps Rangiku a perdue TOUTE crédibilité pour délayer encor un peu l’histoire. Oui ça m’a un peu choquée de la voir si inefficace, se faire sauver par une gamine de primaire avant d’être éventrée par un golem à trois sous parachuté sans aucune introduction préalable.
Ensuite Ichida a été bien classe, comme à son habitude et Inoue, après avoir échappée à ce qui ressemblait beaucoup à une incompréhensible tentative de viol s’est assise dans une version très cambrée de la posture seiza pour pleurer son Héro à larmes chaudes.
Halibel a montré ses seins, le plus gros twist pourrait se résumer en « les vielles marmites ne sont pas les plus puissantes » et oui, sans rire, Bleach c’est gay-friendly, comme les fangirls, toujours premières sur l’information, le savent depuis longtemps. D’ailleurs Ichigo s’est fait transpercé avant de ressusciter *Holly Shit I4m So Gay I4m Gonna Walk On Water*
Sinon, sur le transformation d’ Ulquiorra: c’est JO-LI. Certes, mais sans la culture shonen qui nous caractérise nous estimerions spontanément qu’il ne se passe rien. Nous nous savons qu’un nouveau look/corps/gadget est toujours la seule preuve de la montée en puissance des protagonistes. Mais Schopenhauer s’il lisait ce chapitre, serait perdu. On y pense pas assez.
(Non, je rigole, la transformation est effectivement un acquis depuis Grimjow. Laissez-moi être de mauvaise foi, un peu)
J’aime beaucoup Ulquiorra, son look, sa neurasthénie, sa frime. Et Ichida, ses lunettes, son coté pince-sans-rire, sa frime. Et surtout la présence d’Ichida en pauvre amoureux déçu mais indéfectiblement loyal, si elle apporte surtout du pathos romantique, a le mérite de diversifier un peu la seule baston. Parce qu’à part ça on sait juste qu’on va se battre, mais ni au juste ce qu’Orihime a déjà fait qui la rende inutile (sauf pour le lecteur), ni ce qu’elle a « prit » a ses agresseurs, ce qui rend leur intervention particulièrement confuse. Et surtout ni ce qu’Aizen est en train de trafiquer, même si nous parions sur une nouvelle coupe de cheveux. Mais ce serait bien qu’Il revienne un peu sur le devant de la scène, qu’on arrête d’avoir recours aux « grands moyens », cad yamamoto-l’-invinscible-plissé, pour des broutilles. Ici: un monstre idiot sorti qu’une capacité spéciale que les méchantes utilisent pour éviter d’avoir à se battre elle-même.
Personnellement, quand je me coupe le bras, aucun bourrinator domestique n’en sort pour péter aléatoirement des rotules. Suis-je normal ?
Oui, moi aussi j’ai compris que c’était leur résurrection. Mais j’ai vraiment trouvé ce rebondissement suspect. A moins que ça n’annonce un grand moment de WTF ou tous les méchants se couperont les doigts de pieds pour qu’ils fusionnent en un monstre géant. Hum, pas si invraisemblable.
Cette élévation perpétuelle du niveau ultime (des personnages à priori récurrents/populaires/fort : battus par la piétaille) si elle n’obéit pas à une certaines cohérence est juste vaine. A moins qu’on ne s’apprête simplement à tuer tout le monde pour ne garder que quelques survivants Herculéens chargés d’annihiler Aizen puis de repeupler la planète. Ce qui est crédible mais alors commencez par Orihime et faite le vite.
Sur la situation présente, ce qui serait un peu enthousiasmant, ce serait effectivement que bad Ichigo devienne vraiment incontrôlable, au point de poursuivre un peu la dégradation des frontières bien/mal, qui est suggérée graphiquement, mais rarement développée. Après tout il a le fameux trou circulaire qui indique que l’on a perdu tout sens commun, non ? Dark Ichigo ne s’est plus manifesté depuis longtemps, il me manque (la dernière transformation lui laissera-t-elle de la place ?) et Les hollow supposés êtes des concentrés d’instincts dépourvus de surmoi adorent philosopher sur le sens du combat pour un peu qu’ils deviennent des arrankars. Donc il y a un vrai boulevard de possibilités ouvertes pour être plus méchant que les méchants. Et surtout, on a sur place les second couteaux parfaits pour servir de dommages collatéraux à ce genre de crise : le meilleur ennemi intello et l’amoureuse transie, ne me dites pas qu’ils sont venus pour rien, je ne vous croirais pas.
Mais il faudra bien un jour qu’on avaaaaaance et que tous les espadas, qui sont, objectivement, des allumettes, (priiicht, déjà éteins, poubelle) dégagent. La mort de d’Ulquiorra (s’il est bien), pourtant l’un des plus caractérisés, le montre bien: les « rédemption/récupérations » des enflos à la Mayuri/Urahara, si typiques du shonen, c’est fini pour ce lot-là. L’ambigüité de la SS a disparue depuis longtemps et les Arrankars sont, Neil exceptée, foncièrement mauvais. La perspective est plutôt à une poursuite de la campagne d’extinction des méchants dont le manichéisme ne pourra éventuellement être modulé qu’avec le retour de Gin, ou le tant espéré pétage de plomb d’Ichi. Il y a quelques pages, l’écart d’aptitude était celui de la terre à la lune, et là, en deux minutes, toutes les manifestations ultérieures de la puissance d’Ulquiorra (n°4, je-détruis-tout-si-je-me-libère, régénération balèze et autres coulures de mascara) sont aplanies. Cette mise en scène est un peu frustrante, je n’ai pas trouvé qu’on soit sorte vraiment satisfait de cette fin abrupte en forme de champignon atomique ou l’essentiel est dit en creux : plus néoIchigo est méconnaissable sous le costume plus il est balèze, et cette déflagration vue de loin témoigne de la fin d’Ulqui. C’est gros, c’est même énorme. Mais j’admet qu’il le fallait bien parce que sinon, l’objectif est renommé « Aizen 2012 » et, franchement, qui voudrait de ça ?
Ah, Et Il faut qu’on se décide à génocider aussi au moins 2/3 des gentils présents afin d’amorcer la dernière ligne droite. Ya trop de personnages. Bleach, ou le cauchemar des agoraphobes.
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