Épisode 24 (Final) : Shangri-La

Kuniko se retrouve devant la terrible vérité que cache son existence telle que Ryoko la dévoile : elle est le clone d'une divinité appelé à renaitre grâce au sacrifice des habitants de Atlas, telle est la vocation des trois Digmas. Kuniko se retrouve donc à devoir arrêter Zeus, Ryoko qui est son incarnation physique et Hirumo, celle dont la renaissance signerait la fin du Japon pour son unique bien.
Un épisode final que j'ai peu apprécié à l'instar de précédemment, trop d'écueils ou de clichés mal mis en valeur font que le tout est très indigeste à mon goût. On continue ainsi sur les révélations abracadabrantes et dont on se demande bien quel est leur intérêt. Kuniko est le clone d'un personnage inconnu jusqu'alors et qui fait de la figuration pour cinq bonnes minutes à tout casser ? Wow, c'est réellement appeler à marquer les spectateurs ça... Ryoko est méchante parce qu'elle peut clamser d'un moment à l'autre ? Ah bon ? Elle ne pétait pas la santé jusque là, ou du moins jusqu'à ce que l'on nous dise qu'elle était l'incarnation physique de Zeus ? Un prix spécial pour MEDUSA, le système de la Mort qui tue, qui met tout le monde sur le carreau depuis plus de 20 épisodes et qui là, comme par magie, se fait faire la nique par Karin en moins d'une minute chronomètre en main. Il n'y a pas à dire, c'est réellement cohérent comme conclusion... Kunehito a le droit aussi de ressortir de son placard pour deux-trois minutes, histoire de dire que l'on ne sache pas ce qu'il est devenu depuis sa tentative ratée d'assassinat de Kuniko, prix spécial à lui pour l'intervention inutile donc indispensable du jour. Les héros ont finalement perdu des amis et leur vie pour du vent ? Pour simplement retourner à leur état supposé primitif à la surface ? Eh bien, ça a l'air d'être le cas... C'est très optimiste comme fin, c'est à en pleurer.
Le Shangri-La est donc ce que l'on a tous les jours sous la main ? Wow, c'est trop philosophique pour moi une telle conclusion, je sens que ça va bien me griller le cerveau car...
► IMPRESSIONS FINALES SUR LA SÉRIE
Un monstrueux gâchis, voilà ce que je retiendrais de la série. Et voilà, ça me peine littéralement d'écrire une telle chose vu que je n'ai pas l'habitude de descendre les choses que je découvre, mais là, c'est un constat sans appel qui s'impose à moi tant Shangri-La a multiplié les démarches pour que j'en arrive à ce point.
Le seul point positif que je retiendrai de la série, c'était l'espoir que j'avais d'y trouver un scénario quelque peu original sur l'écologie ou bien une vision romancée des applications économiques de la doctrine écologiste. Pendant bien longtemps, cet espoir était contenté par le vernis dans ce sens dont était dotée la série pendant une bonne partie de son déroulement. Certains passages avaient même réussi à montrer qu'un tel synopsis pouvait amener des intrigues et des moments plaisants à suivre. Mais voilà, sans crier gare, l'erreur industrielle en règle s'est pointée et a transformé le Shangri-La en enfer...
La série dans son ensemble naviguait pour moi entre le moyen et le bon à certains moments, j'attendais presque toujours l'étincelle qui aurait donné un intérêt très soutenu à la série. J'y ai cru encore plus fort durant l'invasion d'Atlas par les forces rebelles menées par Kuniko, car le déballage d'informations propre aux séries à scénarios en tiroirs marchait à ce moment-là plutôt bien. Et là, la machine s'est emballée dans une telle phase et a déballé sans discontinus des étrangetés bien trop dérangeantes pour être passées sous silence. La palme revient pour moi aux épisodes de fin de la série qui étaient carrément indigestes, avec des retournements de situations soit mauvais soit inutiles et grotesques.
La série qui était alors bien moyenne devient tout d'un camp bien mauvaise, et la galerie de personnages qui peinait à émerger, m'a carrément gonfler pour 95% des cas. Les vieux otakus de Akihabara abimaient de leur présence l'attrait de la série à mes yeux, Kuniko se révélait de plus en plus stéréotypée au fil du temps, Kusanagi de plus en plus vide, Sayoko de plus en plus grotesque... Je m'arrête là car la liste serait bien trop longue à énumérer. Tout au plus, je retiendrai en bien Karin et Momoko du lot, mais bon, c'est à la rigueur car elles n'étaient pas non plus franchement transcendantes sur la durée.
Après tant de mois passés à suivre la série, je ne conseille donc pas Shangri-La à ceux qui voudraient tenter l'avenir, triste comparaison avec l'enthousiasme du début sur le sujet. Une série moyenne, quelques rares passages réussis pour justifier l'investissement temporaire pour la regarder, une galerie de personnages très moyenne, une réalisation pas très glamour et surtout, une fin des plus risibles, voilà à quoi peut bien ressembler le Shangri-La selon la série. Passez votre chemin pour autre chose, vous serez forcément gagnants, le paradis, fut-il étiqueté comme écologique, n'est pas pour ici.