Terrible opinion que tu as de Bleach Namienator... Terrible mais tellement juste (comme dirait Kuma de One Piece). Car oui, malgré les défauts remarquables à cette oeuvre, je le dis sans crainte, je n'en demeure pas moins fan. Cependant, tes critiques sont virulentes mais vraiment, elles ne reflètent que la simple vérité. Je pense que dans le fait d'apprécier ou non une oeuvre, il y a avant tout un facteur affectif qui entre en jeu, et Bleach m'a séduit, c'est ainsi. Tout comme moi, je critique Naruto, j'accepte volontiers celles concernant Bleach car je le sais, elles sont malheureusement bien réelles.
Mais il arrive un stade où même le fan que je suis , crie au scandale : quand la nature même du manga se perd et que l'on entre dans une course à la puissance démesurée, dans le plus pur style de Dragon Ball (que j'adore énormément mais parce que c'était le premier du genre, il fallait d'abord y penser), il devient selon moi, urgent de réagir. Chose que n'a pas faite Kubo pour notre plus grand malheur.
En fait, d'un point de vue personnel, j'ai apprécié Bleach pleinement à partir du volume 5 ou 6 et ce, jusqu'à l'arrivée des pères d'Ichigo et d'Ishida. Si celle du binoclard était facilement acceptable car nous y étions préparée, celle du shinigami en revanche est dure à avaler en raison de la vitesse de la transition : BOUM, en une page le voilà lui aussi en porteur de zanpakuto. C'est brutal et pas forcément bien amené.
La montée au pouvoir d'Inoue est inexplicable car outre le fait que son pouvoir aille jusqu'à la résurection, je trouve intolérable qu'une jeune fille qui reste juste là à pleurnicher sans rien faire prenne en si peu de temps autant de galon. Par contre, je dois avouer que si Ichigo survit à de moulte reprises à une mort certaine, cela ne me dérange nullement étant donné que c'est par là même, la nature d'un shônen ou tout du moins, une des natures.
Je dois toutefois contester certains points. Tout d'abord, la partie Soul Society n'est pas vide et qu'on ne l'aime pas, je n'y trouve rien à redire mais je m'oppose à ce qu'on dise qu'il n'y a pas de matière. Car selon moi, Kubo ne sait plus où il va, pile depuis la fin de la SS (même si j'avais encore bien aimé de nombreux chapitres qui en narraient la suite). En effet, tout scénario se repose sur des faits précis et on peut les apprécier à une certaine valeur. Ici, l'histoire se repose effectivement sur le pouvoir d'Aizen et sur sa mort simulée, on pourrait dire que ce n'est que peu de choses mais encore fallait-il agencer le tout afin de pondre une intrigue cohérente et captivante. Je ne suis, pour ma part, pas fan du tout de l'évolution des personnages par divers entrainements successifs (style Bleach ou Naruto - je préfère l'évolution à la One Piece) mais de là à dénigrer tout ce qui a fait le charme de la série jusque là, il y a quand même une limite. Puisque si on commence à parler des pilliers sur lesquels reposent un scénario, on pourrait facilement démonter même la meilleure intrigue du monde. Bien souvent, un excellent script ne se fonde que sur deux ou trois idées magnifiquement mises en place. Du style, les romans d'Agatha Cristie sont excellents quant au suspence et à la mise en scène mais lors de l'explication finale du crime, en règle générale, il n'y a que très peu d'idées vraiment révolutionnaires. Il s'agit juste du talent légendaire de la romancière à conter son histoire et à nous faire perdre au centre de son récit (je ne parle quand même pas de ses chef d'ouvres de tout premier plan où là, en effet, c'est vraiment novateur et révolutionnaire).
Pour le coup des deux sabres des deux gus du volume 18, le chef du Gotei 13 s'extasie, comme tu le dis, devant les doubles zanpakuto mais de là à dire que c'est ridicule, c'est tout de même un peu sévère. Car qui sait, peut-être que ces zanpakuto en question permettent des combinaisons ou autres pouvoirs vraiment différents des autres armes du même accabit : après tout, on ne sait encore rien à propos de ceux-ci. Et puis, concernant le combat avorté, il n'est pas bien choquant dans le sens où, comme ils ont découvert les vrais coupables, il n'y avait plus de raisons de se battre. Au contraire, continuer leur affrontement aurait été cette fois-ci complètement burlesque. De surcroit, les combats avortés, laissés en suspend etc. ne sont pas juste la tasse de thé de Bleach, on en retrouve dans bon nombre de manga et autres histoires...
En revanche, je dois finir en disant que contrairement à toi, je suis pleinement contre les devises de début de tome. Je trouve que ça donne un air trop supérieur au manga qui traite d'un sujet qui lui, ne l'est aucunement.
Mais en conclusion, si Bleach m'a déçu sur certains points, sur d'autres j'ai été conquis et j'attends toujours un redressement de cette oeuvre car Kubo en est capable, je le sens. Cependant, s'il s'enfonce dans les mauvais travers encore longtemps, je crains de devoir changer mon jugement et Bleach deviendra alors pour moi, une déception au même titre qu'un certain Naruto...
Edit : Désolé Namienator et Seleniel, j'ai sûrement tapé trop vite. Sans doute parce que juste avant, j'avais réagi à un post de Seleniel... Sûrement la fatigue, encore sorry pour la confusion.
Et erreur corrigée... Vraiment navré encore une fois...