2001 : 31042 personnes
2002 : 32143 personnes
2003 : 34427 personnes
Selon les statistiques de la police de juillet 2004 sur le suicide

Le 19 juin 2009, le premier
Visual Novel traduit en français, un tel événement ne pouvait resté sous silence. Vous n’avez pourtant aucun choix à faire, parler de
Kinetic Novel serait plus juste. Néanmoins, cela ne lui retire en aucun cas sa grande qualité. Narcissu est le VN idéal pour tous ceux qui voudraient testé le genre, tellement l’histoire est poignante durant ces 2 ou 3 heures. Oui, cela est court mais cela est loin d’être du temps perdu.
I)-HistoireSimplicité et efficacité afin de pouvoir toucher d’une facilité déconcertante.
Nous découvrons un jeune homme dont le nom saura à jamais inconnu (tout comme le visage), d’une vingtaine d’années. Ce jeune homme tomba brutalement malade. Très vite, son avenir est fixé, ses jours sont comptés. La mort est là, toutefois sans savoir quand. C’est pourquoi, il sera envoyé au 7F, le septième étage de l’hôpital. Un étage calme, avec énormément de liberté; pour la simple raison qu’en réalité cet étage regroupe toutes les personnes incurables. Le seul endroit de l’hôpital où aucun traitement médical n’était administré… A attendre la mort. Notre jeune homme ayant compris sa situation, hère dans les couloirs jusqu’à rencontrer Setsumi. Une jeune fille peu bavarde, dans la même situation que lui. Rapidement, elle se devra de lui raconté la vérité sur le 7eme étage avec une calme morbide. Cette règle du 7F. Quand le patient va mieux, on le laisse retourner chez lui, quand sa condition décline, on le ramène. Néanmoins, au bout de la troisième fois, il faut savoir et retenir qu’il n’y a presque jamais de quatrième fois - « La troisième fois que tu rentreras chez toi, résigne toi, il n’y aura pas de quatrième fois. Tu ne rentreras plus jamais chez toi. ». Le jeune homme et donc face à un étrange dilemme : Doit-il mourir dans cet hôpital froid et indifférent au milieu des médecins ou doit-il mourir dans sa maison, entouré de faux sourires compatissants ? Effrayé et déboussolé, il s’enfuit, à la poursuite d’une place dans ce monde qui leur est définitivement interdit. Dans sa fuite, il entraînera Setsumi.
Ainsi, ces deux camarades de l’ennui, de leur quotidien morne deviendront complice de leur infortune. Dans cette aventure, cette complicité naîtra et traverseront ensemble le pays, ce n’est pas rien. Ces deux avanceront alors qu’ils ont choisis d’être complètement insensibles à l’avenir bien triste qui leur est imposé tout en ne cessant d’y penser, de se demander quoi faire. Setsumi possède une psychologie quelque peu torturée, la rendant comme un fantôme fugitif dont on ne saura finalement presque rien du début à la fin. Même lors des passages qui lui seront consacrés, elle gardera sa part de mystère, nous ne pourrons qu’être ému lors du final. Un final dont je ne serais dire si c’est soulageant ou triste. La seule chose sûre, ce qui leurs arrivent est pour le moins injuste.
II)-Graphisme/MusiqueLa grande particularité de Narcissu sont l’utilisation des images. A l’inverse de Visual Novel, où l’on essaye de mettre en valeur les personnages sur fond spécifique. Ici, rare sont les illustrations de personnages (une seule pour le jeune homme inconnu et seulement quatre ou cinq pour Setsumi). Les décors dominent beaucoup plus. Malgré tout, cela n’empêche absolument pas la compréhension de l’histoire, en aucun cas. Les décors étant tout simplement magnifique accompagné de musique tout aussi belle, on laisse place à notre imagination et on s’abandonne pour être transporté durant ce voyage. Les illustrations de Setsumi possèdent un charme fou, on y voit la fragilité et la sensibilité de cette jeune fille au destin tragique. Tout cela la rendant encore plus spécial dans l’histoire car en plus, la seule voix qu’on entend est la sienne.
Narcissu a deux modes : l’un avec voix et l’autre sans. La première différence est que chaque version a été traduite par un traducteur différent, rendant les évènements ne sont pas perçus de la même manière (du moins pour la version anglais, même si la version française comporte quelques petits différence). L’autre différence provient de la voix de Setsumi est détachée, presque insensible. Lire la version doublée augmente encore plus l’impression d’une distance entre eux, tandis que l’autre suggère plus les émotions que « bloque » cette voix. J’ai réellement essayé la version « muette », mais d’après de nombreux avis, il semble être bon d’essayer les deux afin d’avoir une meilleure idée de l’œuvre sur son ensemble.
Et je termine par les musique. Un point primordial. Les musiques ont un grand rôle, et loin d’être facile. Donner le sens des illustrations, des décors. Les musiques sont principalement orientée vers la mélancolie, l’incertitude, la solitude. Les rares musiques ayant un air plus joyeux, donne un signe d’espoir… Un triste espoir… Limite, presque supplier. Je retiens deux musiques « Narcissu-instrumental- » et « Narcissu~Setsumi’s Theme~ », qui sont mes petits coups de cœurs musicaux du Visual.
III)-ConclusionNarcissu est une histoire courte où l’on ne peut pas rester insensible devant ces personnages dépourvu d’avenir. Pourtant malgré tout, c’est une lutte pour montrer qu’ils ont vécu, qui appartiennent à ce monde dont l’entrée leur est interdit. D’autant plus que le final est superbe, poignant, à la fois cruellement triste et plein d’espoir. C’est
Insani qui s’est occupé de la traduction anglaise et la suite est en cours (au Japon, ils viennent de sortir le troisième). Tandis que c’est
Kawa Soft qui s’est occupé de la version française. J’ai qu’une hâte parfois avoir la suite, même si je crains le pire.
Je recommande grandement de tester ces aventures, 2 ou 3 heures, cela n’est rien pour un tel récit, pour de tels personnages.
… en une magnifique journée…
… en cette journée-là d’hiver…